Les cours des céréales poursuivent leur baisse sur le marché mondial (FAO)

Dans un contexte marqué par une production et des disponibilités sur le marché mondial en abondance, les cours des céréales poursuivent la tendance à la baisse qu’ils ont amorcée depuis quelques mois sur le marché mondial. C’est ce que vient de faire ressortir la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) dans son dernier Indice des prix, publié ce vendredi, relevant une nouvelle baisse du prix mondial des céréales de l’ordre de 3% durant le mois de novembre dernier par rapport au mois d’octobre.

Par type de céréales, c’est le prix du maïs qui a fortement reculé durant le mois précédent, ayant entrainé une baisse de 5,6% des cours des céréales secondaires dans leur ensemble, alors que le prix du blé a enregistré une nouvelle baisse de 2,4% durant la même période par rapport au mois d’avant, précise le bulletin de l’Organisation onusienne.

« L’Indice FAO des prix des céréales a enregistré une baisse de 3% par rapport au mois d’octobre. En novembre, les cours internationaux des céréales secondaires ont reculé de 5,6%, ce qu’on peut imputer en premier lieu à la forte régression des prix du maïs, tandis que ceux du blé affichaient une diminution de 2,4% », est-il souligné.

Plus de 2,8 milliards de tonnes

Au niveau des marchés, à titre indicatif, le prix moyen du blé tendre européen s’est établi à 248 dollars la tonne durant le mois de novembre dernier, enregistrant ainsi une baisse de 27,5% par rapport à son niveau moyen durant le même mois de l’année 2022. La même tendance a été également observée par les céréales d’autres origines, relève-t-on sur les principales places boursières dans le monde.

Pour ce qui est de la production et de l’offre sur le marché mondial, la FAO vient de revoir à la hausse ses prévisions relatives aux récoltes de la campagne en cours, en évaluant désormais la production mondiale de l’année 2023 à un peu plus de 2,8 milliards de tonnes, toutes céréales confondues, soit une hausse de 0,9% par rapport à la campagne précédente (2022).

« La production céréalière mondiale en 2023 est maintenant estimée à 2 823 millions de tonnes, soit une hausse de 0,9% par rapport à l’année dernière et un total 10,3 millions de tonnes supérieur au dernier record en date, atteint en 2021 », souligne l’organisation dans son « bulletin sur l’offre et la demande de céréales », publié également ce vendredi.

Pour ce qui est de la demande mondiale en grains, le même bulletin relève un volume de consommation durant la saison 2023-2024 quasi identique à la production de la saison en cours, avec une légère hausse de 1,1% par  rapport à la saison précédente (2022-2023).

« L’utilisation totale de céréales dans le monde en 2023-2024 est estimée à 2 813 millions de tonnes, soit 1,1% de plus qu’en 2022-2023 », note la FAO dans son nouveau bulletin, soit une demande légèrement inférieure de 10 millions de tonnes par rapport à la production de l’année en cours.

Concernant l’évolution des cours mondiaux des autres matières agricoles de base, des tendances à la stabilité ont été enregistrées, à l’exception des cours des huiles végétales dont les hausses ont été relativement notables durant le mois dernier, et ce, pour divers facteurs.

La hausse de ce type de produit durant le mois de novembre dernier a ainsi été de 3,4% par rapport au mois d’avant (octobre), entrainée principalement par la hausse du prix de l’huile de palme qui a dépassé 6%, alors que les prix des huiles de soja et de colza ont reculé.

Une hausse de 2,2% du prix des produits laitiers

« L’Indice FAO des prix des huiles végétales a augmenté de 3,4% par rapport au mois d’octobre. Les prix internationaux de l’huile de palme ont grimpé de plus de 6% en novembre, ce qui est principalement à mettre sur le compte des achats plus actifs des premiers pays importateurs et de la baisse saisonnière de la production dans les principaux pays producteurs. Les prix mondiaux de l’huile de tournesol ont quant à eux progressé modérément, tandis que les cours des huiles de soja et de colza étaient en léger recul en novembre », est-il souligné.

Les produits laitiers ont, quant à eux, enregistré une hausse de 2,2% en novembre par rapport à octobre, en raison d’ « une forte demande à l’importation du beurre et du lait écrémé en poudre de la part des acheteurs d’Asie du Nord-est ainsi que de l’accroissement de la demande interne en Europe occidentale à l’approche des vacances d’hiver », note la FAO.

Le prix du sucre a également poursuivi sa tendance à la hausse, qui a été de l’ordre de 1,4% durant la même période de référence, du fait des « préoccupations accrues que suscitent les disponibilités mondiales à l’exportation dans un contexte de détérioration des perspectives de production dans deux des principaux pays exportateurs, la Thaïlande et l’Inde, en raison de conditions météorologiques très sèches sous l’effet du phénomène El Nino ».

En revanche, le prix des viandes, lui, a enregistré une légère baisse de 0,4%, favorisée notamment par un recule relatif des prix de la volaille et de la viande bovine, en raison de leur abondance sur le marché mondial durant le mois dernier, a relevé la FAO.

M. N.

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