Catégorie : DZentreprise

  • Le projet est présenté en Conseil du Gouvernement  Le ministère de l’Habitat veut encadrer l’accès à certains marchés publics

    Le projet est présenté en Conseil du Gouvernement Le ministère de l’Habitat veut encadrer l’accès à certains marchés publics

    Le ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville veut mettre de l’ordre et surtout faire le tri dans le milieu des acteurs qui interviennent dans le secteur, en instaurant de nouvelles règles tout en mettant en place un mécanisme numérique adéquat pour alléger les procédures administratives.

    Le Conseil du gouvernement tenu ce mardi a été l’occasion au ministre de l’Habitat pour présenter un projet de décret exécutif qui fixe les conditions d’accès des entreprises et groupement d’entreprises aux marchés publics de certaines activités.

    «Le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville a présenté un projet de décret exécutif modifiant et complétant le décret exécutif numéro 14-139 du 20 avril 2014 portant obligation pour les entreprises, groupes d’entreprises et groupement d’entreprises intervenant dans le cadre de la réalisation des marchés publics de certains secteurs d’activités d’être titulaires d’un certificat de qualification et de classification professionnelles», lit-on dans le communiqué qui a sanctionné cette réunion qui avait aussi abordé des sujets liés à deux autres secteurs : la Justice et le Travail.

    Dans le souci de lever toutes les contraintes bureautiques mais également assurer une meilleure transparence, le projet de présenté par le ministre de l’Habitat, Mohamed Tarek Belaribi devant le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane «prévoit notamment l’introduction de la numérisation des procédures de traitement des dossiers de demande d’obtention du certificat de qualification et de classification professionnelles et leur délivrance, la simplification et l’allégement des procédures administratives, la réduction des délais, la révision du système d’évaluation et son harmonisation et l’obligation pour les entreprises de s’engager dans un processus de qualité pour améliorer leurs performances », affirme encore le communiqué rendu public par les services du Premier ministre.

    La démarche du ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville vise, comme l’explique le communiqué du gouvernement, à lutter contre l’anarchie qui règne dans le secteur qui cause d’importants retards dans la livraison de nombreux grands chantiers et programmes de logements inscrits dans le cadre des plans gouvernementaux, les malfaçons, etc.

    Avant-projet de loi relative à la lutte contre le faux et l’usage de faux

    En plus du projet présenté par le ministre de l’Habitat, le Gouvernement a examiné aussi un avant-projet de loi relative à la lutte contre le faux et l’usage de faux, présenté par le ministre de la justice, garde des sceaux, qui s’inscrit dans le cadre de la moralisation de la vie publique et de la lutte contre la corruption.

    « Ce projet de texte, initié en application des directives de Monsieur le Président de la République, vise à faire face à ce genre d’infractions dans toutes ses formes, notamment la falsification de documents officiels, publics et commerciaux, l’usurpation d’identité d’autrui et l’obtention, indûment, des avantages, des subventions et aides publiques, ainsi que des exonérations financières fiscales et tous autres avantages ».

    Règlement des conflits collectifs de travail et à l’exercice du droit de grève

    Troisième secteur examiné, lors de ce premier Conseil du gouvernement de la rentrée sociale, est celui du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale. Au moins cinq projets de décrets exécutifs ont été examinés et « qui interviennent en applications des dispositions de la loi n 23-08 du 21 juin 2023 relative à la prévention, au règlement des conflits collectifs de travail et à l’exercice du droit de grève.

    Les projets de texte fixent, selon le même communiqué, «la liste des secteurs d’activités et des postes de travail nécessitant la mise en œuvre d’un service minimum obligatoire et la liste des secteurs, la périodicité des réunions obligatoires relatives à l’examen de la situation des relations socioprofessionnelles et des conditions générales de travail au sein des institutions et administrations publiques, les missions des médiateurs dans le domaine du règlement des conflits collectifs de travail ainsi que les modalités de leur désignation et de leurs honoraires, la composition»;

    Il identifie également «les modalités de désignation des membres de la commission nationale et de la commission de wilaya d’arbitrage en matière des conflits collectifs de travail ainsi que leur organisation et leur fonctionnement », ainsi que «les missions, la composition, les modalités de désignation du président et des membres du conseil paritaire de la fonction publique dans le domaine de la conciliation des conflits collectifs de travail, ainsi que son organisation et son fonctionnement ».

    Sophia Rais

  • Elle devient membre à part entière du G20 : Beaucoup reste à faire en Afrique pour dynamiser les économies nationales

    Elle devient membre à part entière du G20 : Beaucoup reste à faire en Afrique pour dynamiser les économies nationales

    Après plusieurs années d’appels à une représentativité effective au sein des organisations et institutions internationales, le continent africain vient de se faire une place sur l’échiquier mondial avec son intégration officielle au G20, dont le sommet vient d’ouvrir ses travaux ce samedi 9 septembre dans la capitale indienne, New Delhi, et se poursuivront demain dimanche.

    «Avec l’approbation de tous, je demande au chef de l’UA (Union africaine, ndlr) de prendre place en tant que membre permanent du G20», a lancé le Premier ministre indien, Narendra Modi, ce matin dans son discours d’ouverture des travaux du sommet de New Delhi.

    Représentée par le président comorien, Azali Assoumani, qui assure sa présidence tournante, l’Union africaine a donc siégé dès le début des travaux du sommet en qualité de nouveau membre à part entière du groupe, dont l’intégration a été approuvée à l’unanimité par l’ensemble des 20 membres (19 pays et l’Union européenne), y compris la Chine et les Etats Unis.

    Réagissant à l’annonce de l’acceptation de l’UA en tant que membre du G20, le président de la Commission africaine, Moussa Faki Mahamat, n’a pas manqué d’exprimer sa satisfaction : «Je me réjouis de l’entrée de l’UA au G20. Cette adhésion, pour laquelle nous nous sommes mobilisés, offrira un cadre propice pour amplifier le plaidoyer en faveur du continent et pour sa contribution efficace à relever les défis mondiaux», a écrit ce matin le président de la Commission africaine sur son compte X, anciennement Twitter.

    Avec une population estimée à quelque 1,4 milliard d’habitants et qui attendrait les 2 milliards de personnes à l’horizon 2050, dont plus de la moitié dans la tranche d’âge de moins de 30 ans, l’Union africaine représente donc un potentiel démographique déterminant pour l’économie mondial, étant un marché de consommation de premier ordre et un gisement de main d’œuvre d’une grande importance pour le fonctionnement de la machine productive au sein du continent et dans le monde.

    600 millions d’Africains n’ont toujours pas accès à l’électricité

    Cependant, prise dans son ensemble, l’Union africaine est désormais dans le top 10 des pays membres du G20 au PIB le plus important. Sur la base de données de 2022, l’UA arrive ainsi au 8ème rang, avec un PIB de 3 000 milliards de dollars, derrière les Etats Unis, en tête du classement, avec près de 30 000 milliards de dollars, suivis respectivement de la Chine, l’Union européenne, le Japon, l’Allemagne, l’Inde et la Grande Bretagne.

    En revanche, scrutée de près, les performances économiques de l’Union Africaine sont mitigées lorsqu’elles sont analysées pays par pays. Parmi les 55 Etats membres de l’UA, plusieurs économies en effet laissent apparaitre des disparités et des signes de vulnérabilités importants, contrairement aux 19 autres pays membres du G20, dont les performances sont prouvées.

    En d’autres termes, à l’exception de certains pays, dont les économies font preuve d’un certain dynamisme, à l’instar de l’Afrique du Sud, le Nigéria, l’Algérie, l’Egypte ou l’Ethiopie entre autres, beaucoup de pays du continent demeurent confrontés à de lourdes difficultés de pauvreté, de surendettement ou de retards criants en matière d’infrastructures ou de développement dans des secteurs aussi stratégiques comme la santé, l’éducation, l’accès à l’eau potable ou l’assainissement.

    Lorsque l’on sait que, comme il vient d’être rappelé mercredi dernier dans la déclaration finale du sommet de Nairobi sur le climat, qui s’est tenu du 4 au 6 du mois courant dans la capitale Kenyane, «600 millions de personnes en Afrique n’ont toujours pas accès à l’électricité, tandis que 970 millions n’ont pas accès à une cuisine propre», ou encore, «bien que l’Afrique dispose d’environ 40% des ressources mondiales en énergies renouvelables, seuls 60 milliards de dollars, soit 2% des 3 000 milliards de dollars d’investissements dans les énergies renouvelables au cours de la dernière décennie, sont allés à l’Afrique », il est bien clair que l’intégration d’espaces de concertation et de décision sur les grandes questions qui façonnent le fonctionnement de l’économie mondiale comme le G20 est loin d’être une fin en soi pour le continent africain.

    Bien au contraire, l’intégration au G20 appelle le continent à intensifier davantage les efforts de modernisation des économies locales, la valorisation des ressources naturelles et matières premières dont il jouit afin d’en faire un levier de croissance et de rendre effective l’intégration régionale à laquelle il aspire, à travers notamment la mise en place de la Zlecaf (Zone de libre-échange continentale africaine), qui, depuis son lancement en janvier 2021, peine encore à prendre forme d’un réel espace de libre circulation de marchandises et de personnes.

    R.N

  • Sommet de Nairobi sur le climat : Un test crucial pour la capacité de l’Afrique d’unifier ses rangs en perspective de la COP28

    Sommet de Nairobi sur le climat : Un test crucial pour la capacité de l’Afrique d’unifier ses rangs en perspective de la COP28

    Les travaux du sommet africain sur le climat viennent de s’ouvrir ce lundi à Nairobi, capitale Kenyane, avec la participation de plusieurs chefs d’Etat et de gouvernement du continent, des experts, des entreprises économiques, des institutions internationales et régionales ainsi que des acteurs de la société civile activant contre le réchauffement climatique et se poursuivront jusqu’à mercredi.

    Placé sous le thème «stimuler la croissance verte et les solutions de financement climatique pour l’Afrique et le monde», le sommet de Nairobi se présente comme une étape cruciale pour le continent africain en perspective du rendez-vous annuel de la Conférence pour le climat, COP28, prévue cette année à Dubaï, aux Emirats arabes unis, du 30 novembre au 12 décembre prochains.

    Au sommet qui s’ouvre aujourd’hui, l’objectif pour les pays africains est en effet d’accorder leurs violons pour faire bloc et parler d’une seule voix lors de la prochaine COP pour faire entendre leur cause et rappeler surtout à la communauté internationale ses engagements pour accompagner le continent dans la mise en place de stratégies de lutte contre les effets dévastateurs du dérèglement climatique, dont il est le plus affecté, alors que les économies africaines ne participent qu’à peine à 6% à l’émission des gaz à effet de serre (GES).

    Face aux défis qu’imposent donc les changements climatiques, le volet qui tend à devenir un nœud gordien entre l’Afrique et les pays industrialisés est sans doute le financement des initiatives climatiques. Car, en dépit des engagements pris lors de la conférence de Paris en 2015, et réitérés depuis chaque année, la mobilisation des fonds nécessaires pour aider le continent africain à endiguer l’impact des changements climatiques reste à son point mort.

    En 2022, le groupe de recherche Climate Policy Intitiative, une Organisation luttant contre les effets des changements climatiques basée en Californie, aux Etats Unis, a révélé que sur la moyenne de 280 milliards de dollars sur lesquels la communauté internationale s’est engagée pour appuyer les initiatives climatiques de l’Afrique durant la période 2020-2030, il n’y a que 30 milliards de dollars qui ont été mobilisés jusqu’à  présent.

    Le secteur privé ne participe aux actions climatiques qu’à hauteur de 13%

    L’an dernier, lors de la CO27, qui s’est tenue à Charm el-cheikh, en Egypte, après d’âpres discussions, un accord a été certes trouvé pour la création d’un fonds financier destiné aux pays vulnérables touchés par les effets du dérèglement climatique, mais la mobilisation des financements nécessaires demeure confrontée au scepticisme des puissances industrielles qui, pourtant, sont à l’origine de l’émission de plus de 90% des gaz à effet de serre.

    C’est pourquoi donc la question de financement des initiatives climatiques en Afrique constituent l’enjeu central du sommet de Nairobi, comme vient de le préciser l’ONG ClimateWorks, estimant que « Nous nous approchons d’un moment crucial dans le calendrier climatique de cette année.

    Le rendez vous de Nairobi est voulu pour un nouveau pacte financier mondial a généré de l’élan, mais peu d’actions concrètes (ont été réalisées) pour ré-imaginer le système financier international afin de lutter contre l’inégalité et les changements climatiques », ou le responsable d’une autre ONG basée en Afrique de l’Ouest, activant aussi dans le domaine de la lutte contre les effets des changements climatiques, qui déclare, au sujet du sommet de Nairobi auquel il prend part, « pas question de se réunir et que tout cela n’aboutisse à rien, comme souvent lors de ces réunions ».

    Pour sa part, le président kényan, William Samoei Ruto, dont le pays accueille le sommet, insiste que « l’action climatique n’est pas un problème du Nord ni un problème du Sud. C’est un défi collectif, et il nous concerne tous. Nous devons nous rassembler pour trouver des solutions communes et mondiales».

    Le même constat est partagé par l’Organisation des nations unies, dont le secrétaire général prend part aux travaux du sommet de Nairobi. « Les phénomènes météorologiques extrêmes dont l’accélération de la désertification, l’érosion des côtes, l’extinction des espèces et la perte de l’habitat, ont des effets dévastateurs sur les économies africaines», estime l’organisation onusienne.

    Au-delà du manque de dynamisme auprès des pays industrialisés pour accompagner l’Afrique dans sa lutte contre les effets du dérèglement climatique, le défi majeur endogène au continent est la mise en place de politiques climatiques impliquant davantage le secteur privé.

    Les constats établis relèvent en effet que le secteur privé africain ne contribue qu’à hauteur de 13% aux actions climatiques, alors que dans des pays comme le Canada, sa contribution atteint 96%.

    M. Naïli

  • Matières premières à forte intensité technologique : La Cnuced appelle l’Afrique à intégrer les chaînes d’approvisionnement mondiales

    Matières premières à forte intensité technologique : La Cnuced appelle l’Afrique à intégrer les chaînes d’approvisionnement mondiales

    Alors que la compétition s’intensifie entre les puissances industrielles, à l’instar de l’Union européenne, la Chine ou les Etats unis, pour l’accès aux matières premières nécessaires aux nouvelles technologies, la Cnuced (Conférence des Nations Unies pour le commerce et le développement) vient de mettre en valeur les potentialités de l’Afrique en termes de ressources minières, exhortant les pays du continent à saisir l’opportunité qui se présentent à eux pour intégrer «les chaînes d’approvisionnement mondiales».

    Dans un nouveau rapport annuel pour 2023, publié cette semaine sous le titre « le potentiel de l’Afrique pour attirer les chaînes d’approvisionnement mondiales à forte intensité technologique», la Cnuced relève que l’Afrique est «forte de l’abondance de ses ressources et d’un marché à la consommation en pleine expansion», ce qui fait donc qu’elle «peut devenir une destination manufacturière de premier plan pour les industries à forte intensité technologique et un maillon essentiel des chaînes d’approvisionnement mondiales».

    Compte tenu de son potentiel, le Secrétaire générale de la Cnuced, Rebeca Grynspan, estime que «c’est le moment pour l’Afrique de renforcer sa position dans les chaînes d’approvisionnement mondiales, alors que les efforts de diversification se poursuivent. C’est aussi l’occasion pour le continent de renforcer ses industries émergentes, de favoriser la croissance économique et de créer des emplois pour des millions de personnes».

    Mais pour ce faire, des efforts doivent être menés à plusieurs niveaux pour que l’exploitation des ressources minières du continent puisse profiter aux économies du continent. Il s’agit notamment, précise le rapport de la Cnuced, d’ «investir dans les infrastructures, la technologie et le financement (pour) débloquer les opportunités de la chaîne d’approvisionnement de l’Afrique», suggèrent les rédacteurs du rapport.

    Ne pas se contenter de l’exportation de minerais bruts

    Ceci peut se faire eu égard à «l’abondance en minéraux et métaux essentiels en Afrique, comme l’aluminium, le cobalt, le cuivre, le lithium et le manganèse, composants vitaux pour les industries à forte intensité technologique», ce qui fait du continent «une destination attrayante pour les secteurs manufacturiers», alors que «les récents bouleversements causés par les turbulences commerciales, les événements géopolitiques et une conjoncture  incertaine obligent les fabricants à diversifier leurs sites de production», autant d’opportunités donc qui se présentent au continent africain pour jouer un rôle centrale dans les chaînes d’approvisionnement mondiales.

    Outre l’abondance de ses réserves en minerais, «l’Afrique offre également des avantages tels qu’un accès plus court et plus simple aux intrants primaires, une main d’œuvre plus jeune, sensibilisée à la technologie et adaptable, et une classe moyenne en plein essor, connue pour sa demande croissante de biens et de services plus sophistiqués».

    Toutefois, l’autre défi à surmonter pour que l’exploitation de ces ressources minières contribue d’une manière efficace à la croissance des économies locales, le rapport de l’agence onusienne recommande l’implantation au niveau du continent d’unités de transformation ou de fabrication de produits relevant de nouvelles technologies, comme les batterie pour véhicules électriques et téléphones, les composants pour panneaux photovoltaïques et autres, que de se contenter de l’exportation des ces minerais à l’état brut.

    «Nous exhortons les pays africains à éviter d’être enfermés dans la fourniture «simplement» de matières premières, ce qui se traduit par une intégration de très faible valeur aux chaînes d’approvisionnement mondiales», a recommandé le secrétaire général de la Cnuced, tandis que le rapport de l’instance qu’il dirige estime que la mise en place de chaînes de valeur au niveau local permettrait, à titre indicatif, d’améliorer le salaire moyen au niveau du continent qui est actuellement de 220 dollars/mois, soit inférieur de beaucoup à la moyenne mondiale de 486 dollars/mois.

    M. Naïli

  • Partenariat algéro-chinois : Bientôt une usine de fabrication de wagons en Algérie

    Partenariat algéro-chinois : Bientôt une usine de fabrication de wagons en Algérie

    Pour les besoins de transports des matières premières, mais aussi des marchandises et des personnes sur de longues distances, les pouvoirs publics ont décidé ces dernières années de mettre le paquet sur le développement du rail. Ainsi l’Algérie va bientôt disposer de sa propre usine de construction de wagons, dans le cadre d’un accord de partenariat avec la Chine, signé en marge de la récente visite du président de la République Abdelmadjid Tebboune dans ce pays, indique un communiqué transmis à la presse.

    La concrétisation de cet accord se fera dans deux à trois ans, a appris ce mercredi DZ Entreprise auprès de la partie chinoise.

    La Société algérienne de transport des produits énergétiques (STPE) représente la partie algérienne de cet important projet, dont l’ambition est d’alimenter aussi le marché africain.

    «Dans le cadre du renforcement des liens bilatéraux entre l’Algérie et la Chine, la Société Algérienne de Transport des Produits Énergétiques (STPE), en partenariat avec la China Civil Engineering Construction Corporation (CCECC) et la CRRC Yangtze, ont annoncé leur intention de lancer une unité de fabrication de wagons à grande échelle en Algérie», affirme ce communiqué, soulignant que «l’initiative est conforme à la directive du président de la République, qui avait précédemment appelé à la création d’une industrie ferroviaire robuste en Algérie, en collaboration avec des partenaires étrangers de renommée ».

    Cette méga-usine aura une capacité de production de 2000 wagons avec un taux d’intégration qui devrait se situer entre 25 et 35%, avec évidemment le recours à une main d’œuvre locale. Outre le transfert de technologie, il y aura la possibilité de fabriquer en Algérie certaines pièces de rechanges, selon la même source. Outre la fabrication de la pièce de rechange, ce futur pôle va assurer aussi la formation et la maintenance, affirme à DZ Entreprise Sid Ahmed Birdouz, responsable de la communication au sein de la CCECC, dans l’entreprise est impliquée dans ce projet sous la double-casquette de constructeur-investisseur, souligne-t-il.

    «L’usine aura une capacité de production de 2000 wagons et autres matériels roulants ferroviaires par an, et fournira également des services d’entretien pour le parc ferroviaire national algérien», précise en effet la même source, soulignant toutefois que son emplacement reste à déterminer.

    «Bien que l’emplacement précis reste à déterminer, les options potentielles incluent Annaba, Oran ou le Sud de l’Algérie. Le choix définitif sera stratégiquement important pour le transport ferroviaire», affirme le communiqué en question.

    Mais pour des raisons logistiques, le choix des deux villes côtières serait le plus probable, selon des sources proches du dossier.

    «Le projet cible non seulement le marché algérien, mais aussi le marché africain, qui présente une forte demande de matériel roulant ferroviaire. De plus, les solutions techniques innovantes de la CCECC, notamment dans la construction de voies ferrées dans des régions désertiques, pourraient contribuer à lutter contre la désertification en Algérie», ajoute encore le communiqué.

    À noter que la CCECC a déjà réalisé un projet similaire au Nigéria, donc disposant de l’expérience nécessaire pour mener à bien la construction de l’usine de wagons en Algérie.

    Lyès Menacer

  • Le président Tebboune instaure un haut Conseil des exportateurs

    Le président Tebboune instaure un haut Conseil des exportateurs

    Un haut conseil des exportateurs sera installé prochainement, a annoncé ce mardi à Alger le président de la République Abdelmadjid Tebboune, lors de son intervention à l’ouverture de la première édition de la «Médaille d’honneur de l’exportation», une occasion pour le chef de l’Etat de faire d’autres annonces et affirmer la volonté de l’Etat à accompagner les opérateurs économiques exportateurs.

    Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a demandé au ministre du Commerce de concrétiser le plus rapidement possible la mise en œuvre de ce Conseil. Il doit être  mis sur pied «dans les meilleurs délais», a précisé le président de la République qui a tenu à rappeler  que les exportations de l’Algérie hors hydrocarbures «sont en passe d’atteindre 13 milliards de dollars», insistant par ailleurs sur «l’accélération de l’ouverture de zones franches avec la Mauritanie, le Mali et le Niger pour les produits agricoles». 

    De nouvelles lignes aériennes seront ouvertes vers plusieurs capitales africaines, a annoncé aussi M. Tebboune qui a remis 14 médailles d’honneurs aux entreprises qui ont réalisées de bonnes performances dans le cadre de l’export.

    Avec la mise en place de la Zone de libre-échange africaine (Zlecaf), l’Algérie veut mieux se positionner sur un marché africain de plus de 1,2 milliards de consommateurs et qui importe quasiment tout d’Asie, d’Europe et des Etats-Unis.

    Les chiffres publiés par l’Agence nationale pour la promotion du commerce extérieur (Algex) concernant les exportations hors hydrocarbures pour l’année 2022 sont plus qu’encourageants pour les autorités et les entreprises locales qui ambitionne conquérir un marché africain prometteur.

    Selon Algex, les exportations algériennes hors hydrocarbures ont réalisé un bond à la fois quantitatif et qualitatif sans précédent au cours des trois dernières années, plus particulièrement vers les pays du continent. Le voisin tunisien qui compte parmi nos meilleurs clients avec 142,98 millions de dollars de produits achetés auprès des entreprises algériennes, suivi par la Côte d’Ivoire (74,74 millions de dollars), le Niger (65,27 M USD), le Ghana (64,04 M USD) et la Mauritanie (41,0 M USD), pour ne citer que ces pays.

    La valeur totale des exportations hors hydrocarbures vers les pays africains est de 589,53 millions de dollars pour l’année 2022, soit environ 9% du total des exportations hors pétrole et gaz. Ce chiffre est appelé à augmenter pour l’année 2023, avec le renforcement des relations commerciales avec la Mauritanie, à travers l’ouverture d’une ligne terrestre.

    Selon l’Algex, le ciment trône en tête du classement des produits hors hydrocarbures exportés vers les pays d’Afrique, avec une valeur de 254 millions de dollars, enregistrant une progression de 71% par rapport à 2021 et de 347 % par rapport à 2020.

    Les exportations des produis en plastique arrivent en deuxième position avec 63 millions de dollars, par les exportations d’ammoniac pour une valeur de 59,5 millions de dollars, le sucre (42 millions de dollars), les produits sidérurgiques (39 millions de dollars), le verre plat (33 millions de dollars), le papier et carton (28,5 millions de dollars) et enfin divers autres produits, notamment des huiles alimentaires, de l’eau minérale, des dattes et du poisson, selon toujours Alger.

    L. M.

  • Commerce : Tayeb Zitouni invite les importateurs à investir dans l’économie productive

    Commerce : Tayeb Zitouni invite les importateurs à investir dans l’économie productive

    Le ministre du Commerce et de la promotion des exportations Tayeb Zitouni a affirmé ce jeudi, lors d’un point de presse organisé à la Safex, en marge de la Foire internationale d’Alger, que les autorités sont déterminées à poursuivre la politique du gouvernement concernant la lutte contre la surfacturation et à recadrer dès 2024 l’activité des importations.

    «Nous avons pris de nombreuses mesures pour augmenter les exportations, pour créer une véritable dynamique économique. Mais j’informe tous les importateurs qu’à partir de l’année prochaine, il y aura d’autres paramètres qui se mettront en place », a annoncé Tayeb Zitouni, en marge de sa participation au Forum «Algeria Expo-Invest », à l’occasion de la 54é édition de la Foire internationale d’Alger (FIA) qui se déroule du 20 au 25 juin au Palais des expositions des Pins Maritimes de la Safex.

    A ce propos, «ceux qui font uniquement dans l’importation et j’insiste sur ce point, nous les invitons à se réorienter vers l’investissement et produire eux-mêmes dans notre pays ce qu’ils importent aujourd’hui », a-t-il expliqué.

     «Nous continuerons à importer les produits et les intrants dont notre pays a besoin ou pour compenser notre production locale », a-t-il toutefois relativisé, estimant qu’aucun pays ne peux subvenir à l’ensemble des besoins en produits sans recourir à l’importation de certains intrants ou produits.

    « Le président de la République  a pris 54 engagements. Un des plus importants  est la moralisation de la vie publique et économique.  Ceci n’est pas un slogan mais des lois qui doivent être appliquées pour la lutte contre la spéculation et la surfacturation lors des opérations d’importations. Il s’agit aussi d’appliquer les lois sur la sous-facturation lors de l’exportation », a rappelé Tayeb Zitouni, soulignant l’efficacité des dispositifs mis en place pour lutter contre les spéculateurs et les fraudeurs.

    « Nous avons commencé à maitriser la situation d’une excellente manière. Car, aujourd’hui, il y a une plateforme électronique au niveau du ministère du Commerce et qui contient toutes les opérations d’importation et toutes les factures dont nous connaissons la provenance, le nom de l’opérateur et les vrais prix. Il y a une enquête approfondie sur chaque facture ».

    « Je lance un appel à tous les opérateurs à faire bon usage de l’argent des Algériens, car il y a une enquête approfondie sur chaque facture émise ou transfert d’argent accepté et domicilié dans les banques algériennes », a affirmé Tayeb Zitouni , regrettant toutefois la persistance de cette pratique qui cause du tort à l’économie nationale à hauteur de plusieurs milliards de dollars chaque année. « Malheureusement, il y a encore des personnes qui font dans la surfacturation mais ils ne sont pas nombreux. Il y a aussi des traces de sous-facturation », a-t-il noté, affirmant que la loi sera appliquée dans toute sa vigueur. « Il y aura des poursuites judiciaires contre tous ceux qui outrepassent la loi », a-t-il répété.

    Lyès M.

  • Air Algérie – Boeing : Confirmation de la commande de 8 avions de passagers et nouvel accord pour deux cargos

    Air Algérie – Boeing : Confirmation de la commande de 8 avions de passagers et nouvel accord pour deux cargos

    Prenant part au Salon international de l’aéronautique de Bourget, qui se tient du 19 au 25 juin en France, Air Algérie vient de franchir un nouveau pas dans son programme de renforcement de sa flotte en confirmant sa commande auprès de l’américain Boeing.

    Le pavillon national a annoncé ce mardi en effet de nouvelles commandes auprès du leader américain de l’aéronautique, Boeing, à savoir la confirmation de la commande de huit avions 737-9 économes en carburants du mois de mai dernier, ainsi que la signature d’un protocole d’accord pour deux cargos Boeing 737-800 Converted Freighters (BCF) (cargos convertis), dans le but de « répondre à la demande croissante de fret dans la région », précise Air Algérie.

    S’exprimant à l’issue de la signature de l’accord avec l’avionneur américain, le P-DG d’Air Algérie a fait savoir que «cette commande contribuera au développement de la flotte d’Air Algérie», avant de préciser que « cette acquisition s’inscrit dans la stratégie d’extension de la flotte d’Air Algérie par l’achat de nouveaux avions ».

    Pour sa part, selon un communiqué rendu public par le constructeur américain à l’issue de la signature de l’accord avec la compagnie aérienne nationale, le président et CEO de Boeing Commercial Airplanes, Stan Deal, estime que « le 737-9 convient parfaitement au réseau régional d’Air Algérie, lui offrant une capacité supplémentaire et une flexibilité pour opérer de manière transparente avec sa flotte existante de 737 », avant de préciser encore que, « de plus, les Boeing Converted Freighters 737-800, extrêmement fiables et performants, permettront à Air Algérie de saisir les opportunités de croissance dans le secteur du fret, au-delà de son activité passagers ».

    Booster la rentabilité du réseau d’Air Algérie

    En outre, poursuivant son extension, la compagnie aérienne Air Algérie vient de rappeler aujourd’hui à la même occasion, par la voix de son premier responsable, qu’elle exploite une flotte de monocouloirs de plus de 30 avions 737-500, 737-600 et 737-800, précisant que l’ajout du 737-9 permettra à la compagnie d’augmenter ses capacités de transports de passagers, ce qui permettra de booster la rentabilité de son réseau. Avec une capacité et une rentabilité accrues, le 737-9 est conçu pour transporter 193 passagers dans une configuration à deux classes avec une autonomie de 3 300 milles nautiques, y est il précisé dans le descriptif du nouvel appareil.

    Par ailleurs, ces nouvelles commandes supplémentaires d’Air Algérie sont perçues auprès du constructeur américain comme une expression de la confiance accordée par la compagnie nationale à Boeing, mais aussi de sa volonté de s’aligner sur les normes internationales de l’industrie aéronautique.

    Concernant les huit Boeing 737-8, qui seront déployés sur des lignes à moindre densité de passagers, précise-t-on encore, Air Algérie confirme à travers leur acquisition sa volonté de s’adapter aux besoins spécifiques des différentes liaisons qu’elle dessert.

    En tout cas, à travers le renforcement de sa flotte avec des avions de dernière génération, Air Algérie est entrée dans une nouvelle phase d’amélioration de ses performances opérationnelles, dont l’objectif est d’offrir une expérience de voyage de qualité supérieure et de maintenir sa compétitivité sur le marché mondial.

    Pour rappel la compagnie nationale avait Algérie a signé le 31 mai dernier, à Alger un contrat qualifié d’« historique» avec le constructeur européen Airbus, pour l’acquisition de sept aéronefs gros-porteurs, dans le cadre du plan de renouvellement de sa flotte.

    M. N.

  • Risques industriels : la SAA aspire à fournir une assurance associant la tenue du risque répondant aux besoins des clients

    Risques industriels : la SAA aspire à fournir une assurance associant la tenue du risque répondant aux besoins des clients

    Face à l’essor économique que connaît l’Algérie et les mutations du marché des assurances, la Société algérienne des assurances a su s’adapter et adapter ses services à ses assurés. La création de la cellule de prévention et d’évaluation des risques industriels répond à cette volonté d’offrir une prestation de qualité et aux exigences grandissantes du marché et des réassureurs.

    Dans cet entretien, Soulali Nour Eddine, conseiller chargé de la cellule prévention et évaluation des risques à la SAA, explique le rôle de cette cellule et ses missions, ainsi que son mode de fonctionnement pour être à la hauteur des attentes des clients.

    A quand remonte la création de la cellule prévention et évaluation des risques?

    La création de la cellule prévention et évaluation des risques, CPER, remonte à la fin de l’année 2019. Elle regroupe 15 ingénieurs dont la majorité est issue de l’Ecole polytechnique d’Alger ayant suivi juste après leur recrutement, en 2015, une formation de 18 mois à l’Ecole des hautes études d’assurances de Delly Brahim, suivant un programme diversifié, comprenant les différents aspects ayant trait aux assurances,  dispensé par des cadres expérimentés faisant partie du secteur des assurances et de la réassurance.

    Ils exercent depuis la fin de leur formation en tant qu’ingénieurs souscripteurs dans les structures de la SAA les plus proches de leur lieu de résidence, avec un rattachement administratif à la direction générale.

    L’idée d’étoffer la cellule par d’autres ingénieurs ne cesse de grandir, devenant un impératif incontournable pour faire face aux exigences grandissantes du marché des assurances et de réassurance, de telle sorte à avoir une bonne répartition géographique qui puisse couvrir les quatre coins du pays.

    Qu’est-ce qui a motivé la création de la cellule prévention et évaluation des risques ? Et c’est quoi exactement son rôle ?

    Avant de répondre à cette question, j’aimerai bien donner la définition d’une visite de risques considérée comme étant un service offert aux assurés pour les accompagner dans l’amélioration de la tenue du risque basée sur la prévention et la protection afin d’assurer la pérennité de leurs activités.

    La création de cette cellule par les dirigeants de la SAA est motivée par les exigences grandissantes du marché des assurances et de réassurance, sous l’effet de l’essor que connaît l’économie du pays, avec un tissu industriel qui ne cesse de se développer rapidement, impliquant ainsi une augmentation de la probabilité de survenance d’un sinistre. Le principal des objectifs visé par la création de la cellule est l’amélioration de la qualité du portefeuille de la SAA, notamment la tenue du risque en évitant de se lancer dans tout ce qui est aléatoire.

    Une des caractéristiques d’un contrat d’assurances est l’objet assuré qui doit être bien connu par l’assureur pour lui faire adapter une couverture d’assurances adéquate. Pour la souscription d’un contrat d’assurances automobile, l’assuré vient avec sa voiture pour son expertise. Ce n’est pas le cas pour les autres contrats d’assurances, particulièrement pour les risques d’entreprises où la procédure inverse est appliquée, qui consiste à dépêcher sur site  des ingénieurs pluridisciplinaires pour essayer de collecter le maximum d’informations et d’éléments d’appréciation du risque pour permettre aux souscripteurs du contrat d’assurances de mieux apprécier le risque en optimisant leurs engagements.

    La mission de la cellule vient en complément à la pratique déjà existante, plus efficace particulièrement pour les risques de masse qui consiste à envoyer aux futurs assurés des questionnaires à renseigner, mais cette pratique a montré ses limites pour les risques d’entreprises qui exigent plus d’investigations sur les différents aléas auxquels seront exposés les biens des futurs assurés.

    D’où l’utilité d’envoyer des ingénieurs sur site pour avoir le maximum d’éléments d’appréciation du risque par rapport à tous les aléas appréhendés. Grâce à la conjugaison de tous ces éléments, l’ingénieur peut faire une analyse des risques, qui aboutira à leur hiérarchisation en fonction de leur probabilité de survenance et de l’ampleur des dommages qui en découleront.

    Pourquoi la SAA a-t-elle eu recours à cette démarche précisément ?

    En adoptant cette démarche, la SAA vise  à imiter l’oiseau qui utilise ses deux ailes pour planer et avoir une vue d’ensemble des dangers qui peuvent mettre à rude épreuve sa traversée. Nous en tant qu’assureurs, nous faisons de la prévention et de la protection nos deux ailes qui nous permettront de planer haut avec la tenue du risque et survoler ainsi les dangers qui menaceraient la pérennité des entreprises.

    La visite de risques sera sanctionnée par la rédaction d’un rapport  reprenant le descriptif et le quantitatif en relation avec le risque à assurer,  particulièrement les différentes recommandations qui sont greffées en tant que mesures correctives  qui vont améliorer la tenue du risque qui aura un impact positif, d’une part, pour l’assuré qui verra la probabilité de survenance d’un sinistre écartée ou réduite et l’ampleur des dommages réduit si la survenance du sinistre est inévitable, tels que les évènements naturels, si le volet protection est valorisé à sa juste valeur ainsi que la pérennité de son entreprise sera garantie, d’autre part. Pour l’assureur, un risque bien entretenu implique une gestion des sinistres allégée et moins d’indemnités à débourser.

    Votre cellule organise-t-elle des visites de risques chez les souscripteurs durant la validité de la période du contrat d’assurances ?  

    Avant la fin de chaque exercice d’assurances, un tableau à renseigner par les structures techniques  de la SAA  est envoyé par la structure centrale pour y porter les affaires jugées importantes et qui nécessiteraient une visite de risques. Ceci sans omettre de porter les risques pour qui un retour sur site est impératif afin de vérifier la prise en charge ou non d’une recommandation prodiguée dans le premier rapport de visite de risques ou si un changement est opéré sur l’objet assuré et qui aura une influence sur une ou plusieurs analyses des risques impactant le scénario le plus défavorable.

    Parfois, des visites de risques sont programmées à l’initiative des réassureurs pour les méga-projets afin d’avoir une vue détaillée sur le risque à assurer, comme la visite de risques peut être une exigence d’un appel d’offres restreint.

    Avant de conclure, j’aimerai bien insister sur l’influence d’une visite de risques tant sur le plan économique que social en tant que levier qui permet de pousser vers l’avant la rentabilité sans interruption de l’économie d’un pays et qui est matérialisé par l’amélioration de la tenue des risques qui assurerait leur pérennité et par conséquence aurait des retombées positives pour les deux parties contractantes.

    L’assureur sera soulagé totalement ou partiellement de la charge des sinistres qui perturberait sa trésorerie par la gestion et le paiement des indemnités des sinistres. Quant à l’assuré, son activité sera épargnée totalement ou partiellement par des interruptions.  Un arrêt total ou partiel qui affecterait le rendement, avec comme conséquence, la baisse du chiffre d’affaires, avec la possibilité de ne pas pouvoir faire face aux charges le poussant à envisager la possibilité de mettre au chômage une partie de son effectif. Il sera contraint d’investir plus pour retrouver sa place dans le marché en présence de la concurrence.   

    Entretien réalisé par Lyes Menacer

    In DZEntreprise (avril 2023)

  • Green Talk de BNP Paribas : l’économie circulaire en débat

    Green Talk de BNP Paribas : l’économie circulaire en débat

    L’Algérie dispose, depuis les années 2000, d’un arsenal juridique des plus fournis et adéquats pour réussir le défi de l’économie circulaire, mais tous les plans relatifs aux Objectifs de développement durable (ODD) déployés jusqu’à présent butent sur l’absence de textes d’application et, le plus souvent, sur l’incompréhension des entreprises. C’est ce qu’a indiqué Kamel Djemouai, consultant indépendant sur les questions d’environnement et de développement durable, lors de la deuxième édition du Green Talk,  consacrée à l’économie circulaire, et organisée mercredi soir par le groupe BNP Paribas à l’hôtel Sofitel d’Alger.

    S’inscrivant pleinement dans l’objectif de favoriser le développement Durable, l’un des axes prioritaires du groupe BNP Paribas, cette rencontre a permis notamment d’échanger sur la réglementation, les perspectives de développement, les opportunités et freins de l’économie circulaire sur le marché algérien.

    D’emblée, M. Djemouai a affirmé que «l’absence des textes d’application rendent la tâche difficile sur le terrain, notamment au niveau de ceux qui doivent respecter les axes majeurs des ODD, sachant, a-t-il souligné, que l’Algérie a engagé plusieurs plans relatifs à la protection de l’environnement, du littoral, des forêts et la lutte contre les déchets spéciaux, outre le mise en place de six entités chargées du suivi des ces ODD sur le terrain, à l’instar de l’Agence nationale des déchets. « Toutes les entités découlent des ODD lancés au début des années 2000.

    L’Algérie avait amorcé la transition écologique et environnementale avec succès en déployant un important cadre juridique. Aujourd’hui, on est en plein dedans, car le pays a ratifié toutes le conventions internationales, comme l’Accord de Paris ou encore les conventions onusiennes », a expliqué M. Djemouai, ajoutant que l’Algérie s’est engagée à réduire les gaz à effets de serre à l’horizon 2030 ».

    Abordant l’engagement de son institution financière (BNP Paribas-ndlr), le responsable Corporate Banking, Laurent Ravachol, a réitéré le rôle des banques l’accompagnement des entreprises et sa contribution dans l’économie circulaire. «Au niveau de BNP Paribas, on mesure le comportement de nos clients en faisant appel à l’agence Ecovadis pour les évaluer durant tout le processus».

    Présent à cette rencontre, un représentant d’Ecovadis, une plateforme d’évaluation des performances RSE (responsabilité sociétale des entreprises), achats responsables et gestion des risques, a indiqué que son agence que «la notation d’Ecovadis décline plusieurs avantages, comme la gestion et l’amélioration de l’image de l’entreprise et sa compétitivité ainsi que l’amélioration de la performance de son RSE en accompagnant les entreprises, et ce, quelle que soient leurs tailles».

    Pour illustrer cet état de fait, la représentante de l’entreprise General Emballage, Mme. Ouali, que sa société travaillait avec Ecovadis depuis 2017. « On a déployé en 2017 un dispositif de récupération du papier et du carton et nous avons travaillé dans le cadre du programme Green Edge 2030.

    Cette évaluation indépendante nous a permis, entre autres, de travailler l’image de marque de l’entreprise, d’identifier les pistes d’amélioration pour obtenir un score de 48%, certes modeste, mais significatif », a affirmé Mme. Ouali, révélé que sa société a lancé le certificat de tous ses produits FSC (chaîne de contrôle et d’exploitation) et la mise en place de la norme ISO 26001, mais, aussi l’ambition d’installer, très prochainement, des stations photovoltaïques à Sétif et Bejaia, et ce, après la succès des stations installées à Oran.

    Pour le directeur général de BNP Paribas El Djazaïr, Pierre Bérégovoy, l’objectif de sa banque était de contribuer à réduire la consommation de ressources non renouvelables et la production de déchets et d’aider et à accompagner les entreprises à investir dans l’économie circulaire.

    Farid Belgacem