Catégorie : Développement durable

  • Energies renouvelables en Algérie : un bilan encourageant affirme le CEREFE

    Energies renouvelables en Algérie : un bilan encourageant affirme le CEREFE

    Le déploiement des énergies renouvelables en Algérie a enregistré une progression constante ces trois dernières années en augmentant ses capacités en matière de puissance installée et qui a atteint près de 590 mégawatts (MW) à fin 2022, selon le Commissariat aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique (CEREFE).

    «A la fin décembre 2022, la puissance totale installée en énergies renouvelables (EnR) s’élevait à 589,7 MW (mégawatts) dont 460,8 MW hors hydroélectricité englobant 422,6 MW raccordées au réseau et 38,2 MW hors réseau », rapporté un  communiqué du CEREFE  publié sur les réseaux sociaux, précisantque c’est là le du troisième bilan de réalisations de ce domaine pour la période 2020-2021-2022.

    «En matière de déploiement sectoriel, de développement du tissu industriel, il a été enregistrée une augmentation de 5,2% en matière de puissance installé avec une capacité installée additionnelle de +23,9 MW par rapport à celle cumulée à la fin 2021», ajoute le CEREFE, qui fait état pour la période 2020-2022 d’une croissance de 12,2% par rapport à celle cumulée à fin décembre 2029.

    «Durant la période 2020-2022 la capacité installée a avoisiné 51,6 MW, soit une croissance de +12,2% comparativement à celle cumulée à la fin décembre 2019», souligne le communiqué en question.

    Si l’usage des énergies renouvelables touche plusieurs secteurs, plus de la moitié des capacités installées ce concentre dans les zones isolées où l’accès à l’électricité est difficile et économiquement couteux.

    Le CEREFE, dont la création remonte à 2019, évoque «une augmentation  remarquable des installations solaires photo-voltaïques (PV) hors réseau ces trois dernières années », précisant que «les kits solaires avec une puissance totale de 19,3 MW constituent désormais près de la moitié (51%) du parc solaire PV hors réseau. A la fin 2022, 5.226 kits solaires photovoltaïque ont été installés dans les zones isolées dont 2883 kits entre 2020 et 2022 et 1102 kits en 2022 ».

    Ainsi, «quelques 955 écoles ont été dotées de systèmes solaires photovoltaïques représentant une puissance totale de 3,9 MW à la fin de l’année 2022, dont plus de la moitié (572 écoles) entre 2020 et 2022 et 115 écoles en 2022», précise le communiqué du CEREFE.

    Concernant l’éclairage public, près de 132432 candélabres solaires photovoltaïques ont été mis en places à la fin décembre 2022, dont 91256 candélabres solaires entre 2020 et 2022 et 24791 candélabres solaires installés en 2022, indique le CREFE, ajoutant que «les installations de l’éclairage public solaire totalisent 12,3 MW à fin décembre 2022 soit (32%) des installations solaires hors réseau».

    Parallèlement aux investissements réalisés pour le développement du secteur, les autorités ont pris les devants en matière de formation en ouvrant 101 centre et établissements pour ce faire.

    «un effort appréciable a été consenti par les secteurs concernés pour atteindre la masse critique en termes de ressources humaines qualifiées nécessaires à la réalisation des différents programmes de développement en la matière», affirme le CEREFE, précisant qu’«il existe 101 centres et établissements de formation dans les EnR et l’efficacité énergétique fin 2022 contre seulement 59 centres existant à la fin décembre 2021», alors que le secteur de la Formation et de l’enseignement professionnels « a formé durant l’année 2021-2022 pas moins de 821 diplômés dans les différentes spécialités inhérentes au domaine des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique, + une nette progression + par rapport au nombre de diplômés recensé pendant l’année 2020-2021 (308 diplômes), alors que pour l’année 2022-2023, 1781 nouveaux stagiaires sont prévus ».

    Lyès Menacer

  • Sommet de Nairobi sur le climat : Un test crucial pour la capacité de l’Afrique d’unifier ses rangs en perspective de la COP28

    Sommet de Nairobi sur le climat : Un test crucial pour la capacité de l’Afrique d’unifier ses rangs en perspective de la COP28

    Les travaux du sommet africain sur le climat viennent de s’ouvrir ce lundi à Nairobi, capitale Kenyane, avec la participation de plusieurs chefs d’Etat et de gouvernement du continent, des experts, des entreprises économiques, des institutions internationales et régionales ainsi que des acteurs de la société civile activant contre le réchauffement climatique et se poursuivront jusqu’à mercredi.

    Placé sous le thème «stimuler la croissance verte et les solutions de financement climatique pour l’Afrique et le monde», le sommet de Nairobi se présente comme une étape cruciale pour le continent africain en perspective du rendez-vous annuel de la Conférence pour le climat, COP28, prévue cette année à Dubaï, aux Emirats arabes unis, du 30 novembre au 12 décembre prochains.

    Au sommet qui s’ouvre aujourd’hui, l’objectif pour les pays africains est en effet d’accorder leurs violons pour faire bloc et parler d’une seule voix lors de la prochaine COP pour faire entendre leur cause et rappeler surtout à la communauté internationale ses engagements pour accompagner le continent dans la mise en place de stratégies de lutte contre les effets dévastateurs du dérèglement climatique, dont il est le plus affecté, alors que les économies africaines ne participent qu’à peine à 6% à l’émission des gaz à effet de serre (GES).

    Face aux défis qu’imposent donc les changements climatiques, le volet qui tend à devenir un nœud gordien entre l’Afrique et les pays industrialisés est sans doute le financement des initiatives climatiques. Car, en dépit des engagements pris lors de la conférence de Paris en 2015, et réitérés depuis chaque année, la mobilisation des fonds nécessaires pour aider le continent africain à endiguer l’impact des changements climatiques reste à son point mort.

    En 2022, le groupe de recherche Climate Policy Intitiative, une Organisation luttant contre les effets des changements climatiques basée en Californie, aux Etats Unis, a révélé que sur la moyenne de 280 milliards de dollars sur lesquels la communauté internationale s’est engagée pour appuyer les initiatives climatiques de l’Afrique durant la période 2020-2030, il n’y a que 30 milliards de dollars qui ont été mobilisés jusqu’à  présent.

    Le secteur privé ne participe aux actions climatiques qu’à hauteur de 13%

    L’an dernier, lors de la CO27, qui s’est tenue à Charm el-cheikh, en Egypte, après d’âpres discussions, un accord a été certes trouvé pour la création d’un fonds financier destiné aux pays vulnérables touchés par les effets du dérèglement climatique, mais la mobilisation des financements nécessaires demeure confrontée au scepticisme des puissances industrielles qui, pourtant, sont à l’origine de l’émission de plus de 90% des gaz à effet de serre.

    C’est pourquoi donc la question de financement des initiatives climatiques en Afrique constituent l’enjeu central du sommet de Nairobi, comme vient de le préciser l’ONG ClimateWorks, estimant que « Nous nous approchons d’un moment crucial dans le calendrier climatique de cette année.

    Le rendez vous de Nairobi est voulu pour un nouveau pacte financier mondial a généré de l’élan, mais peu d’actions concrètes (ont été réalisées) pour ré-imaginer le système financier international afin de lutter contre l’inégalité et les changements climatiques », ou le responsable d’une autre ONG basée en Afrique de l’Ouest, activant aussi dans le domaine de la lutte contre les effets des changements climatiques, qui déclare, au sujet du sommet de Nairobi auquel il prend part, « pas question de se réunir et que tout cela n’aboutisse à rien, comme souvent lors de ces réunions ».

    Pour sa part, le président kényan, William Samoei Ruto, dont le pays accueille le sommet, insiste que « l’action climatique n’est pas un problème du Nord ni un problème du Sud. C’est un défi collectif, et il nous concerne tous. Nous devons nous rassembler pour trouver des solutions communes et mondiales».

    Le même constat est partagé par l’Organisation des nations unies, dont le secrétaire général prend part aux travaux du sommet de Nairobi. « Les phénomènes météorologiques extrêmes dont l’accélération de la désertification, l’érosion des côtes, l’extinction des espèces et la perte de l’habitat, ont des effets dévastateurs sur les économies africaines», estime l’organisation onusienne.

    Au-delà du manque de dynamisme auprès des pays industrialisés pour accompagner l’Afrique dans sa lutte contre les effets du dérèglement climatique, le défi majeur endogène au continent est la mise en place de politiques climatiques impliquant davantage le secteur privé.

    Les constats établis relèvent en effet que le secteur privé africain ne contribue qu’à hauteur de 13% aux actions climatiques, alors que dans des pays comme le Canada, sa contribution atteint 96%.

    M. Naïli

  • Matières premières à forte intensité technologique : La Cnuced appelle l’Afrique à intégrer les chaînes d’approvisionnement mondiales

    Matières premières à forte intensité technologique : La Cnuced appelle l’Afrique à intégrer les chaînes d’approvisionnement mondiales

    Alors que la compétition s’intensifie entre les puissances industrielles, à l’instar de l’Union européenne, la Chine ou les Etats unis, pour l’accès aux matières premières nécessaires aux nouvelles technologies, la Cnuced (Conférence des Nations Unies pour le commerce et le développement) vient de mettre en valeur les potentialités de l’Afrique en termes de ressources minières, exhortant les pays du continent à saisir l’opportunité qui se présentent à eux pour intégrer «les chaînes d’approvisionnement mondiales».

    Dans un nouveau rapport annuel pour 2023, publié cette semaine sous le titre « le potentiel de l’Afrique pour attirer les chaînes d’approvisionnement mondiales à forte intensité technologique», la Cnuced relève que l’Afrique est «forte de l’abondance de ses ressources et d’un marché à la consommation en pleine expansion», ce qui fait donc qu’elle «peut devenir une destination manufacturière de premier plan pour les industries à forte intensité technologique et un maillon essentiel des chaînes d’approvisionnement mondiales».

    Compte tenu de son potentiel, le Secrétaire générale de la Cnuced, Rebeca Grynspan, estime que «c’est le moment pour l’Afrique de renforcer sa position dans les chaînes d’approvisionnement mondiales, alors que les efforts de diversification se poursuivent. C’est aussi l’occasion pour le continent de renforcer ses industries émergentes, de favoriser la croissance économique et de créer des emplois pour des millions de personnes».

    Mais pour ce faire, des efforts doivent être menés à plusieurs niveaux pour que l’exploitation des ressources minières du continent puisse profiter aux économies du continent. Il s’agit notamment, précise le rapport de la Cnuced, d’ «investir dans les infrastructures, la technologie et le financement (pour) débloquer les opportunités de la chaîne d’approvisionnement de l’Afrique», suggèrent les rédacteurs du rapport.

    Ne pas se contenter de l’exportation de minerais bruts

    Ceci peut se faire eu égard à «l’abondance en minéraux et métaux essentiels en Afrique, comme l’aluminium, le cobalt, le cuivre, le lithium et le manganèse, composants vitaux pour les industries à forte intensité technologique», ce qui fait du continent «une destination attrayante pour les secteurs manufacturiers», alors que «les récents bouleversements causés par les turbulences commerciales, les événements géopolitiques et une conjoncture  incertaine obligent les fabricants à diversifier leurs sites de production», autant d’opportunités donc qui se présentent au continent africain pour jouer un rôle centrale dans les chaînes d’approvisionnement mondiales.

    Outre l’abondance de ses réserves en minerais, «l’Afrique offre également des avantages tels qu’un accès plus court et plus simple aux intrants primaires, une main d’œuvre plus jeune, sensibilisée à la technologie et adaptable, et une classe moyenne en plein essor, connue pour sa demande croissante de biens et de services plus sophistiqués».

    Toutefois, l’autre défi à surmonter pour que l’exploitation de ces ressources minières contribue d’une manière efficace à la croissance des économies locales, le rapport de l’agence onusienne recommande l’implantation au niveau du continent d’unités de transformation ou de fabrication de produits relevant de nouvelles technologies, comme les batterie pour véhicules électriques et téléphones, les composants pour panneaux photovoltaïques et autres, que de se contenter de l’exportation des ces minerais à l’état brut.

    «Nous exhortons les pays africains à éviter d’être enfermés dans la fourniture «simplement» de matières premières, ce qui se traduit par une intégration de très faible valeur aux chaînes d’approvisionnement mondiales», a recommandé le secrétaire général de la Cnuced, tandis que le rapport de l’instance qu’il dirige estime que la mise en place de chaînes de valeur au niveau local permettrait, à titre indicatif, d’améliorer le salaire moyen au niveau du continent qui est actuellement de 220 dollars/mois, soit inférieur de beaucoup à la moyenne mondiale de 486 dollars/mois.

    M. Naïli

  • Investissements chinois et qataris en Algérie : Les nouveaux projets et secteurs d’activités concernés se précisent

    Investissements chinois et qataris en Algérie : Les nouveaux projets et secteurs d’activités concernés se précisent

    Moins d’un mois après la série de visites effectuées en juillet dernier par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, en Chine, Qatar et Turquie, et qui se sont soldées par la conclusion de plusieurs accords et mémorandums de coopération, les premiers contours de projets d’investissements de ces pays en Algérie commencent à se dessiner.

    A priori, les mines, l’énergie, le transport ferroviaire, la finance ou les infrastructures sont les principaux domaines d’activité dans lesquels les Chinois et Qataris viennent d’exprimer un intérêt réel pour y investir.

    Ainsi, reçu jeudi dernier par le ministre des Finances, Laaziz Faid, l’ambassadeur de Chine à Alger, Li Jian, a fait état de la disposition d’entreprises chinoises à financer de «grands projets économiques stratégiques», comme l’exploitation des gisements du minerai de fer de Gara-Djebilat, les mines du phosphate sises à l’Est du pays, le projet du Port-centre ainsi que la participation au programme d’extension du réseau national du transport ferroviaire, selon un communiqué rendu public par le ministère des Finances.

    Ces domaines d’activité, faut-il le rappeler, constituent une priorité du programme de diversification économique et de consolidation des infrastructures de bases déployé par les pouvoirs publics ces dernières années.

    Cependant, lors de sa visite à Pékin en juillet dernier, le chef de l’Etat a eu des engagements pour de nouveaux investissements d’entreprises chinoises sur le marché national d’un volume de 36 milliards de dollars, ce qui permettra à l’empire du Milieu de conforter sa position du premier pourvoyeur d’IDE en Algérie.

    Outre les secteurs des mines, l’industrie ou les infrastructures, le représentant diplomatique chinois en Algérie a fait état également de la volonté de son pays à étendre la coopération bilatérale algéro-chinoise à de nouveaux domaines qui sont la finance et les banques ainsi que la numérisation.

    En tout cas, comme le précise le communiqué du ministère des Finances, la rencontre entre Laaziz Faid et l’ambassadeur chinois se veut un début de la suite à donner aux accords et engagements pris lors de la visite du chef de l’Etat en Chine, puisque les échanges ont porté sur «les conclusions de la visite en Chine effectuée par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, en juillet dernier, au cours de laquelle les dirigeants des deux pays ont affiché leur volonté ferme à consolider les relations solides entre l’Algérie et la Chine et à renforcer la coopération économique bilatérale», souligne le communiqué.

    Production de butène et de polybutène par le qatari Power International Holding et Sonatrach

    Au même titre que les Chinois, les Qataris eux aussi ambitionnent le renforcement de leur présence sur le marché national à travers le financement de projets d’investissements. Cependant, l’énergie et la pétrochimie sont décidemment les domaines qui intéressent le plus les investisseurs de ce pays.

    En effet, reçu jeudi dernier par Mohamed Arkab, ministre de l’Energie et des mines, l’ambassadeur du Qatar à Alger, Abdulaziz Ali Al-Naama, lors d’une rencontre qui a porté sur «les moyens de développer et de renforcer les relations de coopération bilatérale dans le domaine de l’énergie et des mines», a exprimé l’intérêt des entreprises de son pays pour l’investissement en Algérie dans le cadre de la nouvelle loi sur les hydrocarbures et la réalisation de grands projets en matière de recherche, d’exploration, d’industries manufacturières et de pétrochimie, selon un communiqué rendu public par le ministère de l’Energie et des mines.

    La concrétisation des nouvelles ambitions qataries en matière d’investissement sur le marché national passera ainsi par le projet de création d’un complexe chimique de production de butène et de polybutène, que la société qatarie Power International Holding souhaite réaliser en Algérie en partenariat avec le groupe Sonatrach.

    En réponse à l’intérêt exprimé par le représentant diplomatique de Doha à Alger, le ministre de l’Energie et des mines a affirmé la disposition du groupe pétrolier national à travailler avec Power International Holding pour la réalisation dudit projet.

    Pour donner plus de consistance au projet en question, Mohamed Arkab a estimé qu’il (ce projet) «peut se concevoir dans un cadre intégré comprenant également l’investissement dans la recherche et l’exploitation de nouvelles réserves à même de contribuer à l’approvisionnement de ce projet en gaz». En d’autres termes, renforcer la production de Sonatrach en gaz par des volumes supplémentaires pour alimenter ce nouveau projet sans recourir aux capacités de production actuelles.

    R.N

  • Ouamer Abdelkrim, Directeur Central HSE de Sonatrach : «Réduire à moins de 1% le taux de torchage à l’horizon 2030»

    Ouamer Abdelkrim, Directeur Central HSE de Sonatrach : «Réduire à moins de 1% le taux de torchage à l’horizon 2030»

    La Sonatrach s’est inscrite dans une démarche visant à réduire, à termes,  l’empreinte carbone. Elle a également enclenché toute une dynamique pour réduire le taux de torchage des gaz, mais aussi pour adhérer à  l’initiative «Zero Routine Flaring by 2030» (ZRF) promue par la banque mondiale. Autant de sujets que DZEntreprise a évoqué dans cet entretien exclusif avec le directeur central/ HSE de la Sonatrach. Ouamer Abdelkrim revient également sur la stratégie adoptée en matière de protection de l’environnement, allant de la formation des ressources humaines à la mise en conformité des installations construites avant 2005.                                         

    «Pour un développement durable et responsable», tel est le slogan de votre compagnie, une conviction clairement affichée par le Top Management de Sonatrach. Quels sont les efforts fournis pour atténuer nos émissions de gaz à effet de serre (GES) ?

    Sonatrach œuvre à renforcer la résilience du secteur des hydrocarbures face aux multiples risques inhérents aux contextes énergétique et climatique mondiaux. Elle doit pour cela s’adapter aux effets potentiels du changement climatique sur ses actifs, dans une région parmi les plus exposées au monde, contribuer aux efforts mondiaux d’atténuation des émissions de gaz à effet de serre (GES) en réduisant notamment ses émissions de CO2 et s’adapter à un contexte législatif et normatif de plus en plus stricte concernant les aspects environnementaux.

    A cet effet, l’Entreprise s’est résolument inscrite dans une dynamique de réduction de son empreinte carbone, en mettant en avant des objectifs climatiques dans la « Contribution Déterminée au Niveau National (CDN) » de l’Algérie, et en formalisant son engagement à réduire son empreinte carbone dans sa politique HSE, adoptée en mars 2021. L’entreprise entend intensifier ses efforts en la matière, à travers l’amélioration de l’efficacité énergétique de ses installations, l’élimination du torchage et des mises à l’évent des gaz, la réduction de toutes les sources d’émissions de méthane et le lancement de projets forestiers à fort potentiel d’absorption de CO2.

    En matière d’efficacité énergétique, Sonatrachs’est attelée à revoir en profondeur sa façon de consommer l’énergie. Un projet de maitrise de l’énergie, couvrant l’ensemble des Activités a été lancé en 2017. Aujourd’hui, la totalité des sites énergivores de l’Entreprise, ont d’ores et déjà été soumis à des audits énergétiques, dont les recommandations sont en cours de mise en œuvre.

    Pour quels Objectifs ?

    Celui de réduire à moins de 1% le taux de torchage à horizon 2030 et a adhéré de l’initiative « Zero Routine Flaring by 2030 » (ZRF) promue par la banque mondiale. La récupération des gaz torchés a été initiée dès les années 1970 sur le champ de Hassi Messaoud. Plusieurs projets ont été réalisés depuis 1973 et ont permis d’atteindre un taux de récupération de plus de 92% par rapport aux gaz précédemment torchés. Il est prévu un plan d’investissements de l’entreprise comportant plusieurs projets pour les Activités Exploration et Production (EP) et les Complexes GNL.

    En matière de capture du carbone, les forêts constituent comme vous le savez un puits de carbone efficace en plus d’apporter des co-bénéfices socio-économiques et en matière d’adaptation au changement climatique, de lutte contre la désertification et de protection des sols contre l’érosion. L’entreprise envisage d’adopter un programme ambitieux sur ce volet, pour les années à venir.

    L’intégrité des installations est un autre volet auquel la Compagnie accorde un intérêt particulier, qu’est ce qui est fait pour leurs protections et par-delà celui de l’environnement? 

    La sécurité et la protection des installations fait partie de notre engagement du fait que ces installations représentent notre outil de production d’une part mais aussi ces installations sont classées à risque majeur pour l’environnement d’autre part. La conduite de nos installations est faite conformément aux procédures opératoires préétablies et ces installations et ouvrages sont soumis à des évaluations des risques approfondies d’une manière continue et périodique afin de comprendre les menaces potentielles.

     Il y a tout un programme d’inspection et de maintenance qui est déroulé pour s’assurer que tous les systèmes de protection en place sont fonctionnels et efficaces et maintenir l’intégrité de ces installations et ouvrages conformément à nos procédures mais aussi conformément à la réglementation algérienne régissant ce type d’installations et aux standards internationaux.

    Pour les installations construites avant 2005, un programme de mise en conformité conformément au décret 21-331 est en cours et la quasi-totalité des installations concernées ont déjà réalisé les diagnostics techniques et un plan est en cours de mise en œuvre pour exécuter toutes les recommandations issues de ce diagnostic pour renforcer la maitrise des risques.

    Et pour ce qui est de la qualification du personnel ?

    Notre personnel opérant et intervenant sur nos installations est qualifié et sensibilisé aux risques. Il est vigilant et il a les capacités à identifier toute situation dangereuse. C’est un personnel qui maitrise parfaitement les mesures d’urgence et les protocoles de réponse. Il est conscient des risques potentiels existants au niveau des installations et il sait comment réagir en cas de dégradation de situation.

    A côté de cette qualification du personnel, nos installations sont dotées de systèmes de contrôle et de supervision automatiques garantissant une meilleure sécurité et pouvant arrêter l’installation en toute circonstance pour prévenir un accident.

    A l’instar des autres compagnies pétrolières, Sonatrach avait lancé en 2021 un important projet appelé Process safety management pour renforcer nos pratiques actuelles de management du risque opérationnel et nous aligner aux standards internationaux pour une excellence opérationnelle.

    En mars 2021, Sonatrach, pour la mise en place d’une politique HSE, s’est dotée d’une charte. En quoi consiste-t-elle et est-il trop tôt pour faire une première évaluation? 

    La vision de Sonatrach dans le domaine HSE reflète son engagement à travers sa politique HSE signée le 16 mars 2021.  Les principes de santé, de sécurité et d’environnement sont intégrés dans toutes les activités de l’entreprise et à tous les niveaux de l’organisation. L’accent est mis sur la prévention des incidents, des accidents et des impacts environnementaux. L’entreprise a mis en place des procédures de gestion des risques pour identifier, évaluer et atténuer les dangers potentiels. La prévention des incidents/Accidents est considérée comme une priorité absolue.

    L’un des objectifs de cette vision HSE de la Sonatrach est la promotion d’une culture HSE globale et durable au sein de l’entreprise. Cela implique la création d’un environnement où chaque employé se sent responsable de sa sécurité et de celle de ses collègues. Afin d’inculquer cette culture, l’entreprise encourage la communication, la sensibilisation et la formation pour une participation active des employés dans l’amélioration continue des aspects HSE.

    Sur quoi se base cette démarche HSE ?

    Notre démarche est basée sur les risques et le lancement de programmes touchant les différents aspects HSE. La sécurité au poste de travail, la sécurité des installations et leur intégrité, la promotion de la santé au poste de travail, la réduction des émissions, etc.

    C’est un travail qui ne s’arrêtera pas et nous avons identifié pour chaque aspect des indicateurs pour mesurer nos performances. Notre performance s’améliore d’année en année et nous allons maintenir cet engagement.

    Entretien réalisé par Sabrina Mouloud (In DZEntreprise juillet 2023)

  • Nicolas George, représentant  Holcim en Algérie : «L’avenir de la construction réside dans des pratiques durables»

    Nicolas George, représentant Holcim en Algérie : «L’avenir de la construction réside dans des pratiques durables»

    Les exportations de Lafarge Algérie ont atteint près de 1,7 million de tonnes de produits au premier semestre 2023, ce qui représente une nette progression par rapport à la même période de l’année dernière. Ce résultat est le fruit des investissements consentis par Holcim en Algérie pour honorer ses engagements à l’exportation. De plus, des investissements seront également réalisés dans le but de réduire l’impact de l’industrie du ciment sur l’environnement.

    La réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) est un autre objectif de ce cimentier, qui est convaincu que l’avenir de la construction réside dans des pratiques durables. Dans le cadre de l’économie circulaire, le groupe met en place des politiques telles que la substitution du gaz naturel par les boues d’hydrocarbures et la capture du CO2. Ces sujets ont été abordés dans l’entretien accordé à DZEntreprise par Nicolas George, représentant du groupe Holcim en Algérie, qui revient sur la présence du groupe en Algérie et les solutions durables proposées sur le marché national.

    Acteur de l’industrie algérienne Lafarge Algérie s’est affirmé comme un des leaders dans son secteur d’activité, à savoir le bâtiment et la construction, est-il possible de revenir brièvement sur ce parcours ?

    Effectivement, cela fait un peu plus de 20 ans que nous sommes présents en Algérie, et depuis l’entrée de Lafarge au sein du groupe Holcim en Algérie, notre priorité a été de devenir un acteur majeur, sans nécessairement être leader dans tous les secteurs, mais de jouer un rôle important.

    Nous avons débuté avec COLPA, une joint-venture avec Cosider spécialisée dans la production de plâtre, de moulures et de plâtre de construction. Ensuite, nous avons procédé à l’acquisition des cimenteries d’Orascom. Cette expansion s’est réalisée à un moment où le marché était très dynamique, avec une demande réelle, notamment dans le domaine des infrastructures.

    Dès le début, nous nous sommes concentrés sur la fourniture de solutions pertinentes pour tous les grands projets, tels que l’autoroute Est-Ouest, la Grande Mosquée d’Alger et d’autres infrastructures qui, de mon point de vue, sont emblématiques du développement des dernières décennies, et auxquels nous avons participé. Nous avons apporté notre contribution grâce à la qualité de nos produits, mais également grâce à la qualité de nos services, en respectant les délais de livraison de manière continue, surtout lorsque le marché connaissait des déficits et qu’il était absolument nécessaire de fournir nos clients dans les délais impartis.

    En parlant du marché, quelles sont vos parts localement et visez-vous plus ? 

    Quand on dit acteur leader en Algérie, je pense que nous le sommes,  vu que notre part de marché est assez stable. Nous avons entre 33 et 35% de parts de marché. C’est une place significative, juste derrière le Groupe public GICA,  avec son implantation géographique plus étendue, en détient 50% des parts des marchés. Avec nos trois cimenteries qui sont bien répartie entre l’Est, le Centre et l’Ouest, nous sommes capables de maintenir ces parts de marché sur l’ensemble du territoire national.

    En ce qui concerne votre question sur l’expansion, il est vrai que nous ne visons pas une augmentation de notre part de marché pour une raison simple. Actuellement, il existe un surplus considérable de capacités de production de ciment, ce qui rend les investissements dans de nouvelles capacités inutilisées sans intérêt. Les 33% que vous détenez correspondent à votre part de capacités installées, ce qui est en équilibre avec votre part de marché. Cet équilibre naturel est bénéfique pour toutes les parties concernées.

    Qu’en est-il des exportations ? Etes-vous sur les mêmes parts pour l’exportation ?

    En ce qui concerne les exportations, nous avons effectivement des ratios similaires. Nous avons d’ailleurs été pionniers dans ce domaine, en commençant à exporter dès décembre 2017, juste après la levée de l’interdiction des exportations en novembre de la même année. Les concurrents ont rapidement suivi notre exemple. En 2019, nous avons réalisé une augmentation légère des volumes, mais la véritable accélération s’est produite en 2020 et 2021, avec une cadence maintenue en 2022.

    En ce qui concerne nos parts de marché à l’export, elles se situent également autour de 30 à 35% des volumes. Nos exportations sont réparties entre l’Afrique de l’Ouest, l’Europe et le continent américain. De plus, nous avons également des volumes, notamment de ciment blanc, à destination des pays d’Asie et d’Asie du Sud-Est. Nous avons donc une présence diversifiée sur les marchés internationaux.

    Vous avez lors de votre dernière rencontre avec les médias évoqué les investissements consentis pour l’exportation, pouvez-vous en citer quelques-uns ?

    Nous avons réalisé plusieurs investissements significatifs, parmi lesquels je peux mentionner les suivants :

    Le chargeur automatique sur le port de Djendjen, qui a représenté un coût de 3,5 millions de dollars. Nous accordons une grande importance au respect de l’environnement, c’est pourquoi nous avons décidé de ne le mettre en exploitation qu’une fois que tous les réglages, notamment en ce qui concerne les émissions de poussière, seront terminés.

    Nous avons également investi dans une plateforme logistique en partenariat avec le Groupe SNTF, dans la même région. Cette plateforme vise à améliorer notre efficacité logistique et nos capacités de distribution.

    Pour réduire le nombre de camions sur la route, nous avons investi dans le changement des trains sur l’usine de Cilas. Il s’agit d’une mesure écologique visant à réduire les émissions de CO2 et les accidents. Ce projet à long terme nous permettra, d’ici deux à trois ans, de substituer la majorité de nos trajets en camion.

    Concernant l’usine d’Ogaaz, nous sommes en cours d’investissement de 9 millions de dollars pour la construction de nouveaux silos de ciment dédiés à l’exportation. De plus, nous avons investi 1,5 million de dollars dans des halls de stockage de ciment blanc pour être en mesure de traiter des navires de plus grande taille dans les ports d’Oran, Mostaganem ou Arzew, afin de pouvoir atteindre nos clients en Amérique latine.

    Ces investissements démontrent notre engagement envers l’innovation, l’efficacité logistique et la protection de l’environnement.

    Vous nous aviez affirmé lors du dernier Batimatec  que l’avenir de la construction réside dans des pratiques durables. Quelle est la démarche  et quels sont les principaux axes sur lesquels s’appuie Lafarge Algérie pour ce faire ?

    Le constat de départ, auquel nous croyons fermement au sein du groupe Holcim, est que le dérèglement climatique est une réalité et que les émissions de CO2 contribuent à ce phénomène. Nous sommes donc convaincus de la nécessité de réduire notre impact en termes d’émissions de CO2 au cours des prochaines années et décennies. C’est notre point de départ.

    Ensuite, la question qui s’est posée est la suivante : quels sont les principaux leviers pour réduire les émissions de CO2 ? Nous avons commencé à travailler sur une partie essentielle du processus, à savoir le produit lui-même.

    Comment ?

    Dans un bâtiment, on estime qu’environ 30% des émissions de gaz à effet de serre sont liées aux matériaux de construction, tandis que les 70% restants sont liés à son cycle de vie, notamment à la consommation d’énergie pour le chauffage, etc. Nous nous sommes d’abord concentrés en interne sur la réduction de ces émissions liées aux matériaux de construction.

    Nous avons entrepris des actions pour améliorer l’efficacité de nos usines, réduire la consommation d’énergie par tonne de produit fabriqué et diminuer les émissions à la sortie de nos cheminées, parmi d’autres mesures.

    Lors de la production d’une tonne de ciment, la majeure partie des émissions de CO2 provient de la fabrication du produit semi-fini appelé clinker. Ensuite, il est mélangé à d’autres additifs ayant un impact nettement inférieur. Actuellement, nous cherchons à réduire au maximum la concentration en clinker tout en maintenant une qualité équivalente. Pour y parvenir, différentes techniques et options sont disponibles. Nous avons illustré cette démarche l’année dernière avec le lancement en Algérie du produit Chamil™ EcoPlanet, qui présente une réduction de 40% par rapport à un ciment classique en termes d’émissions de CO2.

    Nous avons également travaillé sur des solutions permettant aux bâtiments eux-mêmes de consommer moins d’énergie fossile et de réduire leurs émissions de CO2. Cela passe principalement par l’isolation, ainsi que d’autres produits visant à éviter les pertes thermiques. Notre produit phare, Airium™, est un exemple concret de cela. Il s’agit d’une mousse minérale isolante utilisée pour les toitures, les dalles et les lames d’air.

    Ainsi, cette enveloppe isolante contribue à réduire les 70% d’émissions de CO2 sur la durée de vie d’un bâtiment. Cela présente également un aspect économique important pour l’Algérie, en comparaison avec des bâtiments énergivores, en favorisant les économies d’énergie.

    Vous êtes aussi sur un modèle d’économie circulaire.

    Pour le moment, nous avons développé l’économie circulaire en Algérie selon deux axes principaux. Le premier axe concerne la substitution des énergies fossiles par la valorisation des déchets, notamment les déchets industriels.

    Depuis l’année dernière, nous avons commencé à traiter les boues de forage et les résidus d’hydrocarbures présents dans le Sud du pays. Cela représente une opportunité pour la création de petites entreprises dans le domaine du transport et du tri des déchets. Cette activité peut constituer une niche intéressante pour le développement de l’économie circulaire en Algérie.

    Dans vos trois cimenteries ?

    Non. Actuellement, nous recevons les déchets d’hydrocarbures uniquement dans notre usine d’Oggaz. Ces déchets sont traités et pré-conditionnés pour obtenir la texture appropriée, puis ils sont injectés dans le four de la cimenterie. Cette pratique permet de remplacer une partie du gaz naturel utilisé dans le processus de production du ciment.

    Actuellement, nous ne substituons que 1% du gaz naturel par les déchets d’hydrocarbures pour un seul four, ce qui représente un début. Toutefois, sur le plan technique, nos installations sont capables de traiter jusqu’à 30% de substitutions. Notre objectif est de généraliser cette approche et d’établir les contrats nécessaires pour garantir des volumes réguliers et suffisants. Bien que nous ne puissions atteindre que 30% de substitution avec les équipements actuels, en Europe, de nombreuses cimenteries fonctionnent avec des taux de substitution allant jusqu’à 95% voire 99%. Techniquement, il est possible de remplacer intégralement le gaz naturel par les déchets d’hydrocarbures et d’autres déchets disponibles localement.

    Quel est le deuxième axe?   

    Le deuxième axe sur lequel nous travaillons concerne le remplacement des matières premières utilisées dans le processus de fabrication du ciment. Nous avons substitué une partie de l’argile extraite des carrières par des boues de barrages. Nous avons d’abord réalisé un pilote à Oggaz il y a plus d’un an, puis nous l’avons dupliqué à Biskra. Nous sommes en train de le mettre en place à M’sila et nous sommes satisfaits de voir que nos concurrents commencent également à adopter cette pratique. Le fait de substituer une carrière d’argile, qui est une terre arable, par cette méthode nous permet de réduire notre impact sur les terres agricoles. Il est important de prendre en compte cet impact, souvent sous-estimé.

    Nous récupérons également les boues ferreuses de chez Tosyali, ainsi que les boues d’écumes de sucre, ce qui nous permet de remplacer le calcaire dans notre processus de production. Nous envisageons également de récupérer les déchets d’El-Hadjar afin de substituer une partie de nos matières premières ferreuses. Nous constatons qu’il est de plus en plus possible de trouver des substituts et que, à terme, au moins 50% de nos matières premières, en dehors du calcaire, pourraient provenir de l’économie circulaire.

    En ce qui concerne l’impact environnemental, il est important de souligner que nous avons effectué des changements au niveau des filtres pour réduire les émissions de poussière dans les usines de M’sila et d’Oggaz. Nous avons investi environ 15 millions de dollars au cours des deux dernières années pour réaliser ces améliorations. Cet investissement considérable démontre notre engagement à être aussi respectueux de l’environnement que possible.

    Quels sont les investissements consentis pour l’innovation et le développement durable ?

    Le traitement des boues de pétrole à l’usine d’Oggaz a nécessité un investissement de 3,5 millions de dollars. De plus, d’autres investissements d’environ un demi-million de dollars ont été réalisés pour l’installation de geo-chutes afin de permettre à nos deux autres usines de M’sila et Biskra (Cilas) de traiter et valoriser les déchets.

    Il est important de noter que notre dynamique d’investissement peut être accélérée si des contrats de traitement des boues de forage sont mis en place. Ces contrats permettraient d’optimiser notre capacité à traiter ces déchets spécifiques et contribueraient à renforcer notre engagement envers l’économie circulaire.

    Ces investissements démontrent notre volonté de développer davantage nos capacités de traitement des déchets et de renforcer notre engagement envers des pratiques durables et respectueuses de l’environnement.

    Récemment vous avez signé un partenariat avec le CNTPP et d’autres entreprises, quels sont les objectifs à travers ce genre de partenariat ?

    Le partenariat est profondément ancré dans l’ADN de Lafarge en Algérie. Nous avons conclu de nombreux partenariats tout au long de notre parcours. Par exemple, il y a 20 ans, nous avons établi un partenariat avec Cosider, nous nous sommes développés avec le groupe Souakri sur Cilas, et nous sommes également en partenariat avec Gica sur la société SCMI. Nous avons également des partenariats dans le domaine des granulats et bien d’autres.

    Pour nous, le partenariat revêt une grande importance. Nous établissons également des partenariats avec les autorités. Le dernier en date est avec le Centre national des techniques de production propre (CNTPP), qui nous aide à accélérer notre dynamique d’économie circulaire. Il y a de nombreuses opportunités qui existent, et il est essentiel que nous soyons en mesure de les réaliser, de les généraliser et de les développer à plus grande échelle. Comment pouvons-nous passer d’un petit pilote sur une usine à une mise en œuvre à l’échelle industrielle sur l’ensemble de nos sites ? C’est dans cette perspective que nous travaillons avec le CNTPP, car ils ont une vision globale de ce qui se passe en Algérie. Ils disposent du réseau, des contacts et de la compréhension du tissu économique algérien, et ils sont en mesure de nous guider dans la bonne direction.

    Nous avons collaboré avec eux sur des projets liés aux boues de barrages et aux déchets de la sidérurgie d’El Hadjar. Ils ont identifié des déchets qui datent de plusieurs années et que nous sommes en mesure de traiter. Au lieu de les laisser s’accumuler sur un terrain vague, nous pouvons les utiliser comme matières premières alternatives. C’est là que le CNTPP joue son rôle de centre, et nous sommes réellement satisfaits de leur soutien et de leur accompagnement.

    L’entrée en vigueur de la taxe carbone et imminente et son impact notamment pour les économies africaines sera important. Selon vous, qu’est-ce qui peut être fait pour réduire les GES, notamment dans l’industrie des ciments ?  

    Il est effectivement louable que le gouvernement algérien mette l’accent sur les exportations hors hydrocarbures pour améliorer la balance commerciale. Cependant, il est important de noter que la grande majorité de ces exportations concerne des produits qui sont assez énergivores. Bien que cela fonctionne bien en termes de redistribution de la valeur créée localement à travers toute la chaîne économique, il y a un enjeu majeur lié à la taxation carbone mise en place par l’Europe.

    L’Europe a récemment voté pour l’instauration d’une taxe carbone sur certains produits d’importation. Dans un premier temps, cette taxe s’appliquera à une liste restreinte de produits énergivores tels que la sidérurgie, le ciment et les fertilisants. Cela signifie que toutes les exportations hors hydrocarbures de l’Algérie risquent d’être soumises à des taxes à l’entrée en Europe à partir de 2026. Cette taxation sera progressive, avec une augmentation du taux de taxation entre 2026 et 2033. En 2033, le taux de taxation sera de 100% des émissions de CO2 liées à la fabrication et au transport du produit taxé à l’entrée en Europe.

    Pour rester compétitifs sur le marché européen après 2026, il est donc nécessaire d’accélérer au plus tôt notre transition vers une économie décarbonée. Cela implique de réduire nos émissions de CO2 dans la fabrication et le transport des produits exportés, afin de répondre aux exigences de la taxation carbone progressive de l’Europe.

    Il est essentiel de prendre en compte ces enjeux et de travailler activement à la décarbonation de nos industries et de nos exportations, en adoptant des pratiques plus durables et en investissant dans des solutions à faible émission de carbone.

    Comment ?

    Il est en effet primordial de développer des produits qui utilisent autant que possible des matières premières déjà décarbonées, tout en veillant à diluer la matière première émettrice de CO2, qui est le clinker, tout en maintenant les performances et la qualité des produits. Cela permet de réduire significativement l’empreinte carbone de nos produits.

    Il existe également deux autres leviers sur lesquels nous travaillons. Le premier est la capture du carbone, qui consiste à capter le CO2 émis lors du processus de production, généralement à la sortie des cheminées. Ce CO2 capturé peut ensuite être utilisé dans d’autres industries, telles que l’agroalimentaire ou la fabrication de carburants verts, ou bien il peut être séquestré de manière sûre et permanente. Cependant, il est important de souligner que la capture du carbone est un processus complexe et techniquement exigeant, qui demande du temps et des investissements considérables. Il s’agit d’une solution à long terme qui nécessite une recherche continue et des avancées technologiques.

    En somme, il est essentiel de poursuivre nos efforts pour développer des produits à faible empreinte carbone en diluant les matières premières émettrices de CO2, tout en explorant des solutions innovantes telles que la capture du carbone. Ces initiatives contribueront à notre objectif de réduire l’impact environnemental de notre industrie et de promouvoir des pratiques durables dans le secteur de la construction.

    Des solutions déjà utilisées ?

    Effectivement, la capture et la séquestration du carbone sont déjà pratiquées en Amérique du Nord et en Europe, notamment dans des puits de pétrole et de gaz en fin de vie ou dans des formations géologiques profondes capables de capturer et de minéraliser le carbone à long terme. L’avantage en Algérie est que le pays dispose déjà de puits de pétrole en fin de vie et il semble y avoir des formations salines dans le sous-sol, ce qui offre un potentiel géologique intéressant. De plus, l’Algérie dispose de l’expertise et de l’infrastructure nécessaires, grâce à sa société nationale qui est un leader mondial dans le domaine des hydrocarbures. Tout cela pourrait être transformé en un avantage concurrentiel réel.

    L’Algérie a donc une véritable carte à jouer dans le développement de la capture et de la séquestration du carbone, ce qui pourrait créer une opportunité économique majeure, notamment lorsque les réserves en énergies fossiles commenceront à diminuer. C’est un projet à long terme auquel nous croyons fermement. Nous avons déjà commencé à travailler sur ce sujet en attendant le cadre réglementaire adéquat, et nous sommes convaincus qu’au cours des prochaines semaines et des prochains mois, il y aura une meilleure visibilité et des avancées significatives dans ce domaine.

    Nous avons remarqué que lors de vos sorties médiatiques, vous êtes souvent accompagnés par vos collaborateurs qui interviennent chacun en ce qui le concerne pour expliquer ou vulgariser, qui un produit, qui une solution, qui une politique. Pourquoi ce choix ?

    Parce que nous sommes une équipe et que c’est eux qui font le travail ! Aujourd’hui, nous ne sommes que 2 expatriés dans l’entreprise, certains de nos collègues algériens travaillent aujourd’hui  dans les usines du groupe Holcim à l’étranger.  

    Entretien réalisé par S.A ( In DZEntreprise juillet 2023)

  • Changements climatiques : L’Algérie face à des vulnérabilités économiques et climatiques (Yassaa)

    Changements climatiques : L’Algérie face à des vulnérabilités économiques et climatiques (Yassaa)

    Dans cette période de grandes chaleurs où la consommation d’énergie, notamment électrique, bat des records, c’est le débat sur les changements climatiques et la transition énergétique qui vient d’être relancé, en s’interrogeant sur les moyens à mettre en pace et la démarche à adopter pour rattraper les retards en la matière.

    C’est dans cette perspective que le professeur Noureddine Yassaa, Commissaire aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique auprès du Premier ministre, vient de rappeler qu’en l’absence d’une transition énergétique effective, l’Algérie est doublement vulnérable, à savoir sur les plans climatique et économique en même temps.

    « L’Algérie fait face à une double vulnérabilité : climatique et économique. D’abord le risque climatique, avec les canicules, sécheresses et incendies de forêts, etc., mais aussi, la dépendance économique de l’exportation des énergies fossiles», a déclaré sur les ondes de la chaine 3 de la radio nationale ce lundi Pr Yassaa, qui vient aussi d’être élu au poste de vice-président du GIEC (Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat), relevant de l’ONU, à l’issue de la 59ème session dudit panel, qui s’est tenue du 25 au 28 du mois courant dans la capitale Kenyane, Nairobi.

    En attendant la généralisation de la production des énergies vertes et la réalisation des projets prévus dans ce domaine, notamment l’installation de stations de production d’énergie solaire, Pr Yassaa regrette qu’en Algérie, «il y a beaucoup d’établissements scolaires dotés de kits photovoltaïques, mais il est aberrant que, durant ces périodes de vacances scolaires, ce potentiel d’énergies renouvelable n’est pas utilisé, pourtant il est déjà disponible, alors que ces derniers jours, les pouvoirs publics ne cessent pas d’annoncer que des pics de consommation d’électricité sont atteints du fait des chaleurs caniculaires».

    Le vice-président du GIEC met également le doigt sur un autre point qui nécessite d’être revu, à savoir, les systèmes de production d’électricité, estimant «qu’il faut redimensionner toutes les infrastructures (de production et distribution d’électricité) en tenant compte des nouveaux records de températures », car, précise-t-il, peut être que ces installations « ont été dimensionnées pour des températures maximales de 45 °C, or que maintenant on frôle les 50 °C, ce qui a un impact sur le réseau de distribution, sur les transformateurs, etc. Donc, le changement climatique est une donnée essentielle que tous les bureaux d’étude et d’architecture doivent intégrer » pour tous les nouveaux projets de réalisation.

    Injustice climatique et responsabilité des pays industrialisés

    A l’échelle planétaire, Noureddine Yassaa estime qu’actuellement le réchauffement climatique enregistre 1,1 °C de plus et le GIEC prévoit des hausses de températures de l’ordre de 1,5 °C à l’horizon 2030.

    En plus de la hausse des températures, la planète est de plus en plus « exposée à des catastrophes en cascades », dont des épisodes caniculaires comme ceux de ces dernières semaines qui n’ont épargné aucune région au monde, y compris le continent européen, des feux de forêts, des inondations et autres.

    Face à ces urgences, le Commissaire aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique estime que «tous les pays du monde doivent se mobiliser d’une manière collégiale pour atténuer les émissions de gaz à effets de serre».

    Cette mobilisation collective est incontournable, estime-t-il, car, « il y va de la sécurité de la planète et de tous les pays, de la sécurité des êtres humains, des écosystèmes qui sont actuellement tous menacés par les impacts néfastes des changements climatiques ».

    Quant à la responsabilité des Etats dans les émissions de gaz à effets de serre, Pr Yassaa affirme que « le GIEC vient d’élaborer un bilan qui met en avant la responsabilité historique des pays industrialisés et fait ressortir aussi que (la marge de manœuvre) qui permettra de limiter la hausse des températures à 1,5 °C est justement consommée par ces pays développés ».

    Selon le vice-président du GIEC, ce bilan souligne que « jusqu’à 45% des émissions mondiales de gaz à effets de serre sont générés par 10% de la population mondiale avec les revenus les plus élevés. Or, nous sommes face à une injustice climatique, car ce sont les pays en voie de développement, qui ne sont pas responsable du réchauffement climatique, qui en subissent les effets néfastes de plein fouet ».

    Pour réparer cette injustice, un fonds de compensation des pertes et préjudices subis du fait des changements climatique vient d’être créé à l’issue de la COP 27, qui s’est tenue en novembre 2022 en Egypte, mais «les flux financiers sont très loin des objectifs affichés, à savoir 100 milliards de dollars par an pour accompagner les pays les plus vulnérables face à la menace climatique», regrette-t-il, suggérant que «les pays en voie de développement doivent maintenir la mobilisation et revendiquer leur droit à être soutenus dans la lutte contre les changements climatiques».

    M. Naïli

  • Holcim Algérie : Les lauréats de la 1ère édition du Grand Prix de l’Innovation Étudiant récompensés

    Holcim Algérie : Les lauréats de la 1ère édition du Grand Prix de l’Innovation Étudiant récompensés

    Holcim Algérie, en partenariat avec l’École Nationale Polytechnique «ENP», a organisé hier une cérémonie de remise des prix aux lauréats de la première édition du Grand Prix de l’Innovation Étudiant.

    Ce concours, spécialement conçu pour les étudiants et lancé en septembre 2022, avait pour objectif de les encourager à proposer des solutions concrètes visant à réduire l’empreinte carbone de l’industrie cimentière, notamment par l’utilisation de nouveaux matériaux plus écologiques.

    Après le succès rencontré par les quatre premières éditions du Grand Prix d’Architecture Étudiant [2016 – 2019], Holcim Algérie revient avec un nouveau format de concours qui s’inscrit parfaitement dans la stratégie du Groupe visant à promouvoir des modes constructifs moins carbonés, plus responsables et pérennes, préservant ainsi nos ressources naturelles.

    Le concours #GP-IE, a réuni les cinq écoles d’ingénieurs des wilayas d’Alger, Blida ainsi que l’Université de Ain Témouchent. Cette initiative avait pour objectif d’encourager l’innovation et l’esprit d’entrepreneuriat au sein du milieu estudiantin, en renforçant les capacités des étudiants à présenter de nouvelles idées et méthodes en lien avec les enjeux environnementaux actuels, et à les défendre en quelques minutes en termes de faisabilité technique, économique et juridique.

    Des projets de très grande qualité ont été en compétition, et les trois gagnants de l’édition 2023 sont :

    • 1er Prix, SEGHAGHR Yousra, étudiante en 4ème Département génie minier, de l’École Nationale Polytechnique, pour son projet «Comment réduire et remplacer les ressources naturelles dans la production du ciment ?»
    • 2ème Prix, Said GUERAZEM, étudiant en 2ème année automatique, de l’École Nationale Polytechnique, pour son projet «ECO CEM»
    • 3ème Prix, Feriel BENMOUSSA, étudiante en 5ème année Département génie chimique, de l’École Nationale Polytechnique, pour son projet «Ciment durable»

    Ce concours témoigne de l’importance que place Holcim Algérie dans les idées innovantes émanant du milieu universitaire, qui peuvent constituer de véritables moteurs pour une industrie cimentière plus durable et compétitive. Il démontre également l’engagement de l’entreprise envers la promotion des filières éducatives d’excellence, afin d’encourager l’émergence de nouveaux talents en Algérie.

    CP

  • Energie solaire : Sonelgaz  retient 77 offres techniques pour le projet de 2000 mégawatts (responsable)

    Energie solaire : Sonelgaz retient 77 offres techniques pour le projet de 2000 mégawatts (responsable)

    77 offres techniques sur  un total de 90 ont été retenues Sonelgaz pour la réalisation du projet de production de 2000 mégawatts (MW) d’électricité solaire photovoltaïque, a rapporté l’APS, citant un responsable du Groupe public.

    «La commission (chargée de l’ouverture des plis d’appel d’offres national et international, ndlr) a approuvé, après avoir terminé l’ouverture des plis lundi, 77 offres répondant aux conditions stipulées dans l’appel d’offres, tandis que 13 autres offres ont été rejetées faute de documents requis», a affirmé à l’APS Zoheir Dilmi , représentant du service des contrats à la société Sonelgaz – Engineering responsable du projet pour le compte de Sonelgaz – Energies Renouvelables.

    Pour rappel, au moins 140 candidats (individuels ou collectifs) ont retiré le cahier des charges, dont 34 entreprises algériennes et 106 entreprises étrangères issues de 20 pays, selon la même source.

    Ce projet, qui entre dans le cadre du programme de  de production de 15.000 MW d’électricité solaire photovoltaïque à l’horizon 2035, initié par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, comporte 15 centrales solaires photovoltaïques qui seront implantées dans 12 wilayas et pour une puissance unitaire variant entre 80 et 220 MWO, en plus de la réalisation des installations nécessaires de raccordement au réseau national d’électricité.

    Il est fait obligation aux investisseurs qui seront retenus de respecter un taux d’intégration entre 40 et 50% dans la réalisation des centrales solaires, car certains composants entrant notamment dans la fabrication des panneaux solaires peuvent être fabriqués localement.

    Concernant le financement du projet en question, les autorités ont opté pour ce qui est appelé le «project finance» qui oblige l’investisseur à puiser dans ses propres financements. Une société de projet sera constituée dont 66% du capital seront détenus par l’investisseur retenu par la commission de l’appel d’offres, tandis que les 34% restant seront détenus par les groupes publics Sonatrach et Sonelgaz.   

    La concrétisation du projet de 2000 MG permettra à l’Algérie une économie de 549 millions de mètres cubes de gaz. En matière environnementale, ce projet va éviter de d’émettre pas moins de 1 millions de tonnes de carbone.

    A noter qu’il sera procédé, en septembre prochain, à l’ouverture des plis du projet Solar 1 000 de la société SHAEMS, et au lancement du programme de 3.000 MW début novembre 2023, a rapporté encore l’APS.

    Sophia Rais

  • Hydrocarbures-Energies renouvelables : Sonatrach signe deux contrats avec TotalEnergies

    Hydrocarbures-Energies renouvelables : Sonatrach signe deux contrats avec TotalEnergies

    Sonatrach a signé ce dimanche à Alger deux nouveaux contrats avec TotalEnergies, a-t-on appris dans un communiqué rendu par le Groupe public, affirmant qu’« à travers ces accords, les deux parties confirment et consolident leur partenariat commercial qui leur permet de jouer un rôle capital dans l’approvisionnement en gaz du marché français et européen, en contribuant à la sécurité énergétique des consommateurs».

    Le premier contrat concerne «l’extension des engagements contractuels liant Sonatrach et TotalEnergies pour la vente/achat de GNL », explique le communiqué de Sonatrach, alors que s’agissant du deuxième contrat, la même source évoque la signature d’un «protocole d’accord dans le domaine de la transition énergétique et des énergies renouvelables».

    La cérémonie de signature s’est déroulée au siège du Groupe entre le Président Directeur Général de SONATRACH, Toufik Hakkar, et le Président Directeur Général de TotalEnergies, Patrick Pouyanne, affirme le communiqué, précisant que «les deux contrats d’hydrocarbures concernent les champs d’exploitation opérés en partenariat à TFT II et TFT Sud et permettront de faire bénéficier les co-contractants SONATRACH et TotalEnergies des dispositions prévues dans la nouvelle Loi 19-13 du 11 Décembre 2019 ».

    Et de rappeler que « le contrat TFT II prévoit des investissements de développement de l’ordre de 332 millions US$, permettant de récupérer 43 milliards de m3 de gaz, 4,3 millions de tonnes de condensat et 5,7 millions de tonnes de GPL », alors que « les investissements de développement du second contrat, TFT Sud, sont estimés à 407 millions US$, permettant la récupération de 11,5 milliards de m3 de gaz, 1,3 millions de tonnes de condensat et 1,6 millions de tonnes de GPL ».

    Une production combinée de ces deux périmètres est estimée à plus de «100 000 barils équivalent pétrole par jour à l’échéance 2026», alors que la production actuelle est d’à peine 60 000 Barils équivalent pétrole par jour.

    Le deuxième contrat touche directement un axe important de la politique du gouvernement qui œuvre à développer l’usage des énergies renouvelables, que ce soit l’énergie solaire, l’éolien, l’hydrogène vert ou la réduction et la valorisation des gaz torchés.

    L. M.