Catégorie : Industrie

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  • Un taux de croissance de 3,1% attendu d’ici la fin 2023 en Algérie (BAD)

    Un taux de croissance de 3,1% attendu d’ici la fin 2023 en Algérie (BAD)

    Le taux de croissance du PIB (Produit intérieur brut) attendu à la fin de l’année en cours connaitra une légère hausse par rapport à l’année dernière, en passant de 3% à 3,1.

    C’est ce qui ressort des estimations que vient d’établir la Banque africaine de développement (BAD) dans son nouveau rapport annuel publié la fin juillet dernier sous le titre de «Perspectives économiques en Afrique du nord en 2023, mobiliser les financements du secteur privé en faveur du climat et de la croissance verte en Afrique».

    Si le secteur des hydrocarbures est présenté comme le principal moteur de croissance depuis la reprise des cours du brut et du gaz sur le marché mondial ces deux dernières années, les experts de la banque continentale n’ont pas manqué de souligner les mutations et réformes qui s’opèrent dans différents secteurs économiques en Algérie.

    «L’Algérie a connu une transformation structurelle avec une part croissante de l’industrie en 2022, qui est devenue le principal contributeur à son PIB (…) Le secteur des hydrocarbures est de loin le premier secteur industriel de l’Algérie», est-il souligné à cet égard dans le nouveau rapport de la BAD, estimant qu’en matière de répartition de la croissance par secteur d’activité, durant l’année précédente, l’industrie a participé au PIB à hauteur de 49,2%, suivi du secteur des services avec 38,1% et de l’agriculture avec 12,3%.

    Si le secteur industriel, y compris les hydrocarbures, confirme sa relance, les experts de la BAD notent en revanche une dynamique moins active du secteur agricole, soulignant qu’ « en Algérie, c’est le secteur agricole qui a contribué le moins à l’emploi, avec près de 10% ».

    Analysant les répercussions financières du redressement des indicateurs économiques, le même document note que « compte tenu de l’augmentation des recettes pétrolières, les soldes budgétaires de l’Algérie se sont améliorés en 2022 (…) Les comptes extérieurs ont enregistré un excédent à la faveur de l’augmentation de la valeur des exportations de pétrole », tout en estimant à 7,8% l’excédent de la balance courante en 2022.

    Les réformes fiscales entamées récemment en Algérie ont également été passées à la loupe par les analystes de la BAD, soulignant qu’ «en Algérie, les initiatives récentes visent à améliorer le recouvrement des arriérés d’impôts et à tirer parti des technologies numériques. La réforme de la taxe sur les activités professionnelles et des mesures visant à élargir l’assiette fiscale ont été lancées en 2022. Grâce à l’augmentation des recettes pétrolières, l’Algérie a enregistré un déficit budgétaire de 0,2% du PIB en 2022, ce qui contraste fortement avec le déficit de 6,9% de son PIB en 2021».

    « L’Algérie possède le plus grand potentiel d’énergie éolienne du continent »

    Outre la croissance du PIB, les analystes de la BAD se sont également penchés sur l’évolution de la courbe de l’inflation qui est l’un des défis majeurs de l’économie mondiale ces dernières années. A ce propos, il est noté qu’en 2022, l’Algérie a enregistré le taux d’inflation le plus élevé des 10 dernières années, estimé à 9,3%, alors que la moyenne enregistré durant la période 2014-2020 a été de 4%, avant de passer à 7,2% en 2021.

    Pour l’année en cours et 2024, la BAD prévoit une inflation à la baisse, avec respectivement 7,7% en 2023 et 6,7% en 2024.

    « Projeté en baisse à 7,7% en 2023, le taux d’inflation en Algérie est relativement élevé à 9,3% en 2022, sous l’effet de l’inflation importée ainsi que des politiques d’appui à la reprise de l’activité économique et au financement monétaire du déficit budgétaire qui ont été menées par les autorités monétaires », note le rapport à cet égard.

    A moyen et long terme, le rapport de la BAD se penche sur les perspectives de l’Algérie en matière de transition énergétique et de croissance verte, estimant que, dans ce domaine, « la contribution déterminée au niveau national (CDN)  (de l’Algérie) vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 7% à 22% d’ici à 2030 (…) Le plan de développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique 2016-2030 et la CDN fixent un objectif conditionnel de 27% de la production d’électricité à partir d’énergies renouvelables d’ici à 2030».

    Dans le même registre, le document de l’institution panafricaine rappelle que «l’Algérie a élaboré un plan national pour le climat (PNC) qui comprend des mesures visant à accroître l’efficacité de l’eau, à promouvoir l’agriculture durable et à réduire les émissions de gaz à effet de serre », tandis que, dans le secteur du bâtiment et de l’urbanisme, «le pays a adopté des codes de construction qui exigent des pratiques de conception et de construction sobres en énergie».

    En termes de potentialités pour la production d’énergies propres, le même rapport souline que « l’Algérie possède le plus grand potentiel d’énergie éolienne du continent – environ 7 700 GW si elle est pleinement exploitée – et a publié des plans visant à porter la production d’énergie renouvelable à 15 GW à l’horizon 2035, avec un taux de croissance annuel de 1 GW ».

    M. Naïli

  • Partenariat algéro-chinois : Bientôt une usine de fabrication de wagons en Algérie

    Partenariat algéro-chinois : Bientôt une usine de fabrication de wagons en Algérie

    Pour les besoins de transports des matières premières, mais aussi des marchandises et des personnes sur de longues distances, les pouvoirs publics ont décidé ces dernières années de mettre le paquet sur le développement du rail. Ainsi l’Algérie va bientôt disposer de sa propre usine de construction de wagons, dans le cadre d’un accord de partenariat avec la Chine, signé en marge de la récente visite du président de la République Abdelmadjid Tebboune dans ce pays, indique un communiqué transmis à la presse.

    La concrétisation de cet accord se fera dans deux à trois ans, a appris ce mercredi DZ Entreprise auprès de la partie chinoise.

    La Société algérienne de transport des produits énergétiques (STPE) représente la partie algérienne de cet important projet, dont l’ambition est d’alimenter aussi le marché africain.

    «Dans le cadre du renforcement des liens bilatéraux entre l’Algérie et la Chine, la Société Algérienne de Transport des Produits Énergétiques (STPE), en partenariat avec la China Civil Engineering Construction Corporation (CCECC) et la CRRC Yangtze, ont annoncé leur intention de lancer une unité de fabrication de wagons à grande échelle en Algérie», affirme ce communiqué, soulignant que «l’initiative est conforme à la directive du président de la République, qui avait précédemment appelé à la création d’une industrie ferroviaire robuste en Algérie, en collaboration avec des partenaires étrangers de renommée ».

    Cette méga-usine aura une capacité de production de 2000 wagons avec un taux d’intégration qui devrait se situer entre 25 et 35%, avec évidemment le recours à une main d’œuvre locale. Outre le transfert de technologie, il y aura la possibilité de fabriquer en Algérie certaines pièces de rechanges, selon la même source. Outre la fabrication de la pièce de rechange, ce futur pôle va assurer aussi la formation et la maintenance, affirme à DZ Entreprise Sid Ahmed Birdouz, responsable de la communication au sein de la CCECC, dans l’entreprise est impliquée dans ce projet sous la double-casquette de constructeur-investisseur, souligne-t-il.

    «L’usine aura une capacité de production de 2000 wagons et autres matériels roulants ferroviaires par an, et fournira également des services d’entretien pour le parc ferroviaire national algérien», précise en effet la même source, soulignant toutefois que son emplacement reste à déterminer.

    «Bien que l’emplacement précis reste à déterminer, les options potentielles incluent Annaba, Oran ou le Sud de l’Algérie. Le choix définitif sera stratégiquement important pour le transport ferroviaire», affirme le communiqué en question.

    Mais pour des raisons logistiques, le choix des deux villes côtières serait le plus probable, selon des sources proches du dossier.

    «Le projet cible non seulement le marché algérien, mais aussi le marché africain, qui présente une forte demande de matériel roulant ferroviaire. De plus, les solutions techniques innovantes de la CCECC, notamment dans la construction de voies ferrées dans des régions désertiques, pourraient contribuer à lutter contre la désertification en Algérie», ajoute encore le communiqué.

    À noter que la CCECC a déjà réalisé un projet similaire au Nigéria, donc disposant de l’expérience nécessaire pour mener à bien la construction de l’usine de wagons en Algérie.

    Lyès Menacer

  • Energie solaire : Sonelgaz  retient 77 offres techniques pour le projet de 2000 mégawatts (responsable)

    Energie solaire : Sonelgaz retient 77 offres techniques pour le projet de 2000 mégawatts (responsable)

    77 offres techniques sur  un total de 90 ont été retenues Sonelgaz pour la réalisation du projet de production de 2000 mégawatts (MW) d’électricité solaire photovoltaïque, a rapporté l’APS, citant un responsable du Groupe public.

    «La commission (chargée de l’ouverture des plis d’appel d’offres national et international, ndlr) a approuvé, après avoir terminé l’ouverture des plis lundi, 77 offres répondant aux conditions stipulées dans l’appel d’offres, tandis que 13 autres offres ont été rejetées faute de documents requis», a affirmé à l’APS Zoheir Dilmi , représentant du service des contrats à la société Sonelgaz – Engineering responsable du projet pour le compte de Sonelgaz – Energies Renouvelables.

    Pour rappel, au moins 140 candidats (individuels ou collectifs) ont retiré le cahier des charges, dont 34 entreprises algériennes et 106 entreprises étrangères issues de 20 pays, selon la même source.

    Ce projet, qui entre dans le cadre du programme de  de production de 15.000 MW d’électricité solaire photovoltaïque à l’horizon 2035, initié par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, comporte 15 centrales solaires photovoltaïques qui seront implantées dans 12 wilayas et pour une puissance unitaire variant entre 80 et 220 MWO, en plus de la réalisation des installations nécessaires de raccordement au réseau national d’électricité.

    Il est fait obligation aux investisseurs qui seront retenus de respecter un taux d’intégration entre 40 et 50% dans la réalisation des centrales solaires, car certains composants entrant notamment dans la fabrication des panneaux solaires peuvent être fabriqués localement.

    Concernant le financement du projet en question, les autorités ont opté pour ce qui est appelé le «project finance» qui oblige l’investisseur à puiser dans ses propres financements. Une société de projet sera constituée dont 66% du capital seront détenus par l’investisseur retenu par la commission de l’appel d’offres, tandis que les 34% restant seront détenus par les groupes publics Sonatrach et Sonelgaz.   

    La concrétisation du projet de 2000 MG permettra à l’Algérie une économie de 549 millions de mètres cubes de gaz. En matière environnementale, ce projet va éviter de d’émettre pas moins de 1 millions de tonnes de carbone.

    A noter qu’il sera procédé, en septembre prochain, à l’ouverture des plis du projet Solar 1 000 de la société SHAEMS, et au lancement du programme de 3.000 MW début novembre 2023, a rapporté encore l’APS.

    Sophia Rais

  • La Chine compte investir 36 milliards de dollars en Algérie

    La Chine compte investir 36 milliards de dollars en Algérie

    La visite du président de la République en Chine, sur invitation de son homologue chinois, a été l’occasion de conclure plusieurs accords et d’échanger sur les moyens de renforcer une coopération déjà très forte dans plusieurs secteurs, outre ceux de l’énergie, de l’habitat et des travaux publics, dans lesquels les entreprises chinoises sont très présentes.

    La Chine compte investir quelques 36 milliards de dollars en Algérie, a annoncé ce jeudi, selon la radio algérienne, le président de la République Abdelmadjid Tebboune, en visite d’Etat dans ce pays, lors de laquelle pas moins de 19 accords et mémorandums ont été signés dans plusieurs secteurs stratégiques.

    Parallèlement, une douzaine d’accord a été conclue entre les entreprises algériennes et chinoises, en marge de la création du Conseil d’affaire algéro-chinois, a affirmé pour sa part le président du Conseil du renouveau économique algérien (CREA), rappelant la volonté du président de la République d’«encourager et consolider la coopération économique avec la Chine».

    L’organisation du Forum d’affaires algéro-chinois a l’occasion de rappeler les forts liens entre les deux pays et d’inciter les entreprises chinoises à venir investir en Algérie.

    « La voie est ouverte en Algérie devant les hommes d’affaires chinois pour le partenariat et l’investissement dans tous les secteurs », a affirmé le chef de l’Etat dans un message lu en son nom par le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf.

    « L’Algérie dispose aujourd’hui de plusieurs atouts et avantages qui font d’elle une destination d’investissement prometteuse dans des domaines vitaux, tels que l’agriculture, l’énergie, l’agroalimentaire et l’industrie pharmaceutique », ainsi que dans les secteurs « du tourisme, des transports,  des services, des énergies renouvelables et des infrastructures, et ce grâce aux décisions et mesures que nous avons initiées pour libérer l’initiative et ouvrir la voie à la concurrence », a ajouté M. Tebboune. 

    « L’Algérie poursuit le développement du secteur de l’énergie à travers les opérations d’exploration et de production du  pétrole et du gaz pour assurer de hauts niveaux de transformation, et œuvre à valoriser et à exploiter ses capacités dans le secteur minier, en créant  un climat favorable aux investissements, fondé sur l’efficacité et la compétitivité économique, en encourageant l’entrepreneuriat, l’économie de la connaissance et les start-up et en réformant le système bancaire et financier », a souligné encore le chef de l’Etat dans son message.

    «A l’occasion de cette visite que j’effectue en République populaire de Chine, pays ami, à l’invitation de son Excellence le président et cher ami, M. Xi Jinping, nous avons réussi à poser un nouveau jalon dans le processus de consolidation des relations entre les deux pays». A fait remarquer le président de la République.

    Vantant les mesures prises en matière d’amélioration du climat des affaires, dont l’adoption de la nouvelle loi sur l’investissement, le ministre de l’Energie, Mohamed Arkab a affirmé dans son intervention à ce forum que «tous les indicateurs économiques actuels érigent l’Algérie en marché important et pays stratégique pour les investisseurs », relevant « la stabilité économique, l’infrastructure moderne répondant aux normes internationales, et les stratégies sectorielles ambitieuses de l’Algérie, outre le coût de production concurrentiel et les ressources humaines qualifiées », a rapporté l’APS.

    L. M.

  • Pénurie et de médicaments : Les assurances du ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique

    Pénurie et de médicaments : Les assurances du ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique

    Le ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique est revenu ce dimanche à la charge concernant le problème de pénurie de certains médicaments, affirmant que ses services travaillent d’arrache-pied pour assurer approvisionnement continue en médicaments et dispositifs médicaux, en réaction aux signalements enregistrés récemment.

    «Dans le cadre de la veille sur la disponibilité continue des produits pharmaceutiques, le Ministère de l’Industrie et de la Production Pharmaceutique informe ses partenaires que les services compétents du ministère continuent d’œuvrer sans relâche, malgré les tentatives de perturbation, pour garantir l’approvisionnement continue en médicaments et dispositifs médicaux de ville et ceux à usage hospitalier », lit-on dans le communiqué transmis à la presse, précisant que «l’Observatoire national de veille sur la disponibilité des produits pharmaceutiques a continué d’exercer ses activités à travers des réunions de coordination restreintes, de correspondances ou par voie électronique officielle, en raison de litiges au sein de certaines corporations membres, et reprendra ses travaux, en présentielle, cette semaine».

    Le département ministériel dirigé par Ali Aoun explique dans le même communiqué que «tous les signalements parvenus par voie officielle ou par courrier électronique à l’adresse mail observatoire@miph.gov.dz ont été traités, en collaboration avec les membres partenaires qui nous ont saisi », citant le règlement du problème lié à la pénurie constatée dans l’approvisionnement des cabinet dentaire en anesthésies dentaires, «en coordination avec les parties concernées».

    Le ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique a appelé «ses partenaires au sens de la responsabilité dans l’exercice de leur missions et déclarations publiques et d’adhérer à une démarche constructive visant l’intérêt ultime du patient et la préservation de la santé publique, comme l’a toujours prôné le ministère de l’industrie et de la production pharmaceutique ».

    L. M.

  • Investissement en Algérie : «résoudre le problème du contrôle des changes» (Expert)

    Investissement en Algérie : «résoudre le problème du contrôle des changes» (Expert)

    Investir en Algérie, pour les étrangers ou pour les nationaux, est devenu plus aisé, depuis l’adoption en 2020 d’une nouvelle loi sur l’investissement, ont estimé experts et intervenants au forum organisé à Alger par la Fondation allemande Konrad Adenauer sous le thème «Les conditions clés d’investissement réussi en Allemagne et en Algérie».

    «La sécurité juridique mais aussi la stabilité politique, économique et sociale constituent des éléments d’analyse de base pour inciter les investisseurs étrangers à s’implanter dans un pays où ils voient qu’il y a de véritables opportunités d’affaires», explique d’emblée Christian Steiner, expert juridique au sein du cabinet Ule & Steiner SLP, lors de son intervention, soulignant entre autre que la simplification des procédures administratives et la libre circulation des devises sont autant d’éléments qui déterminent le choix d’un potentiel investisseur souhaitant s’installer dans un pays et non pas dans un autre.

    Un point de vue partagé par Yannil Belbachir, également expert juridique et responsable à Alger du cabinet d’avocats Fares Group, estimant que « le cadre juridique fait partie des leviers que l’Algérie peut utiliser pour son développement économique ».

    Comparant les expériences des deux pays, en matière d’investissement, les intervenants ont relevé que chaque pays mis en place un cadre législatif selon sa situation financière et le type de son économie et qui constitue, estime Christian Steiner, «le point de départ qui détermine le cadre de l’investissement ». Ce dernier affirme que «le marché interne influe aussi sur l’élaboration des lois sur l’investissement, tout comme il influe sur les interconnexions établies avec les pays d’un même espace géographique ».

    Dans le cas de l’Algérie, M. Belbachir ainsi que d’autres intervenants ont salué l’adoption par les pouvoirs publics d’une nouvelle loi sur l’investissement, même s’il reste quelques lacunes à lever, à commencer par «changer la façon de penser de l’administration publique, en formant les agents de l’administration», explique encore M. Steiner, en insistant sur le fait que cela est le problème de tous les pays. «Le temps administratif est plus long que le temps économique», a-t-il insisté, d’où «la nécessité d’accélérer le processus de digitalisation», enchaîne M. Belbachir qui évoque aussi l’impératif de «résoudre le problème du contrôle des changes».

    Ce dernier s’est longuement attardé sur les changements apportés au plan juridique et institutionnel. Mettre en place un dispositif stable durant au moins dix ans constitue un des points sur lesquels le président de la République Abdelmadjid Tebboune avait insisté avant l’adoption du nouveau texte. Ceci sans oublier la suppression de la règle 51/41 qui conditionnait l’investissement étranger en Algérie et qui ne concerne aujourd’hui que certains secteurs stratégiques.

    Parmi les changements apportés, la création de l’Agence algérienne pour la promotion de l’investissement (AAPI, ex-ANDI) et la redéfinition du rôle du Conseil national de l’investissement (CNI) qui a été réduit au rôle d’organe consultatif.

    Toutefois, de nombreux ajustements  mériteraient d’être apportés aux nouveaux textes de lois, selon M. Belbachir et Hind Enafaa, également juriste au sein du cabinet d’avocats Fares Group. Il s’agit entre autres, expliquent les deux juristes, de la prise en charge des points relatifs à la cyber-sécurité, la dépénalisation de l’acte de gestion qui freine l’investissement dans le secteur public surtout, la révision de la réglementation bancaire pour faciliter les opérations d’exportation.

    Mais les choses sont appelées à s’améliorer davantage, affirment les conférenciers dans un environnement économique international qui a besoin de nouveaux débouchés et des pays en développement, dont l’Algérie, qui ont fourni de nombreux efforts pour attirer plus d’investissements étrangers.

    Lyès Menacer

  • Avec un chiffre d’affaires de 7,2 milliards d’euros, la filiale italienne de Sonatrach leader de l’économie sicilienne

    Avec un chiffre d’affaires de 7,2 milliards d’euros, la filiale italienne de Sonatrach leader de l’économie sicilienne

    La compagnie pétrolière Sonatrach vient d’enregistrer de nouvelles performances à l’international, en se hissant au rang de la plus grande entreprise de Sicile, en Italie, via sa filiale locale.

    Avec un chiffre d’affaires de 7,2 milliards d’euros (près de 8 milliards de dollars) en 2022, la filiale de Sonatrach vient ainsi de détrôner son homologue Isab, faisant elle aussi dans le raffinage des hydrocarbures, en se distinguant comme première entreprise de Sicile.

    «Le sceptre de la plus grande entreprise opérant en Sicile passe d’Isab à Sonatrach», vient d’écrire le portail web de l’île italienne, Focus Sicilia, dans un article titré «le top 10 des grandes entreprises en Sicile : la raffinerie de Sonatrach dépasse Isab».

    Avec de telles performances, la filiale de Sonatrach, Raffineria Italiana, contribue fortement à l’économie de la plus grande île de la Méditerranée et constituant le principal pôle d’hydrocarbures de l’Italie.

    Selon le même site, qui se base sur des analyses fournies par le professeur d’économie et de gestion d’entreprise Marco Romano, de l’université de Catane, en se référant aux statistiques d’Istat (institut de statistiques), «les entreprises aux revenus les plus élevés (en Sicile, ndlr) sont celles des hydrocarbures», à leur tête donc la filiale de Sonatrach, dépassant même les grandes sociétés opérant dans le transport maritime ou la grande distribution.

    Ainsi, il y a lieu de rappeler que, outre la distribution du gaz, la compagnie nationale Sonatrach occupe une place de leader sur le marché italien de raffinage d’hydrocarbures, le stockage du pétrole et la distribution de produits pétroliers. Cependant la filiale du groupe pétrolier algérien, Mariconsult, assure sur le marché italien des prestations multiples dans le domaine de l’exploitation et le fonctionnement de gazoducs sous-marins.

    Cap sur l’hydrogène

    Cependant, Raffineria Italiana, la principale filiale de la compagnie nationale activant sur le marché italien à qui échoit la gestion de la raffinerie d’Augusta, en Sicile et qui vient donc de réaliser d’importantes performances durant l’exercice 2022, a conclut récemment un accord de partenariat avec une autre filiale du groupe sud-africain Sasol pour le lancement d’un mégaprojet d’entreprise de production d’hydrogène au niveau de l’île italienne, ayant pour nom Hybla.

    A la faveur de cet accord, la filiale de Sonatrach et son partenaire prévoient la production d’un volume de 25 000 tonnes/an de gaz de synthèse bas carbone, 7 800 tonnes/an d’hydrogène bas carbone, le captage et la réutilisation du CO2, avec des capacités de réduction de 120 000 tonnes/an d’émissions de gaz.

    Par ailleurs, à la faveur des accords de partenariat conclus entre les deux pays en 2022, l’Algérie est devenue le premier fournisseur de l’Italie en gaz, ayant prévu d’augmenter les volumes livrés annuellement de quelque 21 milliards à 30 milliards m3.

    Ayant réussi à diminuer sa dépendance du gaz russe, sur lequel plane des incertitudes depuis l’éclatement de la guerre en Ukraine, grâce au renforcement de ses approvisionnements en gaz algérien depuis 2022, l’Italie considère le groupe Sonatrach comme étant un «partenaire fiable».

    R.N

  • Visite du Président dans des wilayas du centre : lancement de projets et annonce de nouvelles mesures

    Visite du Président dans des wilayas du centre : lancement de projets et annonce de nouvelles mesures

    Après son message rendu public hier et où il est revenu sur les différentes réalisations et réformes économiques ayant touché plusieurs volets ces deux dernières années, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a effectué aujourd’hui mercredi une visite d’inspection au centre du pays, l’ayant conduit dans les wilayas de Boumedes, Alger et Tipaza, où il a inspecté plusieurs projets en cours et donné le coup d’envoi pour le lancement de la réalisation d’autres à l’occasion du 61ème anniversaire de l’indépendance.

    Dans la wilaya de Boumerdes, le président de la République a posé la première pierre pour le lancement des travaux de réalisation de la station de dessalement d’eau de mer de Cap Djinet, à l’est de la wilaya. La station en question est considérée parmi les principales stations installées successivement à travers le littoral du pays ces dernières années, avec une capacité de production d’eau potable pouvant atteindre 300 000 m3/jour, tel que le projet a été présenté sur place par les responsables en charge de sa réalisation à l’occasion de la visite du chef de l’Etat.

    Aménagée sur une superficie de 16 hectares, la station de Cap Djinet est appelée à son entrée en service à contribuer au renforcement des disponibilités en eau potable destinée à l’approvisionnement de la wilaya de Boumerdes et une partie des localités de l’est de la Capitale. Outre l’approvisionnement en eau potable, cette nouvelle station permettra aussi d’appuyer les disponibilités en eau d’irrigation à mettre à la disposition des agriculteurs, sachant que la wilaya de Boumerdes est à vocation agricole par excellence, étant l’un des bassins maraichers et fruitiers du pays.

    Jusqu’à 80% d’exonération d’impôts sur le dessalement d’eau de mer

    A cette occasion, il a été rappelé que le projet en question s’inscrit dans le cadre du plan de développement initié par le président de la République pour la période s’étalant entre 2022 et 2026 et qui prévoit la réalisation de cinq stations de même taille à travers les wilayas d’Oran, Béjaïa, El Tarf, Boumerdès et Tipaza, avec une capacité de 300 000 m3/jour chacune.

    « Chacune des wilayas du pays bénéficiera de sa part dans le cadre du programme spécial de réalisation de stations de dessalement d’eau de mer », a tenu à assurer le président de la République à l’occasion de sa sortie, avant d’évoquer la nécessité de renforcer l’alimentation en eau de la wilaya de Tizi Ouzou. «La wilaya de Tizi Ouzou doit bénéficier de l’apport des stations de dessalement. Il faut réfléchir à la réalisation de stations de dessalement de l’eau de mer à Tigzirt et à Azzeffoune», a déclaré le chef de l’Etat.

    Dans la wilaya de Tipaza, qui a été la deuxième étape de son périple ce mercredi, le président Tebboune a procédé à la pose de la première pierre du projet de station de dessalement d’eau de mer Fouka 2, chapeauté par la filiale du groupe Sonatrach, Algerian Energy Company (AEC), et dont les travaux de réalisation sont confiés à la société nationale Cosider Canalisations.

    D’une capacité similaire à celle de la Cap Djinet, à savoir 300 000 m3/jour, la station Fouka 2 est dotée de six unités de production de 50 000 m3/jour chacune, 12 réservoirs et deux canalisations principales qui acheminent l’eau à partir de pompes situées à 1 000 mètres du rivage, ont expliqué les responsables du projet sur place.

    Ainsi, cette nouvelle unité de dessalement, aussi vitale, permettra d’alimenter en eau potable, outre la wilaya de Tipaza, les localités de l’ouest de la capitale ainsi que plusieurs communes de la wilaya de Blida, couvrant ainsi les besoins d’un total de 3 millions d’habitants à son entrée en activité.

    Après avoir constaté sur place l’excellence avec laquelle les travaux y sont menés, le président de la République a salué, à l’occasion de sa visite, «la compétence et le professionnalisme des entreprises algériennes qui réalisent ces projets». Il a annoncé en outre que la prochaine loi de Finances prévoit des exonérations d’impôt allant jusqu’à 80% pour toutes les entreprises qui activent dans le domaine du dessalement d’eau de mer.

    Des projets réalisés par des compétences et avec des matériaux 100% algériens

    Il est a noté enfin que les projets d’usines de dessalement d’eau de mer, qui sont actuellement en cours de réalisation à travers les wilayas côtières du pays, permettront d’atteindre un volume global à hauteur de 42% des besoins exprimés à travers le territoire national en matière d’approvisionnement en eau potable à l’échéance 2024 et 65% à l’horizon 2030, tel qu’il ressort du plan de développement déployé par le chef de l’Etat depuis 2022.

    Dans la wilaya d’Alger, troisième étape de sa visite, le président Tebboune a procédé à l’inauguration du nouvel hôpital des grands brûlés qui vient d’être réalisé dans la localité de Zeralda à l’ouest de la capitale. D’une capacité d’accueil de 140 lits, avec à sa tête notamment un personnel médical et administratif des plus qualifié, cette nouvelle structure de santé spécialisée est dotée de tous les moyens et matériels les plus modernes pour garantir la meilleure prise en charge possible des patients souffrants de brûlures graves.

    Par la suite, le président Tebboune s’est rendu dans la commune de Douira où il a posé la première pierre du projet de 10 670 logements de type AADL, faisant partie du nouveau quota de 14 442 unités prévues dans la wilaya d’Alger. Confirmant qu’il n’y a presque plus de bidonvilles dans la capitale, le chef de l’Etat a affirmé que les nouveaux logements sont réalisés par des compétences et avec des matériaux 100% algériens.

    M. Naïli

  • Commerce : Tayeb Zitouni invite les importateurs à investir dans l’économie productive

    Commerce : Tayeb Zitouni invite les importateurs à investir dans l’économie productive

    Le ministre du Commerce et de la promotion des exportations Tayeb Zitouni a affirmé ce jeudi, lors d’un point de presse organisé à la Safex, en marge de la Foire internationale d’Alger, que les autorités sont déterminées à poursuivre la politique du gouvernement concernant la lutte contre la surfacturation et à recadrer dès 2024 l’activité des importations.

    «Nous avons pris de nombreuses mesures pour augmenter les exportations, pour créer une véritable dynamique économique. Mais j’informe tous les importateurs qu’à partir de l’année prochaine, il y aura d’autres paramètres qui se mettront en place », a annoncé Tayeb Zitouni, en marge de sa participation au Forum «Algeria Expo-Invest », à l’occasion de la 54é édition de la Foire internationale d’Alger (FIA) qui se déroule du 20 au 25 juin au Palais des expositions des Pins Maritimes de la Safex.

    A ce propos, «ceux qui font uniquement dans l’importation et j’insiste sur ce point, nous les invitons à se réorienter vers l’investissement et produire eux-mêmes dans notre pays ce qu’ils importent aujourd’hui », a-t-il expliqué.

     «Nous continuerons à importer les produits et les intrants dont notre pays a besoin ou pour compenser notre production locale », a-t-il toutefois relativisé, estimant qu’aucun pays ne peux subvenir à l’ensemble des besoins en produits sans recourir à l’importation de certains intrants ou produits.

    « Le président de la République  a pris 54 engagements. Un des plus importants  est la moralisation de la vie publique et économique.  Ceci n’est pas un slogan mais des lois qui doivent être appliquées pour la lutte contre la spéculation et la surfacturation lors des opérations d’importations. Il s’agit aussi d’appliquer les lois sur la sous-facturation lors de l’exportation », a rappelé Tayeb Zitouni, soulignant l’efficacité des dispositifs mis en place pour lutter contre les spéculateurs et les fraudeurs.

    « Nous avons commencé à maitriser la situation d’une excellente manière. Car, aujourd’hui, il y a une plateforme électronique au niveau du ministère du Commerce et qui contient toutes les opérations d’importation et toutes les factures dont nous connaissons la provenance, le nom de l’opérateur et les vrais prix. Il y a une enquête approfondie sur chaque facture ».

    « Je lance un appel à tous les opérateurs à faire bon usage de l’argent des Algériens, car il y a une enquête approfondie sur chaque facture émise ou transfert d’argent accepté et domicilié dans les banques algériennes », a affirmé Tayeb Zitouni , regrettant toutefois la persistance de cette pratique qui cause du tort à l’économie nationale à hauteur de plusieurs milliards de dollars chaque année. « Malheureusement, il y a encore des personnes qui font dans la surfacturation mais ils ne sont pas nombreux. Il y a aussi des traces de sous-facturation », a-t-il noté, affirmant que la loi sera appliquée dans toute sa vigueur. « Il y aura des poursuites judiciaires contre tous ceux qui outrepassent la loi », a-t-il répété.

    Lyès M.

  • Hakim Boutahra annonce l’arrivée de milliers de véhicules Fiat dès juillet

    Hakim Boutahra annonce l’arrivée de milliers de véhicules Fiat dès juillet

    Des milliers de véhicules de la marque Fiat vont arriver dès le mois de juillet en Algérie, a promis ce mercredi le directeur général de Stellantis Algérie, Hakim Boutahra, en marge d’une rencontre sur le partenariat algéro-italien qui s’est tenue dans le cadre de la Foire internationale d’Alger, dont l’Italie est l’invité d’honneur de la 54e édition de cet important événement économique.

    «Nos approvisionnements vont augmenter à partir du mois de juillet. On aura au minimum entre 10000 et 12000 véhicules qui vont arriver chaque mois jusqu’à la fin de l’année », a affirmé Hakim Boutahra.

    «Je tiens à rassurer nos clients, puisque nous avons vu qu’il y a eu beaucoup de fréquentation dans nos showrooms, que nous avons pris toutes les décisions pour qu’on puisse répondre à la demande. Nous avons réagi pour garantir la disponibilité des véhicules à partir du mois de juillet », a-t-il ajouté.

    « Nous avons reçu plus de 20000 commandes en deux mois », a-t-il précisé, expliquant que «sur cette base-là, nous avons décidé d’augmenter tous nos approvisionnements et alimenter le marché avec les besoins nécessaires». a encore précisé Hakim Boutahra.

    Pour rappel, l’importation des véhicules Fiat ont commencé en mars dernier, après l’adoption par les pouvoirs publics d’un nouveau cahier des charges pour les secteurs de l’importation et de la construction automobiles. En avril dernier, soit un mois après le lancement officiel, Fiat Algérie avait annoncé une baisse sensible des prix des voitures de la marque, jugés excessifs par les clients.

    Le Groupe Stellantis est l’un des premiers à avoir l’agrément pour l’importation mais aussi pour la construction d’une usine de montage de plusieurs véhicules de la marque Fiat dans un premier temps avant d’augmenter progressivement le taux d’intégration au bout de cinq ans.

    Cette usine, actuellement en construction, est implantée dans la zone industrielle de Tafraoui, à Oran, où se trouve aussi celle du constructeur français Renault, le premier à s’y installer en 2016.

    «Actuellement, nous sommes quasiment à 65% du taux d’avancement dans les travaux de construction de notre usine de Tafraoui à Oran », a-t-il confié, lors de son intervention lors de la rencontre organisée dans le cadre de la FIA sous le thème : «Partenariat entre l’Italie et l’Algérie : dialogue avec les entreprises italiennes présentes à la FIA ».

    «Nous allons tenir nos engagements auprès des autorités algériennes. Donc, l’usine sera prête fin août et la production des premiers véhicules de la FIAT 500 sortiront avant la fin du mois de décembre 2023 », s’est engagé le DG de Stellantis Algérie. «Nous allons enchaîner avec d’autres modèles dès le premier trimestre 2024, en attendant les nouveautés qui vont arriver en avant-première sur le marché algérien dès 2027 », a-t-il encore ajouté, rappelant que le montant de l’investissement prévu est de 200 millions d’euros et 4000 emplois directs et indirects qui seront créés d’ici à trois ans.

    Concernant la partie sous-traitance, Hakim Boutahraa affirmé que son groupe veut lui y accorder la priorité. «Nous travaillons beaucoup avec les autorités algériennes, mais aussi en Italie pour ramener les sous-traitants italiens ou autres en Algérie, et favoriser un taux d’intégration », a-t-il déclaré, affirmant viser un taux d’intégration de 30% au minimum d’ici à l’horizon 2027, le but étant d’exporter vers d’autres pays du continent africain et les pays du Moyen-Orient, a-t-il conclu.

    Lyès Menacer