Catégorie : Développement durable

  • Comprenant deux programmes qui s’étalent jusqu’à 2035 : Une feuille de route de transition énergétique de plus de 22 milliards de dollars mise en œuvre

    Comprenant deux programmes qui s’étalent jusqu’à 2035 : Une feuille de route de transition énergétique de plus de 22 milliards de dollars mise en œuvre

    Un peu plus de 22,3 milliards de dollars (3 000 milliards de dinars) est l’enveloppe financière mobilisée par l’Etat pour la transition énergétique à travers deux programme qui sont encours de réalisation.

    C’est ce que vient d’annoncer le directeur général de l’APRUE (Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l’utilisation de l’énergie), Merouane Chabane, à l’occasion de l’Atelier africain sur l’efficacité énergétique dans le domaine de l’éclairage public, organisé en collaboration avec la Commission africaine de l’énergie (AFREC).

    Ce programme, qui se décline comme une feuille de route lancée par l’Algérie en matière de transition énergétique pour la période s’étalant jusqu’à 2035, a pour objectif de renforcer les capacités de production d’énergies renouvelables jusqu’à 15 gigawatts (GW), tout en réduisant d’au moins 15% la consommation nationale d’énergie primaire.

    Le programme en question est scindé en deux axes, le premier étant lié aux énergies renouvelables en vue de réaliser des centrales électriques à partir de ressources renouvelables, notamment l’énergie solaire photovoltaïque, alors que le deuxième axe concerne le volet relatif à la maîtrise de l’énergie dans les domaines des bâtiments résidentiels, tertiaires et industriels et des transports sous la supervision de l’APRUE, a détaillé M. Chabane.

    Dans le sillage du programme déployé pour la mise en œuvre de la transition énergétique, le secrétaire général du ministère de l’Energie et des mines, Abdelkrim Aouissi, a, pour sa part, mis l’accent sur les actions lacées dans le but de réduire la consommation dans les secteurs et structures énergivores, en évoquant à l’occasion de cet atelier un programme visant le renforcement de l’efficacité énergétique et l’utilisation des énergies renouvelables, avec la mise en place de toutes les mesures et incitations en faveur des secteurs énergivores dont l’éclairage public, afin de préserver et de valoriser les ressources énergétiques tout en limitant l’émission des gaz à effet de serre.

    L’éclairage public représente 40% de la consommation nationale d’électricité

    Dans son intervention, le même responsable fera savoir que l’éclairage public à travers le territoire national absorbe pas moins de 40% de la consommation d’électricité en Algérie, en s’élevant à 6 500 mégawatts (MW) en 2021, d’où la nécessité, selon le SG du ministère de tutelle, de concrétiser le programme national d’efficacité de l’éclairage public et de rationaliser sa consommation.

    Pour y remédier, il fera savoir qu’ « un modèle énergétique national est en cours de réalisation, en collaboration avec les secteurs énergivores, lequel permettra de cristalliser une vision prospective concernant les scénarios de transition énergétique à travers l’introduction des énergies renouvelables dans le mix énergétique national, ou encore ceux relatifs à l’efficacité énergétique dans tous les secteurs, dont les Transports, l’industrie, l’habitat et l’éclairage public », ainsi que « la mise en place des procédures relatives à l’efficacité énergétique par l’introduction de nouvelles solutions à même de réduire la demande nationale sur l’énergie ».

    Dans cette perspective, les pouvoirs publics ont procédé, ces dernières années, à la généralisation de l’éclairage public efficace dans toutes les régions du pays, y compris l’utilisation de l’énergie solaire, en sus de la rénovation du parc d’éclairage public et l’utilisation progressive des lampes économiques (LED) dont le taux dépasse actuellement les 30 % à l’échelle nationale, a fait savoir M. Aouissi.

    Cependant, les actions menées actuellement seront renforcées par « le lancement d’un programme d’utilisation de l’énergie solaire dans l’éclairage public, qui débutera dans un premier temps dans le sud du pays, d’autant plus que l’Etat compte encourager l’industrie locale des lampes économiques afin de réduire la facture d’importation », a encore ajouté le même responsable.

    Enfin, à l’échelle continentale, cet atelier africain a été une occasion pour le chef exécutif de la Commission africaine de l’énergie (AFREC),  Rachid Ali Abdallah, de mettre l’accent sur l’importance de l’efficacité énergétique dans l’intégration du marché énergétique continental, compte tenu des défis qu’impose le faible accès à l’énergie électrique en Afrique en général, tout en rappelant que la complémentarité territoriale était une priorité de développement pour l’UA, incluse dans son agenda 2063.

    R. N.

  • L’année de référence dans le calcul du PIB passera de 2001 à 2011

    L’année de référence dans le calcul du PIB passera de 2001 à 2011

    Pour avoir une évaluation plus pertinente de la croissance de l’économie nationale, dans une ère marquée par un réel dynamisme qu’observent plusieurs secteurs d’activité, le gouvernement met le cap sur le changement de la méthode de calcul du PIB (produit intérieur brut).

    Il sera procédé en effet dès 2024 au changement de l’année de référence utilisée dans le calcul du PIB, pour utiliser l’année 2011 au lieu de l’année 2001, et ce, dans le cadre de «l’amélioration continue des comptes nationaux économiques», a déclaré ce mercredi la ministre de la Numérisation, Meriem Benmouloud, expliquant que cette démarche permettra de s’adapter aux années de référence en vigueur au niveau international, qui « fourniront une série de comptes économiques de la période 2011-2024, conformément aux recommandations du système de comptabilité nationale (SCN) de l’ONU 2008».

    Pour la ministre, la mise à jour de l’année de référence des comptes nationaux économiques permettra ainsi de «donner une image assez claire du développement structurel qu’a connue l’économie nationale notamment le reclassement de l’Algérie sur la scène internationale et africaine ».

    Si la croissance du PIB est plus connue, étant le baromètre qui évalue la différence de valeur totale des richesses créées ou des biens et services produits pendant une période donnée (généralement une année), en tenant compte de la consommation, les investissements, les dépenses publiques et les exportations, et sa comparaison par rapport à une période similaire antérieure, ce n’est pas le cas de l’année de référence utilisée dans le calcul du PIB.

    Pourtant, cette dernière, à savoir l’année de référence ou l’année de base, est le déterminant incontournable pour faire ressortir le PIB et son taux croissance, car, elle est utilisée comme repère sur la base duquel sont évalués les changements du prix, du volume (quantité) et la valeur des biens et services produits durant une période donnée, explique le leader mondial des incubateurs de startups FasterCapital, tout en nuançant que «la mesure du PIB n’est pas aussi simple que d’additionner la valeur de tous les biens et services produits.

    Il nécessite une année de base par rapport à laquelle la production de l’année en cours est comparée. La sélection de l’année de base peut avoir un impact significatif sur le calcul du PIB ».

    Le changement d’année de référence permet au PIB de 2022 d’augmenter de près de 13%

    Pour opérer ce changement, la première responsable du département de la numérisation a révélé qu’il sera procédé à l’exploitation approfondie des résultats du recensement de la dépense de consommation finale et du niveau de vie des ménages pour l’année 2011, et de ceux du recensement structurel des entreprises économiques de 2011, rassurant que ce changement de l’année de référence « sera opéré, avec aisance, suite à l’entrée en vigueur du (SCN 2008) avec ses nouvelles recommandations techniques ».

    Par ailleurs, quant au SCN (système de comptabilité nationale), dans sa nouvelle mise à jour effectuée par les Nations unies en 2008, en collaboration avec le FMI, la Banque mondiale, la Commission européenne et l’OCDE, il représente un cadre statistique standardisé qui fournit une série détaillée, cohérente et flexible de comptes macroéconomiques des différents pays, et qui est utilisée à des fins de prise de décision, d’analyse et de recherche.

    Pour illustrer l’utilité de changer l’année de base qui sert au calcul du PIB pour avoir une évaluation plus réelle de la situation de l’économie nationale, il a été démontré que, par exemple, le passage de l’année de référence 1989 à l’année de référence 2001, pour le calcul du PIB de l’année 2022, a permis de passer de 28 386,5 milliards de dinars à 32 028,4 milliards de DA, soit une augmentation de 3 641,9 milliards de dinars du PIB.

    En conséquence, ce changement de l’année de référence a donc entraîné une augmentation relative du PIB de 2022 d’environ 12,8%, et une réévaluation du taux de croissance du PIB de 2022 à 3,6%, soit une augmentation de 0,5% par rapport au taux ressortant sur la base d’un calcul prenant 1989 comme année de référence.

    La consommation finale des ménages, elle aussi fait ressortir un différentiel important par le fait de changer l’année de référence, étant estimée à 12 081,7 milliards de dinars, avec 2001 comme année référence, contre 10 864,5 milliards de dinars, avec 1989 année de référence. C’est le même cas pour ce qui est de la consommation finale de l’administration ou de la formation brute du capital fixe.

    R. N.

  • Secteur ferroviaire, énergie, céréales, eau, cimenteries : Les nouvelles décisions du Conseil des ministres

    Secteur ferroviaire, énergie, céréales, eau, cimenteries : Les nouvelles décisions du Conseil des ministres

    Les dossiers de l’industrie du ciment, l’approvisionnement du marché en produits de large consommation, notamment les céréales, le dessalement de l’eau de mer, ainsi que le  secteur ferroviaire viennent d’être examinés à nouveau en Conseil des ministres qui a tenu sa réunion ce dimanche.

    Au volet relatif à l’approvisionnement du marché en produits de large consommation, le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, a donné de nouvelles instructions au sujet du projet de réalisation de nouveaux silos de stockage de céréales, de la campagne céréalière de l’année en cours ainsi que l’assainissement du dossier de la mise en valeur des terres agricoles.

    Le chef de l’Etat a ainsi instruit de procéder au «transfert immédiat des projets de silos de stockage de céréales aux walis (des wilayas où ces projets sont prévus, en l’occurrence, ndlr), avec la préparation d’une étude approfondie sur ce dossier, sous la supervision directe du ministère de l’Agriculture, ainsi qu’un suivi rigoureux de la campagne agricole en cours, en chargeant les walis d’effectuer des opérations d’inspection des périmètres cultivés, afin de faciliter la tâche des agriculteurs», souligne le communiqué de la Présidence de la république rendu public à l’issue de la réunion du Conseil des ministres de ce dimanche.

    Dans le même sillage, le chef de l’Etat a tenu à souligner que la question de l’augmentation des capacités de stockage «s’inscrit dans le cadre de la nouvelle politique de l’Etat et de sa vision en matière de sécurité alimentaire», selon la même source.

    Tout en réitérant son appel à «encourager les investissements dans le domaine de l’agriculture et ouvrir la voie aux partenariats, dans le but de valoriser et de diversifier la production agricole», le président Tebboune a chargé «le Premier ministre et les ministres de l’Intérieur et de l’Agriculture de procéder au règlement définitif des dossiers de la mise en valeur des terres agricoles, d’ici la fin janvier 2024, et d’attribuer les actes de propriété à leurs attributaires», ajoute le même communiqué.

    Au volet relatif à la régulation du marché des produits de large consommation, le chef de l’Etat est également revenu sur la question de l’approvisionnement en viandes rouges et en légumes secs, en soulignant «la nécessité de préserver le pouvoir d’achat des citoyens, en parvenant à équilibrer le marché national», et ce, en procédant à une étude précise des besoins exprimés, pour maintenir la stabilité des prix et éviter les fluctuations.

    Ligne ferroviaire Béchar-Tindouf-Gara Djebilet : Réaliser plus de 2 km/jour

    Dans le dossier relatif au transport ferroviaire, le chef de l’Etat est revenu une fois de plus au projet de réalisation de la ligne minière Béchar-Tindouf-Gara Djebilet, en réitérant ses instructions concernant «le respect des délais impartis», et réaliser «plus de 2 km quotidiennement», mais tout en veillant sur la qualité pour avoir un produit «qui répond aux normes internationales», rappelant la dimension vitale et stratégique de ce projet pour l’Algérie.

    Au dossier relatif au projet de cimenterie prévu dans la localité d’El Abiodh Sidi Cheikh, dans la wilaya d’El Bayadh, le président de la République « a chargé le ministre de l’Industrie d’étudier toutes les conditions techniques et financières qui permettraient son lancement », tandis que, pour ce qui est du projet de cimenterie de Djelfa, il a instruit d’accélérer les travaux de son achèvement, compte tenu de son importance économique et sociale pour les populations de cette région.

    Dans le domaine énergétique, le chef de l’Etat a instruit le ministre de tutelle de «relancer la raffinerie de pétrole de Hassi Messaoud dans les plus brefs délais», et d’intensifier les efforts pour augmenter les capacités dans l’industrie pétrochimique et sa diversification, pour aller vers l’exportation et créer de la valeur ajoutée.

    Les projets de stations de dessalement de l’eau de mer ont également été examinés à cette occasion et, à ce sujet, le chef de l’Etat a instruit de procéder à leur achèvement dans les délais prévus afin de renforcer les capacités d’approvisionnement en eau.

    R. M.

  • Programme d’appui au secteur de l’agriculture (PASA) : Comment valoriser la filière oléicole

    Programme d’appui au secteur de l’agriculture (PASA) : Comment valoriser la filière oléicole

    Le secteur oléicole en Algérie dispose d’un véritable potentiel qui mérite d’être exploité dans le cadre d’une démarche solidaire et inclusive, ont affirmé plusieurs intervenants au séminaire organisé à Alger, à l’occasion de la clôture du «Programme d’appui au secteur de l’Agriculture (PASA)», financé par l’Union européenne (UE), sous la tutelle du ministère de l’Agriculture et du développement rural (MADR).

    Du développement de variétés d’oliviers existantes à travers le pays à la vente de l’huile d’olive, en passant la valorisation des déchets issus de l’oléifaction, l’oléiculture offre aussi d’énormes opportunités économiques  et permet le développement du monde rural, où les femmes constituent une véritable matrice pour ce faire.

    Il s’agit en effet de valoriser toute une chaîne de valeur de cette filière oléicole, à travers notamment la formation du capital humain, nécessaire à relever ce défi, en plus des aspects environnementaux sur lesquels les responsables du PASA ont beaucoup insisté. Il a été également question de la certification des produits issus de cette activité pour les besoins de l’exportation et de la conquête d’un marché international très concurrentiel.

    Ce pourquoi le PASA a brassé large, avec le Pôle Soummam basé à Béjaia mais qui a touché aussi les wilayas de Bouira et de Tizi Ouzou. Ces trois wilayas représentent à elles seules  plus de 40% de la production nationale de l’huile d’olive mais c’est à Béjaia où se trouve plus de 70% des vergers oléicoles.

    «Il y a eu de la capitalisation», explique Ali Ferrah, directeur de l’INRAA, en marge de cette rencontre, affirmant qu’il s’agit maintenant de « faire le travail de la consolidation, de l’institutionnalisation des résultats des produits, faire les links de la communication, etc. Cela nous prendra entre six mois et une année».

    Selon lui, il ne faut pas perdre ces acquis qui ouvrent la voie à la généralisation de cette expérience de cinq ans à d’autres régions du pays et à d’autres secteurs d’activités.

    En effet, le PASA a permis la formation de nombreux professionnels dans le domaine oléicole qui ont affirmé, lors de la rencontre de mercredi, avoir beaucoup appris sur un métier qu’ils avaient hérité via une longue tradition familiale, expliquant avoir pris conscience de la nécessité de le faire évoluer pour améliorer la qualité des produits mais aussi développer un patrimoine oléicole menacé plus que jamais par les changements climatiques et des incendies récurrents et dévastateurs, comme celui de l’année 2021 qui a causé des dégâts humains et matériels et exterminé des élevages entiers, seule source de revenus pour beaucoup de familles.

    Ce tragique épisode a d’ailleurs fait l’objet d’un symposium qui a permis d’apporter des réponses concrètes en faveur de la reconstitution des arbres fruitiers touchés par les incendies et leur permettre une meilleure « réadaptabilité » aux changements climatiques.

    Ainsi, au moins 60 experts, dont 40 en oléiculture et 20 en oléifaction, ont été formés et couvrent aujourd’hui les trois wilayas, formant un important réseau d’aide et de soutien aux agriculteurs locaux. Ces derniers, dont on dénombre plus de 3000, ont été formés pour améliorer leur pratique oléicoles.

    Des représentants des oléiculteurs ont affirmé avoir beaucoup évolué ces cinq dernières années et appris à mieux s’organiser pour pouvoir faire face à la concurrence et ambitionner à relever le défi de l’exportation.

    C’est le cas de la coopérative OleiCoop Soummam, constituée de sept huileries d’achat et de trituration des olives et dont les responsables affirment mieux avancer en groupe qu’individuellement.

    «En nous unissant, nous avons un accès facile aux crédits bancaires et au marché», a déclaré Lakhdar Ibaliden, président de cette coopérative.  Le recours à la création de coopérative, non pas seulement dans la filière de l’huile d’olive est considéré comme un des meilleurs moyens pour le développement de l’agriculture locale, toutes activités confondues, mais surtout pour la commercialisation des produits sous un label commun, gage de confiance avec les consommateurs.

    Mais pour la conquête du marché international, le défi de la qualité est énorme et chaque acteur de la filière en est conscient, ce qui explique l’implication active de l’Organisme algérien d’accréditation (ALGERAC), dont le directeur général Nourredine Boudissa a assisté à la rencontre de mercredi et expliqué longuement les enjeux de la certification et l’impératif d’une démarche durable et pérenne dans le travail du premier laboratoire ITAFV Takerietz qui s’apprête à obtenir le sésame qui lui permettra de contribuer à l’amélioration de la qualité de l’huile d’olive.

    «l’accréditation d’aujourd’hui est une preuve de compétence sur un métier qu’on fait», a-t-il affirmé, expliquant que les Algériens doivent se familiariser avec le référentiel international «ISO 17025» afin de pouvoir trouver des débouchés dans le marché extérieur, sans pour autant négliger le marché local, lui aussi de plus en plus demandeur en huile d’olive de qualité. Il restera ensuite de franchir le Conseil oléicole international qui donnera aussi son quitus, en matière de certification.

    Pour ce faire, le responsable d’Expertise France, l’un des partenaires du PASA, Oliviers Rives, a proposé une série de mesures que les professionnels sont obligés de prendre s’ils veulent rivaliser avec  leurs concurrents étrangers, à commencer par la préservation et le développement des 17 variétés locales d’oliviers déjà identifiées.

    Selon le président d’Expertise France et non pas moins chef de projet du PASA, pôle Soummam, il y a un travail à faire sur le plan du conditionnement et de la présentation des produits, en passant du plastique au verre ou à l’acier pour préserver la qualité de l’huile, rappelant au passage la nécessité d’inverser la tendance actuelle : atteindre 75% de moulins modernes et plus de 80% d’huile extra-vierge.

    La dimenson environnementale n’a pas non plus été négligée par le PASA qui en a fait un fil conducteur pour encourager la valorisation des déchets issus de cette filière (grignons et margines) et la protection de la nature.

    Pour rappel, le « Programme d’Appui au Secteur de l’Agriculture (PASA)» en Algérie, lancé en 2018 et financé par l’Union européenne, a pris fin en septembre dernier, après cinq ans d’un laborieux mais fructueux travail dans plusieurs wilayas du pays.

    Le coût de cet investissement est de plus de 16,5 millions d’euros, selon les données fournies sur le site du PASA, auquel ont pris part plusieurs organismes et institutions nationaux et européens.

    Outre Expertise France, l’on peut citer la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH, en partenariat avec l’Institut National de la Recherche Agronomique d’Algérie (INRAA).

    Les responsables et promoteurs du projet PASA envisagent déjà de poursuivre le parcours engagé via le PASA+ qui adoptera une approche plutôt territoriale.

    Lyès Menacer

  • Exploitation minière : Commission conjointe ministère de l’Energie – CNESE pour le contrôle et l’évaluation des mesures mises en œuvre

    Exploitation minière : Commission conjointe ministère de l’Energie – CNESE pour le contrôle et l’évaluation des mesures mises en œuvre

    Replacée parmi les secteurs à fortes potentialités pour stimuler la croissance à la faveur de la nouvelle stratégie de développement économique mise en œuvre depuis 2020, l’exploitation minière est au centre des préoccupations prioritaires des pouvoirs publics, dans le but de son optimisation.

    Alors que plusieurs projets viennent d’être lancés à travers divers sites renfermant des gisements de différents minerais, le ministère de l’Energie et des mines et le Conseil national économique, social et environnemental (CNESE) viennent de s’engager pour créer une Commission conjointe chargée de contrôler et d’évaluer la mise en œuvre des mesures prises dans ce domaine afin de développer l’activité minière en Algérie, a indiqué ce mercredi un communiqué rendu public par le ministère de tutelle.

    « Il a été décidé de renforcer la coopération et d’intensifier les concertations entre le ministère de l’Energie et le CNESE pour assurer la bonne mise en œuvre des différentes initiatives, à travers la création d’une commission conjointe chargée de contrôler et d’évaluer les mesures décidées », est-il souligné dans le communiqué en question.

    Selon la même source, la création de ladite commission a été décidée à l’issue d’ «une réunion de coordination, sous la présidence du ministre de l’Energie et des mines, Mohamed Arkab, et du président du CNESE, Bouchenak Khelladi Sidi Mohammed, au cours de laquelle l’accent a été mis sur le développement de l’activité minière en Algérie, conformément aux orientations du président de la République», une réunion durant laquelle, les deux parties ont également procédé à l’examen de l’état de l’activité minière en Algérie, en évoquant les capacités actuelles et les défis à relever dans ce domaine.

    Plus d’un millier de sources minières

    A cette occasion, ajoute la même source, le ministère de tutelle et le CNESE ont mis l’accent sur les stratégies et les plans à mettre en œuvre pour encourager l’investissement dans le secteur minier, conformément aux objectifs nationaux, en affirmant leur engagement commun en faveur du développement de ce secteur à forte valeur ajoutée.

    Prônant une stratégie de développement basée sur la diversification économique, il faut noter que, dans sa vision en matière de consolidation des secteurs à même de booster la croissance hors hydrocarbures, le chef de l’Etat accorde un grand intérêt à l’exploitation des ressources minières à travers le pays pour à la fois en faire une source de revenu par excellence et enclencher une dynamique de développement local dans les régions où se situent les gisements de différents minerais.

    La semaine dernière, lors de sa visite au gisement de Gara Djebilet, dans le sud-ouest du pays, où il a donné le coup d’envoi aux projets de réalisation d’une usine de traitement du minerai de fer et de la ligne ferroviaire minière Béchar-Tindouf-Gara Djebilet, il a ainsi appelé à la création d’une « ville minière » autour de ce site et faire de la wilaya de Tindouf un « pôle économique », tout en insistant sur le « lancement immédiat » du projet de réalisation du complexe sidérurgique prévu dans la wilaya de Béchar.

    C’est dans cette perspective, visant à inscrire le secteur des mines au cœur de la bataille de la diversification économique sur laquelle s’appuie la stratégie de développement économique de ces dernières années, que la Commission conjointe entre le ministère de l’énergie et des mines et le CNESE vient d’être créée.

    Avec un potentiel estimé à un millier de sources minérales, dont le fer, le phosphate, le zinc, l’or, le manganèse et autres, le secteur minier est bien placé pour jouer l’un des premiers rôles dans la nouvelle dynamique qui vient d’être inculquée à l’économie nationale.

    R. M.

  • A l’issue de la visite de travail et d’inspection du président de la République dans la région : Lancement de projets d’envergure qui feront de Tindouf un «pôle minier»

    A l’issue de la visite de travail et d’inspection du président de la République dans la région : Lancement de projets d’envergure qui feront de Tindouf un «pôle minier»

    Deux semaines après l’approbation en Conseil des ministres de son attribution au groupement d’entreprises formé de Cosider et de la société chinoise CRCC (China Railway Construction Corporation), le projet de ligne ferroviaire Béchar-Tindouf dans le sud-ouest du pays vient de connaitre un début de concrétisation sur le terrain, avec la pose de sa première pierre par le président de la République ce jeudi lors de la visite de travail et d’inspection qu’il a effectuée dans la wilaya de Tindouf.

    Au même titre que cette nouvelle voie ferrée qui viendra renforcer davantage le réseau national ferroviaire, dont l’objectif de la feuille de route tracée par le gouvernement à cet effet est de le porter à 15 000 km à l’horizon 2030, le chef de l’Etat a également donné à la même occasion le coup d’envoi pour la réalisation d’un autre projet d’envergure devant booster l’exploitation du gisement de Gara Djebilet, en posant la première pierre pour la réalisation d’une usine de traitement du minerai de fer dans ce site.

    En donnant le coup d’envoi de la réalisation du projet de la voie ferrée Béchar-Tindouf-Gara Djebilet, d’une longueur de 950 km, destinée principalement au transport du minerai de fer du gisement de la région vers les complexes de production sidérurgique sis au nord du pays, le chef de l’Etat a mis l’accent sur la nécessité de respecter le délai de 30 mois fixé pour l’achèvement du projet.

    Ainsi, cette nouvelle ligne ferroviaire s’avère d’une importance capitale, sachant qu’elle ouvre de larges perspectives au développement et à l’exploitation des potentialités minières de la région, en permettant d’acheminer quotidiennement plus de 140 tonnes de minerai de fer du gisement de Gara Djebilet, et constituera donc la principale boucle de transport minier devant relier le gisement du Gara Djebilet à la ligne ferroviaire Bechar-Oran, en passant par les régions d’Abadla, Tabelbala, Hammaguir, Hassi Khebi, Oum Lassel et Tindouf, ont expliqué les cadres en charge du projet sur place.

    En plus de cette nouvelle ligne dont les travaux de réalisation devront être lancés immédiatement, les responsables du projet ont également révélé que des travaux de réalisation de la 3ème section  de cette ligne sont en cours d’exécution sur un tronçon de 175 km qui reliera Tindouf à Oum Lassel.

    Compte tenu du rôle stratégique qu’il est censé jouer dans la valorisation et l’exploitation des potentialités minières de cette région du sud-ouest du pays, cette nouvelle ligne ferroviaire « contribuera largement aussi bien à la réduction des coûts de transport du fer depuis le gisement de Gara Djebilet vers les différentes régions industrielles qu’à la dynamisation du développement local et la relance de l’économie nationale en général », estiment les cadres et responsables du secteur des travaux publics.

    Une des plus grandes mines au monde avec des réserves de 3,5 milliards de tonnes

    En plus de cette nouvelle ligne ferroviaire, le président de la République a aussi donné le coup d’envoi pour la réalisation d’une usine de traitement primaire du minerai de fer de Gara Djebilet, dans le cadre de la valorisation et de l’exploitation de la mine qui, avec ses réserves avoisinant les 3,5 milliards de tonnes de minerai de fer et une capacité de production de 2 à 3 millions de tonnes/an dans une première étape qui s’étale entre 2022 et 2025, est considérée comme étant une des plus grandes au monde. A partir de 2026, le potentiel minier de ce site devra atteindre entre 40 et 50 millions de tonnes/an et s’étalera jusqu’à 2040.

    En termes de retombées socioéconomiques de l’exploitation du site minier de Gara Djebilet, il est prévu la création entre 15 000 et 20 000 postes d’emploi directs et indirects et, comme principaux projets d’accompagnement, la création d’un complexe sidérurgique pour la production du rail et du profilé en acier et des wagons de chemin de fer destinés au transport du minerai de fer.

    En outre, ce projet stratégique offre un autre avantage d’une grande importance qui réside dans les coûts d’exploitation de la mine qui seront les moins chers au monde, car les minerais dont regorge ce site sont à une profondeur qui ne dépasse pas les 12 mètres, ce qui facilite donc leur extraction.

    Sur place, en déclarant que «ceci est l’économie à laquelle nous aspirons, qui va donner un nouveau souffle à l’économie nationale», et après avoir donné des instructions pour le lancement immédiat du projet sidérurgique de Béchar, le président Tebboune a souligné l’importance de créer «une ville minière» autour du géant gisement de Gara Djebilet, pour que, en matière de développement local au niveau de la région, Tindouf puisse se transformer en un véritable «pôle industriel».

    R. M.

  • Valorisation des déchets industriels : La fiscalité freine les entreprises de collecte et de recyclage

    Valorisation des déchets industriels : La fiscalité freine les entreprises de collecte et de recyclage

    De plus en plus d’entreprises et de personnes se lancent dans le domaine de la récupération, du tri et de la valorisation des déchets industriels et des déchets dangereux en Algérie, a appris DZ Entreprise en marge du Salon international de la récupération et de la valorisation des déchets « REVADE », dont la septième édition se tient du 27 au 30 novembre au Palais des expositions des Pins maritimes (SAFEX) d’Alger.

    Les chiffres du Centre national du registre de commerce (CNRC) en sont la preuve de cet engouement que suscite cette activité récente en Algérie. Plus de 19 000 opérateurs sont en effet recensés par le CNRC, réparties comme suit : 14.471 personnes physiques et 4.850 personnes morales (entreprises).

    De la récupération du plastique au papiers, en passant par les tissus, le cuir, les pneus usagés et les déchets médicaux, de nombreuses entreprises disposent de plusieurs années d’expériences alors que d’autres viennent à peine de se lancer mais elles ont réalisés des avancées considérables malgré certaines difficultés liées à une législation qui mériterait d’être revue et enrichie, notamment en matière de fiscalité, et à l’existence d’un véritable réseaux national de collecte de certains de ces déchets parfois très dangereux pour la santé publique.

    C’est le cas de cette jeune entreprise établie dans la wilaya de Bouira et qui a investi le créneau du recyclage et de revalorisation des pneus usagés, dont le travail peut servir aussi bien l’aménagement des aires de jeux et des stades de proximité que le secteur des travaux public

    Des granulés de caoutchouc, de la poudre de caoutchouc, ainsi que des fibres de textile et d’acier sont autant de sous-produits issus du recyclage des pneus, et qui entrent dans la composition d’autres matériaux pour les sols sportifs, les tapis d’isolation, les enrobés modifiés pour les routes, les pièces moulées, le BTP, etc.

    « Nous avons une usine qui peut traiter jusqu’à 15000 tonnes de pneus usagés par an, mais nous fonctionnons seulement à 6% de nos capacités (2000 tonnes de pneus recyclés par an) », explique Mohamed, un des représentant de la société Recytech, affirmant que les pneus recyclés sont acquis via de coûteuses opérations d’achats soumises à la TVA (19%).

    Des contrats de cessation gratuite sont conclu avec certains groupes industriels économique qui disposent d’une importante flotte, donc d’une importante quantité de pneus usagés dont ils se débarrassent gratuitement au profit de Recytech, mais ne suffit pas à faire fonctionner cette entreprise à 100% de ses capacités alors que les pneus usagés est valorisé à 100%, affirme la même source.

    Pourtant, des milliers de pneus usagés sont abandonné sur les bords des routes ou jetés dans les décharges sauvages sans qu’ils ne soient profitables pour une économie circulaire à la recherche de ses marques en Algérie. Ceci sans parler des emplois direct et indirect que ce secteur pourra générer.

    Des sociétés publiques comme l’Algérienne des cuirs et dérivés (ACED) et Alfaditex, filiales du Groupe industriel Textiles & Cuir (GETEX) sont, elles aussi, à la pointe du recyclage et de la valorisation des déchets industriels et dont les produits issus de leurs activités sont le témoin des efforts fournis en la matière.

    Outre les tissus recyclés et utilisés pour la fabrication de tapis, de filtres et de serpillières pour l’usage domestique, Alfaditex s’est lancé dans une nouvelle expérience consistant en le recyclage du cuir et sa transformation en engrais pour l’agriculture. L’usine peut traiter jusqu’à 22 tonnes de cuir par jour, ayant effectué des essais concluants en Italie où le cuir recyclé est déjà utilisé comme engrais dans le secteur agricole.

    Le recyclage des déchets hospitaliers attire lui aussi des investisseurs qui disposent d’outils avancés pour éviter que ces déchets dangereux se retrouvent dans la nature. De même pour les déchets issus de l’industrie agroalimentaire, des laboratoires de recherche, de l’industrie chimique et pétrolière et qui sont pris en charge par des spécialistes de la collecte, de l’incinération et de la valorisation de ce genre de déchets toxiques.

    Lyès Menacer

  • Coopération algéro-suédoise : Comment développer un partenariat durable et responsable

    Coopération algéro-suédoise : Comment développer un partenariat durable et responsable

    La responsabilité sociétale des entreprises (RSE) a été au cœur du débat qui a eu lieu ce mardi à Alger, à l’initiative du Cercle d’Action et de réflexion pour l’Entreprise (CARE) en collaboration avec l’Ambassade de Suède en Algérie qui, à travers le cercle d’affaires algéro-suédois (CAAS) œuvre développer un partenariat durable et responsable.

    Présente en Algérie pour la première fois, madame Cécilia Ekholm, ambassadrice chargée de la promotion du commerce et des investissements durables estime qu’un autre modèle économique respectueux des objectifs de développement durables (ODD) de l’ONU est possible, dissertant longuement sur l’expérience suédoise en la matière et en affirmant que la présence de l’Etat mais surtout l’engagement des entreprises est un vecteur indispensable pour faire de la RSE une pratique ancrée dans nos sociétés et entreprises aujourd’hui.

    «Les engagements en faveur du climat et les pratiques commerciales responsables confèrent aux entreprises un avantage compétitif, tant à court terme qu’à long terme. Je me réjouis de ces échanges avec les acteurs algériens sur les efforts et les objectifs communs de nos deux pays», a-t-elle affirmé à l’issue du débat qui a suivi son intervention.

    L’Agence suédoise de l’énergie est d’ailleurs venue en Algérie, début octobre dernier, pour prospecter sur les possibilités d’un investissement dans le domaine des énergies renouvelables entre autres, a déclaré l’ambassadeur de Suède en Algérie, Björn Häggmark à DZEntreprise (DZE), en marge de cette rencontre qui avait pour thème « Dialogues Algéro-Suédois – Investissements responsables et modèles d’affaires durables : gages de développement et de compétitivité ?».

    « Nous sommes en train de travailler sur des questions où il y a un intérêt mutuel pour créer de la valeur ajoutée, tant pour la Suède que pour l’Algérie, et pour avancer le plus rapidement possible », explique le représentant diplomatique suédois en Algérie.

    La création d’une véritable synergie entre les entreprises des deux pays pour développer une coopération durable, associant aussi bien les entreprises publiques que privées des deux côtés, est possible dans le court terme, souligne son excellence, M. Häggmark, en réponse à DZE, ajoutant par ailleurs que «le CAAS est en train de travailler lui aussi sur plusieurs sujets, dont les questions d’éthiques liées aux affaires, les politiques de ressources au sein des entreprises et aussi avec des organismes institutionnels algériens. Nous sommes en contact avec des acteurs de startups et nous étudions la possibilité pour permettre à des étudiants algériens d’effectuer des stages en Suède ».

    Selon M. Häggmark, une quinzaine d’entreprises, issues de divers secteurs d’activités, sont actives au sein du CAAS et certaines d’entre elles ont signés des accords de coopération alors que d’autres sont en train d’étudier les possibilités d’investissements existantes.

    Les membres du panel des «Matinales de CARE» se sont tous accordés à dire que la RSE est devenue un «prérequis pour la compétitivité», même si cela engendrerait parfois des coûts qui pèsent lourdement sur les trésoreries de certaines entreprises.

    C’est le cas de la multinationale pharmaceutique Astra Zeneca, dont le représentant en Algérie s’est dit fier de l’engagement pris par cette entreprise pour trouver rapidement un vaccin anti-Covid-19.

     «Le développement durable fait partie intégrante de notre ADN et inspire tout ce que nous faisons, du laboratoire au patient. Nous travaillons en partenariat avec toutes nos parties prenantes et agissons pour construire un avenir plus durable tout en répondant aux grands enjeux actuels », a expliqué Dr Fouad Baghli, directeur général de la filiale algérienne d’Astra Zeneca, qui a insisté sur la résilience du système de santé en Algérie face à la déferlante du Covid-19, et souligné le principe et droit primordial de tout citoyen d’accéder au soin.

    Pour sa part, Samir Toumi, directeur de Team consulting et auteur, a défendu le principe de la « gouvernance dans le partage », évoquant lors de son intervention de l’expérience qu’il mène avec ses collaborateurs depuis dix ans au sein même des locaux de son entreprise basée à Alger.

    Il s’agit en effet de « La baignoire expérience» qui consiste à offrir à des artistes un espace interactif qui leur permet à la fois de faire dans la création artistique et exposer en même temps leurs œuvres sans payer de contrepartie à Team Consulting, explique Samir Toumi, estimant qu’«avec peu de moyens, on peut faire de la RSE» qui contribue aussi bien à faire émerger les talents et qu’à participer au rayonnement culturel du pays.

    Pour madame, Hind Benmiloud, cette rencontre consacrée aux opportunités de développer un partenariat durable et responsable a été une occasion pour elle et pour le think tank qu’elle préside depuis quelques mois de découvrir et de participer à jeter les jalons d’un partenariat durable et responsable entre des entreprises algériennes et suédoises, dont certains dirigeants étaient présents aux Matinales de CARE et participé leurs visions sur la compétitivité et la rentabilité économique des sociétés qui font de la RSE un des moteurs de leur croissance.

    Lyès Menacer

  • Rappelant les mesures prises en faveur des investisseurs : Abdelmadjid Tebboune rassure les opérateurs économiques

    Rappelant les mesures prises en faveur des investisseurs : Abdelmadjid Tebboune rassure les opérateurs économiques

    Rassurant, encourageant, de bons augures pour l’avènement d’un climat des affaires sain et propice…, c’est ainsi que les opérateurs économiques présents à la clôture de la rencontre «L’entrepreneuriat au cœur du renouveau économique» ont qualifié le discours du président de la République Abdelmadjid Tebboune, qui a affiché sa volonté  et sa détermination à continuer sur la même lancée, en faisant de 2024 également une année économique, comme l’a été celle en cours.

    Une année 2023 marquée par la mise en œuvre d’une multitude de mesures en faveur des acteurs économiques et pour la consolidation des indicateurs macroéconomiques.

    Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui a annoncé l’annulation du comité  de la «conformité fiscale», a notamment insisté sur la poursuite de l’amélioration du climat des affaires pour booster l’économie nationale et a réaffirmé le soutien de l’Etat au profit des opérateurs économiques.

    Dans ce sillage, Abdelmadjid Tebboune a cité, entre autres mesures clés visant à instaurer un climat plus favorable à l’investissement sur le marché national, la suppression de la Taxe sur l’activité professionnelle (TAP), contenue dans le projet de loi de Finances pour 2024, qui se veut une réponse à des demandes formulées par des opérateurs économiques depuis une vingtaine d’années.

    Rappelant l’engagement de l’Etat à poursuivre l’élargissement des mesures incitatives au profit des investisseurs et porteurs de projets, en œuvrant à réduire et à lever les verrous bureaucratiques, Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a relevé que 900 entreprises viennent de bénéficier de la levée des obstacles souvent dus à des «blocages administratifs». Ce qui a permis la création de pas moins de 22 000 emplois nouveaux. Ceci au moment où la lancinante question du foncier, qui s’est toujours dressée comme écueil devant les investisseurs potentiels, est «définitivement réglée», avec la promulgation de la loi sur le foncier économique.

    En outre, il faut noter que ce dernier projet de loi, venant s’ajouter aux précédents textes juridiques adoptés ces deux dernières années, à l’instar de la Loi sur l’investissement et ses textes d’applications, ou celui portant réorganisation des organes de gestion du foncier industriel, constitue un élément essentiel apportant plus de visibilité dans le domaine de l’investissement. Dans le même cadre, le chef de l’Etat a rassuré aussi les investisseurs sur son engagement à rester à leur écoute, leur réaffirmant que «les portes sont toujours ouvertes» pour recevoir leurs doléances.

    Une nouvelle approche pour le secteur industriel

    Exposant la nouvelle approche dont il veut imprégner l’économie nationale, le chef de l’Etat a fait part de son attachement à l’édification d’«une économie productive et diversifiée», basée sur le développement du secteur des petites et moyennes entreprises (PME) et ayant pour objectif l’exportation et la réduction des importations, selon un « nouveau modèle économique affranchi des mentalités et des pratiques du passé», a-t-il dit.

    « Nous devons bâtir une économie reposant sur les petites et moyennes entreprises (PME) compte tenu de leurs potentialités en matière d’innovation et de création d’emploi», a déclaré le chef de l’Etat, sans omettre les potentialités de secteurs aussi stratégiques comme celui de l’industrie, dans lequel il est nécessaire de renforcer l’intégration nationale et d’aller vers l’investissement dans le secteur des mines et des industries légères, peu exigeantes en matières de financements et de technologies, selon lui.

    Au même titre que les PME, Abdelmadjid Tebboune a mis l’accent aussi sur la contribution du secteur des startups, faisant dans l’innovation, et qui se développe grâce à l’université algérienne, participant « pour la première fois à la création de la richesse et au soutien de l’économie, amorçant ainsi une rupture avec le passé lorsque le diplômé rejoignait directement les rangs des chômeurs», a déclaré le président de la République.

    Outre l’industrie, le chef de l’Etat a souligné à la même occasion l’importance stratégique de secteurs comme celui de l’agriculture, qui est le pivot de la sécurité alimentaire du pays, ou de la production pharmaceutique, dont la création d’un ministère qui lui est dédié «montre l’importance de l’industrie des médicaments», a-t-il dit, avant d’exprimer son souhait de voir l’Algérie « premier exportateur de médicaments à l’échelle africaine».

    Avec l’essor que la nouvelle politique de développement industrielle veut donner au secteur de l’automobile, en incitant notamment au développement d’entreprises locales en mesure de renforcer le taux d’intégration à travers la sous-traitance, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a déclaré que les initiatives développées dans ce domaine sont «sous la haute protection de l’Etat», tout en rappelant son engagement à accompagner les projets qui y seront développés.

    R.N

  • Ouverture de la 11e édition du NAPEC à Oran : L’Algérie défend son programme de transition énergétique

    Ouverture de la 11e édition du NAPEC à Oran : L’Algérie défend son programme de transition énergétique

    L’intégration des énergies renouvelables dans le mix énergétique constitue un véritable défi pour l’Algérie, a affirmé ce lundi Rachid Hachichi, président-directeur général (PDG) du groupe national Sonatrach, dans son allocution d’ouverture à la 11e édition du Salon NAPEC qui se déroule au centre des conférences et des expositions (CCE) d’Oran du 13 au 15 du mois en cours.

    «La transition énergétique n’est pas simplement une option, mais une impérative », a affirmé d’emblée le nouveau PDG de Sonatrach, reconnaissant que cela «exige une remise en question fondamentale de nos modèles énergétiques, un passage de l’ancien au nouveau, du non renouvelable au durable. Ce n’est pas seulement une évolution technologique, mais aussi une transformation culturelle et économique».

    Selon lui, ce passage ne peut pas se faire de manière brutale et irréfléchie, car cela générera une crise sociale et économique pour les pays producteurs dont l’économie dépend en grande partie de l’argent issu des ressources pétrolières et gazières.

    «Le premier défi auquel nous sommes confrontés, consiste à garantir la stabilité du système énergétique mondial, prédominé par les énergies fossiles et dont le rôle dans la vie économique et social des pays reste capital, notamment dans les domaines de transport, de la pétrochimie et de l’électricité, rappelle le PDG de Sonatrach.

    Il sera réconforté dans sa position par le président du Comité de direction de l’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft), Mourad Beldjehem, devant les responsables des grandes multinationales qui participent au salon NAPEC et qui s’étaient rendu compte après plusieurs années d’errance que les énergies fossiles demeurent indispensables pour les prochaines décennies, même si la part des énergies propres et du renouvelables est en constante augmentation.

    «Tout en reconnaissant la transition mondiale vers des sources d’énergie renouvelables, nous pensons également que le pétrole et le gaz restent nécessaires pour répondre à la demande énergétique à moyen et long terme », a déclaré M. Beldjehem, rappelant toutefois « l’importance de l’industrie pétrolière et gazière en Algérie » et réaffirmant que cette industrie «a été un moteur du développement de notre pays, contribuant à la croissance économique, à la création d’emplois et au progrès technologique ».

    Comme l’a affirmé l’OPEP dans son dernier rapport annuel, publié en octobre dernier, la transition énergétique est une question collective qui nécessite un effort collectif et la poursuite du développement des énergies fossiles n’est pas en contradiction avec les objectifs de lutte contre les émissions de CO2.

    C’est d’ailleurs de cette complémentarité que les acteurs du secteur sont appelés à débattre et à échanger durant ce onzième NAPEC placé sous le thème : «Promouvoir une transition énergétique progressive grâce à l’innovation technologique».

    le PDG de Sonatrach et son confrère d’Alnaft ont souligné à ce propos le rôle des nouvelles technologies dans le processus de décarbonation de l’industrie des énergies fossiles, mettant en exergue le nécessaire développement du partenariats avec les grandes compagnies internationales, avec tout ce que cela comporte comme investissements dans le domaine de l’exploration et de la valorisation des ressources exploitées et comme transfert de technologie qui aidera à l’Algérie à honorer ses engagements internationaux en matière de préservation de l’environnement et à rester un acteur fiable sur le marché pétrolier et gazier.

    Rachid Hachichi n’a pas manqué d’inviter les différents groupes à consentir davantage d’efforts, affirmant que «les acteurs énergétiques doivent assurer un approvisionnement adéquat à des prix raisonnables, impliquant des investissements continus dans l’exploration et la production des hydrocarbures pour éviter des ruptures d’approvisionnement et des tensions sur les prix ».

    Et d’ajouter : «Il y a lieu de préciser que Sonatrach en sa qualité d’acteur majeur dans le domaine de l’Énergie, a toujours consenti des investissements importants et continue de mettre en œuvre son plan de développement pour maintenir et accroître ses capacités de production afin de satisfaire la demande, qu’elle soit nationale ou internationale ».

    Dans sa volonté d’œuvrer en direction d’une baisse des gaz à effets de serre, l’Algérie a commencé déjà à s’attaquer au gaz de torchage qu’elle veut réduire à moins de 1% d’ici 2030 et d’augmenter la part du solaire avec l’augmentation des capacités installée à 15000 megawatts d’ici 2035.

    «Nous considérons que le développement du gaz représente une solution immédiate pour décarboner l’industrie et la production d’électricité, en substitution au charbon. Cela en raison de sa disponibilité et de sa capacité à répondre à la demande en énergie dans des délais courts et à des prix concurrentiels», a-t-il souligné.

    En outre, «développer une économie basée sur la transition énergétique représente un challenge significatif et l’intégration dans le mix énergétique des énergies renouvelables sont au cœur de la politique de Sonatrach», a encore insisté M. Hachichi.

    Lyès Menacer