Catégorie : Eau

  • Eaux d’irrigation : les secteurs de l’agriculture et de l’hydraulique mettent le cap sur la valorisation des eaux recyclées

    Eaux d’irrigation : les secteurs de l’agriculture et de l’hydraulique mettent le cap sur la valorisation des eaux recyclées

    En plus des eaux conventionnelles, souterraines et superficielles, le gouvernement vient d’opter pour l’optimisation des ressources non conventionnelles, en mettant le cap notamment sur le recyclage des eaux pour leur utilisation dans l’agriculture, et ce dans le but de renforcer les disponibilités du pays en eau d’irrigation.

    A cet égard le ministre de l’Agriculture et du développement rural, Abdelhafidh Henni, vient d’annoncer à l’occasion de la Journée mondiale de l’alimentation, intervenant le 16 octobre de chaque année et célébrée en Algérie cette année sous le thème de «l’Eau c’est la vie, l’eau nous nourrit. Ne laisser personne de côté», que son département ministériel œuvre actuellement, en coordination avec le secteur de l’hydraulique, à élaborer un projet de convention entre les deux secteurs sur la valorisation des réserves des eaux usées par l’irrigation agricole sécurisée à travers le recours aux techniques modernes d’épuration.

    Représentant un potentiel non négligeable pouvant contribuer au renforcement des ressources hydriques mobilisables pour l’agriculture, il convient de souligner qu’en 2022, le volume des eaux usées épurées a atteint le niveau de 500 millions m3/an, produits au niveau de 200 stations d’épuration installées à travers différentes wilayas du pays, indiquait un bilan établi par le ministère des Ressources en eau et de la sécurité hydrique l’année précédente.

    Pour ce qui est des projections à moyen terme, comptant s’appuyer sur le potentiel que représente cette ressource non conventionnelle, le ministère de tutelle a dévoilé au début de l’année en cours un vaste programme visant à accroitre le volume d’eaux usées recyclées pour atteindre à l’horizon 2030 pas moins de 1,2 milliard de m3/an, avec l’installation de nouvelles stations d’épuration devant permettre d’augmenter les volumes produits actuellement de 700 millions de m3 supplémentaires.

    «Par cette démarche, il s’agit en effet d’assurer des ressources hydriques supplémentaires au profit du secteur agricole, réduisant ainsi la pression sur les eaux souterraines et les eaux de surface, impactées par la faible pluviométrie », expliquait le ministère de tutelle tout en précisant que la mobilisation des eaux usées issues des stations de recyclage est en mesure de répondre aux besoins en ressources hydriques destinées à l’irrigation de 24 000 hectares de terres agricoles d’ici à 2024 et atteindre, à l’horizon 2030, quelque 400 000 hectares, dont 16 000 hectares dans les wilayas des hauts plateaux.

    5% seulement des eaux recyclées sont utilisées actuellement

    Pour sa part, le professeur Ahmed Kettab, expert et consultant dans le domaine des ressources hydriques, indiquait récemment qu’en plus de la mobilisation des eaux superficielles, à travers le renforcement des capacités de stockage, comme les barrages, ayant atteint actuellement 10 milliards m3, l’autre domaine où l’Algérie dispose d’un potentiel non négligeable, est l’utilisation des eaux usées recyclées au niveau des stations d’épuration.

    Néanmoins, en évoquant ce volet, le professeur regrettera qu’à peine 5% de ces eaux sont utilisées actuellement, avant de proposer «la généralisation du recyclage, en multipliant les stations d’épuration, et proposer cette eau pour des usages autres que l’eau potable».

    En effet, outre le secteur agricole, les efforts de développement des capacités d’épuration visent l’utilisation de cette ressource dans d’autres domaines, tels l’industrie, l’irrigation des jardins publics, les stations services pour le lavage de véhicules, le lavage des routes et espaces urbains, la lutte contre les feux de forêts ainsi que le projet du barrage vert, note le programme de renforcement des capacités de recyclage des eaux usées du ministère de l’Hydraulique.

    Par ailleurs, outre le dossier relatif à la généralisation du recours aux eaux issues des stations d’épuration dans le secteur, le ministre de l’Agriculture précisait dans son intervention, à l’occasion de la Journée mondiale de l’alimentation de cette année, que son département a consacré «un programme ambitieux» pour élargir les superficies irriguées qui ont atteint près de 1,5 million d’hectares en 2023, précisant que 67% de ces superficies sont équipées de systèmes d’irrigations économes en eau.

    M. N.

  • Avec un potentiel de 1,5 milliard m3/an : le recyclage des eaux usées comme alternative pour atténuer l’exploitation des ressources souterraines

    Avec un potentiel de 1,5 milliard m3/an : le recyclage des eaux usées comme alternative pour atténuer l’exploitation des ressources souterraines

    Dans un contexte marqué par une diminution des réserves en eaux de surface, en raison de la baisse des précipitations ces dernières années et pour atténuer le recours aux réserves souterraines, considérées comme «stratégiques», tel que vient de le déclarer le président de la République lors de la réunion du Conseil des ministres de dimanche 2 juillet 2023, le cap est désormais mis sur la généralisation du recours aux eaux recyclées issues des stations d’épuration.

    Ainsi, au moment où le chef de l’Etat a fixé l’objectif de 40% des eaux issues du recyclage à utiliser dans l’agriculture et l’industrie, le secteur des ressources en eau se dirige donc vers l’instauration d’un nouveau mode de gestion et d’exploitation des ressources hydriques plus rationnel, privilégiant notamment le recours aux ressources non conventionnelles et diminuer la pression sur les réserves disponibles.

    Cette nouvelle orientation est en tout cas une alternative plus que nécessaire dans le contexte actuel. Cependant, compte tenu de l’importance des potentialités à travers les différentes wilayas du pays en matière d’exploitation des eaux issues du processus de recyclage, le renforcement du réseau de stations d’épuration dans les différentes régions du pays s’impose pour renforcer les disponibilités en eaux économiques (agricole et industrielle).

    Ce potentiel, selon le professeur Brahim Mouhouche de l’ENSA d’El Harrach (Ecole nationale supérieure d’agronomie), atteint un volume de 1,5 milliard m3 d’eaux usées qui peuvent être récupérées et recyclées annuellement.

    «Il faut capter toutes les ressources hydriques existantes», suggérait-il récemment, mettant en garde que les ressources conventionnelles ont atteint la limite de leur utilisation. C’est donc pour pallier le déficit en la matière que Brahim Mouhouche plaide sans cesse en faveur d’une «utilisation plus efficiente des eaux usées», dont le pays jouit d’ailleurs d’«un potentiel énorme».

    Toutefois, pour optimiser l’utilisation des eaux recyclées beaucoup reste à faire lorsque l’on sait qu’actuellement, la proportion des eaux récupérées et recyclées à travers le réseau des stations d’épuration n’atteint même pas 10% du potentiel existant. En dépit de leur importance, dans l’état actuel des choses, «le recyclage des eaux usées ainsi que celles de drainage n’est exploité qu’à hauteur de 5 à 10% du potentiel existant», regrette le professeur Mouhouch estimant que ce taux est insignifiant.

    Le nombre d’autorisations de forage passe de 6.000 à 26.000 entre 2020 et 2022

    C’est d’ailleurs pour une meilleure valorisation de ces ressources, peu exploitées jusque-là, et afin d’asseoir une nouvelle stratégie en la matière, que le président de la République a ordonné l’élaboration d’un plan bien défini et ficelé, qui tienne compte du nombre d’indicateurs et comprenant notamment l’identification précise du volume récupéré suivant le procédé d’épuration, des besoins nationaux et le recensement technique de toutes les stations d’épuration.

    Ainsi, l’élargissement de l’installation de stations d’épuration à l’ensemble des wilayas du pays, notamment celles à vocation agricole ou industrielle, est une mesure judicieuse pour atténuer le recours aux eaux souterraines, dont l’utilisation a fortement augmenté ces deux dernières années, notamment pour l’agriculture, en raison de la baisse sensibles des précipitations.

    En effet, le nombre d’autorisations délivrées pour la réalisation de nouveaux forages ne cesse d’augmenter, avec plus de 26.000 autorisations octroyées en 2022, contre 13.000 en 2021 et 6.000 en 2020, a indiqué en avril dernier le ministre de l’Hydraulique à l’APN.

    A la faveur des mesures prises ces dernières années, facilitant l’accès aux nappes souterraines, avec l’accélération des démarches de délivrance d’autorisations pour la réalisation de nouveaux forages, le ministère de l’Hydraulique a fait savoir aussi que les eaux souterraines exploitées à hauteur de 35 à 40%, il y a cinq ans, représentent aujourd’hui un taux d’exploitation de 60%.

    C’est donc pour limiter le recours à ces réserves sûres et «stratégiques», comme vient de le souligner le chef de l’Etat, qu’il est opté désormais pour la mobilisation de ressources non conventionnelles, comme les eaux usées à recycler.

    Mohamed Naïli

  • Visite du Président dans des wilayas du centre : lancement de projets et annonce de nouvelles mesures

    Visite du Président dans des wilayas du centre : lancement de projets et annonce de nouvelles mesures

    Après son message rendu public hier et où il est revenu sur les différentes réalisations et réformes économiques ayant touché plusieurs volets ces deux dernières années, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a effectué aujourd’hui mercredi une visite d’inspection au centre du pays, l’ayant conduit dans les wilayas de Boumedes, Alger et Tipaza, où il a inspecté plusieurs projets en cours et donné le coup d’envoi pour le lancement de la réalisation d’autres à l’occasion du 61ème anniversaire de l’indépendance.

    Dans la wilaya de Boumerdes, le président de la République a posé la première pierre pour le lancement des travaux de réalisation de la station de dessalement d’eau de mer de Cap Djinet, à l’est de la wilaya. La station en question est considérée parmi les principales stations installées successivement à travers le littoral du pays ces dernières années, avec une capacité de production d’eau potable pouvant atteindre 300 000 m3/jour, tel que le projet a été présenté sur place par les responsables en charge de sa réalisation à l’occasion de la visite du chef de l’Etat.

    Aménagée sur une superficie de 16 hectares, la station de Cap Djinet est appelée à son entrée en service à contribuer au renforcement des disponibilités en eau potable destinée à l’approvisionnement de la wilaya de Boumerdes et une partie des localités de l’est de la Capitale. Outre l’approvisionnement en eau potable, cette nouvelle station permettra aussi d’appuyer les disponibilités en eau d’irrigation à mettre à la disposition des agriculteurs, sachant que la wilaya de Boumerdes est à vocation agricole par excellence, étant l’un des bassins maraichers et fruitiers du pays.

    Jusqu’à 80% d’exonération d’impôts sur le dessalement d’eau de mer

    A cette occasion, il a été rappelé que le projet en question s’inscrit dans le cadre du plan de développement initié par le président de la République pour la période s’étalant entre 2022 et 2026 et qui prévoit la réalisation de cinq stations de même taille à travers les wilayas d’Oran, Béjaïa, El Tarf, Boumerdès et Tipaza, avec une capacité de 300 000 m3/jour chacune.

    « Chacune des wilayas du pays bénéficiera de sa part dans le cadre du programme spécial de réalisation de stations de dessalement d’eau de mer », a tenu à assurer le président de la République à l’occasion de sa sortie, avant d’évoquer la nécessité de renforcer l’alimentation en eau de la wilaya de Tizi Ouzou. «La wilaya de Tizi Ouzou doit bénéficier de l’apport des stations de dessalement. Il faut réfléchir à la réalisation de stations de dessalement de l’eau de mer à Tigzirt et à Azzeffoune», a déclaré le chef de l’Etat.

    Dans la wilaya de Tipaza, qui a été la deuxième étape de son périple ce mercredi, le président Tebboune a procédé à la pose de la première pierre du projet de station de dessalement d’eau de mer Fouka 2, chapeauté par la filiale du groupe Sonatrach, Algerian Energy Company (AEC), et dont les travaux de réalisation sont confiés à la société nationale Cosider Canalisations.

    D’une capacité similaire à celle de la Cap Djinet, à savoir 300 000 m3/jour, la station Fouka 2 est dotée de six unités de production de 50 000 m3/jour chacune, 12 réservoirs et deux canalisations principales qui acheminent l’eau à partir de pompes situées à 1 000 mètres du rivage, ont expliqué les responsables du projet sur place.

    Ainsi, cette nouvelle unité de dessalement, aussi vitale, permettra d’alimenter en eau potable, outre la wilaya de Tipaza, les localités de l’ouest de la capitale ainsi que plusieurs communes de la wilaya de Blida, couvrant ainsi les besoins d’un total de 3 millions d’habitants à son entrée en activité.

    Après avoir constaté sur place l’excellence avec laquelle les travaux y sont menés, le président de la République a salué, à l’occasion de sa visite, «la compétence et le professionnalisme des entreprises algériennes qui réalisent ces projets». Il a annoncé en outre que la prochaine loi de Finances prévoit des exonérations d’impôt allant jusqu’à 80% pour toutes les entreprises qui activent dans le domaine du dessalement d’eau de mer.

    Des projets réalisés par des compétences et avec des matériaux 100% algériens

    Il est a noté enfin que les projets d’usines de dessalement d’eau de mer, qui sont actuellement en cours de réalisation à travers les wilayas côtières du pays, permettront d’atteindre un volume global à hauteur de 42% des besoins exprimés à travers le territoire national en matière d’approvisionnement en eau potable à l’échéance 2024 et 65% à l’horizon 2030, tel qu’il ressort du plan de développement déployé par le chef de l’Etat depuis 2022.

    Dans la wilaya d’Alger, troisième étape de sa visite, le président Tebboune a procédé à l’inauguration du nouvel hôpital des grands brûlés qui vient d’être réalisé dans la localité de Zeralda à l’ouest de la capitale. D’une capacité d’accueil de 140 lits, avec à sa tête notamment un personnel médical et administratif des plus qualifié, cette nouvelle structure de santé spécialisée est dotée de tous les moyens et matériels les plus modernes pour garantir la meilleure prise en charge possible des patients souffrants de brûlures graves.

    Par la suite, le président Tebboune s’est rendu dans la commune de Douira où il a posé la première pierre du projet de 10 670 logements de type AADL, faisant partie du nouveau quota de 14 442 unités prévues dans la wilaya d’Alger. Confirmant qu’il n’y a presque plus de bidonvilles dans la capitale, le chef de l’Etat a affirmé que les nouveaux logements sont réalisés par des compétences et avec des matériaux 100% algériens.

    M. Naïli

  • Stations de dessalement : plus de 2 milliards USD pour la réalisation des projets

    Stations de dessalement : plus de 2 milliards USD pour la réalisation des projets

    L’Etat a investi plus de 2 milliards USD pour la réalisation des projets des stations de dessalement au cours des dernières années. C’est ce qu’a révélé le Directeur général (DG) de la société «Algerian Energy Company» (AEC SPA), Mohamed Boutabba, pour rappel, nouvellement installé à la tête de l’entreprise.

    Dans un entretien accordé à l’APS, il a ajouté que la société AEC supervise, soit en partenariat ou de manière autonome, la gestion et l’exploitation de 13 stations de dessalement réparties le long de la bande côtière, avec une capacité totale de dessalement avoisinant 2,7 millions de m3/jour, ce qui couvre environ 17% des besoins de l’eau potable à travers le pays.

    Autre nouveauté, la société «Algerian Energy Company» filiale de Sonatrach, chargée de la mise en œuvre du programme national de dessalement de l’eau de mer, œuvre à domicilier en Algérie la production de plusieurs équipements des stations de dessalement et à augmenter le taux d’intégration nationale en la matière, avec pour objectif de porter à 60% la contribution de cette activité à la sécurisation des besoins nationaux en eau potable d’ici 2030.

    «l’AEC entend attirer les entreprises spécialisées dans les technologies et les équipements des stations de dessalement de l’eau de mer, notamment les membranes d’osmose inverse, pour les produire localement à travers des contrats de partenariat et de coopération, tout en maximisant la participation de l’outil national de production dans les projets en cours ou futurs», a-t-il déclaré.

    Pour la première fois, souligne-t-il, l’Algérie lance en même temps cinq (5) grands projets de dessalement de l’eau de mer pour une durée de réalisation ne dépassant pas 25 mois, et d’une capacité estimée à 300.000 M3/jour chacune, en faisant participer les entreprises algériennes dont la plupart sont des filiales de Sonatrach, et ce pour assurer la sécurité hydrique du pays à travers les sources d’eau non conventionnelles.

    Ces projets, lancés en 2022, sont implantés dans les wilayas de Tipaza (Fouka 2), Oran (Ras El Abiad), Béjaia (Toudja), Boumerdès (Cap Djinet) et El Tarf (Koudiet Eddraouch).

    Pour rappel, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, avait dernièrement ordonné la généralisation des stations de dessalement de l’eau de mer tout le long du littoral algérien.

    Inclure le dessalement en tant que spécialité universitaire

    Dans le cadre de la contribution avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, les centres de recherche et les universités des cycles de formations ont été effectuées nombre considérable d’ingénieurs en traitement et dessalement de l’eau de mer, selon MBoutabba, affirmant que cet objectif est à même d’ouvrir de nouvelles perspectives pour développer cette activité.

    Parmi les priorités de l’AEC, poursuit le responsable, atteindre 42% dans la sécurisation de l’approvisionnement du réseau algérien de distribution d’eau potable à travers le dessalement de l’eau de mer à l’horizon 2024, avec la livraison de cinq (5) stations de dessalement pour atteindre 60% en 2030 et réaliser une maitrise totale de la réalisation et l’exploitation des projets de dessalement notamment par des entreprises et des compétences purement algériennes.

    «C’est dire que l’Etat n’a ménagé aucun effort, matériel ou humain, en vue de réaliser la sécurité hydrique et assurer normalement l’approvisionnement du citoyen en eau potable, en dépit du déficit pluviométrique enregistré ces derniers temps», a-t-il ajouté.

    Les travaux de réalisation d’une station à Cap Djinet lancés en mars

    Le projet de réalisation d’une Station de dessalement d’eau de mer (SDEM) à Cap Djinet–Est (wilaya de Boumerdes), a été lancé, fin mars dernier par la société «Algerian Energy Company» (AEC SPA).

    Ce projet, attendu à la livraison en décembre 2024, s’inscrit dans le cadre du Plan de développement du président de la République (2022/ 2024), portant réalisation de cinq stations similaires à Oran, Bejaia, El Taref, Boumerdes et Tipasa, avec une capacité unitaire de 300 .000 m3/ jour.

    Ce projet est en réalisation sur une superficie de 16 ha, non loin de la SDEM de la même commune, entrée en exploitation en 2011. Une fois opérationnelle, sa capacité de production sera de près de 300.000 m3 d’eau /Jour, destinée à l’amélioration des capacités d’alimentation en eau potable(AEP) des habitants de Boumerdes et d’Alger.

    Création de l’Agence nationale de dessalement de l’eau de mer

    Pour rappel, un décret exécutif publié dans au Journal officiel n° 16 du 15 mars 2023 consacre la création de l’Agence nationale de dessalement de l’eau (ANDE).

    L’Agence est «un instrument de mise en œuvre de la politique nationale en matière de dessalement de l’eau» et «son action vise le renforcement des capacités nationales de production d’eau en vue d’assurer la sécurité hydrique», selon le décret.

    L’agence se charge de réaliser, d’exploiter et d’assurer la maintenance des stations et des infrastructures et équipements y afférents, en menant toutes actions et opérations concourant à cet effet.

    Elle est chargée également de mener toutes études et analyses se rapportant au dessalement de l’eau, de mettre l’eau produite au niveau des stations de dessalement à la disposition des organismes chargés de la distribution de l’eau  et de contribuer à l’élaboration de la stratégie nationale en matière de dessalement de l’eau.

    Fatiha. A

  • Création de l’Agence nationale de dessalement de l’eau de mer

    Création de l’Agence nationale de dessalement de l’eau de mer

    L’Agence nationale de dessalement de l’eau (ANDE) est désormais créée. Un décret exécutif a été publié dans ce sens au Journal officiel n° 16 du 15 mars 2023.

    L’Agence nationale de dessalement de l’eau est «un instrument de mise en œuvre de la politique nationale en matière de dessalement de l’eau» et «son action vise le renforcement des capacités nationales de production d’eau en vue d’assurer la sécurité hydrique», selon le décret.

    Concernant ses missions, l’agence se charge de réaliser, d’exploiter et d’assurer la maintenance des stations de dessalement de l’eau et des infrastructures et équipements y afférents, en menant toutes actions et opérations concourant à cet effet.

    Elle est chargée également de mener toutes études et analyses se rapportant au dessalement de l’eau, de mettre l’eau produite au niveau des stations de dessalement à la disposition des organismes chargés de la distribution de l’eau  et de contribuer à l’élaboration de la stratégie nationale en matière de dessalement de l’eau.

    L’Agence nationale de dessalement de l’eau œuvre également pour la promotion du recours à la production nationale et à l’outil de conception et de production nationale, dans le cadre de la réalisation, l’exploitation et la maintenance des stations de dessalement et des infrastructures et équipements y afférents, la création et le déploiement d’une activité de recherche/développement et d’assurer l’exploitation et le dépôt de tout brevet se rapportant à son objet.

    Placée sous la tutelle du ministre chargé de l’hydraulique, l’ANDE dont le siège fixée à Alger, est un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC), doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière.

    L’agence assure des sujétions de service public conformément aux prescriptions du cahier des charges annexée à ce décret. Elle bénéficie d’une dotation initiale octroyée par l’Etat, dont le montant est fixé par arrêté conjoint du ministre chargé des finances et du ministre chargé de l’hydraulique.

    Concernant me budget de l’Agence nationale de dessalement de l’eau, il comprend concernant les recettes, la dotation initiale octroyée par l’Etat, les produits de la vente de l’eau produite au niveau des stations de dessalement, les produits des prestations effectuées liées à son objet, et les rémunérations des sujétions de service public mises à la charge de l’agence par l’Etat, conformément aux prescriptions du cahier des charges.

    Il comprend aussi les contributions et les aides éventuelles des collectivités locales, les aides éventuelles provenant des organismes nationaux et internationaux conformément aux procédures et règlements en vigueur et toutes autres ressources en rapport avec l’activité de l’agence, selon le décret.

    Le taux d’eau potable issu du dessalement couvrira 60% des besoins

    Le taux des eaux dessalées par rapport aux besoins en eau potable est actuellement estimé à environ 18%, et passera en 2024 à 42% avec la mise en service des cinq stations de dessalement de l’eau de mer, en cours de réalisation, selon le ministère des travaux publics, de l’Hydraulique et des Infrastructures.

    D’ici 2030, et avec la mise en service de six (06) autres stations de dessalement dont les travaux de réalisation seront lancés en 2025, le taux d’eau potable issu du dessalement atteindra 60% des besoins nationaux.

    Globalement, l’Algérie compte près de 600 structures de stockage, dont des barrages et des petites retenues d’eau, 13 systèmes de transfert des eaux, 23 stations de dessalement, 211 station de traitement et épuration des eaux usées (STEP) d’une capacité de traitement d’un (1) milliard m3/an, et près de 280.000 forages.

    Grâce à ces structures, l’Algérie exploite annuellement près de 11,3 mds m3 d’eau de différentes sources (eaux souterraines, barrages, forages, stations de dessalement, STEP), et l’objectif étant d’atteindre, à l’horizon 2030, une capacité de stockage nationale des barrages de 12 mds m3.

    R.N

  • Remplissage des barrages :  niveaux insuffisants malgré les récentes pluies

    Remplissage des barrages : niveaux insuffisants malgré les récentes pluies

    Après les premiers mois de la saison hivernale fortement déficitaires en précipitations, notamment décembre 2022, le nord du pays a connu une activité pluviométrique conséquente ces dernières semaines, avec des prévisions plus ou moins optimistes pour le reste du mois de mars en cours.

    Ceci a permis une amélioration relative de l’état des barrages et des retenues collinaires à travers plusieurs wilayas du pays, dont le taux de remplissage était de 32% seulement en janvier dernier avant de frôler les 50% à la fin du mois de février dernier, notamment dans l’est du pays. D’autres quantités sont attendues dans les jours à venir avec les précipitations de ces derniers jours et la fonte des neiges qui ont couvert les massifs montagneux  de l’est et du centre du pays et des Hauts-Plateaux en février et début mars.

    Interrogé sur l’état actuel des barrages après les récentes précipitations, l’hydrologue Malek Abdeslam, directeur du laboratoire des eaux de l’Université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, expliquera, dans le détail, que «les apports des dernières précipitations depuis fin janvier, après pratiquement un mois sans pluies où décembre a été déficitaire de 60 à 70%, se sont concentrés dans le littoral centre et est, plus Médéa-Miliana».

    Si le niveau actuel des barrages s’est amélioré avec les pluies de ces dernières semaines, le taux de leur remplissage demeure, toutefois, insuffisant. Ceci est dû à la situation critique dans laquelle ils se trouvaient au début de la saison hivernale, estime le spécialiste. «Les barrages étaient à un niveau très bas, inférieur à 20%, avec un taux national moyen de 37%, tiré vers le haut essentiellement par les deux grands barrages de Beni Haroun, dans la wilaya de Mila, et Tabellout, dans la wilaya de Jijel, déjà pleins l’an dernier. Pour le reste, le remplissage a été faible partout, et les dernières pluies ont servi à remplacer les volumes pompés», explique Abdeslam qui précisera qu’à la fin janvier, le taux moyen n’a pas atteint les 37%, avec des niveaux plus critiques par endroits, comme c’est le cas du barrage Taksebt, dans la wilaya de Tizi Ouzou qui était à moins de 20%.

    C’est pourquoi, d’ailleurs, rappelle-t-il, «les pouvoirs publics ont mis en place des mesures de restriction, en pompant moins et en activant des programmes de distribution alternée».

    Des volumes moins importants qu’en 2022

    A une question sur l’apport des neiges qui ont touché notamment les wilayas de l’est et du centre du pays sur l’état des barrages, le responsable du laboratoire des eaux de l’Université de Tizi Ouzou préfère relativiser en précisant que «la fonte des  neiges est un écoulement continu et retardé. Les quantités sont toujours faibles et compensent juste les prélèvements. On ne constate pas de gros apports sachant que les surfaces enneigées sont spectaculaires mais réduites aux sommets».

    Contrairement aux estimations faisant état de l’amélioration de la situation cette année, le niveau des barrages est encore en deçà de ce qui pourrait assurer un approvisionnement normal dans les mois à venir, notamment en été, que ce soit en eau potable ou à usage agricole.

    Sur ce point, l’hydrologue Malek Abdeslam précise que les volumes emmagasinés actuellement dans les barrages sont inférieurs à ceux de l’année précédente, citant l’exemple du barrage de Taksebt, dont il suit l’évolution quasi quotidiennement. «Son niveau est encore très bas comparativement à début mars 2022 où ces volumes étaient de 52 millions m3 contre 33 à 35 millions m3 au début mars de l’année en cours», indique-t-il. Enfin, conclut-il, «pour avoir des quantités significatives dans les barrages permettant d’éviter les pénuries d’eau en été, on doit avoir des pluies exceptionnelles. Trois fois les moyennes interannuelles de ce qui tombe en mars et avril au moins. On a déjà eu 300 mm en mars 2012 et 260 mm en avril 2007 à Tizi Ouzou, ceci est possible, mais aléatoire».

    Le même constat est établi par le ministre des Travaux publics, de l’Hydraulique et des Infrastructures de base, Lakhdar Rekhroukh. «Le taux de remplissage des barrages a diminué de 5% par rapport à l’année précédente», avait-il indiqué récemment.

    Mohamed Naïli

  • Karim Hasni et Luiz de Albuquerque VELOSO évalue la coopération algéro-portugaise

    Karim Hasni et Luiz de Albuquerque VELOSO évalue la coopération algéro-portugaise

    Karim HASNI, Ministre des Ressources en Eau et de la Sécurité Hydrique, a reçu en audience, le lundi 04 octobre 2021, à sa demande, Son Excellence Monsieur Luiz de Albuquerque VELOSO, Ambassadeur de la République Portugaise à Alger.

    Cette audience s’inscrit dans le cadre d’une visite d’évaluation de l’état de la coopération bilatérale dans le domaine des ressources en eau afin d’examiner les voies et moyens pour l’insuffler davantage et la hisser au diapason des excellentes relations   politiques et les liens historiques qui unissent les deux pays.

    Au cours de cette rencontre, Karim Hasni a indiqué que le bilan des réalisations des entreprises portugaises dans le domaine des ressources en eau pourrait s’améliorer par la promotion de partenariats économiques basés sur les nouvelles orientations stratégiques du secteur des ressources en eau.   

    Par ailleurs, le ministre a exposé les nouveau défis auxquels fait face notre pays par apport au contexte actuel de stress hydrique qui fait de l’Algérie un pays de plus en plus aride ce qui nous obligent à s’orienter vers une mobilisation des ressources non conventionnelles notamment le dessalement de l’eau de mer.

    Karim Hasni a proposé d’examiner les axes de coopération dans les domaines d’actualités qui sont la transition énergétique et la réutilisation des eaux usées épurées.

    Cette coopération pourrait se concrétiser à travers la réalisation de deux projets   pilotes intégrés au niveau du barrage Beni Haroun à l’est du pays pour la production de l’énergie renouvelable et le périmètre irrigué de Hennaya (wilaya de Tlemcen) concernant la réutilisation des eaux usées épurées en agriculture.

    Le ministre a exposé le programme important de l’Algérie en matière de dessalement de l’eau de mer et invite les entreprises portugaises à faire des propositions d’investissement qui seront discutés entre les deux parties.

    Communiqué de presse

  • Barrage de Kef Eddir: Accélérer l’achèvement des travaux pour le transfert des eaux

    Barrage de Kef Eddir: Accélérer l’achèvement des travaux pour le transfert des eaux

    Le projet du Barrage de Kef Eddir comprend la réalisation de 110 km de conduites,14 stations de pompage et 13 réservoirs d’une capacité de stockage de 140 000 mètres cubes, en plus d’une usine de traitement des eaux d’une capacité de production de 210 000 mètres cubes par jour.

    Une réunion de travail s’est tenue, le week-end dernier, au siège du Ministère des ressources en eaux. Elle a regroupé le secrétaire général du Ministère, le directeur général de l’Agence Nationale des Barrages et des Transferts, le PDG de l’entreprise « Cosider Canalisation », en présence des directeurs centraux du Ministère, et des cadres de la Société de l’Eau et de l’Assainissement d’Alger « SEAAL », l’Organisme National de Contrôle Technique de la Construction Hydraulique et le Directeur des Ressources en Eau de la wilaya de Tipasa.

    A l’issue de cette réunion initiée par Karim Hasni, ministre des ressources en eaux, il a été décidé de réduire les délais d’achèvement du projet de transfert des eaux du barrage de Kef Eddir, de 27 à 21 mois.

    Cet important projet comprend la réalisation de 110 km de conduites,14 stations de pompage et 13 réservoirs d’une capacité de stockage de 140 000 mètres cubes, en plus d’une usine de traitement des eaux d’une capacité de production de 210 000 mètres cubes par jour, qui sera réceptionnée en trois (03) phases et chacune d’elles permettra la production et le transfert de 70 000 mètres cubes par jour afin d’alimenter les citoyens en eau potable.

    Le projet du Barrage de Kef Eddir sera réceptionné en deux phases, à partir de 2022. Durant la première phase, une station de pompage principale sera construite, une conduite d’adduction pour amener l’eau vers le réservoir principal qui alimente les communes de Beni Milleuk et Damous, à Tipaza.

    Quant à la deuxième phase, elle comprend le raccordement du réservoir principal de la commune de Damous, avec le réservoir de la localité de Sidi Moussa, dans la commune de Nador, via la station de pompage principale, dans la commune de Sidi Ghilès, d’une capacité de production de 100 000 mètres cubes par jour.

    Dans le même sillage, l’entreprise « Cosider Canalisations », en charge de la mise en œuvre du projet Barrage de Kef Eddir, s’est engagée à démarrer les travaux de génie civil des réservoirs et d’une station d’épuration début octobre prochain. Le projet est actuellement en train d’être doté par les différents moyens dont il a besoin, notamment ceux liés aux conduites en acier. A cet effet, un accord a été conclu avec l’entreprise publique «Anabib».

    En ce qui concerne les optimisations techniques inscrites dans ce projet à court terme, la sécurisation des communes du Centre et de l’Ouest de Tipasa, et ces modifications s’inscrivent dans le cadre du schéma directeur concrétisé par la SEAAL.

    A cet égard, la construction de conduites qui s’étalant  sur une distance de 60 km sera lancée afin de transférer les eaux du barrage de Kef Eddir, vers la Station de dessalement dans la commune de Sidi Amar, ce qui assurera l’approvisionnement des communes de Tipaza, Sidi Ghilès, Sidi Amar, Menaceur, Hadjout, Merad et Nador.

    le Barrage de Kef Eddir, de dimension régionale, profitera au minimum, aux communes des wilayas de Tipasa, Ain Defla et Chlef (communes de Ain Goussine, Breira, Beni Houa) en plus de couvrir les besoins de 58 zones rurales situées dans les communes de Damous, Larhat, Beni Milleuk, Cherchell, Gouraya, Messelmoune, Aghbal, Hadjret Ennous, Sidi Semiane, Cherchell et Sidi Moussa dans la commune de Nador.

    Aussi, dans le cadre de l’accord conclu avec l’entreprise « Cosider Canalisations », trois forages seront raccordés à la commune de Messelmoune, pour alimenter en eau potable la commune de Sidi Ghilès, en urgence, en posant 10 km de conduites en raison du déficit, actuellement enregistré en eaux de surface (barrage de Boukerdane).

  • Sonatrach: réalisation prochaine de 3 stations de dessalement d’eau de mer

    Sonatrach: réalisation prochaine de 3 stations de dessalement d’eau de mer

    Des travaux de réalisation de trois stations de dessalement d’eau de mer seront lancés prochainement dans la région Est de la capitale, précisément dans la localité de Bordj El-Kiffan à Alger et Corso à Boumerdès. Cela à la faveur de la signature, jeudi 29 juillet 2021, au siège social de Sonatrach, de deux conventions.

    L’une entre la société algérienne d’énergie (AEC), filiale à 100% de la compagnie pétrolière, et la société nationale de génie-civil et bâtiment (ENGCB) et l’autre entre la même filiale de Sonatrach et l’entreprise Cosider Canalisation.

    Dans un communiqué rendu public sur la page Facebook de Sonatrach, il est précisé que la société ENGCB s’occupera de la réalisation de la station de Corso, d’une capacité de 80 000 m3 par jour, alors que Cosider Canalisation prendra en charge la réalisation de deux stations, l’une au lieudit «Bateau Cassé», d’une capacité de 10 000 m3 par jour et une autre à El Marsa, d’une capacité de 60 000 m3 par jour. Selon le même communiqué, ces projets entrent dans le cadre du programme d’urgence mise en place par l’Etat pour faire face à la crise d’eau dans le pays.

    Par ailleurs, apprend-on en marge de la signature de ces deux accords, il sera procédé, dimanche 1er août 2021, à la mise en service de la station de dessalement de Palm Beach. L’information en a été donnée par le wali d’Alger, Youcef Chorfa. Situé à Staoueli, à l’ouest d’Alger, a fait l’objet d’une extension de façon à la doter d’une capacité supplémentaire de 5000 m3 par jour. Sa capacité initiale est de seulement 2500 m3 par jour.

    D’autres stations de dessalement font l’objet des mêmes travaux d’extension et devront être réceptionnés le mois de septembre prochain. Il s’agit des stations d’Ain Benian, Zeralda et Bousmail. Les trois stations sont d’une capacité totale de 10 000 m3 par jour.

    Karima Mokrani

  • El Oued: Sonatrach réalise 10 forages d’eau au profit des agriculteurs d’ El Bâadj

    El Oued: Sonatrach réalise 10 forages d’eau au profit des agriculteurs d’ El Bâadj

    La compagnie nationale des hydrocarbures, Sonatrach, a pris en charge la réalisation de 10 forages d’eau au profit des agriculteurs de la région El Bâadj, dans la wilaya d’El Oued, tout près de l’endroit où sont survenues, début septembre dernier des fuites de pétrole au niveau de deux pipelines.

    Les dix forages ont été dotés de stations de pompage modernes, fonctionnant à l’énergie solaire, toujours à l’initiative de la compagnie pétrolière. C’est ce qu’a annoncé le wali d’El Oued, Abdelkader Rakaa, à l’ouverture des travaux de la deuxième session ordinaire de l’APW d’El Oued.

    Sonatrach s’est également chargée de l’équipement des établissements scolaires de la région El Bâadj, dans la wilaya d’El Oued, en matériel informatique, ainsi que de chauffe-eaux fonctionnant également à l’énergie solaire, a révélé le chef de l’exécutif de wilaya.

    Une action de solidarité qui n’est pas la première du genre pour la compagnie nationale, décidée, en tant qu’entreprise citoyenne, de considérer désormais le travail de proximité comme un volet parmi les plus importants de sa politique de développement et d’investissement.

    L’on se rappelle que dès l’annonce des fuites sur les deux pipelines, les agriculteurs de la région ont été les premiers à exprimer leur désarroi et leurs inquiétudes. Ils ont fait part de leurs craintes aux représentants de l’exécutif mais aussi à des responsables de Sonatrach qui se sont déplacés sur les lieux le lendemain de l’incident, à leur tête le P-dg de la compagnie, Toufik Hakkar.

    Ce dernier a assuré de la mobilisation de tous les moyens humains et matériels nécessaires. Des équipes ont travaillé d’arrache-pied pour une maîtrise réelle de cette situation. Depuis, les eaux suspectes d’être atteintes ont été dépolluées, comme promis par les responsables de la compagnie nationale. Cela a été suivi d’un accompagnement de ces agriculteurs à travers notamment la réalisation de nouveaux forages.

    Retour sur l’incident d’El Bâadj, dans la wilaya d’El Oued

    Pour revenir à l’incident lui-même qui a fait craindre une catastrophe écologique, la compagnie nationale a réagi le lendemain, soit le 04 septembre dernier, par la publication d’un communiqué officiel indiquant que les fuites ont été enregistrées au niveau de deux points : la première à la sortie de la station de pompage SP2 à Djamaa, dans la commune d’El Oued, point 190 + 200 (PK) et la deuxième au point PK 263 dans la région d’Al-Baaj, dans la wilaya déléguée d’El M’gheir.

    «Toutes les mesures nécessaires ont été prises pour contrôler la situation, assurer la sécurité des individus et des installations, tout en tenant compte de la préservation de l’environnement», a assuré le Groupe, dans ce communiqué.

    Pour les besoins de l’opération de maintenance, les équipes de Sonatrach ont dû arrêter le pompage de pétrole à partir du Bassin rouge de Hassi Messaoud vers la raffinerie de Skikda. Deux jours après, la compagnie a annoncé la fin des travaux de maintenance et la reprise du pompage de pétrole.

    «La reprise du pompage du pétrole brut à partir du Bassin rouge (Hassi Messaoud) vers la raffinerie de Skikda s’est déroulée avec succès aux environs de 8h30, à la fin de l’opération de maintenance de la partie endommagée et la remise en service des quatre stations de pompage» est-il indiqué dans le nouveau communiqué, précédé par d’autres communiqués sur l’évolution de la situation. La compagnie pétrolière s’est engagée à «poursuivre les efforts pour réparer les dégâts induits par la fuite et assainir les lieux pollués et ce à travers la mobilisation de tous les moyens humains et matériels».

    S. H.