Green Talk de BNP Paribas : l’économie circulaire en débat

L’Algérie dispose, depuis les années 2000, d’un arsenal juridique des plus fournis et adéquats pour réussir le défi de l’économie circulaire, mais tous les plans relatifs aux Objectifs de développement durable (ODD) déployés jusqu’à présent butent sur l’absence de textes d’application et, le plus souvent, sur l’incompréhension des entreprises. C’est ce qu’a indiqué Kamel Djemouai, consultant indépendant sur les questions d’environnement et de développement durable, lors de la deuxième édition du Green Talk,  consacrée à l’économie circulaire, et organisée mercredi soir par le groupe BNP Paribas à l’hôtel Sofitel d’Alger.

S’inscrivant pleinement dans l’objectif de favoriser le développement Durable, l’un des axes prioritaires du groupe BNP Paribas, cette rencontre a permis notamment d’échanger sur la réglementation, les perspectives de développement, les opportunités et freins de l’économie circulaire sur le marché algérien.

D’emblée, M. Djemouai a affirmé que «l’absence des textes d’application rendent la tâche difficile sur le terrain, notamment au niveau de ceux qui doivent respecter les axes majeurs des ODD, sachant, a-t-il souligné, que l’Algérie a engagé plusieurs plans relatifs à la protection de l’environnement, du littoral, des forêts et la lutte contre les déchets spéciaux, outre le mise en place de six entités chargées du suivi des ces ODD sur le terrain, à l’instar de l’Agence nationale des déchets. « Toutes les entités découlent des ODD lancés au début des années 2000.

L’Algérie avait amorcé la transition écologique et environnementale avec succès en déployant un important cadre juridique. Aujourd’hui, on est en plein dedans, car le pays a ratifié toutes le conventions internationales, comme l’Accord de Paris ou encore les conventions onusiennes », a expliqué M. Djemouai, ajoutant que l’Algérie s’est engagée à réduire les gaz à effets de serre à l’horizon 2030 ».

Abordant l’engagement de son institution financière (BNP Paribas-ndlr), le responsable Corporate Banking, Laurent Ravachol, a réitéré le rôle des banques l’accompagnement des entreprises et sa contribution dans l’économie circulaire. «Au niveau de BNP Paribas, on mesure le comportement de nos clients en faisant appel à l’agence Ecovadis pour les évaluer durant tout le processus».

Présent à cette rencontre, un représentant d’Ecovadis, une plateforme d’évaluation des performances RSE (responsabilité sociétale des entreprises), achats responsables et gestion des risques, a indiqué que son agence que «la notation d’Ecovadis décline plusieurs avantages, comme la gestion et l’amélioration de l’image de l’entreprise et sa compétitivité ainsi que l’amélioration de la performance de son RSE en accompagnant les entreprises, et ce, quelle que soient leurs tailles».

Pour illustrer cet état de fait, la représentante de l’entreprise General Emballage, Mme. Ouali, que sa société travaillait avec Ecovadis depuis 2017. « On a déployé en 2017 un dispositif de récupération du papier et du carton et nous avons travaillé dans le cadre du programme Green Edge 2030.

Cette évaluation indépendante nous a permis, entre autres, de travailler l’image de marque de l’entreprise, d’identifier les pistes d’amélioration pour obtenir un score de 48%, certes modeste, mais significatif », a affirmé Mme. Ouali, révélé que sa société a lancé le certificat de tous ses produits FSC (chaîne de contrôle et d’exploitation) et la mise en place de la norme ISO 26001, mais, aussi l’ambition d’installer, très prochainement, des stations photovoltaïques à Sétif et Bejaia, et ce, après la succès des stations installées à Oran.

Pour le directeur général de BNP Paribas El Djazaïr, Pierre Bérégovoy, l’objectif de sa banque était de contribuer à réduire la consommation de ressources non renouvelables et la production de déchets et d’aider et à accompagner les entreprises à investir dans l’économie circulaire.

Farid Belgacem

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