Catégorie : National

  • A l’issue de la visite de travail et d’inspection du président de la République dans la région : Lancement de projets d’envergure qui feront de Tindouf un «pôle minier»

    A l’issue de la visite de travail et d’inspection du président de la République dans la région : Lancement de projets d’envergure qui feront de Tindouf un «pôle minier»

    Deux semaines après l’approbation en Conseil des ministres de son attribution au groupement d’entreprises formé de Cosider et de la société chinoise CRCC (China Railway Construction Corporation), le projet de ligne ferroviaire Béchar-Tindouf dans le sud-ouest du pays vient de connaitre un début de concrétisation sur le terrain, avec la pose de sa première pierre par le président de la République ce jeudi lors de la visite de travail et d’inspection qu’il a effectuée dans la wilaya de Tindouf.

    Au même titre que cette nouvelle voie ferrée qui viendra renforcer davantage le réseau national ferroviaire, dont l’objectif de la feuille de route tracée par le gouvernement à cet effet est de le porter à 15 000 km à l’horizon 2030, le chef de l’Etat a également donné à la même occasion le coup d’envoi pour la réalisation d’un autre projet d’envergure devant booster l’exploitation du gisement de Gara Djebilet, en posant la première pierre pour la réalisation d’une usine de traitement du minerai de fer dans ce site.

    En donnant le coup d’envoi de la réalisation du projet de la voie ferrée Béchar-Tindouf-Gara Djebilet, d’une longueur de 950 km, destinée principalement au transport du minerai de fer du gisement de la région vers les complexes de production sidérurgique sis au nord du pays, le chef de l’Etat a mis l’accent sur la nécessité de respecter le délai de 30 mois fixé pour l’achèvement du projet.

    Ainsi, cette nouvelle ligne ferroviaire s’avère d’une importance capitale, sachant qu’elle ouvre de larges perspectives au développement et à l’exploitation des potentialités minières de la région, en permettant d’acheminer quotidiennement plus de 140 tonnes de minerai de fer du gisement de Gara Djebilet, et constituera donc la principale boucle de transport minier devant relier le gisement du Gara Djebilet à la ligne ferroviaire Bechar-Oran, en passant par les régions d’Abadla, Tabelbala, Hammaguir, Hassi Khebi, Oum Lassel et Tindouf, ont expliqué les cadres en charge du projet sur place.

    En plus de cette nouvelle ligne dont les travaux de réalisation devront être lancés immédiatement, les responsables du projet ont également révélé que des travaux de réalisation de la 3ème section  de cette ligne sont en cours d’exécution sur un tronçon de 175 km qui reliera Tindouf à Oum Lassel.

    Compte tenu du rôle stratégique qu’il est censé jouer dans la valorisation et l’exploitation des potentialités minières de cette région du sud-ouest du pays, cette nouvelle ligne ferroviaire « contribuera largement aussi bien à la réduction des coûts de transport du fer depuis le gisement de Gara Djebilet vers les différentes régions industrielles qu’à la dynamisation du développement local et la relance de l’économie nationale en général », estiment les cadres et responsables du secteur des travaux publics.

    Une des plus grandes mines au monde avec des réserves de 3,5 milliards de tonnes

    En plus de cette nouvelle ligne ferroviaire, le président de la République a aussi donné le coup d’envoi pour la réalisation d’une usine de traitement primaire du minerai de fer de Gara Djebilet, dans le cadre de la valorisation et de l’exploitation de la mine qui, avec ses réserves avoisinant les 3,5 milliards de tonnes de minerai de fer et une capacité de production de 2 à 3 millions de tonnes/an dans une première étape qui s’étale entre 2022 et 2025, est considérée comme étant une des plus grandes au monde. A partir de 2026, le potentiel minier de ce site devra atteindre entre 40 et 50 millions de tonnes/an et s’étalera jusqu’à 2040.

    En termes de retombées socioéconomiques de l’exploitation du site minier de Gara Djebilet, il est prévu la création entre 15 000 et 20 000 postes d’emploi directs et indirects et, comme principaux projets d’accompagnement, la création d’un complexe sidérurgique pour la production du rail et du profilé en acier et des wagons de chemin de fer destinés au transport du minerai de fer.

    En outre, ce projet stratégique offre un autre avantage d’une grande importance qui réside dans les coûts d’exploitation de la mine qui seront les moins chers au monde, car les minerais dont regorge ce site sont à une profondeur qui ne dépasse pas les 12 mètres, ce qui facilite donc leur extraction.

    Sur place, en déclarant que «ceci est l’économie à laquelle nous aspirons, qui va donner un nouveau souffle à l’économie nationale», et après avoir donné des instructions pour le lancement immédiat du projet sidérurgique de Béchar, le président Tebboune a souligné l’importance de créer «une ville minière» autour du géant gisement de Gara Djebilet, pour que, en matière de développement local au niveau de la région, Tindouf puisse se transformer en un véritable «pôle industriel».

    R. M.

  • Secteur ferroviaire la numérisation et autres : Les nouvelles décisions du Conseil des ministres

    Secteur ferroviaire la numérisation et autres : Les nouvelles décisions du Conseil des ministres

    La mise en œuvre du programme comprenant l’extension du réseau national ferroviaire, l’exploitation des ressources hydrauliques non conventionnelles, la transition numérique ainsi que d’autres dossiers économiques d’une importance non moindre ont été les principaux points sur lesquels s’est penché le Conseil des ministres de ce mardi sous la présidence du chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune.

    Considéré comme un des piliers centraux de la nouvelle politique de développement économique déployée par l’Etat depuis 2021, la modernisation du secteur du transport ferroviaire vient ainsi de connaitre une nouvelle étape, avec le lancement prochain du projet de chemin de fer devant relier les deux grandes villes du sud-ouest du pays, Béchar et Tindouf.

    Le Conseil des ministres de ce mardi vient en effet d’approuver « le marché de réalisation de la voie ferrée Tindouf-Béchar, avec le lancement immédiat des travaux par l’Agence nationale d’études et de suivi de la réalisation des investissements dans le secteur ferroviaire (ANESRIF), la société nationale COSIDER et l’entreprise chinoise CRCC (China Railway Construction Corporation Limited), ndlr ».

    Compte tenu du rôle qui sera le sien dans le développement économique et le désenclavement de cette région du pays, cette nouvelle ligne, de 950 km de longueur, est l’un des principaux projets prévus dans le nouveau programme de développement du secteur ferroviaire à moyen terme.

    950 km, plus de 200 ouvrages ferroviaires et un délai de 30 mois

    Outre le transport de voyageurs, la ligne revêt une importance stratégique du fait qu’elle sera destinée au transport du minerai de fer des gisements de Gara-Djebilet, lesquels aussi sont inscrits au registre des priorités de la feuille de route du gouvernement.

    En octobre dernier, le ministre des Travaux publics et des infrastructures de base, Lakhdar Rekhroukh, a affirmé que, outre sa contribution au développement socioéconomique de la région à sa mise en exploitation, ce projet, dont le lancement comprendra un premier tronçon de 200 km, avec un délai de réalisation fixé à 30 mois, permettra de créer pas moins de 3 000 postes d’emploi directs et entre 12 000 et 13 000 autres emplois indirects, en plus, « il permettra l’acheminement du minerai de fer du gisement de Gara-Djebilet (Tindouf), vers Bechar et Oran », a-t-il ajouté.

    Au moment où le Conseil des ministres examinait le projet en question, le ministre de tutelle a dévoilé hier mardi à l’ouverture du 19ème SITP (Salon international des travaux publics) d’Alger, que le programme de développement du secteur ferroviaire prévoit de faire passer le réseau national de chemins de fer d’un peu plus de 4 700 km actuellement à 15 000 km à l’horizon 2030.

    Dans le détail, le projet de voie ferrée Béchar-Tindouf comprend, selon les explications de l’ANESRIF, un tunnel d’une centaine de mètres de longueur, 24 ouvrages ferroviaires, 183 ouvrages hydrauliques, dont des passages submersibles et autres, deux gares, l’une au chef-lieu de la commune d’Abadla, à 88 km au Sud de Bechar, et une dans la région du Hamada du Guir, en plus de six gares de croisement des trains.

    Un objectif de 60% et un délai de 3 mois pour les eaux des stations d’épuration

    Outre ce projet ferroviaire stratégique, il a été également procédé à l’approbation du marché de réalisation du projet d’approvisionnement en eau potable des villes de Béchar, Abadla et Kenadsa, dans cette même région du sud-ouest du pays.

    Dans ce même chapitre relatif à l’optimisation de l’exploitation des ressources hydriques, le Conseil des ministres a également examiné le dossier de l’utilisation des eaux issues des stations d’épuration.

    A cet égard, le président de la République « a instruit de revoir à la hausse la capacité d’épuration et de récupération des eaux usées, fixant pour objectif d’exploiter 60% du volume produit », tout en enjoignant « au ministre de l’Hydraulique de préparer, dans un délai de trois mois au plus tard, un exposé sur l’état final de ces stations, celles-ci étant d’une importance vitale », selon le communiqué rendu public par la présidence.

    Nouvelles orientations pour le gouvernement

    Cette réunion du Conseil des ministres, à laquelle Nadir Larbaoui participe pour la première fois en qualité de Premier ministre, a été une occasion pour le président Tebboune de donner de nouvelles orientations pour le gouvernement afin de rendre son action plus efficace.

    Entre autres orientations, selon le communiqué de la présidence, l’« impératif d’accélérer la mise en œuvre des décisions du Conseil des ministres, qui n’ont pas été concrétisées ou accusant un retard », « inciter les membres du gouvernement à éviter de donner des promesses exagérées et loin des engagements envers le peuple algérien », « maintenir le soutien aux classes vulnérables et moyennes au centre des préoccupations du gouvernement à travers la préservation du pouvoir d’achat et en plaçant les programmes de logement parmi les priorités », et « faire montre de vigilance en ce qui concerne la dilapidation des deniers publics et la consommation de budgets supplémentaires non inscrits aux programmes définis, au moment où des parties de ces programmes sont en attente d’exécution ».

    Un Data Center à réaliser par Huawei

    Occupant une place prépondérante dans la nouvelle politique de développement du pays, la généralisation de l’utilisation des nouvelles technologies d’information et de communication a été également l’un des dossiers remis sur la table du dernier Conseil des ministres, avec l’exposé sur la transition numérique en Algérie, présenté par Meriem Benmouloud, haut commissaire à la numérisation.

    Dans ce volet, « le Conseil des ministres a approuvé le projet de réalisation d’un Data Center par l’entreprise chinoise Huawei », tandis que « le président de la République a rappelé que le principal objectif du projet de numérisation de grande envergure est d’éliminer la bureaucratie entravant les projets, d’adopter la transparence dans la gestion de la chose publique et de minutieusement définir les besoins du pays dans l’ensemble des secteurs », souligne le même communiqué.

    Enfin, le Conseil des ministres a procédé à l’adoption du projet de loi portant règlement budgétaire pour l’exercice 2021.

    R. N.

  • Changement à la tête du gouvernement : Nadir Larbaoui nouveau premier ministre

    Changement à la tête du gouvernement : Nadir Larbaoui nouveau premier ministre

    Le président de la République vient de procéder à un changement à la tête du gouvernement ce samedi en nommant Nadir Larbaoui au poste de Premier ministre, succédant ainsi à Aïmene Benabdarrahame, vient d’annoncer un communiqué de la présidence de la République.

    « Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a nommé M. Nadir Larbaoui Premier ministre, en remplacement de M. Aïmene Benabderrahmane, dont il a été mis fin aux fonctions », a annoncé un communiqué rendu public par la présidence de la république ce samedi.

    Avant d’être nommé au poste de Premier ministre, Nadir Larabaoui a occupé le poste d’ambassadeur d’Algérie auprès des Nations Unies, puis désigné chef de cabinet de la Présidence de la république. Aïmene Benabderrahmane, quant à lui, a été à la tête de l’Exécutif depuis le 30 juin 2021, en remplacement d’Abdelaziz Djerad, qui a été le premier chef de gouvernement du président Abdelmadjid Tebboune depuis son arrivée à la magistrature suprême.

    Lors de la cérémonie de passation de pouvoirs avec son prédécesseur, qui a eu lieu ce samedi en fin de journée au palais du gouvernement, le nouveau premier ministre, Nadir Larbaoui a exprimé sa reconnaissance au président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, pour « la confiance placée en ma personne et pour m’avoir honoré de cette haute mission, au service du pays et de l’Algérie nouvelle », tout en espérant être « à la hauteur de cette confiance », selon le même communiqué.

    A la même occasion, le nouveau chef de file du gouvernement a affirmé sa détermination et sa volonté d’œuvrer pour « la mise en œuvre du programme ambitieux du président de la République », qui a placé « le citoyen algérien au-dessus de toute considération ».

    « Un diplomate chevronné »

    A son prédécesseur, Aïmene Benabderrahmane en l’occurrence, Nadir Larbaoui a tenu à présenter ses remerciement pour les efforts fournis « au service de l’Algérie avec dévouement », au même tire qu’ « à tous les cadres supérieurs à la Présidence de la République, pour l’aide dont j’ai bénéficié pendant toute la durée de ma mission en tant que directeur de cabinet à la Présidence de la République », indiquant avoir « perçu chez eux un dévouement dans le travail, un haut sens de professionnalisme et un attachement à servir ce cher pays», selon l’agence APS.

    En outre, selon le même communiqué, Nadir Larbaoui vient d’être remplacé à son poste de directeur de cabinet de la présidence de la république par le conseiller du chef de l’Etat Boualem Boualem. «Le Président Tebboune a également nommé M. Boualem Boualem, le conseiller auprès du président de la République, chargé des affaires juridiques, des affaires judiciaires, des relations avec les institutions, des enquêtes et des habilitations, au poste de directeur de cabinet de la Présidence de la République par intérim», indique le communiqué de la présidence.

    Le changement à la tête du gouvernement n’a pas tardé à attirer l’attention des milieux médiatiques à l’étranger, comme c’est le cas du quotidien français Le Monde, indiquant dans son édition en ligne que «le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a remplacé son premier ministre et nommé, samedi 11 novembre, à ce poste Nadir Larbaoui, un diplomate chevronné et actuel directeur de cabinet de la présidence».

    R. N.

  • Agriculture : Les produits subventionnés soumis à de nouvelles mesures de contrôle

    Agriculture : Les produits subventionnés soumis à de nouvelles mesures de contrôle

    Après le portefeuille totalisant 500 000 hectares qui a déjà été attribué à des investisseurs dans les cultures stratégiques à travers le mécanisme de l’ODAS (Office national de développement de l’agriculture industrielle en terres sahariennes), mis en œuvre en 2021, plus de 177 500 hectares supplémentaires viennent d’être identifiés et proposés à l’investissement agricole, a annoncé ce mercredi le ministère de l’Agriculture et du développement rural.

    Selon le ministère, ce nouveau portefeuille comprend respectivement près de 164 000 hectares destinés aux cultures stratégiques, dont l’attribution se fera par le biais de l’ODAS, et 13 574 hectares destinés à des cultures diverses et dont l’attribution se fera par l’ONTA (Office national des terres agricoles) dans le cadre de la concession.

    Pour ce dernier quota, il s’agit, pour l’ONTA, d’une première opération d’attribution, et qui se fera par le biais d’une procédure numérisée et simplifiée à la faveur du lancement de la plateforme dédiée à la réception des dossiers de candidature des investisseurs potentiels, emboitant ainsi le pas à l’ODAS dont les opérations se font via internet depuis 2022.

    Pour ce qui est de la localisation de ce nouveau portefeuille, le directeur général de l’ONTA, Mohamed Ameziane Lanasri, a précisé qu’il s’agit de 39 nouveaux périmètres répartis sur cinq wilayas, qui sont Naâma, Ghardaïa, Djelfa, El Bayadh et Laghouat.

    Dans le détail, l’Office a fait état de 3 nouveaux périmètres de 7 176 hectares dans la wilaya de Naâma, 24 périmètres de 2 947 hectares à Ghardaïa, 7 nouveau périmètres de 2 505 hectares à Djelfa, 4 nouveaux périmètres de 496 hectares à El Bayadh ainsi que 450 hectares à Laghouat.

    Pour ce qui est de la provenance du portefeuille que l’ONTA vient de proposer aux investisseurs intéressés par le secteur agricole, il est utile de rappeler qu’en plus de nouveaux périmètres identifiés comme étant susceptibles de jouir de potentialité agricoles, l’Etat a procédé, dans le cadre des vastes opérations d’assainissement du foncier agricole, à la récupération d’importants périmètres non exploités dans le but de les réattribuer à de nouveaux investisseurs dans le cadre de la concession.

    Dans ce cadre, en 2022, la directrice de la planification au ministère de l’Agriculture, Mira Touami, a fait état d’un portefeuille inexploité qui s’élève à 800 000 hectares que les services du ministère sont parvenus à récupérer.

    Outre ce nouveau portefeuille relevant de l’ONTA, le nouveau quota de près de 164 000 hectares que l’ODAS vient de proposer à l’investissement dans les cultures stratégiques, il est réparti sur une dizaine de wilayas dans le sud du pays, a fait savoir le communiqué du ministère de tutelle.

    Vers des commissions conjointes « commerce-agriculture »

    Parallèlement à ces nouveaux portefeuilles fonciers destinés à encourager l’investissement dans le secteur, l’accent vient d’être mis cette semaine sur la régulation du marché et le renforcement de l’approvisionnement en produits agricoles, notamment ceux de large consommation.

    Dans ce cadre, une réunion s’est tenue ce mardi, sous la présidence du ministre de l’Agriculture et du développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni, consacrée à l’examen des dispositions pratiques, à même de réguler le marché des produits agroalimentaires de large consommation, a indiqué le ministère dans un communiqué.

    Lors de cette réunion, à laquelle a été associé également le ministère du Commerce et de la promotion des exportations, il a été procédé à l’examen détaillé de l’état des lieux des disponibilités des produits de large consommation sur le marché national, comme il a été également procédé au débat des questions relatives à la régulation du marché de ces produits dans le but de « clarifier la nouvelle vision pour la stratégie des deux secteurs », est-il souligné dans le communiqué en question.

    Le ministre de l’Agriculture a, à l’issue de cette réunion, donné de nouvelles instructions visant à, selon le même communiqué, « prendre toutes les mesures et dispositions nécessaires, à même de résoudre toutes les difficultés auxquelles sont confrontés les produits agricoles de grande consommation sur le marché national », tout en mettant l’accent sur « la nécessité de réguler leur commercialisation, avec la mise en place de tous les mécanismes, à même de garantir leur disponibilité, ainsi que l’impératif d’une coordination entière entre le secteur du commerce et de l’agriculture, à travers des commissions conjointes ».

    Le ministre du Commerce et de la promotion des exportations, Tayeb Zitouni, de son côté, a donné une série d’instructions visant à « réguler le marché, à garantir l’approvisionnement en différents produits alimentaires de large consommation, et à mettre fin à l’exploitation commerciale de certains produits subventionnés, notamment le sucre », selon un communiqué rendu public le même jour par le ministère du Commerce.

    Lors de cette réunion, consacrée à la numérisation du secteur et la régulation du marché, l’accent a été mis sur « la nouvelle plateforme numérique dédiée aux importateurs exerçant l’activité d’importation des matières premières et des produits et marchandises destinés à la revente en l’état », selon la même source.

    A cette occasion, le ministre de tutelle a ordonné d’intensifier le « contrôle sur toutes les unités de production, afin de mettre fin à l’exploitation commerciale des produits alimentaires subventionnés, notamment le sucre destiné aux ménages, après la constatation de certaines infractions à cet égard », comme il a souligné aussi « la nécessité d’accompagner les importateurs de viande rouge et blanche pour assurer une large distribution et garantir leur commercialisation à des prix accessibles et de suivre les opérations de stockage des produits agricoles en coordination avec le ministère de l’Agriculture », ajoute la même source.

    M. N.

  • L’économie algérienne examinée à nouveau par la Banque mondiale : Hausse de la croissance et baisse de l’inflation en 2024-2025

    L’économie algérienne examinée à nouveau par la Banque mondiale : Hausse de la croissance et baisse de l’inflation en 2024-2025

    Une amélioration marquée des soldes budgétaires et extérieurs, reprise économique soutenue par les activités hors hydrocarbures et des signaux favorables à une tendance haussière de la croissance d’ici 2024. Autant d’indicateurs que vient de relever la Banque mondiale dans son nouvel examen périodique de l’économie algérienne publié ce jeudi.

    Intitulé «rapport de suivi de la situation économique, poursuivre l’effort de diversification», cette édition d’automne du rapport de l’institution de Bretton Woods retrace la trajectoire de l’économie algérienne durant ces dernières années, avec une vision comparative entre les deux périodes d’avant et après la pandémie de Covid-19, notant qu’en 2022, « le PIB de l’Algérie a retrouvé son niveau pré-pandémique, tandis que les prix élevés du pétrole et du gaz ont permis d’améliorer sensiblement les soldes extérieur et budgétaire. Après une chute du PIB de 5,1 % en 2020, la production d’hydrocarbures a retrouvé son niveau de 2019 (soit pré-pandémie, ndlr) en 2021, tandis que la production hors hydrocarbures l’a retrouvé en 2022 ».

    Néanmoins, en dépit de la reprise économique, «le PIB n’a pas encore retrouvé sa trajectoire pré-pandémique», soulignent les analystes de la BM et, en conséquence,  ils estiment que, pour les années à venir, «les perspectives économiques pour 2024 et 2025 demeurent tributaires de la volatilité des prix mondiaux du pétrole, et de conditions météorologiques incertaines », réitérant leur recommandation d’aller vers la «diversification économique pour renforcer la résilience de l’économie algérienne».

    Au niveau budgétaire, le nouvel examen périodique de l’institution internationale relève la nette amélioration du compte courant, venant de retrouver son niveau d’avant la crise pétrolière de 2014. «L’augmentation progressive des prix du pétrole et du gaz après 2020 a permis au déficit du compte courant de se réduire en 2021 et d’afficher un excédent record en 2022, alors que le déficit budgétaire atteignait son niveau le plus bas en dix ans, permettant de reconstituer les réserves de change et l’épargne du Trésor», note le rapport en question.

    En revanche, l’inflation qui a atteint des pics inégalés ces dernières années n’a pas manqué de peser négativement sur l’évolution des indicateurs économiques du pays et les équilibres macroéconomiques, n’ont pas manqué de relever les rédacteurs de ce nouveau rapport, soulignant que «l’inflation s’est accélérée de 2,4% en 2020 à 9,3 % en 2022, sous l’effet de la hausse des prix des produits alimentaires».

    Pour ce qui est de son évolution, la Banque mondiale relève dans son nouveau rapport sur l’Algérie un taux d’inflation qui a continué de croitre pour atteindre 9,7% au premier semestre de l’année en cours, laquelle inflation qui, selon la BM, est décidément favorisée plutôt par les biens provenant du marché local, essentiellement les biens alimentaires frais et services produits sur le marché national, contribuant plus à la hausse des prix que les biens importés.

    Plaidoyer en faveur du secteur privé

    Pour ce qui est de son évolution future, le même rapport prévoit que « l’inflation devrait progressivement reculer en 2024 et 2025, sous réserve de la mise en œuvre de politiques monétaires et budgétaires prudentes et que les précipitations se rétablissent, favorisant une production agricole robuste ».

    En se penchant sur l’apport du secteur des hydrocarbures à l’économie du pays, le même document rappelle qu’ « entre 2018 et 2022, les secteurs hors hydrocarbures comptaient pour 78% du PIB, mais les hydrocarbures représentaient plus de 92% des exportations et 43% des recettes budgétaires » et, en tenant compte du caractère fébrile du marché mondial des hydrocarbures, les mêmes experts requièrent l’accélération du processus de diversification des sources de revenus du pays.

    « L’incertitude mondiale augmente et la sensibilité des équilibres extérieurs et budgétaires aux prix mondiaux du pétrole demeure, ce qui souligne la nécessité de renforcer la résistance aux futurs chocs des matières premières », relève à ce propos l’économiste senior de la Banque mondiale pour l’Algérie, Cyril Desponts, qui, somme toute, n’a pas manqué de faire remarquer que « l’Algérie a mis en place des amortisseurs macroéconomiques à court terme grâce à l’accumulation des réserves de change et à des économies budgétaires ».

    Pour réduire sa dépendance des revenus pétroliers et des marchés extérieurs, le représentant résident de la Banque mondiale en Algérie, Kamel Braham, lui, nourrit la conviction que «l’Algérie a le potentiel de diversifier son économie, de réduire sa dépendance à l’égard des importations et d’augmenter ses exportations hors hydrocarbures, tout en créant des emplois durables dans le secteur privé».

    Rappelant le rôle crucial du secteur privé dans la diversification économique, la Banque mondiale estime que, «conformément au Plan d’action du gouvernement 2021, la poursuite de la mise en œuvre des réformes visant à stimuler le secteur privé pour qu’il devienne le moteur d’une croissance durable et diversifiée reste essentielle à la performance et à la résilience de l’économie algérienne».

    M.N

  • Adoption en Conseil des ministres du PLF 2024 : réductions de la TVA, suppression de la TAP, augmentations salariales et autres mesures

    Adoption en Conseil des ministres du PLF 2024 : réductions de la TVA, suppression de la TAP, augmentations salariales et autres mesures

    Après celles contenues dans le projet de loi de Finances complémentaires pour 2023, le projet de loi de Finances pour 2024 annonce de nouvelles mesures visant à renforcer le pouvoir d’achat des ménages et endiguer l’inflation. Le PLF 2024, présenté par le ministre des Finances, Laziz Faid, et débattu lors du Conseil des ministres tenu ce mercredi.

    «La priorité de préserver le pouvoir d’achat des citoyens, avec les moyens disponibles, tout en tenant compte des équilibres financiers», a été donc la première des 12 instructions données par le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, lors de cette réunion consacrée au PLF 2024 , selon le communiqué rendu public par les services de la Présidence de la République.

    Dans le même sillage, il a aussi demandé l’intégration des augmentations de salaires décidées précédemment dans le but d’arriver à un niveau de 47% durant l’année 2024.

    Au profit des acteurs des secteurs économiques, de nouvelles mesures viennent d’être prises par le chef de l’Etat, en ordonnant, entre autres, de procéder à la suppression de la taxe sur l’activité professionnelle (TAP), «réduire au maximum la TVA (Taxe sur la valeur ajoutée)» sur les produits alimentaires importés d’une manière générale, ainsi qu’au profit des producteurs de viandes blanches.

    Dans le secteur du logement, le chef de l’Etat a ordonné d’inclure dans le PLF 2024 la réalisation de 250 000 nouveaux logements, dont 100 000 unités à caractère social locatif, 150 000 dans le cadre de l’habitat rural, ce qui s’inscrit «dans le cadre de l’engagement du président de la république visant la construction d’un million de logements durant la période 2020-2024», souligne le même communiqué.

    Aucune nouvelle taxe en 2024

    Au volet relatif aux services fiscaux, le chef de l’Etat a ordonné d’améliorer les recettes fiscales, et ce, à travers l’accélération et l’élargissement du système de numérisation dans laquelle l’administration des impôts s’est engagée, «de manière à instaurer une véritable justice sociale entre tous les groupes imposables», ajoute le communiqué de la présidence.

    Dans le même registre, une autre instruction vient d’être donnée pour « la révision du système comptable et sa modernisation périodique dans l’objectif d’assurer une coordination et la transparence la plus totale dans le traitement des données financières ».

    En outre, le chef de l’Etat a souligné lors de ce Conseil des ministres consacré au PLF 2024 «la nécessité de mettre en avant les tendances économiques générales, à travers lesquelles une nouvelle impulsion devra être donnée à la dynamique du développement local et national».

    Outre le débat et l’adoption du projet de loi de Finances pour 2024, le président Tebboune a exprimé sa satisfaction quant aux «différentes mesures qui ont été prises et qui ont conduit à une amélioration des recettes de l’Etat malgré l’augmentation des dépenses, et ce, compte tenu de l’impact financier résultant des augmentations de salaires récemment approuvées, de l’exonération de la TVA et (les différentes mesures prises) pour soutenir le pouvoir d’achat», tout en assurant que le PLF 2024 sera «vide de toute nouvelle taxe qui pèserait sur le citoyen».

    M. M.

  • Conseil des ministres : Tebboune écarte tout endettement extérieur de l’Algérie

    Conseil des ministres : Tebboune écarte tout endettement extérieur de l’Algérie

    Le recours à l’endettement extérieur n’est pas dans l’agenda du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui a de nouveau rappelé aux membres du gouvernement le principe de « la préservation de la souveraineté du pays », lit-on dans le communiqué qui a sanctionné la réunion du Conseil des ministres de ce dimanche, dont une partie a été consacrée à l’examen du Projet de loi de Finances 2024 (PLF-2024).

    Tout en ordonnant la tenue d’une réunion du Conseil des ministres entièrement consacrée à la PLF-2024, M. Tebboune a insisté sur le fait que ce projet doit «comporter toutes les décisions prises lors des réunions du Conseil des ministres, tant pour le volet social qu’économique, outre la préservation de la souveraineté du pays par le non recours à l’endettement», estimant que «le Projet de loi de finances doit préserver le pouvoir d’achat des citoyens, dans le contexte de la hausse des prix sur les marchés internationaux suite à l’élargissement du cercle d’instabilité au niveau mondial».

    En 2020 déjà, le président de la république avait été catégorique sur la question de l’endettement extérieur, face aux recommandations, bien que «prudentes», du Fond monétaire international (FMI), en pleine période de crise sanitaire mondiale due aux Covid-19.

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    Le non recours à l’endettement extérieur demeure d’actualité, grâce à des réserves de changes qui devraient atteindre les 85 milliards de dollars d’ici fin 2023. Cela dit, l’Etat cherche à maitriser ses dépenses.

    Pour le chef de l’Etat, il est plus que nécessaire d’accorder la priorité à l’exécution des «projets à caractère stratégique pour dynamiser l’économie du pays, en tenant compte des fluctuations que connaît le monde en cette conjoncture », indique encore le communiqué de la Présidence.

    Concernant le raccordement au réseau internet, outre le fait d’améliorer la qualité de service et de l’infrastructure existante, notamment dans les secteurs économique, universitaire et l’éducation, Abdelmadjid Tebboune au Gouvernement de « garantir une protection optimale du réseau Internet, en tenant compte de la cyber-sécurité et en engageant désormais une réflexion sérieuse en matière d’exploitation des techniques satellitaires pour fournir le service Internet ». Le ministre des Télécommunications, des technologies de l’information et du numérique a été chargé d’élaborer un «plan d’action global» sur cette opération.

    Le ministre de l’Agriculture est chargé, pour sa part, d’«élaborer une nouvelle conception sur l’organisation des fermes pilotes, s’agissant du cadre juridique et professionnel, et de définir leurs spécialisations et les objectifs escomptés, tout en impliquant la recherche scientifique dans les phases de leur recomposition», alors que pour la plan de réhabilitation et d’extension du barrage vert, le président de la République a demandé entre autres d’associer les start-ups «et en ouvrant la voie au recrutement des jeunes habitant des wilayas que traverse le barrage vert, dans des opérations de reboisement», ajoute la même source.

    Par ailleurs, le Conseil des ministres a approuvé le « parachèvement de la réalisation de deux pénétrantes reliant les deux wilayas de Mascara et de Tizi Ouzou à l’autoroute est-ouest».

    Sophia Rais

  • Algérie : Des projections de croissance économique à 5,3% en 2023

    Algérie : Des projections de croissance économique à 5,3% en 2023

    Le Premier ministre a déroulé les chiffres des réalisations de son gouvernement et décliné sa feuille de route en insistant sur l’environnement régional et international dans lequel évolue l’économie nationale, notamment depuis la pandémie Covid-19 qui a redistribué les cartes et poussé de nombreux pays à revoir leur politique économique et l’organisation de nombreux secteurs dits stratégiques.

    L’économie algérienne s’apprête à finir l’année 2023 grâce à un niveau de croissance qui devrait dépasser les 5%, selon les prévisions énoncées ce mardi à Alger par le Premier ministre Aïmene Benabderrahmane, lors de la présentation de la politique générale du Gouvernement devant les élus de l’Assemblée populaire nationale (APN), se félicitant de la résilience de l’économie nationale face aux chocs extérieur et à un contexte géopolitique international des plus fragiles.

    «Face à ce contexte international fragile et incertain, l’Algérie a su faire preuve de résilience en maintenant une croissance économique appréciable, qui s’élèvera à 5,3% en 2023», a affirmé M. Benabderrahmane devant l’APN, réunie en séance plénière.

    «L’économie mondiale a connu en 2023 une contraction marquée notamment par le resserrement des politiques monétaires des pays dans l’objectif de baisser et de maitriser l’inflation, qui oscille entre 7 et 8 %, alors qu’il a dépassé dans certains pays le niveau de 50%, a affirmé M. Benabderrahmane.

    «Les prévisions des institutions internationales prévoient un taux de croissance de l’économie mondiale de 3% durant l’année 2023 contre un taux de 3,5% en 2022», a rappelé le Premier ministre, dont l’exposé s’est porté sur la période allant de septembre 2022 à fin août 2023, mais incluant des prévisions de clôture jusqu’à la fin de l’année en cours.

    Les chiffres avancés par le Premier ministre sont en effet optimiste au regard de l’état général de l’économie mondiale qui verra encore sa croissance baisser de 0,5 point en 2023 et de 0,6 points en 2024, selon le rapport annuel que vient de rendre public le Fonds monétaire international (FMI) en ce début du mois d’octobre, laissant aussi entrevoir de nombreux risques financiers, en raison de la fragilité de nombreuses économies, surtout émergentes, et des incertitudes que posent l’économie chinoise, dont les mécanismes d’intervention des autorités pékinoises ont du mal à rassurer les investisseurs.

    Le Premier ministre a d’ailleurs insisté sur cet aspect en affirmant que la mise en œuvre du plan d’action du Gouvernement intervient dans un contexte économique international se caractérisant par des «mutations rapides et qui imposent à tout Etat, dont notre pays, de s’adapter et d’apporter une réponse rapide aux exigences et aux aspirations de la société».

    Abordant la situation économique nationale, il a relevé que la croissance du PIB hors hydrocarbure devrait atteindre 4,9% en 2023 contre 4,3% enregistrée en 2022, ajoutant que l’inflation s’est établie, quant à elle, à 9,5% au cours des sept premiers mois de 2023, tirée principalement par les produits alimentaires dont les prix ont augmenté de +13,2%, explique-t-il encore.

    S’agissant du niveau des exportations de biens, il devrait connaître, selon M. Benabderrahmane un recul pour s’établir à 52,8 milliards USD à fin 2023, du fait de la baisse des prix du pétrole, dont le prix moyen a connu un repli, passant de 104 dollars le baril en 2022 à 85 dollars en 2023. Malgré un contexte défavorable, les réserves de changes devraient atteindre les 85 milliards de dollars d’ici la fin de l’année en cours, en sus des réserves d’or monétaires, s’est réjouis le Premier ministre, soulignant que les importations devraient s’établir à 41,5 milliards USD à fin 2023 contre 39 milliards dollars enregistrées en 2022.

    «Malgré la hausse des importations, la balance commerciale restera cependant positive cette année avec un excédent de 11,3 milliards USD», a rassuré le chef de l’Exécutif.

    Par ailleurs, les recettes ont augmenté de 25% entre 2022 et 2023 pour atteindre 8900 milliards dinars (DA), alors que les dépenses budgétaires ont augmenté de 52%, atteignant 14.700 milliards DA, a-t-il souligné, expliquant que cela «vise à préserver le pouvoir d’achat du citoyen et soutenir les conditions de la relance économique durable ainsi que d’encourager la dynamique de la croissance».

    «Malgré le contexte international géostratégique et économique et les difficultés enregistrées en matière de commerce international, ainsi que les changements climatiques extrêmes, caractérisés des niveaux record de température ayant un impact sur le secteur agricole et forestier, le Gouvernement s’est attaché à concrétiser les engagements de Monsieur le Président de la République» qui a opté pour des politiques proactives, a rappelé le Premier ministre

    Ainsi, plus de 780 projets d’équipement public d’un coût de 1.273 milliards de DA ont été dégelés, fin août dernier. «L’opération arrêtée fin août 2023 fait état du dégel de plus de 780 projets d’équipement public, totalisant des autorisations d’engagement de l’ordre de 1.273 milliards de DA, dont 80 % pour le programme sectoriel centralisé, soit 293 opérations concernées par le dégel», a-t-il fait savoir aux députés.

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    Lyès M./APS

  • Algérie : La croissance du PIB réel atteindrait 3,8% à la fin de l’année en cours (FMI)

    Algérie : La croissance du PIB réel atteindrait 3,8% à la fin de l’année en cours (FMI)

    Après le taux de croissance du PIB réel de 2,1% relevé par la Banque mondiale dans son dernier rapport, publié la semaine dernière, c’est au tour du Fonds monétaire international (Fmi) qui vient de se pencher à nouveau sur les perspectives de croissance dans le monde, dans un nouveau rapport sur «les perspectives de l’économie mondiale», mis en ligne sur son site web aujourd’hui mardi, et dans lequel il table sur un taux de croissance du PIB réel de l’Algérie qui atteindrait 3,8% d’ici la fin de l’année en cours, soit un décalage de pas moins de 1,7% par rapport à sa «jumelle» des accords de Bretton Woods (la Banque mondiale).

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    Ainsi, dans le chapitre consacré à l’analyse des quatre principaux indicateurs des pays du Moyen Orient et d’Asie Centrale, qui sont le PIB réel, les prix à la consommation (l’inflation), le solde du compte courant et le chômage, le FMI rappelle que le PIB de l’Algérie a enregistré une croissance de 3,2% l’année dernière (2022), et il prévoit son augmentation d’ici la fin de l’année en cours (3,8%), avant de fléchir à nouveau à 3,1% durant l’année prochaine (2024).

    En ce qui concerne l’évolution des prix à la consommation sur le marché national, le nouveau rapport de l’institution financière internationale estime que le taux d’inflation de 9,3% enregistré l’année dernière (2022) baissera de 0,3% d’ici la fin de l’année en cours pour se maintenir à 9% et poursuivra sa tendance baissière jusqu’à atteindre 6,8% durant l’année prochaine.

    A ce propos, i y a lieu de noter que la Banque mondiale, dans son dernier bulletin d’information économique de la région Mena (Moyen Orient et Afrique du Nord) d’octobre 2023, intitulé « trouver le juste équilibre : Emplois et salaires en temps de crise dans la région Moyen Orient et Afrique du Nord », prévoit un taux d’inflation d’ici la fin de l’année en cours du même niveau que l’exercice précédent, à savoir 9,3% et une baisse légère de 0,7% l’année prochaine, avec un taux de 8,6% à la fin 2024.

    Dans le même chapitre, le FMI souligne dans son rapport « ne pas disposer » de données concernant le marché de l’emploi et l’évolution du taux de chômage en Algérie, à l’instar de nombreux autres pays émergents et en développement d’ailleurs.

    Se penchant sur l’évolution de la croissance du PIB sur une période plus longue, le rapport du FMI fait ressortir une reprise lente de la croissance en Algérie, classée dans la catégorie des « pays relevant des marchés émergents et en développement ».

    Baisse du taux d’inflation à moyen terme

    En effet, après la dégringolade de l’année 2020, quand la pandémie de Covid-19 a, rappelle-t-on, mis à mal l’ensemble des économies au monde sans épargner aucune région et durant laquelle l’Algérie a connu une croissance négative de son PIB de(-5,1%), une tendance haussière a été amorcé dès l’année qui a suivi mais à un rythme relativement lent, à l’instar de la majeure partie des pays dans le monde.

    Après avoir atteint un niveau de 3,4% en 2021, le PIB de l’Algérie redescend ainsi à 3,2% l’année d’après (2022), avant de remonter à 3,8% cette année, selon les prévisions des analystes du FMI. Et après le taux de 3,1% prévu pour l’année prochaine (2024), les rédacteurs de ce nouveau rapport prévoient le fléchissement de la courbe à nouveau jusqu’à atteindre le seuil de 1,7% à l’horizon 2028.

    La même tendance peu optimiste est prévue par le FMI pour ce qui est de l’évolution du solde du compte courant dans les années à venir. Après le taux de 2,9% du PIB attendu d’ici la fin 2023 et 1% seulement l’année prochaine, les nouvelles prévisions que viennent d’établir les experts de l’institution monétaire internationale tablent en effet sur un déficit du solde du compte courant de l’Algérie à l’échéance 2028, avec un taux négatif de (-5,2%) du PIB.

    A ce propos, les auteurs du rapport du FMI précisent que, dans le cas de l’Algérie, « les dépenses publiques totales et les prêts/emprunts nets du gouvernement, comprennent principalement le soutien au système de retraite et d’autres entités du secteur public », ce qui représente donc les transferts sociaux, y compris les fonds mobilisés pour la couverture des subventions sous diverses formes prévues dans la politique budgétaire.

    C’est au niveau de l’évolution du taux d’inflation que la conjoncture se présente en revanche moins pessimiste pour l’Algérie à moyen terme, selon les mêmes projections, car, la baisse qui sera amorcée dès cette année, avec une inflation qui baissera des 9% prévus d’ici la fin de l’année en cours pour se limiter à 6,8% l’année prochaine, les projections du FMI prévoient la poursuite de cette tendance jusqu’à 2028, où le taux d’inflation sera de 5,8%.

    M. N.

  • Pétrole : L’OPEP+ maintient le cap de la baisse de la production

    Pétrole : L’OPEP+ maintient le cap de la baisse de la production

    L’OPEP+ a décidé ce mercredi de maintenir sa politique de réduction de la production pétrolière jusqu’à fin 2024, en soutien au prix de l’or noir, comme avaient convenu les ministres du Comité ministériel conjoint de suivi (JMCC) lors de la réunion ministérielle de l’OPEP et des pays non membres de l’OPEP en juin dernier, a-t-on appris dans un communiqué, dans lequel «le comité a exhorté tous les pays participants à atteindre une conformité totale et à adhérer au mécanisme de compensation».

    Lors de cette 50e réunion qui s’est tenue par visioconférence, «le comité a réaffirmé l’engagement de ses pays membres à l’égard de la déclaration de coopération, qui s’étend jusqu’à la fin de 2024, comme convenu lors de la 35e réunion ministérielle de l’OPEP et des pays non membres de l’OPEP (ONOMM), qui s’est tenue le 4 juin 2023 ».

    L’OPEP+ avait, pour rappel, amputé la production pétrolière de 1,6 millions de barils par jour en mai dernier, pour stabiliser un marché des plus volatils, en raison des incertitudes économiques liées surtout à l’économie chinoises et à une inflation mondiale qui a plombé la croissance dans de nombreux pays industrialisés.

    A cette réduction globale concertée, l’Arabie Saoudite ainsi que la Russie ont décidé respectivement d’autres coupes volontaires dans leur production équivalent à 1 million et 300000 barils par jours. Pour sa part, l’Algérie a décidé, elle aussi, de prolonger sa réduction volontaire de 48.000 barils de pétrole par jour, jusqu’à fin décembre 2024.

    Ce resserrement de l’offre a permis aux prix de remonter pour s’approcher de la barre des 100 dollars le baril, un plafond qui devrait être dépassé d’ici la fin de l’année 2023, en raison de la forte demande estimée à plus de 103 barils par jour.

    «Le comité continuera à évaluer de près les conditions du marché en notant la volonté des pays du conformité globale de la déclaration de coopération (DoC) de faire face aux évolutions du marché et de se tenir prêts à prendre des mesures supplémentaires à tout moment, en s’appuyant sur la forte cohésion de l’OPEP et des pays producteurs de pétrole non membres de l’OPEP qui y participent», ont insisté les auteurs dudit communiqué.

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    Les réductions volontaires de Ryad et de Moscou ont d’ailleurs été saluées par les membres de l’OPEP+, lors de la réunion durant laquelle il a été décidé «de l’ajustement de la fréquence des réunions mensuelles, qui deviennent bimestrielles pour le JMMC, et du pouvoir du JMMC de tenir des réunions supplémentaires ou de demander une réunion ministérielle de l’OPEP et des pays non membres de l’OPEP, comme convenu lors de la 33e réunion ministérielle de l’OPEP et des pays non membres de l’OPEP (ONOMM), le 5 octobre 2022», note le communiqué en question. La prochaine réunion du JMMC (51e) est donc programmée pour le 26 novembre 2023.

    L’Arabie Saoudite a confirmé via son ministère de l’Energie le maintien de sa réduction volontaire, précisant que «la décision de cette réduction sera examinée le mois prochain pour envisager d’augmenter la réduction ou d’augmenter la production », a rapporté l’agence de presse officielle SPA.

    Le volume de production saoudienne devrait se stabiliser autour de 9 millions de barils par jour en novembre et décembre prochains, a affirmé la même source à la SPA.

    «Une analyse du marché sera menée le mois prochain afin de décider s’il convient d’accroître la coupe ou d’augmenter la production de pétrole», a expliqué de son côté le vice-Premier ministre Alexandre Novak, selon des propos cités par la chaîne Telegram du gouvernement, confirmant à son tour le maintien de diminution des exportations russes de l’ordre de 300’000 barils par jour jusqu’à décembre

    Lyès Menacer