Adoption en Conseil des ministres du PLF 2024 : réductions de la TVA, suppression de la TAP, augmentations salariales et autres mesures

Après celles contenues dans le projet de loi de Finances complémentaires pour 2023, le projet de loi de Finances pour 2024 annonce de nouvelles mesures visant à renforcer le pouvoir d’achat des ménages et endiguer l’inflation. Le PLF 2024, présenté par le ministre des Finances, Laziz Faid, et débattu lors du Conseil des ministres tenu ce mercredi.

«La priorité de préserver le pouvoir d’achat des citoyens, avec les moyens disponibles, tout en tenant compte des équilibres financiers», a été donc la première des 12 instructions données par le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, lors de cette réunion consacrée au PLF 2024 , selon le communiqué rendu public par les services de la Présidence de la République.

Dans le même sillage, il a aussi demandé l’intégration des augmentations de salaires décidées précédemment dans le but d’arriver à un niveau de 47% durant l’année 2024.

Au profit des acteurs des secteurs économiques, de nouvelles mesures viennent d’être prises par le chef de l’Etat, en ordonnant, entre autres, de procéder à la suppression de la taxe sur l’activité professionnelle (TAP), «réduire au maximum la TVA (Taxe sur la valeur ajoutée)» sur les produits alimentaires importés d’une manière générale, ainsi qu’au profit des producteurs de viandes blanches.

Dans le secteur du logement, le chef de l’Etat a ordonné d’inclure dans le PLF 2024 la réalisation de 250 000 nouveaux logements, dont 100 000 unités à caractère social locatif, 150 000 dans le cadre de l’habitat rural, ce qui s’inscrit «dans le cadre de l’engagement du président de la république visant la construction d’un million de logements durant la période 2020-2024», souligne le même communiqué.

Aucune nouvelle taxe en 2024

Au volet relatif aux services fiscaux, le chef de l’Etat a ordonné d’améliorer les recettes fiscales, et ce, à travers l’accélération et l’élargissement du système de numérisation dans laquelle l’administration des impôts s’est engagée, «de manière à instaurer une véritable justice sociale entre tous les groupes imposables», ajoute le communiqué de la présidence.

Dans le même registre, une autre instruction vient d’être donnée pour « la révision du système comptable et sa modernisation périodique dans l’objectif d’assurer une coordination et la transparence la plus totale dans le traitement des données financières ».

En outre, le chef de l’Etat a souligné lors de ce Conseil des ministres consacré au PLF 2024 «la nécessité de mettre en avant les tendances économiques générales, à travers lesquelles une nouvelle impulsion devra être donnée à la dynamique du développement local et national».

Outre le débat et l’adoption du projet de loi de Finances pour 2024, le président Tebboune a exprimé sa satisfaction quant aux «différentes mesures qui ont été prises et qui ont conduit à une amélioration des recettes de l’Etat malgré l’augmentation des dépenses, et ce, compte tenu de l’impact financier résultant des augmentations de salaires récemment approuvées, de l’exonération de la TVA et (les différentes mesures prises) pour soutenir le pouvoir d’achat», tout en assurant que le PLF 2024 sera «vide de toute nouvelle taxe qui pèserait sur le citoyen».

M. M.

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