Catégorie : National

  • Ooredoo Algérie : Près de 92 milliards de dinars de chiffre d’affaires en 2023

    Ooredoo Algérie : Près de 92 milliards de dinars de chiffre d’affaires en 2023

    A la faveur de l’accélération de la digitalisation et l’essor que connait le marché national des technologies numériques, l’opérateur de la téléphonie mobile Ooredoo Algérie vient d’enregistrer des résultats financiers en progression à tous les niveaux durant l’année 2023.

    C’est ce qui ressort du communiqué rendu public ce mercredi par la société, où il est fait part d’emblée d’un chiffre d’affaires durant l’exercice précédent qui a atteint 91,9 milliards de dinars, soit une progression de 6% et de 5,2 milliards de dinars en valeur en une année, par rapport à celui de 86,7 milliards de dinars enregistré en 2022. «Durant l’année 2023, les revenus d’Ooredoo Algérie ont atteint 91,9 milliards de dinars algériens contre 86,7 milliards de dinars en 2022, soit une progression de 6 % », souligne Ooredoo dans son communiqué.

    Selon le même bilan, «le résultat avant intérêts, impôts (taxes), dotations aux amortissements et provisions sur immobilisations (EBITDA) a atteint 37 milliards de dinars en 2023, contre 30,8 milliards de dinars en 2022, soit une nette progression de 20,4 %», ajoute la même source.

    Ainsi, si l’opérateur de la téléphonie mobile estime que les résultats financiers réalisés durant l’exercice précédent confirment « les orientations stratégiques gagnantes d’Ooredoo quant au développement du marché algérien des télécommunications en pleine mutation », l’entreprise n’a pas manqué d’engager des investissements durant la même période dans la perspective de consolider davantage sa position sur le marché national.

    Dans ce chapitre, la société note dans son communiqué que « durant l’année 2023, Ooredoo Algérie a consacré 18,7 milliards de dinars d’investissements notamment pour le renforcement de son réseau de couverture à travers le territoire national et l’expansion de son réseau de vente avec l’ouverture de plusieurs boutiques intelligentes, contre 18,3 milliards de dinars durant l’année 2022, soit une progression de 2,2% ». Les investissements engagés par l’entreprise ont ainsi connu une augmentation de 400 millions de dinars durant l’année précédente par rapport à celle d’avant.

    660 000 nouveaux clients en une année

    Cependant, à la lumière de ces progrès financiers, c’est le portefeuille clients de l’opérateur en question qui a également évolué vers la hausse durant l’année précédente, en atteignant 13,4 millions d’abonnés. Ceci représente donc une progression de 660 000 abonnés nouveaux en 2023 par rapport aux 12,74 millions enregistrés à la fin 2022, selon les données de l’ARPCE (Autorité de régulation de la poste et des communications électroniques).

    Pour Ooredoo Algérie « c’est performances exceptionnelles sont le résultat de la stratégie de l’entreprise gagnante, axée notamment autour de la digitalisation, du renforcement de son réseau de couverture et orientée vers le développement de l’expérience client en mettant son savoir-faire technologique au service de ses clients », est-il souligné dans le même communiqué.

    Avec ces indicateurs, le directeur général de l’entreprise, Roni Tohme, considère que « 2023 a été, pour Ooredoo Algérie, une année exceptionnelle sur tous les plans, et couronnée par des résultats financiers très solides », tout en estimant que « ces chiffres positifs viennent confirmer la viabilité de la stratégie d’Ooredoo, axée sur le renforcement continu de son réseau de couverture à travers tout le territoire national et la modernisation de ses équipements technologiques, afin d’offrir une meilleure expérience client qui demeure au cœur de ses préoccupations », a-t-il déclaré à l’annonce des résultats de l’exercice 2023.

    Dans sa lecture de ces performances, Roni Tohme n’a pas manqué de rappeler que « durant l’exercice 2023, Ooredoo s’est également démarquée avec son engagement dans les différentes actions de responsabilité sociétale », indique l’entreprise dans son communiqué.

    Pour rappel, au 30 Septembre 2023, les revenus de Ooredoo Algérie ont atteint 67,5 milliards de dinars algériens contre 65,2 milliards de dinars durant la même période de l’année 2022, soit une progression de 3,6 %.

    R. N.

  • Avec un chiffre d’affaires de 150,1 milliards de dinars : Mobilis réalise un nouveau record pour la deuxième année consécutive

    Avec un chiffre d’affaires de 150,1 milliards de dinars : Mobilis réalise un nouveau record pour la deuxième année consécutive

    L’opérateur public de la téléphonie mobile, Mobilis, fête cette année ses 20 ans d’existence avec un nouveau succès qui s’est traduit par un nouveau record en termes de chiffre d’affaires qui a atteint 150,1 milliards de dinars durant l’année précédente (2023), ce qui représente 1,12 milliard de dollars.

    C’est ce que vient d’annoncer le PDG de la société, Chaouki Boukhazani, depuis la wilaya de Chlef, où il a ouvert ce lundi les rencontres périodiques avec l’ensemble des travailleurs de l’opérateur public, à l’occasion de laquelle « il a exposé les résultats réalisés au titre de l’année 2023, mais aussi les lacunes qu’il faudra pallier », annonce un communiqué rendu public par l’entreprise à l’issue de cette rencontre.

    Devant les employés de la société de cette wilaya de l’Ouest du pays, le PDG de Mobilis a ainsi affirmé que « la société a réussi à atteindre l’objectif qui lui a été tracé en atteignant le chiffre d’affaires de 150,1 milliards de dinars, après avoir été de 122,3 milliards de dinars en 2021, ce qui fait ressortir une croissance globale de 23% du chiffre d’affaires durant ces deux dernières années », selon le même communiqué.

    En termes de bénéfice net, Chaouki Boukhazani a fait savoir que la société a enregistré un taux de croissance de 28,5% durant l’exercice 2023, ce qui porte le total de la croissance de ces bénéfices à 41,9% au cours des deux dernières années, précise encore le communiqué de Mobilis.

    Tout en partageant sa satisfaction avec le personnel de la société quant à ces « résultats obtenus, qui devraient désormais constituer la norme de performance de l’entreprise et non une exception », le PDG de l’opérateur public a fait savoir devant les travailleurs que ces succès « ne devraient pas occulter les lacunes qu’il est nécessaire de combler en réponse aux aspirations et attentes de nos clients », souligne encore le même communiqué sans pour autant fournir plus de précisions concernant ces lacunes auxquelles fait allusion le premier responsable de la société publique.

    Leader du marché national de la téléphonie mobile

    Par ailleurs, il est à noter qu’avec 21,09 millions d’abonnés, selon les statistiques arrêtées à la fin décembre 2022 par l’ARPCE (Autorité de régulation de la poste et des communications électroniques), Mobilis est leader du marché national des réseaux GSM 3G et 4G, suivi de Djezzy et Ooredoo, avec respectivement 15,17 millions et 12,74 millions d’abonnés aux mêmes services.

    A la lumière de ces évolutions, le rapport de l’ARPCE fait ressortir donc qu’avec ces 21,09 millions d’abonnés à la fin de l’année 2022, l’opérateur public Mobilis a ainsi enregistré à cette date une évolution de son nombre d’abonnés GSM, 3G et 4G, de 1,27 million de nouveaux abonnés en l’espace d’une année, après avoir été de 19,82 millions à la même période de l’année 2021.

    En plus de l’extension de son réseau à travers le territoire national, il y a lieu de noter que Mobilis a consolidé sa position sur le marché national à travers la multiplication de promotions et le lancement de nouvelles formules d’abonnement aux services de la téléphonie ou d’internet mobiles de plus en plus adaptées aux différentes catégories de clientèles, que ce soit pour les particuliers, les professionnels ou les entreprises.

    A titre indicatif, en novembre 2023, le PDG de  Mobilis a annoncé le lancement d’une offre exceptionnelle au profit des startups pour leur permettre de bénéficier gratuitement des services de l’opérateur de téléphonie mobile pendant une année, et ce, dans le but, a-t-il expliqué à cette occasion, de soutenir l’entrepreneuriat et accompagner les porteurs de projets innovants.

    R. N.

  • CAAT / ASF : Un partenariat pour consolider l’écosystème des startups

    CAAT / ASF : Un partenariat pour consolider l’écosystème des startups

    En septembre dernier, la compagnie d’assurance la CAAT avait fait un premier pas en direction des startups en lançant en exclusivité un nouveau produit appelé E-Pack Startups et TPE, dans le cadre d’une démarche visant à accompagner les jeunes innovateurs.

    La Compagnie algérienne des assurances (CAAT) a conclu ce lundi un nouveau partenariat avec le Fond algérien de soutien aux startups Algerian Startup Fund (ASF), consolidant ainsi sa position dans un secteur en pleine croissance en Algérie et bénéficiant d’un important appui de la part des pouvoirs publics.

    Ce nouvel accord de partenariat a été par le président- directeur général (PDG) de la CAAT, Nacer Saïs, et le directeur général (DG) de l’ASF, Okba Hachani.

    Présent à la cérémonie de signature, le ministre des Finances, Laaziz Faid, a affirmé que ce partenariat «a exclu une partie des risques qui peuvent affecter négativement les startups et influer sur leurs capacités de préserver leurs équilibres financiers».

    Tout en rappelant et réitérant l’engagement de l’Etat, M. Faid a estimé que cette collaboration va profiter, même de manière indirecte, à l’ASF.

    «Le partenariat initié par l’ASF et la CAAT, a pour objectif principal de faire profiter l’ensemble des start-ups qui ont bénéficié d’un financement du fonds, des avantages offerts par le contrat d’assurance « E-Pack », conçu pour les besoins de couverture des start-ups», a affirmé Nacer Sais, dans son allocution, expliquant que «Ce partenariat se traduira, sur le terrain, par des actions concertées, telles que l’accompagnement et le conseil en gestion des risques et l’assurance, le partage de ressources et d’expertises, ainsi que la promotion mutuelle au sein des réseaux respectifs des deux parties » qui vont travailler pour répondre aux besoins spécifiques des startups.

    «L’accord conclu vise à assurer  de l’accompagnement en créant un cercle vertueux entre l’ASF, les start-up et la CAAT, en facilitant le démarchage qui aidera les start-up à trouver des solutions et des ressources matérielles, du conseil et une couverture en matière d’assurance », lit-on dans le communiqué transmis à la presse.

    L’engagement de la CAAT, à travers l’E-Pack Startup et TPE et cet accord avec l’ASF, est l’expression de la volonté de cette compagnie d’assurance à contribuer à la concrétisation de la politique des pouvoirs publics concernant l’Open innovation, «l’objectif étant d’amener les entreprises à favoriser cette option au lieu d’aller vers le développement du métier en interne ou d’acheter des solutions », a ajouté le communiqué de cette compagnie, dont le bilan d’activité en 2022 lui a valu, et, pour la troisième année consécutive, la notation de solidité financière de B (satisfaisant) et la notation de crédit émetteur à long terme de Bb+ (satisfaisant), avec des perspectives stables.

    «Nous ne pouvons  pas parler aujourd’hui de startup, c’est-à-dire de business, sans parler d’assurance. Et c’est l’objectif de ce partenariat qui va consolider cet écosystème », a affirmé pour sa part le DG de l’ASF, Okba Hachani, dans son intervention, expliquant l’institution qu’il dirige va aussi profiter de l’expertise de la CAAT.

    «On va identifier conjointement les problématiques qui existent en matière d’assurance », a-t-il encore ajouté.

    Depuis la création de ce fond, qui compte dans son actionnariat six banques publiques avec capital social de départ de 1 milliard de dinar, plus de 1800 startups ont été labélisées et bénéficié d’importants financements.

    L’ASF finance des startups opérant dans au moins 22 domaines d’activité, a précisé M. Hachani.

    Pour rappel, l’idée de ce partenariat est née suite à la participation de la CAAT au Salon du e-commerce et des services en ligne qui a eu lieu du 20 au 24 septembre 2023.  Lors de cet événement, la CAAT a lancé officiellement le produit E-Pack Start-up et TPE. Une offre d’assurance  adoptée et conçue en exclusivité par la CAAT.

    Lyès Menacer

  • Collecte de déchets : Des avantages fiscaux et un nouveau cadre réglementaire pour organiser la filière

    Collecte de déchets : Des avantages fiscaux et un nouveau cadre réglementaire pour organiser la filière

    Dans le but d’encourager et d’organiser l’activité de collecte de déchets, qui connait un développement fulgurent ces dernières années, le gouvernement vient de promulguer un nouveau décret prévoyant des avantages fiscaux au profit des acteurs de la filière, comme il comprend aussi la liste détaillée des produits et déchets concernés.

    Il s’agit en effet du décret exécutif 24-61 du 29 janvier 2024 « fixant les produits recyclables et les modalités de mise en œuvre de l’exonération et des allègements fiscaux accordés, au profit des personnes physiques exerçant des activités de collecte de déchets recyclables ».

    Ainsi, ils sont près d’une cinquantaine de produits et déchets dont la collecte est désormais soumise à des exonérations et avantages fiscaux, selon le nouveau texte législatif, publié à la dernière édition du  Journal officiel.

    Tel que précisé à l’article premier dudit décret, ayant pour objet « fixer les produits recyclables et les modalités de mise en œuvre de l’exonération et des allègements fiscaux accordés en matière d’impôt forfaitaire unique, au profit des personnes physiques exerçant des activités de collecte du papier usagé et de déchets ménagers ainsi que les autres déchets recyclables », ces avantages fiscaux sont mis en œuvre en application des dispositions de l’article 32 de la loi Finances pour 2014.

    En plus des avantages fiscaux qui y sont prévus, le décret en question vient également avec de nouvelles dispositions visant à donner un cadre formel et organiser la filière de collecte de déchets recyclables qui, faut-il le noter, attire de plus en plus d’opérateurs.

    A cet égard, aux termes de ce décret, les collecteurs de déchets doivent désormais être munis d’une autorisation. « (Le collecteur de déchets) doit être titulaire d’une autorisation de collecte du papier usagé et déchets ménagers ainsi que les autres déchets recyclables, délivrée par les services de la direction de l’environnement de wilaya habilitée », stiple l’article 3 de ce décret.

    Dans l’article 5, il est précisé cependant que cette «autorisation de collecte de déchets constitue le document administratif justifiant l’exercice de (ces) activités auprès des services de sécurité, des points de contrôle et des services d’inspection. Les services de la direction de l’environnement de wilaya sont tenus d’informer la direction des impôts de wilaya territorialement compétente, de la délivrance, de toute modification, suspension, annulation ou non renouvellement de l’autorisation de collecte de déchets ».

    Les objectifs de la stratégie de gestion des déchets à l’horizon 2035

    Avec ces nouvelles dispositions, la filière de collecte de déchets bénéficie donc d’un nouveau cadre réglementaire, devenant désormais une activité économique avec un statut clairement défini, après avoir évolué durant plusieurs années dans l’informel.

    Pour ce qui est des produits et déchets qui sont concernés par ces nouvelles mesures, le nouveau décret énumère en annexe les différents types, dont les déchets provenant de l’agriculture, de l’horticulture, de l’aquaculture, de la sylviculture, de la chasse et de la pêche, ainsi que de la préparation et de la transformation des aliments, ceux provenant de la transformation du bois et de la production de panneaux et de meubles, de pâte à papier, de papier et de carton, des industries du cuir, de la fourrure et du textile, des procédés de la chimie organique.

    Sont concernés aussi les déchets provenant de la mise en forme et du traitement mécanique et physique de surface des métaux et matières plastiques, des emballages et de leurs déchets, des déchets de construction et de démolition, ceux provenant des stations d’épuration des eaux usées ou encore les déchets communaux et provenant de jardins et de parcs.

    Par ailleurs, à la faveur de la nouvelle stratégie de développement déployée ces dernières années, prônant notamment la transition vers la croissance verte, une politique environnementale privilégiant le lancement de projets à dimension écologique est mise en œuvre par les pouvoirs publics.

    C’est le cas, à titre d’exemple, de la Stratégie nationale de la gestion intégrée des déchets (SNGID) à l’horizon 2035, qu’est un projet du ministère de l’Environnement et des énergies renouvelables et cofinancé par l’Union Européenne.

    Selon les objectifs qui lui sont assignés, le projet en question vise à permettre à l’Algérie de « développer une meilleure gestion intégrée des déchets afin de contribuer au développement de l’économie verte et circulaire et de réduire la pollution environnementale », est-il souligné dans la présentation de cette SNGID.

    M. N.

  • Banques : La BDL lance la demande de financement en ligne

    Banques : La BDL lance la demande de financement en ligne

    Déclarée année de la modernisation du secteur bancaire, 2024 marque un nouveau pas dans la numérisation des services et produits que proposent les banques publiques à leurs clients, particuliers, entreprises ou startups.

    C’est le cas de la BDL (Banque de développement local) qui, après le lancement en janvier dernier d’un service gratuit d’ouverture de comptes en ligne, vient d’annoncer la mise en œuvre d’une nouvelle plateforme numérique dédiée, cette fois-ci, à la demande de financements et de crédits de divers types.

    Selon un communiqué rendu public ce dimanche par la BDL, cette plateforme, destinée aux professionnels, particuliers et sociétés, clients de la banque, permettra de contracter des financements de façon simple et rapide via le site de la banque (bdl.dz) ou l’application mobile DIGITBDL, tout en précisant que ce nouveau produit concerne autant les crédits classiques que le financement islamique.

    Dans la catégorie des crédits classiques, la nouvelle plateforme de la BDL permet ainsi de formuler à distance des demandes de crédits à la consommation, d’investissement, les crédits pour les PME, les micro-entreprises, les grandes entreprises, les start-up et les crédits pour la promotion touristique.

    Pour ce qui est du financement islamique, le nouveau service numérique de la BDL est destiné aussi aux particuliers et aux entreprises. Les premiers peuvent l’utiliser pour des demandes de financement relevant des formules Mourabaha consommation, Mourabaha véhicule et la location-vente pour l’achat d’un foncier, alors que les entreprises peuvent solliciter via cette nouvelle plateforme un financement pour Mourabaha exploitation et Mourabaha investissement, a encore précisé le même communiqué.

    Accélération de la numérisation des opérations bancaires

    En outre, ajoute la même source, la plateforme propose également un autre service permettant aux demandeurs d’obtenir en ligne, via un service de simulation mis à disposition, une estimation du montant de leur financement.

    Concernant le fonctionnement de cette plateforme, la BDL précise dans le communiqué que la première démarche à effectuer pour des demandes de financement en ligne consiste à créer d’abord un compte via le lien de redirection sur le site de la banque (https://banqueenligne.bdl.dz/auth/register), puis cliquer sur « Mes financements » et « Demander un nouveau financement », choisir le type de financement souhaité et renseigner les informations requises, comme le montant souhaité, la durée, les intérêts et les garanties.

    Après son dépôt en ligne, la demande formulée sera traitée par la banque qui adressera à son tour au demandeur la suite qui lui a été réservée, en ligne également. Ainsi, tel que souligné dans le même communiqué, « la demande de financement en ligne offre aux utilisateurs du service de nombreux avantages en termes de simplicité et de célérité, ce qui permet aux clients de la banque de soumettre leurs demandes pour obtenir un financement en quelques clics, et de suivre l’état d’avancement de leurs dossiers en temps réel ».

    Avant cette nouvelle plateforme de demande de financement, à rappeler que, le mois dernier, la BDL a lancé un autre service gratuit en ligne qui permet l’ouverture de comptes de différents types, que ce soit un compte courant, compte épargne ou comptes devise.

    En s’inscrivant sur cette trajectoire, la BDL accélère depuis le début de l’année en cours le processus de numérisation de ses services et produits, ce qui constitue « un pas important qui vise à se rapprocher davantage des clients et à s’adapter aux développements numériques en cours », comme il est souligné dans son communiqué, tout en réaffirmant que « 2024 sera l’année de la transition numérique et de la modernisation des opérations bancaires par excellence ».

    Par ailleurs, il est à noter aussi que ce processus de numérisation intervient dans un contexte où la banque publique prépare l’ouverture de son capital à hauteur de 30%, par la voie de la bourse, qui devra intervenir avant la fin du premier semestre de l’année en cours.

    R. N.

  • Banque d’Algérie : Les réserves de change et l’exportation de biens alimentaires en hausse

    Banque d’Algérie : Les réserves de change et l’exportation de biens alimentaires en hausse

    Dans sa nouvelle note de conjoncture, la Banque d’Algérie vient de présenter un état des lieux détaillé de l’évolution des indicateurs macroéconomiques et monétaires durant les 9 premiers mois de l’année 2023.

    Parmi les principaux indicateurs, la Banque d’Algérie relève une hausse des réserves officielles de change de près de 7 milliards de dollars durant les 9 premiers mois de l’année 2023 par rapport à la même période de l’année dernière, passant de 52,763 milliards de dollars à la fin du troisième trimestre de 2022 à 60,994 milliards de dollars à la fin décembre de la même année pour atteindre 67,981 milliards équivalent dollars à fin septembre 2023.

    L’autre performance enregistrée durant la même période de comparaison est celle relative à la dette extérieure, dont celle à moyen et long terme qui s’est stabilisée à 1,3 milliard de dollars seulement à la fin septembre 2023, alors que la dette à court terme (de moins d’une année) a été de 1,804 milliard de dollars durant la même période. Au total, la dette extérieure de l’Algérie a été de 3,11 milliards de dollars à la fin des trois premiers trimestres de l’année précédente, précise la nouvelle note de la BA.

    Durant la même période, la BA relève un recul du solde global de la balance des paiements, qui a été de 6,6 milliards de dollars à fin septembre 2023, contre 11,9 milliards de dollars à la même période de l’année d’avant. Ce résultat est expliqué par la réduction de l’excédent du compte courant extérieur qui est passé de 13,5 milliards de dollars à 5,7 milliards de dollars, soit une baisse de 7,8 milliards de dollars entre septembre 2022 et septembre 2023.

    Un excédent de 9,9 milliards de dollars

    Cependant, la balance commerciale est restée excédentaire durant les trois premiers trimestres de 2023, même si que son solde a diminué par rapport à la même période de 2022, passant ainsi de 19,1 à 9,9 milliards de dollars durant la période indiquée.

    Pour expliquer ce recul du solde de la balance commerciale entre janvier et septembre 2023, la Banque d’Algérie relève que «suite au recul des cours mondiaux du pétrole, les exportations d’hydrocarbures ont baissé pour atteindre 37,4 milliards de dollars à fin septembre 2023 contre 43,4 milliards de dollars à fin septembre 2022 », tout en précisant que le prix moyen du baril a été de 83,1 dollars durant les 9 premiers mois de 2023, contre 108,5 dollars durant la même période de 2022.

    Outre les recettes pétrolières, les exportations hors hydrocarbures ont été de 3,8 milliards de dollars entre janvier et septembre 2023, contre 4,5 milliards de dollars à fin septembre 2022, ajoute la note de la Banque d’Algerie.  

    Dans cette catégorie, il est noté toutefois que les exportations en produits alimentaires et l’électricité, qui représentent respectivement 7,3% et 5,8% du total des exportations hors hydrocarbures, ont enregistré des hausses respectives de 45 et 142 millions de dollars entre septembre 2022 et septembre 2023.

     Au chapitre relatif à la politique monétaire de la Banque d’Algérie, la nouvelle note de conjoncture fait état d’une baisse de la liquidité bancaire durant les trois premiers trimestres de l’année écoulée, avec un volume de 1 644,1 milliards de dinars à la fin septembre 2023, après avoir atteint 1 966,4 milliards de dinars à la fin 2022.

    La BA explique cette baisse par la révision à la hausse du taux de la réserve obligatoire des banques, qui est passé de 2% à 3% au mois d’avril dernier. En conséquence, « la liquidité bancaire qui avait affiché une hausse de 25,9% au premier trimestre», a enregistré «une forte baisse de 43,5% au deuxième trimestre ».

    Un taux d’inflation de 9,55%

    Cependant, le taux directeur de la BA est maintenu à son niveau de 3% durant les 9 premiers mois de l’année précédente. En outre, la BA note aussi que le Programme spécial de refinancement, initié, pour rappel, en 2021 en soutien au Programme de relance de l’économie nationale, et qui s’élève à 2 100 milliards de dinars, a été clôturé en juin 2022, alors que « le total des remboursements par anticipation de ce programme a atteint 463,39 milliards de dinars à fin 2022, soit un niveau de remboursement de 22% du total du programme à fin 2022 ».

    Dans le même registre, la banque des banques a enregistré un accroissement de 6,11% de la masse monétaire entre janvier et septembre 2023, passant de 22 964,5 milliards de dinars à fin 2022 à 24 368,2 milliards de dinars à fin septembre 2023.

    Dans ce même segment, la note de la BA précise que la monnaie en circulation hors circuit bancaire a enregistré une hausse de 8,6% durant les 9 premiers mois de 2023, pour atteindre 8 026,19 milliards de dinars à fin septembre 2023, contre 7 392,8 milliards de dinars à fin décembre 2022.

    Durant la même période, les crédits à l’économie ont également enregistré une croissance de 5,82% durant les trois premiers trimestres de 2023, contre 3,3% seulement durant toute l’année 2022, en atteignant 10 703,64 milliards de dinars à fin septembre 2023, contre 10 115,24 milliards de dinars à fin 2022.

    Par ailleurs, au cours des 9 premiers mois de l’année 2023, l’inflation au niveau national en moyenne annuelle a atteint 9,55% en septembre 2023 contre 9,71% au même mois de l’année précédente. « Cette légère baisse est principalement attribuée au ralentissement de la hausse des prix des groupes Alimentation – Boissons non alcoolisées et Divers, passant respectivement de 13,58% et 12,67% en septembre de l’année 2022 à 13,28% et 8,46% au même mois de l’année 2023 », explique la BA dans sa note.

    M. N.

  • Conseil des ministres : «Intégrer les fermes pilotes au processus de la production nationale»

    Conseil des ministres : «Intégrer les fermes pilotes au processus de la production nationale»

    Les fermes pilotes et l’état d’avancement du processus de numérisation ont été les principaux dossiers examinés lors de la réunion du Conseil des ministres de ce dimanche, à l’occasion de laquelle le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a donné de nouvelles instructions aux responsables sectoriels respectifs.

    Au sujet du dossier relatif aux fermes pilotes, le chef de l’Etat a ainsi enjoint au ministre de l’Agriculture et du développement rural de changer leur concept, «à commencer par leur appellation jusqu’à leur vocation agricole et économique de manière globale», comme il a ordonné aussi d’ «intégrer les fermes pilotes au processus de la production nationale, notamment les fermes de grandes surfaces, en vue de combler le déficit, particulièrement dans la filière des légumineuses», indique le communiqué de la Présidence de la république rendu public à cet effet.

    Ainsi, avec cette approche, c’est un nouveau processus de valorisation et d’optimisation de l’exploitation des fermes pilotes qui est recherchée afin qu’elles puissent enfin jouer le rôle qui devait être le leur dans le développement du secteur agricole et le renforcement de la sécurité alimentaire du pays.

    Il est à noter que, selon les données du ministère de tutelle, le secteur agricole comprend un nombre total de 162 fermes pilotes qui totalisent une superficie de 160 000 hectares de terres à haute valeur agricole.

    Néanmoins, faute d’une stratégie d’exploitation efficace et adaptée, ces entités ont souvent été confrontées à des difficultés les empêchant d’atteindre les objectifs qui leur ont été tracés, à savoir, « développer la production agricole, garantir l’approvisionnement des agriculteurs en produits stratégiques et préserver le patrimoine génétique animal et végétal du pays ».

    Cependant, depuis les années 1990, les fermes pilotes ont subi de multiples réformes et des changements dans le mode de leur gestion. A titre indicatif, après avoir été dotées de statut d’Epic (établissement public à caractère industriel et commercial) à leur création dans le cadre de la restructuration des domaines autogérés, certaines d’entre elles ont été converties en EPE (entreprises publiques économiques) à la fin des années 1990.

    En 2010, le CPE (Conseil des participations de l’Etat) opte pour leur ouverture au partenariat avec le privé, national et/ou étranger, tout en les mettant sous la tutelle de la Société de gestion de participation de développement rural (SGP SGDA).

    162 fermes sur 160 000 hectares de haute valeur agricole

    Dans le cadre de cette démarche, le CPE a défini trois activités principales aux fermes pilotes, qui sont la production de semences et de plants de qualité, de l’aliment de bétail, comme elles ont aussi le feu vert pour lancer des investissements agricoles avec des partenaires, nationaux ou étrangers, dans le but d’intensifier la production nationale et contribuer à la satisfaction des besoins exprimés.

    A la fin 2014, le ministère de tutelle émet une circulaire qui souligne que, dans le cadre du plan quinquennal 2015-2019, « les Sociétés de gestion des participations de l’Etat (SGP), en collaboration avec les instituts techniques, les Directions des services agricoles des wilayas et les services de l’administration centrale concernés, sont chargées d’établir un plan d’action visant la réhabilitation du réseau des fermes pilotes pour rentabiliser les moyens de production et développer davantage le programme de semences plants et géniteurs ».

    En 2016, le ministère de l’Agriculture tente de relancer le processus de partenariat avec des opérateurs privés, annonçant que sur les 162 fermes pilotes, 87 sont mises sous la tutelle de la Société d’exploitation et de valorisation des fermes pilotes et périmètres agricoles (SEVFPA) et les 75 qui restent sont confiées au groupe des semences et pépinières.

    Cependant, dans le cadre de la démarche qui est en cours, visant l’optimisation effective du potentiel de ces entités, le ministère de tutelle a indiqué en 2023 que l’objectif recherché est d’« orienter l’activité de ces fermes dans une perspective qui tend à mettre en place progressivement des exploitations agricoles de référence qui contribuent de manière tangible au renforcement des bases de la sécurité alimentaire nationale ».

    Enfin, pour ce qui est de l’état d’avancement du processus de numérisation, « après présentation du premier rapport d’étape par la Haut-commissaire à la numérisation, le président de la République a ordonné l’accélération de la cadence du travail pour entamer la deuxième phase du projet et soumettre ensuite ledit rapport pour présentation à la prochaine réunion du Conseil des ministres », a précisé le même communiqué de la Président de la république.

    M. N.

  • Respects des délais, qualité   et entretien des projets : Les orientations de Lakhdar Rekhroukh aux directeurs de wilayas

    Respects des délais, qualité et entretien des projets : Les orientations de Lakhdar Rekhroukh aux directeurs de wilayas

    Le ministre des travaux publics et des infrastructures de base, Lakhdar Rekhroukh, a réuni ce lundi à Alger les directeurs de wilayas et les cadres du secteur, auxquels il a décliné les grandes lignes de la politique des pouvoirs publics dans ce domaine.

    M. Rekhroukh a profité de cette réunion pour donner de nouvelles orientations concernant la gestion, aussi bien localement qu’à l’échelle nationale, d’un secteur qui a connu ces dernières années de nombreuses réalisations ayant permis de réduire les distances entre les villes et régions et de désenclaver des zones, dont certaines étaient complètement isolées.

    Il s’agit avant tout, a-t-il dit, de poursuivre les efforts de concrétisation des différents programmes de projets structurants et des infrastructures de bases, à même d’améliorer la connectivité des régions du pays et de contribuer à accélérer la dynamique économique actuelle.

    Avec un réseau routier long de 141.503 kilomètres, dont 8.896 km de routes et d’autoroutes, 48 tunnels et 11.653 ponts, les défis à relever restent énormes, aux yeux de M. Rekhroukh, qui fait en effet référence à l’entretien de toutes ces infrastructures et à leur développement.

    «Les routes, tout comme les autres infrastructures de base, ne sont pas éternelles à leur réalisation. Parallèlement à leur développement, il est impératif de les préserver en accordant de l’intérêt aux opérations d’entretien», rappelle Lakhdar Rekhroukh avant de préciser que son «département ministériel va se concentrer dans les prochaines années sur cet axe important, à travers plusieurs programmes de développement ».

    «L’opération d’entretien est permanente. On ne peut pas attendre jusqu’à ce qu’il y ait une dégradation totale pour réparer. Cela coûte plus cher et sera un peu plus long. Donc, la maintenance commence dès les premiers signes et doit se faire tout au long de la vie de l’ouvrage », a-t-il insisté, affirmant que son ministère est en train de mettre en œuvre un système d’information qui permettra de connaitre l’état des routes de manière quasi-instantanée à travers le territoire national.

    « Ce système permettra aux directions centrales d’enregistrer toutes les dégradations pour ensuite pouvoir préparer les programmes des années futures», a expliqué M. Rekhroukh, qui a enchaîné avec le volet de la formation de la ressource humaine pour lequel l’Etat est en train de mettre le paquet à travers la réalisation de plusieurs établissements.

    La formation, le maître mot du discours du ministre

    «La formation va nous permettre d’appréhender tous les problèmes qui pourraient surgir et prendre en charge tous les projets», a-t-il souligné, insistant sur le fait que la valorisation de la ressource humaine est la clé de la réussite de toute politique de développement du secteur et «elle est le meilleur investissement qu’on puisse avoir».

    «Nous avons trois centres de formation qui se feront un devoir de prendre en charge tout le personnel et toute la ressource humaine au niveau de tout le secteur», a souligné Lakhdar Rekhroukh en faisant référence à l’école des métiers de Dejlfa, l’Ecole supérieure de Managment des travaux publics de Sidi Abdellah (Alger), ainsi que le Centre national de surveillance de la qualité d’Ain Defla.

    Dans les accords conclus avec des partenaires étrangers, le volet de la formation du personnel local constitue une des conditions que pose l’Algérie aux entreprises, a précisé le ministre des Travaux publics.  «Nous leur demandons de ramener des formateurs pour nos formateurs, ce qui nous permettra aujourd’hui de faire connaitre tous les rudiments de gestion des projets ou tout ce qu’il faut savoir concernant la gestion des projets et la qualité des ouvrages».

    «Celui qui ne sait pas ce qu’est la qualité, il ne peut pas en donner et ne saura pas être exigeant. Donc, le chef de projet doit accompagner l’entreprise dans les étapes de la réalisation», a fait remarquer M. Rekhroukh qui, pour rappel, avait présidé durant des années aux destinées de Cosider, l’un des plus importants groupes de construction et de travaux publics au niveau national et africain. Et de rappeler une fois de plus l’importance du suivi tout au long de la réalisation d’un  projet.

    Aller vers de nouvelles règles de gestion

    Lors de son allocution, Lakhdar Rekhroukh s’est attardé sur la numérisation du secteur des travaux publics et des infrastructures de base, qui entre dans le cadre de la politique des pouvoirs publics visant à assurer un meilleur suivi des projets mais aussi à garantir la transparence et l’équité dans l’attribution des marchés.

    « Il y aura des canevas qui seront mis en place pour suivre la gestion des projets et l’entretien des infrastructures de base. C’est pour cela que nous parlons de la circulation de l’information décisionnelle », a-t-il estimé, « parce que sans ce système d’information que nous nous attelons à mettre en place, nous ne pivons pas suivre convenablement et avec rigueur les projets lancés, apprécier les rendements de chacun, rappeler à l’ordre quand il y a défaillance et accompagner quand il y a une difficulté ».

    Dans un pays aussi vaste que l’Algérie, ce système d’information s’avère être un outil indispensable pour un suivi régulier des chantiers en cours, des routes dégradées et des autres infrastructures de bases (ports, aéroports, etc.). «Pour qu’il puisse y avoir une promptitude à la décision, on doit informer dans les délais» tient à faire remarquer le ministre.

    Cependant, rien de ce qui a précédé n’est possible sans l’amélioration des bases de gestion à tous les niveaux, reconnait M. Rekhroulh dans son intervention qui a été aussi l’occasion de faire brièvement le bilan des réalisations passées.

    Il s’agit pour le ministre des travaux publics et des infrastructures de bases, d’en finir avec les interminables retards que connaissent souvent les projets, et ce quelques soient leurs tailles ou leurs importances. Retards qui immanquablement entrainent des réévaluations qui grèvent considérablement  les finances publiques sans que cela ait permis de réceptionner certains chantiers ou d’assurer des travaux de qualité.

    Vers l’introduction d’un cahier de charges

    Les exemples ne manquent pas en matière de nombre de projets en souffrance ou qui ont subis moult dégradation, quelques temps à peine après leur livraison. Pour éviter les erreurs du passé, c’est tout le système de gestion qu’il faudra changer, à commencer par l’élaboration des cahiers des charges.  «Tout commence par le cahier des charges qu’il faut harmoniser, parce que si l’entreprise est défaillante, on ne peut lui rien exiger. Et cette entreprise, c’est nous qui la choisissons», a rappelé M. Rekhroukh, soulignant que le choix d’une quelconque entreprise doit répondre à certains critères d’éligibilité que l’ordonnateur doit lui-même fixer, en toute transparence et équité.

    «Le cahier de charges permet de mieux sélectionner les entreprises candidates. Ceci est le garant d’un meilleur choix des entreprises réalisatrices», a-t-il indiqué, insistant encore sur «la transparence et l’équité d’accès à la commande», outre le fait que les critères d’éligibilités doivent être fixés en fonction des caractéristiques et de la nature de chaque projet pour éviter d’opérer de mauvais choix et retomber dans les mêmes travers.

    Revenant sur les perspectives du secteur, le ministre a insisté sur l’achèvement des projets au caractère stratégique pour l’Algérie, rappelant lors de sa conférence de presse que l’Etat a consacré, dans le cadre de la loi de Finance 2024, une enveloppe de 60 milliards de dinars pour la réalisation de nombreux nouveaux projets et la relance d’autres chantiers en souffrance. La partie entretien est également incluse dans cette enveloppe financière, assuré le ministre qui a annoncé l’acquisition de nouveaux équipements de pesages des véhicules de transports de marchandises, souvent à l’origine des dégradations subies par des routes de grande circulation.

    L’éradication des ralentisseurs et des dos d’ânes anarchiques est au cœur des préoccupation du ministère des Travaux publics et des Infrastructures de base, a affirmé Lakhdar Rekhrouk, expliquant que la lutte contre ce phénomène se fera en collaboration avec Brahim Merad, son collègue du ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire.

    Lyès Menacer

  • Le foncier agricole, les fermes pilotes, la filière céréales et les oléagineux : Les principaux dossiers examinés par le Conseil des ministres

    Le foncier agricole, les fermes pilotes, la filière céréales et les oléagineux : Les principaux dossiers examinés par le Conseil des ministres

    Les dossiers relatifs à la production d’huiles alimentaires, aux fermes pilotes, au foncier agricole et à la nouvelle saison céréalière viennent d’être débattus lors de la réunion du Conseil des ministres qui s’est tenu ce mercredi, et à l’occasion de laquelle le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, a donné de nouvelles instructions afin d’accélérer leur traitement.

    Concernant la production d’huile, le ministre de l’Industrie et de la production pharmaceutique a présenté lors de cette réunion un exposé sur l’état d’avancement du projet de trituration de graines oléagineuses Kotama, sis dans la wilaya de Jijel.

    A cet égard, après avoir rappelé que «l’Etat a consenti de grands efforts» pour ce projet, le président de la République a affirmé que cette nouvelle unité industrielle «entrera en phase de production effective en juin prochain, ce qui constituera une plus-value importante pour les capacités de production nationale et l’approvisionnement du marché en huile», indique le communiqué rendu public par la Présidence.

    «Réduire le recours abusif aux devises»

    Cependant, le président Tebboune « a donné des instructions à l’effet de coordonner entre tous les secteurs gouvernementaux et élaborer une vision cohérente pour l’exploitation des résidus des graines oléagineuses dans la production de fourrage, en accordant la priorité à l’Office national des aliments de bétail (ONAB) et aux coopératives privées dans la wilaya de Jijel », poursuit le communiqué.

    Au volet relatif à l’amont de la trituration, et dans le but de renforcer la disponibilité de matières premières sur le marché local, le chef de l’Etat a instruit de mettre en place des «fermes pilotes pour la culture des graines oléagineuses, afin de contrôler l’ensemble de la chaîne de production, de la ferme au consommateur, dans le cadre de la stratégie de sécurité alimentaire», tout en demandant d’ «élaborer une nouvelle vision sur (ces fermes, qui doit être) en droite ligne de l’orientation du pays vers la modernisation, visant à créer une intégration et une complémentarité entre l’Agriculture, l’Industrie et l’ensemble des secteurs du gouvernement ».

    En dernier, concernant ce dossier, le président de la République a souligné que «toutes ces procédures vont dans le sens de la garantie de la sécurité alimentaire en s’appuyant sur les capacités nationales, en vue de réduire l’importation et limiter le recours abusif aux devises».

    Changer les mentalités et augmenter les rendements

    Pour ce qui est de la filière céréales, le Conseil des ministres de ce mercredi s’est penché sur le déroulement de la campagne labours-semailles de la saison agricole 2023/2024 et, à ce propos, selon la même source, le chef de l’Etat «a mis l’accent sur l’impératif d’accompagner les professionnels du secteur agricole, à travers l’introduction de techniques de pointe et le changement des mentalités, à même de générer de la richesse dans ce domaine stratégique sur lequel mise l’Etat dans le cadre du développement de l’économie nationale».

    Pour l’amélioration des niveaux de la production locale, le président de la République a souligné également la «nécessité de revoir à la hausse le rendement de la production des céréales par hectare, d’encourager les agriculteurs à travers la valorisation des avantages octroyés par l’Etat et de généraliser l’usage des moyens scientifiques».

    Il a également réitéré son appel à «encourager l’investissement agricole dans le Sud, où toutes les conditions et potentialités nécessaires sont réunies, tout en accélérant la régularisation des cas en suspens depuis des années, au titre du dossier de mise en valeur des terres, en délivrant aux bénéficiaires des actes de propriété, conformément à la législation sur la mise en valeur des terres».

    En outre, le Conseil des ministres de ce mercredi a procédé à l’approbation de «l’exposé du ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique sur les statuts et régimes indemnitaires des fonctionnaires appartenant aux corps particuliers de ce secteur», souligne le communiqué de la Présidence.

    R. N.

  • Forum Rakmana : L’entreprise et l’open innovation en débat

    Forum Rakmana : L’entreprise et l’open innovation en débat

    Pour rester concurrentielles, les entreprises ont de plus en plus recours à travers le monde à ce qui est communément appelé aujourd’hui l’«open innovation» ou l’«innovation ouverte», ont affirmé ce mercredi à Alger des experts au Forum Rakmana, qui a placé sa 11e édition sous le thème : «Investir dans l’innovation avec la nouvelle loi sur l’Open Innovation ».

    En Algérie, cette pratique commence à peine à se faire un peu de place mais elle se limite à quelques grands groupes et entreprises, ont expliqué les différents intervenants au Forum Rakmana organisé par le Groupement algérien des acteurs du numérique (GAAN).

    «Le défi que nous devons relever aujourd’hui est d’inculquer cette culture de l’Open Innovation au sein des petites et moyennes entreprises (PME) et des petites et moyennes industries (PMI) qui, pour des raisons liées à leurs fonctionnements et aux budgets, n’osent pas s’y lancer», explique d’emblée Abdelmalek Chetta, vice-président du Groupe Itihad, accélérateur et incubateur, soulignant que les besoins sont pourtant énormes pour ces petites entités économiques.

    Selon lui, ce ne sont pas les compétences locales qui manquent. «Les incubateurs peuvent trouver les startups qui ont cette agilité » à proposer des solutions sur mesures pour les entreprises, ajout-il.

    Partant de ses propres expériences, M. Chetta a insisté lors du Forum Rakmana que le fait qu’il s’agit plutôt d’adapter les compétences existantes, notamment chez la nouvelle génération de diplômés, aux besoins des entreprises.

    Un point de vue que soutient Sid Ali Zerrouki, directeur général d’Algeria Venture, affirmant que l’institution qu’il dirige a identifié jusque-là 42 domaines d’activités en Algérie dans lesquels activent des dizaines de startups. Pour lui, les entreprises ont un certain mode de fonctionnement qui fait d’elles de véritables silos auquel il n’est pas facile à accéder.

    Outre le fait d’orienter et de soutenir les jeunes startups, souvent dirigées par de jeunes diplômés et parfois des étudiants, Algeria Venture joue le rôle d’«intermédiaire» entre les porteurs de projets et les entreprises qui ont besoin, elles aussi, d’être en confiance avec ces éventuels partenaires.

    Nouredinne Ouadah, directeur des startups et des incubateurs au sein du ministère des startups, de la micro-entreprise et de l’économie de la connaissance, n’a pas manqué, pour sa part, lors de Forum Rakmana de rappeler le rôle central que joue l’Etat dans la promotion de l’innovation.

    «L’Etat aujourd’hui envoie un signal fort, en mettant un cadre réglementaire en direction des entreprises en matière d’impôts pour soutenir l’open innovation», a-t-il affirmé, insistant sur le fait que « l’Etat a mis l’accent sur l’utilisation des compétences locales».

    Cet ancien chercheur en robotique, évoque en effet les dispositifs et les mécanismes de soutien mis en place par les pouvoirs publics (incitations fiscales et un cadre législatifs adapté), en faveur des entreprises afin de les pousser à intégrer l’open innovation en tant qu’élément de leur stratégie de croissance et de développement.

    Ces dernières sont en effet exemptes d’impôts si consacre une partie de leurs investissements dans l’open innovation, un principe consacré depuis l’an dernier dans la loi de Finances 2023.

    « Sont déductibles du revenu ou du bénéfice, jusqu’à concurrence de 30 % du montant de ce revenu ou bénéfice, dans la limite d’un plafond de deux cents millions de dinars (200.000.000 DA) », lit-on dans l’article 11 du Journal officiel N° 89 en date du 29 décembre 2022, qui fait référence aux dispositions de l’article 171 du Code des impôts directs et taxes assimilés. Ces exemptions concernent «les dépenses engagées dans le cadre de la recherche et développement au sein de l’entreprise» ainsi que «les dépenses engagées dans le cadre des programmes d’innovation ouverte, réalisés avec les entreprises disposant du label « start-up » ou « incubateur».

    Dans le même texte de loi, il est clairement indiqué que « lorsque les dépenses engagées concernent simultanément la recherche et développement et l’innovation ouverte, le montant total des dépenses ne peut être supérieur à deux cents millions de dinars (200.000.000 DA) ».

    «Les activités de recherche développement en entreprise, les dépenses en recherche et développement considérées comme éligibles ainsi que les dépenses engagées dans le cadre des programmes d’activités d’innovation ouverte sont définies par un arrêté conjoint du ministre chargé des finances, du ministre chargé de la recherche scientifique et du ministre chargé de l’économie de la connaissance », peut-on encore lire dans ce même texte.

    Invité au Forum Rakmana, Samir Souci, directeur de l’innovation et du développement industriel Holding ACS (Algeria Chemical Specialities), a affirmé que l’open innovation faisait partie de leur politique des années avant l’apparition de ce concept tel qu’il est défini aujourd’hui, en appelant régulièrement à des acteurs extérieurs pour sous-traiter certaines activités liées au développement de leurs produits.

    « Là, évidemment, on s’inscrit directement dans la politique des pouvoirs publics», a-t-il répondu à une question en lien avec les avantages fiscaux accordés aux entreprises pour les encourager à investir dans l’open innovation.

    Car, au final, il s’agit de garantir pour l’avenir l’indépendance technologique pour l’Algérie, ont estimé les différents intervenants au débat.

    Lyès Menacer