Catégorie : National

  • La consommation des carburants a explosé en 2023

    La consommation des carburants a explosé en 2023

    La relance économique en Algérie a entraîné, en 2023, une augmentation des activités industrielles et commerciales et ce regain d’activité a un impact direct sur la demande de carburant, car les industries et les particuliers utilisent davantage de véhicules et d’équipements nécessitant des carburants.

    C’est ce qu’a indiqué, ce mardi à Alger, le président de l’Autorité de régulation des hydrocarbures (ARH), Rachid Nadil, affirmant que «la consommation nationale de produits pétroliers a atteint 18,1 millions de tonnes en 2023 contre 17,3 millions de tonnes consommés en 2022, soit une augmentation de 3,5% sous l’effet de la dynamique économique que connaît le pays».

    Soulignant que «cette croissance de la consommation devrait se poursuivre dans les années à venir», M. Nadil a assuré que «les capacités de production nationales sont capables de satisfaire cette demande, d’autant plus que l’Algérie a réalisé une autosuffisance en produits pétroliers ces quatre dernières années, grâce aux efforts des hautes autorités, notamment à travers la réhabilitation des raffineries et l’augmentation de la capacité de production de ces produits». 

    En ce sens, il affirmera la consommation de gasoil a atteint 10,1 millions de tonnes en 2023 contre 9,73 millions de tonnes en 2022, soit une hausse de 4%, sachant que la capacité de production de ce produit, estimée actuellement à 9,9 millions de tonnes, devrait atteindre 10,3 millions de tonnes.

    Le gasoil et le kérosène en hausse

    Si la consommation d’essence a reculé de 0,6%, passant de 3,34 millions de tonnes en 2022 à 3,32 millions de tonnes en 2023, M. Nadil a indiqué que la consommation de GPL carburant a augmenté, passant de 1,55 million de tonnes en 2022 à 1,73 million de tonnes en 2023 (+12%).

    «Cette augmentation est due aux efforts consentis par différents acteurs, plusieurs années durant, en vue de promouvoir ce produit respectueux de l’environnement (GPL-c-ndlr) proposé au consommateur à seulement 9 dinars le litre», explique M. Nadil.

    En revanche, la consommation de kérosène a atteint 630 000 tonnes en 2023, contre 470 000 tonnes en 2022, soit une hausse de 34%, alors que celle des carburants marins a atteint 330 000 tonnes en 2023 contre 220 000 tonnes en 2022, soit une hausse de 50%.

    Par ailleurs, la consommation de butane a baissé de 6%, passant de 1,21 million de tonnes en 2022 à 1,13 million de tonnes en 2023, alors que la consommation de propane a augmenté de 1%, atteignant 130 000 tonnes contre 120 000 tonnes en 2022.  Idem pour le bitume dont la consommation a chuté de 20%, passant de 620 000   tonnes en 2022 à 500 000 tonnes en 2023.

    176 demandes d’autorisations dans la distribution traitées

    Concernant les investissements dans la distribution des produits pétroliers, il révélera que «l’ARH avait traité 176 demandes d’autorisations définitives et temporaires en 2023 pour le lancement d’activités de stockage et de distribution de produits pétroliers   et la création d’unités de fabrication et de stockage de lubrifiants et de régénération des huiles».

    Dans le détail, il précisera que 112 autorisations avaient été accordées pour la création de stations-service, 6 autorisations pour le stockage de produits pétroliers et 2 autorisations pour l’expansion de l’activité de conversion des véhicules au GPL carburant.

    Concernant les unités de fabrication et de stockage de lubrifiants et de régénération des huiles, 56 autorisations ont été accordées, et ce, souligne M. Nadil, «conformément au plan national de développement des installations de raffinage et de transformation des hydrocarbures, dont l’étude a été confiée à une commission sectorielle spéciale».

    Cet engouement, survenu après la relance économique, souligne la nécessité de trouver un équilibre entre la croissance économique et la durabilité environnementale. D’où, explique M. Nadil, «la protection de l’environnement était au cœur des missions de l’ARH qui veille à l’application des lois et normes en vigueur en la matière, notamment s’agissant de la lutte contre la pollution».

    Farid Belgacem

  • BATIMEX 2024 à Annaba : L’innovation et le développement durable au cœur de la 3e édition

    BATIMEX 2024 à Annaba : L’innovation et le développement durable au cœur de la 3e édition

    La troisième édition du Salon international du bâtiment et de l’aménagement (BATIMEX) est prévue du 24 au 27 janvier prochains à Annaba.

    Comment et avec quoi construire des bâtiments moins énergivore, tout en améliorant leur confort, des maisons, des hôtels, etc., plus respectueux de l’environnement et à l’esthétique conforme à la culture urbaine de chaque région d’Algérie ? Le secteur du BTPH est au cœur de plusieurs enjeux économiques, sociétaux et environnementaux.

    Le Salon international du bâtiment et de l’aménagement BATIMEX promet d’ouvrir de nouvelles perspectives pour le secteur du BTPH dans cette ville où les opportunités d’investissements sont multiples, mais aussi à travers d’autres régions du pays, a affirmé l’organisateur de l’événement Eleven Event, lors d’un point de presse organisé ce mardi à Alger.

    Après deux éditions que Nadir Filali, dirigeant d’Eleven Event, a qualifié de réussies, BATIMEX veut coller aux tendances actuelles, mêlant innovation, efficacité énergétique et développement durable. Le thème du troisième BATIMEX est l’«Innovation des solutions constructives pour un bâtiment plus durable et performant».

    Outre la participation des acteurs les plus importants du secteur du BTPH, estimés à 80 exposants toutes activités confondues, la particularité du troisième BATIMEX réside dans l’appel fait à la diaspora algérienne pour apporter sa contribution et son savoir-faire, à travers les ateliers et les conférences programmées à cette occasion.

    Une vingtaine de conférences sont programmées autour de plusieurs sujets liés au développement du secteur du bâtiment en Algérie et à la manière de bâtir aujourd’hui des infrastructures moins énergivore et respectueuse de l’environnement, ainsi qu’à l’aspect architectural.

    Des architectes de renom, installés à l’étranger, comme Djamel Klouche, Chafik Gasmi, Amar Lounès ou encore Toufik Guerroudj, sont en effet invités à apporter leur touche au secteur, à travers leur longue expérience, lors des journées techniques auxquelles étudiants et professionnels sont invités.

    «Il y a un savoir-faire à faire renaître en matière d’architecture et des artisans dont nous manquons aujourd’hui qu’il faudra former», a affirmé pour sa part Akli Amrouche, architecte-urbaniste et expert-conseil en aménagement et revitalisation urbaine, expliquant lors de son intervention qu’il y a des marchés de niche à créer en Algérie en matière d’architecture et de construction, notamment en matière d’édifices relevant du patrimoine national (maisons en pierres, en terre, etc.).

    Créée en 2020, l’Association nationale des architectes (ANA) que préside Ahmed Bouzidi, participera en tant que partenaire de cet événement, au même titre que l’APRUE dont le représentant à cette conférence, Tahar Moussaoui, n’a pas manqué de rappeler que le bâtiment consomme 45% du total de l’énergie produite en Algérie et que des efforts sont à faire pour réduire ce taux.

    Des rencontres bilatérales (Be to Be) sont également prévues entre les différents participants à BATIMEX. Des responsables des représentations diplomatiques de certains pays africains sont aussi invités à ce salon dans la perspective de nouer des partenariats avec des opérateurs algériens et discuter des opportunités d’investissements dans ce secteur.

    Sophia Rais

  • Sécurité alimentaire : Assainir définitivement le dossier du foncier agricole

    Sécurité alimentaire : Assainir définitivement le dossier du foncier agricole

    La préservation et la valorisation du foncier agricole est au cœur de la politique et stratégie de l’Etat, engagé dans un laborieux processus de préservation de la sécurité alimentaire du pays.

    Au moins 50.100 hectares de terres agricoles, relevant du domaine privé de l’Etat, ont été récupérés sur un total de 63.481 hectares recensés à l’échelle nationale, a indiqué ce mardi à Alger le directeur de de l’organisation foncière et de la mise en valeur des terres au ministère de l’Agriculture et du Développement rural, Tefiani Wahid.

    Ce dernier a précisé, devant les membres de la Commission de l’agriculture, de la pêche et de la protection de l’environnement de l’Assemblée populaire nationale (APN), que 2.463 ha de la superficie récupérée était non exploitées contre 34.787 ha exploitées illégalement, alors que 12.850 ha était en cours de recensement par l’Office national des terres agricoles (ONTA).

    Les terres récupérées seront attribuées par voie de concession, a annoncé la même source.

    L’ONTA a d’ailleurs débuté l’opération d’attribution via une nouvelle plateforme numérique, lancé le 1er novembre 2023 et destinée aux investisseurs désireux de bénéficier de fonciers agricoles.

    La première phase de cette opération concerne 39 périmètres, cumulant une superficie totale de 13.574 ha relevant de de cinq wilayas des hauts-plateaux et du sud du pays : Naâma (7.176 hectares répartis sur trois (03) périmètres), Laghouat (450 hectares), Ghardaïa (2.947 hectares répartis sur 24 périmètres), El Bayadh (496 hectares répartis sur quatre (04) périmètres) et Djelfa (2.505 hectares répartis sur sept (07) périmètres).

    En mai 2023, le ministère de l’Agriculture et du développement rural avait annoncé l’affectation d’une troisième assiette foncière destinée aux investisseurs intéressés par les cultures stratégiques à travers les wilayas du sud, d’une superficie globale de 227.000 hectares, réparties sur 40 périmètres et relevant de 40 wilayas. Le ministère de tutelle a annoncé dans la foulée le lancement de cette plateforme numérique en direction des investisseurs intéressés par les cultures stratégique.

    Mais les terres relevant de l’Office de développement de l’agriculture industrielle en terres sahariennes (ODAS) ne sont pas concernées par cette opération de l’ONTA, comme l’a expliqué directeur général de l’ONTA, Mohamed Ameziane Lanasri dans une déclaration à l’APS.

    Il a été également exclu du foncier agricole relevant de l’ODAS tout projet concernant les énergies renouvelables, sur instruction du président de la République, Abdelmadjid Tebboue, lors de la réunion du Conseil des ministres tenue le 19 juin 2022.

    Le président de la République a demandé en effet d’« Exclure le foncier agricole, situé dans les zones stratégiques, de l’exploitation dans des projets d’énergies renouvelables », lit-on dans le communiqué qui a sanctionné cette réunion.

    Pour rappel, l’assainissement de la situation concernant le foncier agricole entre dans le cadre d’une vaste opération des autorités qui touche aussi le foncier industriel et touristique.

    Lyès Menacer

  • Nomination de Rabia Kherfi à sa tête : Mettre le CNESE au cœur de la nouvelle dynamique socioéconomique et environnementale du pays

    Nomination de Rabia Kherfi à sa tête : Mettre le CNESE au cœur de la nouvelle dynamique socioéconomique et environnementale du pays

    Désignée le 20 décembre dernier par le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, comme nouvelle présidente du CNESE (Conseil national économique, social et environnemental), en remplacement de Sidi Mohammed Bouchenak Khelladi, Rabia Kherfi a été installée officiellement dans ses nouvelles fonctions ce samedi, lors d’une cérémonie présidée par le Premier ministre, Nadir Larbaoui.

    A cette occasion, lors de la présentation de ses félicitations à la nouvelle présidente de cette institution consultative pour «la confiance placée en sa personne par le président de la République», le Premier ministre n’a pas manqué d’exprimer sa conviction que Rabia Kherfi «pourra accomplir ses missions de manière positive, compte tenu de sa compétence avérée et de sa longue expérience dans la gestion du secteur économique».

    Ancienne cadre du ministère de l’Industrie, où elle a occupé notamment le poste de secrétaire général, entre 2015 et 2017, Rabia Kherfi jouit en effet d’une grande maîtrise des dossiers qui représentent la priorité du chef de l’Etat pour la poursuite du processus des réformes amorcé ces trois dernières années, avec pour objectif, la diversification de l’économie, la relance des secteurs productifs et la transition énergétique.

    C’est en tenant compte des capacités de la nouvelle présidente du CNESE à relever le défi que, à juste titre, le Premier ministre perçoit sa nomination à ce poste comme une expression de «l’importance majeure accordée par le président de la République à cette instance constitutionnelle consultative (le CNESE, en l’occurrence), pour la hisser à la place qui lui sied, en tant que partenaire actif pour les activités gouvernementales et un cadre propice au dialogue, à l’analyse, à l’évaluation et à la prospective sur diverses questions économiques, sociales et environnementales», a déclaré Nadir Larbaoui lors de cette cérémonie d’installation.  

    De son côté, à la même occasion, Rabia Kherfi a exprimé son engagement à ne ménager aucun effort et à tout mettre en œuvre pour améliorer cet organe consultatif constitutionnel, après avoir exprimé ses remerciements au « président de la République pour la confiance placée en elle pour occuper ce poste».

    « Rehausser l’institution »

    En exprimant, aussitôt installée, sa détermination à tout faire pour «rehausser cette institution», Rabia Kherfi est certaine qu’elle aura d’emblée pour tâche primordiale de donner un nouveau souffle à cette institution, relevant de surcroît de la présidence de la République, pour lui permettre d’accomplir les missions qui sont les siennes, à savoir jouer un rôle de premier plan dans l’évaluation des politiques publiques et programmes de développement à dimension tant économique, sociale ou environnementale.

    Intervenant dans une conjoncture aussi cruciale, eu égard à la nouvelle approche de développement imprimée aux différents secteurs de l’économie, la nomination de Rabia Kherfi à ce poste vise à coup sûr à donner un nouveau départ à la promotion de la participation des différents acteurs économiques et de la société civile aux nouvelles politiques de développement mises en œuvre, que ce soit au plan économique, social et environnemental, mais aussi encourager la contribution de la diaspora à l’effort de développement dans le pays.

    C’est à cette fin que le Premier ministre a d’ailleurs appelé, lors de la cérémonie d’installation de Mme Kherfi ce samedi, au « renforcement et à l’élargissement de la contribution des différents acteurs de la société civile et de notre communauté nationale à l’étranger à l’action du CNESE dans le souci d’appuyer les efforts nationaux initiés par le président de la République en matière de développement socioéconomique et environnemental ».

    De son côté, par «rehausser cette institution», la nouvelle présidente du CNESE vise certainement à inculquer une nouvelle approche dans la conduite des activités et missions de cet organe pour le placer au cœur de la dynamique actuelle de l’économie nationale.

    R. N.

  • Balance commerciale : Un bond significatif de plus de 40 milliards de dollars, selon la Banque d’Algérie

    Balance commerciale : Un bond significatif de plus de 40 milliards de dollars, selon la Banque d’Algérie

    Tel qu’il ressort du dernier bulletin statistique de la Banque d’Algérie (BA), l’économie nationale a enregistré des performances notables, confirmant son entrée dans une phase de reprise depuis 2022, après avoir subi les effets de la crise due à la pandémie de Covid-19, qui n’a épargné aucune région au monde durant la période 2020-2021.

    Ces performances sont reflétées tout particulièrement par l’évolution de la balance commerciale qui, selon la note de la Banque d’Algérie sur la situation économique et monétaire du pays au deuxième trimestre de l’année en cours, est passée d’un déficit de 13,62 milliards de dollars en 2020 à un excédent de 26,66 milliards de dollars en 2022, soit un bond exceptionnel de 40,28 milliards de dollars en l’espace de trois ans. Pour ce qui est de l’année en cours, l’excédent de la balance commerciale est de 6,15 milliards de dollars à la fin du premier semestre 2023.

    Fortement favorisées par le redressement des prix du pétrole sur le marché international, entamé depuis 2022, les exportations du pays sont passées de 21,93 milliards de dollars en 2020 à 65,53 milliards de dollars en 2022, soit une progression de 43,6 milliards de dollars. Durant cette période, il faut noter que les cours du brut ont enregistré une évolution conséquente, en passant d’un niveau au dessous de 20 dollars/baril en 2020, en pleine pandémie, lorsque l’économie mondiale a été quasiment à l’arrêt, à un niveau ayant atteint les 140 dollars/baril durant l’année précédente, au début de la guerre en Ukraine, ayant impacté le marché des produits énergétiques.

    En outre, il importe de souligner aussi la contribution des exportations hors hydrocarbures ayant atteint un niveau inédit de près de 6 milliards de dollars durant l’année passée, après avoir été de 1,92 milliard de dollars seulement en 2020.

    Néanmoins, durant l’année en cours, le résultat de l’année précédente risque de ne pas se reproduire, puisque durant les six premiers mois de 2023, la valeur totale des exportations a été de 26,9 milliards de dollars, ce qui laisse supposer une valeur globale de moins de 60 milliards de dollars sur l’ensemble de l’exercice, alors que les exportations hors hydrocarbures ont été de 2,5 milliards de dollars à la fin  juin dernier.

    Durant la même période, les importations, quant à elles, n’ont pas suivi le même rythme de croissance en passant de 35,55 milliards de dollars en 2020 à 38,87 milliards de dollars en 2022, soit une augmentation de 3,32 milliards de dollars seulement.

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    Dans ce volet, il faut noter qu’avec ce niveau, les importations n’ont pas pris de l’ampleur en dépit des fortes hausses des cours des matières premières et plusieurs produits agricoles sur le marché international durant l’année 2022, notamment les produits céréaliers, laitiers et oléagineux.

    Ceci atteste donc que les importations ont baissé en volume, alors que durant le premier semestre de l’année en cours, l’Algérie a importé pour une valeur de 20,75 milliards de dollars, ce qui fait ressortir une hausse marginale de 1,08 milliard de dollars par rapport à la même période de l’exercice précédent, où les importations ont été de 19,67 milliards de dollars à la fin juin 2022.

    PIB : Une progression de plus de 9 200 milliards de dinars

    Ces performances se sont traduites par des progrès positifs du produit intérieur brut (PIB) du pays durant cette période, passant de 18 447 milliards de dinars en 2020 à 27 688 milliards de dinars en 2022, soit une progression de 9 241 milliards de dollars en l’espace de 3 ans.

    Au volet relatif à la situation monétaire du pays, le dinar a enregistré un recul plus ou moins important face aux principales devises internationales, qui sont le dollar et l’euro. Le billet vert est ainsi passé de 126,82 dinars en 2020 à 142 dinars en 2022, avec un pic historique de 146,3 au mois de juillet de la même année. Néanmoins, en 2023, la monnaie américaine est entrée dans une phase de recul face au dinar, en revenant à 136,99 dinars au premier semestre de l’année en cours.

    La monnaie européenne a suivi elle aussi quasiment la même courbe, en passant de 144,88 dinars en 2020 à 149,57 dinars en 2022, mais après avoir enregistré un record historique depuis son institution au début des années 2000 de 159,75 dinars en 2021. Pour 2023, la monnaie européenne a légèrement reculé à une moyenne de 146,91 dinars entre janvier et juin denier.

    Parallèlement à l’affaiblissement de la monnaie nationale, l’inflation s’est accentuée durant cette période. Après avoir été de 2,41% seulement en 2020, elle a en effet franchi la barre des 9% en 2022 et durant les six premiers mois de l’année en cours, indique le bulletin de la Banque d’Algérie.

    M. N.

  • Comprenant deux programmes qui s’étalent jusqu’à 2035 : Une feuille de route de transition énergétique de plus de 22 milliards de dollars mise en œuvre

    Comprenant deux programmes qui s’étalent jusqu’à 2035 : Une feuille de route de transition énergétique de plus de 22 milliards de dollars mise en œuvre

    Un peu plus de 22,3 milliards de dollars (3 000 milliards de dinars) est l’enveloppe financière mobilisée par l’Etat pour la transition énergétique à travers deux programme qui sont encours de réalisation.

    C’est ce que vient d’annoncer le directeur général de l’APRUE (Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l’utilisation de l’énergie), Merouane Chabane, à l’occasion de l’Atelier africain sur l’efficacité énergétique dans le domaine de l’éclairage public, organisé en collaboration avec la Commission africaine de l’énergie (AFREC).

    Ce programme, qui se décline comme une feuille de route lancée par l’Algérie en matière de transition énergétique pour la période s’étalant jusqu’à 2035, a pour objectif de renforcer les capacités de production d’énergies renouvelables jusqu’à 15 gigawatts (GW), tout en réduisant d’au moins 15% la consommation nationale d’énergie primaire.

    Le programme en question est scindé en deux axes, le premier étant lié aux énergies renouvelables en vue de réaliser des centrales électriques à partir de ressources renouvelables, notamment l’énergie solaire photovoltaïque, alors que le deuxième axe concerne le volet relatif à la maîtrise de l’énergie dans les domaines des bâtiments résidentiels, tertiaires et industriels et des transports sous la supervision de l’APRUE, a détaillé M. Chabane.

    Dans le sillage du programme déployé pour la mise en œuvre de la transition énergétique, le secrétaire général du ministère de l’Energie et des mines, Abdelkrim Aouissi, a, pour sa part, mis l’accent sur les actions lacées dans le but de réduire la consommation dans les secteurs et structures énergivores, en évoquant à l’occasion de cet atelier un programme visant le renforcement de l’efficacité énergétique et l’utilisation des énergies renouvelables, avec la mise en place de toutes les mesures et incitations en faveur des secteurs énergivores dont l’éclairage public, afin de préserver et de valoriser les ressources énergétiques tout en limitant l’émission des gaz à effet de serre.

    L’éclairage public représente 40% de la consommation nationale d’électricité

    Dans son intervention, le même responsable fera savoir que l’éclairage public à travers le territoire national absorbe pas moins de 40% de la consommation d’électricité en Algérie, en s’élevant à 6 500 mégawatts (MW) en 2021, d’où la nécessité, selon le SG du ministère de tutelle, de concrétiser le programme national d’efficacité de l’éclairage public et de rationaliser sa consommation.

    Pour y remédier, il fera savoir qu’ « un modèle énergétique national est en cours de réalisation, en collaboration avec les secteurs énergivores, lequel permettra de cristalliser une vision prospective concernant les scénarios de transition énergétique à travers l’introduction des énergies renouvelables dans le mix énergétique national, ou encore ceux relatifs à l’efficacité énergétique dans tous les secteurs, dont les Transports, l’industrie, l’habitat et l’éclairage public », ainsi que « la mise en place des procédures relatives à l’efficacité énergétique par l’introduction de nouvelles solutions à même de réduire la demande nationale sur l’énergie ».

    Dans cette perspective, les pouvoirs publics ont procédé, ces dernières années, à la généralisation de l’éclairage public efficace dans toutes les régions du pays, y compris l’utilisation de l’énergie solaire, en sus de la rénovation du parc d’éclairage public et l’utilisation progressive des lampes économiques (LED) dont le taux dépasse actuellement les 30 % à l’échelle nationale, a fait savoir M. Aouissi.

    Cependant, les actions menées actuellement seront renforcées par « le lancement d’un programme d’utilisation de l’énergie solaire dans l’éclairage public, qui débutera dans un premier temps dans le sud du pays, d’autant plus que l’Etat compte encourager l’industrie locale des lampes économiques afin de réduire la facture d’importation », a encore ajouté le même responsable.

    Enfin, à l’échelle continentale, cet atelier africain a été une occasion pour le chef exécutif de la Commission africaine de l’énergie (AFREC),  Rachid Ali Abdallah, de mettre l’accent sur l’importance de l’efficacité énergétique dans l’intégration du marché énergétique continental, compte tenu des défis qu’impose le faible accès à l’énergie électrique en Afrique en général, tout en rappelant que la complémentarité territoriale était une priorité de développement pour l’UA, incluse dans son agenda 2063.

    R. N.

  • Les cours des céréales poursuivent leur baisse sur le marché mondial (FAO)

    Les cours des céréales poursuivent leur baisse sur le marché mondial (FAO)

    Dans un contexte marqué par une production et des disponibilités sur le marché mondial en abondance, les cours des céréales poursuivent la tendance à la baisse qu’ils ont amorcée depuis quelques mois sur le marché mondial. C’est ce que vient de faire ressortir la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) dans son dernier Indice des prix, publié ce vendredi, relevant une nouvelle baisse du prix mondial des céréales de l’ordre de 3% durant le mois de novembre dernier par rapport au mois d’octobre.

    Par type de céréales, c’est le prix du maïs qui a fortement reculé durant le mois précédent, ayant entrainé une baisse de 5,6% des cours des céréales secondaires dans leur ensemble, alors que le prix du blé a enregistré une nouvelle baisse de 2,4% durant la même période par rapport au mois d’avant, précise le bulletin de l’Organisation onusienne.

    « L’Indice FAO des prix des céréales a enregistré une baisse de 3% par rapport au mois d’octobre. En novembre, les cours internationaux des céréales secondaires ont reculé de 5,6%, ce qu’on peut imputer en premier lieu à la forte régression des prix du maïs, tandis que ceux du blé affichaient une diminution de 2,4% », est-il souligné.

    Plus de 2,8 milliards de tonnes

    Au niveau des marchés, à titre indicatif, le prix moyen du blé tendre européen s’est établi à 248 dollars la tonne durant le mois de novembre dernier, enregistrant ainsi une baisse de 27,5% par rapport à son niveau moyen durant le même mois de l’année 2022. La même tendance a été également observée par les céréales d’autres origines, relève-t-on sur les principales places boursières dans le monde.

    Pour ce qui est de la production et de l’offre sur le marché mondial, la FAO vient de revoir à la hausse ses prévisions relatives aux récoltes de la campagne en cours, en évaluant désormais la production mondiale de l’année 2023 à un peu plus de 2,8 milliards de tonnes, toutes céréales confondues, soit une hausse de 0,9% par rapport à la campagne précédente (2022).

    « La production céréalière mondiale en 2023 est maintenant estimée à 2 823 millions de tonnes, soit une hausse de 0,9% par rapport à l’année dernière et un total 10,3 millions de tonnes supérieur au dernier record en date, atteint en 2021 », souligne l’organisation dans son « bulletin sur l’offre et la demande de céréales », publié également ce vendredi.

    Pour ce qui est de la demande mondiale en grains, le même bulletin relève un volume de consommation durant la saison 2023-2024 quasi identique à la production de la saison en cours, avec une légère hausse de 1,1% par  rapport à la saison précédente (2022-2023).

    « L’utilisation totale de céréales dans le monde en 2023-2024 est estimée à 2 813 millions de tonnes, soit 1,1% de plus qu’en 2022-2023 », note la FAO dans son nouveau bulletin, soit une demande légèrement inférieure de 10 millions de tonnes par rapport à la production de l’année en cours.

    Concernant l’évolution des cours mondiaux des autres matières agricoles de base, des tendances à la stabilité ont été enregistrées, à l’exception des cours des huiles végétales dont les hausses ont été relativement notables durant le mois dernier, et ce, pour divers facteurs.

    La hausse de ce type de produit durant le mois de novembre dernier a ainsi été de 3,4% par rapport au mois d’avant (octobre), entrainée principalement par la hausse du prix de l’huile de palme qui a dépassé 6%, alors que les prix des huiles de soja et de colza ont reculé.

    Une hausse de 2,2% du prix des produits laitiers

    « L’Indice FAO des prix des huiles végétales a augmenté de 3,4% par rapport au mois d’octobre. Les prix internationaux de l’huile de palme ont grimpé de plus de 6% en novembre, ce qui est principalement à mettre sur le compte des achats plus actifs des premiers pays importateurs et de la baisse saisonnière de la production dans les principaux pays producteurs. Les prix mondiaux de l’huile de tournesol ont quant à eux progressé modérément, tandis que les cours des huiles de soja et de colza étaient en léger recul en novembre », est-il souligné.

    Les produits laitiers ont, quant à eux, enregistré une hausse de 2,2% en novembre par rapport à octobre, en raison d’ « une forte demande à l’importation du beurre et du lait écrémé en poudre de la part des acheteurs d’Asie du Nord-est ainsi que de l’accroissement de la demande interne en Europe occidentale à l’approche des vacances d’hiver », note la FAO.

    Le prix du sucre a également poursuivi sa tendance à la hausse, qui a été de l’ordre de 1,4% durant la même période de référence, du fait des « préoccupations accrues que suscitent les disponibilités mondiales à l’exportation dans un contexte de détérioration des perspectives de production dans deux des principaux pays exportateurs, la Thaïlande et l’Inde, en raison de conditions météorologiques très sèches sous l’effet du phénomène El Nino ».

    En revanche, le prix des viandes, lui, a enregistré une légère baisse de 0,4%, favorisée notamment par un recule relatif des prix de la volaille et de la viande bovine, en raison de leur abondance sur le marché mondial durant le mois dernier, a relevé la FAO.

    M. N.

  • Agriculture saharienne : Mise en place d’un «couloir vert» pour faciliter l’accès au foncier, à l’eau et aux financements

    Agriculture saharienne : Mise en place d’un «couloir vert» pour faciliter l’accès au foncier, à l’eau et aux financements

    Alors qu’il a enclenché une relance effective du secteur agricole depuis son déploiement en 2021, le programme de développement de l’agriculture saharienne, notamment les cultures stratégiques, dans le Grand sud du pays s’apprête à entrer dans une nouvelle phase de son intensification, avec une approche intégrée cette fois-ci, avec l’implication, outre le ministère de tutelle, d’autres départements qui sont ceux de l’Energie et des mines, des Finances ou de l’Hydraulique.

    C’est ce qui ressort de la rencontre organisée ce lundi dans la wilaya d’Adrar, qui incarne à juste titre le développement de l’agriculture saharienne, sous le thème de «l’agriculture au sud, un atout majeur pour notre sécurité alimentaire», sous le haut patronage du président de la République et à laquelle ont pris part, en plus des ministres concernés, de hauts responsables d’entreprises et institutions publiques, à leur tête les PDG de banques, ainsi que des opérateurs économiques et investisseurs intéressés par ce secteur.

    Ainsi, deux décisions phares visant à faciliter et accélérer l’investissement agricole dans cette partie du pays viennent d’être annoncées à l’issue de cette rencontre, la première étant la création d’un « couloir vert » dont le but principal est d’accorder davantage de facilités aux investisseurs en matière d’accès au foncier et la deuxième est la convention qui vient d’être signée entre les deux secteurs des finances et de l’agriculture pour faciliter l’accès aux crédits et autres formules de financement au profit des opérateurs ayant investi dans ce domaine.

    Tel que précisé par le ministre de l’Agriculture et du développement rural, Youcef Cherfa, la création de ce couloir vert aura lieu au niveau de l’ODAS (Office de développement de l’agriculture industrielle en terre saharienne) et cette initiative intervient dans le cadre de la démarche du gouvernement pour le renforcement de la sécurité alimentaire, qui s’appuie sur la création de mégapoles intégrés à travers les 23 wilayas du sud concernées par le programme de développement de l’agriculture saharienne.

    C’est donc une démarche à travers laquelle le gouvernement vise à faire à « un saut qualitatif » dans le domaine de la production agricole et de la transformation, à laquelle le ministre de l’agriculture a appelé les opérateurs économiques et  investisseurs potentiels à « adhérer massivement ».

    Pour ce qui est de la relation du secteur agricole avec les institutions bancaires, la convention-cadre qui vient d’être signée à l’occasion de la rencontre d’Adrar entre le ministère de l’Agriculture et du développement rural, d’une part, et l’Association professionnelle des banques et établissements financiers (ABEF), d’autre part, est susceptible d’atténuer les difficultés que rencontrent les opérateurs et exploitants agricoles en matière d’accès aux crédits si l’on tient compte de son contenu et sa portée.

    363 projets d’investissement pour un montant de 99 milliards de dinars

    Tel qu’elle a été déclinée, la convention en question, signée par la directrice de la programmation et de l’appui économique au ministère de l’agriculture, Souad Assaous, et le délégué général de l’ABEF, Rachid Belaïd, vise en effet à définir le cadre général entre les deux parties «pour généraliser le financement des projets agricoles par les représentants de la place bancaire conformément aux instructions des autorités publiques».

    Les deux parties s’engagent donc, aux termes de cette convention à «coordonner leurs efforts pour atteindre leurs objectifs à travers le renforcement du financement du secteur agricole, la consultation et la coopération entre le secteur agricole et les banques et établissements financiers, en vue de mettre en place des mécanismes de financement encourageant les investissements agricoles, ruraux, forestiers et les industries agroalimentaires».

    Pour ce qui est de l’intervention des autres ministères qui viennent d’être intégrés à la démarche du gouvernement visant à intensifier l’investissement dans l’agriculture saharienne, le département de l’Energie et des mines s’est engagé à accélérer l’électrification des exploitations agricoles et à assurer l’approvisionnement du marché national en urée et en engrais azotiques, par le biais du groupe Sonatrach qui contribue au programme en question via sa filiale AAA (Agroalimentaire activité), comme l’a indiqué le ministre de tutelle, Mohamed Arkab, dans son intervention à la rencontre d’Adrar.

    Le ministre de l’Hydraulique, Taha Derbal, de son côté, a fait état de l’engagement de son département à faciliter l’obtention des autorisations de forage, à travers la création d’un guichet unique au niveau des directions de l’hydraulique au niveau des wilayas concernées, tout en émettant des instructions à l’effet d’examiner les demandes de forage dans un délai de 30 jours.

    En outre, en matière d’attribution du foncier destiné au développement de nouveaux projets, notamment pour les cultures stratégiques, le ministère de tutelle a fait état de 228 nouveaux bénéficiaires dans le cadre du 3ème portefeuille proposé à l’investissement agricole dans les wilayas du sud.

    Pour rappel, depuis le lancement de ce programme, à la faveur de la mise en place de l’ODAS en 2021, le portefeuille foncier proposé à l’investissement a atteint cette année 460 000 hectares, selon l’arrêté interministériel du 27 juin dernier, modifiant et complétant l’arrêté interministériel du 5 mai 2021 qui fixe les conditions et les modalités de transfert du portefeuille foncier.

    Selon l’arrêté en question, ce portefeuille est réparti sur neuf wilayas qui sont El Meniaâ, avec près de 75 700 hectares, la wilaya d’Ouargla en deuxième position, avec 72 141 hectares, la wilaya d’Illizi (71 991 hectares), Adrar (58 807 hectares), Timimoune (38 773 hectares), Touggourt (28 452 hectares), Djanet (20 964 hectares), Ghardaïa (17 895 hectares) et Laghouat (17 466 hectares).

    De son côté, l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI), selon son directeur général, Omar Rekkache, a enregistré, jusqu’au 15 novembre dernier, 363 projets d’investissement dans le secteur agricole, pour un montant de 99 milliards de dinars et devant créer jusqu’à 5 700 emplois à leur entrée en exploitation.

    M. N.

  • Université-marché de l’emploi : Signature d’une convention de partenariat entre l’UNEP et l’USTHB

    Université-marché de l’emploi : Signature d’une convention de partenariat entre l’UNEP et l’USTHB

    L’Union nationale des entreprises du public (UNEP) a signé ce lundi une convention de partenariat avec l’Université des Sciences et des Technologies Houari Boumedienne de Bab Ezzouar (USTHB) qui permettra à la fois de développer la recherche universitaire et de satisfaire les besoins en emploi des entreprises publiques.

    La cérémonie de signature s’est déroulée au siège du rectorat de l’USTHB, en présence de quelques chefs d’entreprises publiques et des responsables de facultés qui ont enchaîné avec une longue séance de discussions sur les futurs axes de coopération entre les deux parties.

    « La convention signée aujourd’hui est plus que nécessaire aussi bien pour l’entreprise que pour l’université Houari Boumedienne de Bab Ezzouar, dans le sens qu’elle met en contact les étudiants avec le monde de l’entreprise », a expliqué d’emblée Mme Wided Belhouchet, vice-présidente de l’UNEP et non pas moins directrice général de la compagnie Cash Assurances, en marge de cette cérémonie.

    « En tant qu’entreprise, cela nous permet d’exprimer nos besoins et d’aider un peu l’université à tailler ses formations en fonction des demandes formulées par le marché du travail. Concernant les étudiants, ils pourront savoir quelles sont les meilleures possibilités qui pourraient s’offrir à eux et ce qu’ils pourront faire de leurs diplômes », a-t-elle ajouté, soulignant le fait d’organiser des rencontres entre les étudiants et les chefs d’entreprises, c’est bénéfique pour les deux parties.

    « Cette convention nous sera d’un grand bénéfice », a noté pour sa part le recteur de l’USTHB, Djamal-Eddine Akretche, lors d’un point de presse, expliquant qu’il s’agit d’une convention générale et que les entreprises publiques membres de l’UNEP pourront signer à leur tour des conventions bilatérales avec les facultés et laboratoires de l’USTHB, chacun dans son domaine de spécialité.

    Outre la création de spécialités en adéquation avec les besoins exprimés par les entreprises publiques, ce partenariat constitue pour l’USTHB une occasion d’encourager le domaine de la recherche, affirme M. Akretche.

    « Du point de vue pédagogique, ce partenariat permettra de créer des formations spécialisées. Concernant la Recherche scientifique, il y a cette possibilité de mettre en place des équipes communes », a-t-il indiqué, estimant d’une part que « l’université peut aussi contribuer à développer des centres de recherche et de développement au sein des entreprises » et d’autre part, « l’entreprise peut aider l’université en finançant certaines recherches et incuber certains projets entrepreneuriaux et de startups ».

    Sophia Rais

  • Médias nationaux : Le président Tebboune annonce une batterie de mesures de soutien à la presse

    Médias nationaux : Le président Tebboune annonce une batterie de mesures de soutien à la presse

    Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a annoncé ce dimanche à Alger une «série de mesures prises au profit des médias nationaux, en tant que forme de soutien indirect», parallèlement à la publication de la nouvelle loi sur la presse écrite, électronique et audiovisuelle dans le Journal officiel en date du 2 décembre.

    Parmi les mesures annoncées, aux profit des médias, dans un discours lu en son nom par le ministre de la Communication Mohamed Laagab à la cérémonie de la remise du Prix du président de la République du journaliste professionnel, la réduction de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) actuellement à 19%.

    En effet, il y aura une «réduction du prix d’abonnement au fil de l’Agence Algérie Presse Service (APS) au profit des médias nationaux, et la réduction de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA), le taux et les mesures y afférentes devant être fixés dans le projet de loi de finances complémentaire», a indiqué le ministre de la Communication, ajoutant que le chef de l’Etat a décidé de charger son département et les services de Communication de la Présidence de l’élaboration d’«une étude pour la relance du fonds d’aide à la presse » et d’élaborer aussi «une conception pour organiser le marché de la publicité ».

    Concernant la presse électronique, les sites d’information vont bénéficier d’importantes réductions pour leur hébergement chez l’opérateur public Algérie Télécom.

    M. Tebboune a décidé en effet d’«une réduction du coût d’hébergement des sites électroniques chez Algérie Télécom (AT), d’un taux oscillant entre 33 et 36%, tout en augmentant sa capacité», a affirmé M. Laagab, «outre la réduction des loyers au niveau de la Maison de la presse », une mesure qui concerne aussi les médias relevant de la presse écrite.

    Pour les journalistes relevant de la presse sportive, ils vont pouvoir bénéficier à l’avenir de billets aux tarifs réduits chez Air Algérie, dans le cadre de leurs couvertures médiatiques des compétitions sportives africaines, a annoncé le président de la République qui, par ailleurs, a demandé au ministre de la Communication de «trouver une solution définitive aux logements de sécurité à Sidi Fredj», encore occupés par quelques journalistes au niveau de l’hôtel Al Manar depuis le début de la décennie noire.

    De nouvelles règles du jeu pour les médias

    Les annonces du président Tebboune interviennent au lendemain de la publication dans le Journal officiel N°77 de la nouvelle loi sur la presse écrite, électronique et audiovisuelle, devant mettre de l’ordre dans une profession qui vit l’une de ses pires crises depuis sa naissance au début des années 1990.

    Cette nouvelle loi fixe les conditions et les modalités de lancement d’une publication périodiques ou d’un site d’information, ainsi que d’un média audiovisuel.

    Concernant la presse écrite, la création d’un journal ou toute autre publication périodique se fera dorénavant via un système déclaratif, comme le précise l’Article 6 de la loi.

    « L’édition de toute publication périodique est soumise à une déclaration signée par le directeur de la publication accompagnée d’un dossier, déposée auprès du ministère chargé de la communication contre remise d’un récépissé de dépôt délivré immédiatement», lit-on dans cet article qui précise que «le récépissé de dépôt de la déclaration est délivré au nom de l’entreprise éditrice et vaut accord de parution.

    Le récépissé de dépôt est incessible sous quelque forme que ce soit ». et d’ajouter : « Le ministère chargé de la communication adresse une copie de la déclaration, du récépissé de dépôt et des documents y afférents à l’autorité de régulation de la presse écrite et de la presse électronique, prévue par l’article 42 de la présente loi.. ».

    Le directeur de publication doit justifier d’un diplôme universitaire ou d’un diplôme équivalent, ainsi que d’une expérience de pas moins de huit ans, selon le même texte qui interdit tout financement étranger du capital de l’entreprise éditrice, dont les actionnaires et les responsables doivent être de nationalité algérienne.

    La presse électronique est soumise aux mêmes conditions que la presse écrites concernant les conditions et les modalités de création d’un site d’information.

    A quelques exceptions, le secteur audiovisuel est soumis à certaines conditions liées surtout à l’actionnariat. Tout média audiovisuel privé doit «justifier de l’exclusivité nationale du capital social » et de « justifier de la présence de journalistes ou de professionnels du secteur de l’information parmi les actionnaires et les associés » et de «prouver que les actions constituant le capital social sont nominatives », lit-on dans l’article 12 de cette loi. L’entreprise en question doit aussi «justifier que les actionnaires et les associés nés avant juillet 1942, n’ont pas eu une conduite contraire à la Révolution du 1er Novembre 1954 », ajoute le même article.

    Pa railleurs, la nouvelle loi fixe le rôle et les champs d’intervention de l’Autorité de régulation de la presse écrite et de la presse électronique, et de l’Autorité nationale indépendant de régulation de l’audiovisuel.

    Lyès Menacer