Catégorie : Africa business

  • Adoption d’un plan d’action : L’Afrique et la Russie en passe de révolutionner la coopération régionale

    Adoption d’un plan d’action : L’Afrique et la Russie en passe de révolutionner la coopération régionale

    Le plan d’action pour le renforcement des relations entre l’Afrique et la Russie pour la période 2023-2026, adopté à la clôture des travaux du 2ème sommet afro-russe qui s’est tenu les 27 et 28 du mois courant, incarne une nouvelle approche de coopération régionale visant à contourner les obstacles que pose l’ordre économique mondial actuel.

    Au volet économique, la première mesure phare que prône le plan d’action en question est l’option pour les monnaies nationales dans le traitement des échanges commerciaux entre Moscou et les Etats africains et le développement de relations interbancaires entre les deux parties.

    L’idée lancée pour la première fois par le groupe des BRICS, consistant à régler les échanges commerciaux entre les membres du groupe (Brésil, Russie, Chine, Inde et Afrique du Sud) en monnaies nationales pour s’affranchir du dollar américain, fait donc des émules et s’étend à d’autres espaces de coopération régionale.

    En Afrique, l’idée de substituer les monnaies locales du continent au dollar a déjà été évoquée il y a quelques mois comme étant un moyen de stimuler la mise en œuvre de la Zlecaf (Zone de libre-échange continentale africaine).

    Pour mieux fluidifier les échanges commerciaux entre elles et y asseoir un climat de transparence, les deux parties ont pris l’engagement à ne ménager aucun effort pour intensifier la coopération entre les autorités fiscales et les douanes russes et africaines.

    Intervenant dans un contexte mondial où le marché mondial des matières premières agricoles connait des fluctuations récurrentes, le plan d’action adopté à l’issue du sommet de Saint Petersburg ne perd pas de vue la question névralgique de la sécurité alimentaire mondiale, en la plaçant en tête de l’agenda multilatéral, outre le traitement des causes profondes de l’insécurité alimentaire dans de nombreux pays africains en voie de développement.

    Développer les énergies renouvelables, le nucléaire civil, l’hydroélectricité et les TIC

    Outre les domaine monétaire, bancaire et la sécurité alimentaire, la coopération entre l’ Afrique et la Russie, dans sa nouvelle conception n’épargnera aucun secteur d’activité tel qu’il ressort du plan d’action 2023-2026 adopté par les deux parties, aux termes duquel, il sera procédé à la définition des secteurs économiques en Russie et dans les pays africains afin de mettre en œuvre les mesures d’appui des échanges commerciaux, avec la mise en place de plans d’action et de feuilles de route inclusives pour le renforcement de la coopération commerciale et l’investissement, outre l’élargissement de la coopération entre les chambres de commerce et d’industrie et les conseils d’affaires russo-africains.

    Dans le domaine énergétique, la Russie et les pays africains mettront l’accent sur le développement, la production et l’utilisation de toutes les sources d’énergie, y compris celles renouvelables et alternatives, l’énergie nucléaire civile et l’hydroélectricité dans le cadre de ce plan d’action 2023-2026.

    La coopération dans le domaine de l’industrie, de l’extraction des ressources minérales et des métaux rares occupe elle aussi une place importante dans le calendrier tracé pour les trois années à venir, et ce, tout en facilitant la réalisation de projets de modernisation des infrastructures industrielles des pays africains et l’élargissement de la coopération industrielle dans le domaine de la technologie de pointe.

    Les pays africains et la Russie se sont également engagés à développer durant les trois années à venir les petites et moyennes entreprises, à promouvoir le rôle de la femme dans l’économie et à soutenir les femmes entrepreneures.

    Enfin, la consolidation des relations entre les agences spécialisées de santé des différents pays qui ont adopté ce plan d’action, la protection de l’environnement, le développement des TIC (technologies de l’information et de la communication), la recherche scientifique et technologique et autres domaines ne sont pas en reste de la nouvelle feuille de route de coopération afro-russe.

    M. N.

  • Sommet Afrique-Russie : Plaidoyer pour nouveau modèle de coopération économique régionale plus juste et plus équitable

    Sommet Afrique-Russie : Plaidoyer pour nouveau modèle de coopération économique régionale plus juste et plus équitable

    Le 2ème Sommet Afrique-Russie qui s’est tenu les 27 et 28 juillet, a été une occasion, tant pour les chefs d’Etat et de gouvernement africains participants que pour le président russe, Vladimir Poutine, de poser les jalons d’un nouveau modèle de coopération économique régionale plus juste et plus équitable.

    Placé sous le thème de «Pour la paix, la sécurité et le développement», le sommet Afrique-Russie, auquel ont pris part des chefs d’Etat et de gouvernement de 49 pays africains, a ainsi démontré la convergence de vues entre les différentes parties pour aller vers un nouvel ordre mondial multipolaire, ceci au moment où, la Russie vient d’exprimer, par la voix du président Poutine, sa volonté de renforcer sa présence sur le marché africain, dans divers domaines, notamment, l’agriculture, l’enseignement, les sources d’énergie ou la numérisation de l’économie.

    Comme vient de le rappeler le président Poutine à juste titre, la Russie s’est déjà hissée au rang d’ «un partenaire important pour le continent africain», ce qu’atteste le volume des échanges commerciaux afro-russe ayant atteint 18 milliards de dollars en 2022, avant d’enregistrer une nouvelle hausse de 35% durant le premier trimestre de l’année en cours.

    L’Algérie portail de l’Afrique

    Dans cette nouvelle reconfiguration, l’Algérie compte se positionner comme un des éléments clé de la nouvelle carte de partenariat économique Afro-russe. C’est du moins ce qu’a laissé entendre le Premier ministre Aïmene Benabderrahmane, qui a représenté le chef de l’Etat au sommet Afrique-Russie, en affirmant, selon l’APS, que les indicateurs positifs de croissance réalisés par l’Algérie ces dernières années, font d’elle le portail de l’Afrique au titre du partenariat stratégique afro-russe.

    Le Premier ministre a précisé à ce propos que «la visite du Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, en Russie, en juin dernier, a permis la signature de la Déclaration de partenariat algéro-russe approfondi et a donné un grand élan aux relations bilatérales, ce qui érige l’Algérie en portail pour accéder à l’Afrique», tout en rappelant que l’Algérie est le 2ème partenaire commercial africain de la Russie.

    Entre autres indicateurs économiques qui placent l’Algérie en position de pivot de la nouvelle approche de coopération afro-russe, le Premier ministre a souligné l’augmentation du revenu individuel à 4 800 dollars, un PIB de l’ordre de 255 milliards de dollars et un taux de croissance record qui pourrait dépasser les 5% en 2023, avec, de surcroît, l’absence d’endettement extérieur, tandis que la nouvelle loi sur l’investissement a permis d’adopter des projets dont la valeur dépasse les 7,2 milliards de dollars, ce qui permettrait la création de 50 000 postes d’emploi.

    Pour sa part, le président de la République a mis l’accent, dans le message qu’il a envoyé aux participants au sommet Afrique-Russie, sur les besoins et les attentes des économies africaines en matière de leviers de croissance.

    Parmi ces multiples défis qui plombent une grande partie des économies du continent, le président Tebboune a rappelé dans son message qu’un enfant sur 5 en Afrique souffrait de l’absence de chances de scolarisation, plus de 600 millions d’Africains vivaient sans électricité ni accès à l’eau potable, alors que le continent fait face à un déficit de près de 100 milliards de dollars par an dans le financement des projets d’infrastructures, lequel déficit exacerbé par un endettement estimé à 1 000 milliards de dollars en 2022.

    Poutine rassure sur l’approvisionnement en céréales

    Toutefois, si la Russie ambitionne s’impliquer dans la nouvelle dynamique à laquelle aspire le continent africain à moyen et long terme, une grande partie des participants au 2ème sommet Afrique-Russie a exprimé des appréhensions quant aux défis que pose le contexte actuel marqué par la guerre en Ukraine.

    En effet, intervenant quelques jours seulement après le retrait de la Russie de l’Accord sur les céréales ukrainiennes, le sommet de Saint Petersburg a été une occasion pour soulever la question de la souveraineté alimentaire du continent et l’impact de la suspension des approvisionnements en blé ukrainien.

    A ce propos, le président russe n’a pas manqué de rassurer que son pays poursuivrait l’approvisionnement de l’Afrique en céréales. «Notre pays est capable de remplacer les céréales ukrainiennes sur une base commerciale et sans frais, d’autant que nous attendons une autre récolte record cette année», a déclaré Poutine la veille de l’ouverture des travaux du Sommet afro-russe.

    Tel qu’il ressort des statistiques d’instances onusiennes, dont la FAO, plusieurs pays africains sont fortement dépendants des céréales d’origine russe ou ukrainienne, en y important plus de 50% de leurs besoins, à l’image du Benin, Djibouti, l’Egypte, l’Erythrée, le Soudan et la Tanzanie. En 2022, la Russie a exporté 11,5 millions tonnes de céréales vers l’Afrique, et près de 10 millions tonnes durant le premier trimestre de l’année en cours.

    M. N.

  • Hydrocarbures : Sonatrach signe un protocole d’entente avec la SNPC (Congo)

    Hydrocarbures : Sonatrach signe un protocole d’entente avec la SNPC (Congo)

    Le Groupe Sonatrach  a signé ce dimanche à Alger un protocole d’entente avec la Société nationale de pétrole congolaise (SNPC), a indiqué un communiqué de la compagnie nationale. La signature de cet accord s’est déroulée lors d’une rencontre entre une délégation de la SNPC, conduite par son DG Maixent Raoul Ominga et le PDG de Sonatrach, Toufik Hakkar, selon la même source.

    Durant cette rencontre qui a eu lieu au siège de Sonatrach, «les deux parties ont abordé les perspectives de coopération entre les deux sociétés et ont procédé à la signature d’un Protocole d’Entente pour asseoir les bases d’une collaboration effective et durable, dans les domaines de l’exploration jusqu’à la commercialisation des hydrocarbures, y incluant le développement, le transport, la transformation, la distribution et l’approvisionnement de produits pétroliers », lit-on dans le communiqué de la compagnie nationale, soulignant que «l’échange d’expertise et d’expérience et le développement des compétences professionnelles et la formation du personnel de SNPC» figure parmi les points de coopération qui seront développés.

    «La visite de la délégation congolaise intervient dans le cadre de la coopération initiée suite aux réunions de l’Organisation des producteurs africains de pétrole (APPO)», a déclaré M. Hakkar lors de son allocution, affirmant que « cette visite permettra à la délégation de connaître Sonatrach et de partager l’expérience et l’expertise avec ses cadres sur toute la chaîne pétrolière et gazière», a rapporté l’APS.

    «Nous travaillons ensemble sur un partage de cette expérience à travers les centres de formation de Sonatrach, l’IAP et l’école SMA. Cette coopération va permettre à nos deux de compagnies de se connaître mieux et de chercher des opportunités de partenariat et développer ainsi la coopération Sud-Sud», a-t-il ajouté mettant l’accent sur les « atouts » qui vont permettre de développement de cet important partenariat.

    «Les deux compagnies devaient renforcer la coopération Sud-Sud pour éviter de nouvelles surprises», assurant que «la délégation congolaise est venue chercher auprès de Sonatrach un partenariat solide et durable», a affirmé pour sa part le DG de la SNPC, qualifiant Sonatrach d’entreprise «exemplaire» et rappelant l’aide apporté par la compagnie nationale en 1974 à la République du Congo.

    Une visite de la délégation de la SNPC de certaines installations de Sonatrach, «tel que le champ pétrolier de Hassi Messaoud, le champ gazier de Hassi R’mel, la Zone Industrielle d’Arzew et la Raffinerie d’Alger, ainsi que les institutions de formation de l’IAP à Boumerdes et de Sonatrach Management Academy «SMA» à Oran » est prévue lors du séjour des responsables de la SNPC et de ses filiales qui durera quatre jours, conclut le communiqué de Sonatach.

    L. M.

  • Hydrocarbures-Energies renouvelables : Sonatrach signe deux contrats avec TotalEnergies

    Hydrocarbures-Energies renouvelables : Sonatrach signe deux contrats avec TotalEnergies

    Sonatrach a signé ce dimanche à Alger deux nouveaux contrats avec TotalEnergies, a-t-on appris dans un communiqué rendu par le Groupe public, affirmant qu’« à travers ces accords, les deux parties confirment et consolident leur partenariat commercial qui leur permet de jouer un rôle capital dans l’approvisionnement en gaz du marché français et européen, en contribuant à la sécurité énergétique des consommateurs».

    Le premier contrat concerne «l’extension des engagements contractuels liant Sonatrach et TotalEnergies pour la vente/achat de GNL », explique le communiqué de Sonatrach, alors que s’agissant du deuxième contrat, la même source évoque la signature d’un «protocole d’accord dans le domaine de la transition énergétique et des énergies renouvelables».

    La cérémonie de signature s’est déroulée au siège du Groupe entre le Président Directeur Général de SONATRACH, Toufik Hakkar, et le Président Directeur Général de TotalEnergies, Patrick Pouyanne, affirme le communiqué, précisant que «les deux contrats d’hydrocarbures concernent les champs d’exploitation opérés en partenariat à TFT II et TFT Sud et permettront de faire bénéficier les co-contractants SONATRACH et TotalEnergies des dispositions prévues dans la nouvelle Loi 19-13 du 11 Décembre 2019 ».

    Et de rappeler que « le contrat TFT II prévoit des investissements de développement de l’ordre de 332 millions US$, permettant de récupérer 43 milliards de m3 de gaz, 4,3 millions de tonnes de condensat et 5,7 millions de tonnes de GPL », alors que « les investissements de développement du second contrat, TFT Sud, sont estimés à 407 millions US$, permettant la récupération de 11,5 milliards de m3 de gaz, 1,3 millions de tonnes de condensat et 1,6 millions de tonnes de GPL ».

    Une production combinée de ces deux périmètres est estimée à plus de «100 000 barils équivalent pétrole par jour à l’échéance 2026», alors que la production actuelle est d’à peine 60 000 Barils équivalent pétrole par jour.

    Le deuxième contrat touche directement un axe important de la politique du gouvernement qui œuvre à développer l’usage des énergies renouvelables, que ce soit l’énergie solaire, l’éolien, l’hydrogène vert ou la réduction et la valorisation des gaz torchés.

    L. M.

  • Malgré ses 345 entreprises dépassant 1 milliard USD/an de CA : les économies africaines pénalisées par leur fragmentation

    Malgré ses 345 entreprises dépassant 1 milliard USD/an de CA : les économies africaines pénalisées par leur fragmentation

    Considérée comme une alternative stratégique pour la relance de l’économie africaine, la Zlecaf (Zone de libre-échange continentale africaine) peine encore à se mettre en place d’une manière effective. Pendant ce temps, les économies du continent continuent de subir les effets des fluctuations du marché mondial et le commerce intra-africain demeure otage d’embûches bureaucratiques, de droits de douanes contraignants, du manque d’harmonisation fiscale et tant d’autres obstacles.

    Le constat vient d’être dressé par des chefs d’entreprise, des responsables politiques et des membres de centres de recherche et spécialistes en politiques de développement qui se sont penchés sur les économies africaines.

    « Notre banque opère dans une trentaine de pays africians avec autant de régulateurs différents. Chaque pays a ses propres lois, c’est très complexe. Et il faut ajouter les directives des différentes banques centrales et certaines règles internationales de finance», a déclaré récemment le PDG de la banque panafricaine Ecobank, Jeremy Awori, lors du forum Africa CEO organisé dans la capitale ivorienne, Abijan, repris par l’AFP.

    Abondant dans le même sens, le secrétaire général de la Zlecaf, Wamkele Mene, estime, à juste titre, que «la fragmentation de notre continent s’est aggravée ces dernières décennies et chaque activité africaine a été négativement affectée par cette fragmentation», citant comme exemple éloquent «des sociétés ayant des filiales au Rwanda et en République démocratique du Congo, distantes d’une vingtaine de kilomètres seulement mais qui sont contraintes de passer par une banque new-yorkaise pour faire des transferts d’argent».

    Pour en finir avec cette forme de dispersion du potentiel économique de l’Afrique, le SG de la Zlecaf réitère son appel : «Nous devons créer un marché unique pour tous nos pays, faire tomber les barrières et créer un cadre réglementaire harmonisé.»

    Pour sa part, le directeur des ports et terminaux au sein de l’entreprise Africa Global Logistics, Olivier de Noray, rappelle que «le commerce intra-africain doit se développer, il ne représente que 20% des volumes d’échanges aujourd’hui. Le marché commun est un outil très important».

    Pour y parvenir, l’accent a été mis sur la nécessité d’«accélérer l’émergence d’une génération de champions africains». Pour ce faire, ce ne sont pourtant pas les potentialités qui manquent, lorsque l’on sait que, ont rappelé les participants au forum d’Abijan, que pas moins de 345 entreprises économiques dépassant un milliard de dollars de chiffre d’affaires annuellement ont été recensées à travers l’Afrique, dépassant ainsi l’Amérique latine, n’ayant que 210 ou l’Inde avec 170.

    Les droits de douane dépassent 50% de la valeur de certains produits

    Mais les lacunes de l’économie africaine résident dans sa dynamique, puisque le nombre de ces entreprises est en recul de 6% depuis 2015, alors qu’il a progressé de 30% en Amérique latine et en Inde, a-t-il été fait remarquer sur la base d’études du FMI et de la Banque mondiale.

    Pendant que la mise en place d’un marché commun traîne le pas, les entreprises du continent subissent le fardeau des droits de douane, dépassant 50% de la valeur de certains produits et représentant une part importante des recettes fiscales de plusieurs pays.

    En plus des droits de douanes, les barrières non tarifaires, comme les démarches administratives multiples pour l’exécution d’une opération d’exportation vers un pays africain et les longues attentes des produits aux frontières aggravent la situation et démotivent les entreprises du continent. Pourtant, comme vient de le rappeler le directeur général de la Société financière internationale (IFC), Makthar Diop, «nous ne pouvons pas continuer d’être dépendants, notamment des importations de produits agricoles».

    Pour mieux illustrer le marasme que subissent les entreprises africaines lorsqu’il s’agit d’effectuer une opération d’exportation, une étude à travers laquelle l’Union africaine a constaté que «l’expédition d’un véhicule du Japon vers la Côte d’Ivoire coûtait trois fois moins cher que l’expédition du même véhicule de la Côte d’Ivoire vers l’Ethiopie» a été citée lors du forum Africa CEO.

    R.N

  • Formations dans les domaines pétrolier et gazier : Les compétences de Sonatrach suscitent un vif intérêt en Afrique

    Formations dans les domaines pétrolier et gazier : Les compétences de Sonatrach suscitent un vif intérêt en Afrique

    En plus des niveaux de performance atteints dans les domaines de l’exploration, de la production ou de la commercialisation des produits énergétiques, en se hissant au rang de la 12ème compagnie pétrolière mondiale et première entreprise économique en Afrique, c’est la qualité des formations et la mise à niveau des compétences des cadres du secteur au sein du groupe Sonatrach qui suscite un vif intérêt dans plusieurs pays africains.

    Lors du premier forum des directeurs des instituts de formation pétrolière et gazière des pays membres de l’APPO (Organisation des pays africains producteurs de pétrole), qui s’est tenu à la fin de la semaine précédente à Skikda, plusieurs représentants d’Etats du continent ayant pris par à la manifestation ont ainsi exprimé le souhait de tirer profit des compétences et capacités pédagogiques de l’IAP (Institut algérien du pétrole) pour la formation des cadres du secteurs pétrolier de leurs pays respectifs.

    En qualifiant ces formations et compétences «du niveau mondial», le secrétaire général de l’APPO, Omar Farouk Ibrahim, a ainsi souligné les performances pédagogiques de l’IAP, ajoutant que « l’APPO attend, à travers ce forum, davantage de coopération et de partenariats entre les directeurs des institutions de formation des pays membres afin d’obtenir d’excellents résultats ».

    Des capacités d’accueil de 1 600 places

    Perçu au sein du groupe comme étant le «moteur de développement de l’entreprise», l’IAP, spécialisé dans les formations techniques, avec ses 27 laboratoires, jouit de capacités d’accueil totales de 1 600 places pédagogiques, réparties respectivement sur l’école de Boumerdes, avec 600 places dans des spécialités couvrant toute la chaîne de valeur, l’école d’Arzew, avec 400 places et spécialisée dans le GNL et le transport du gaz, l’école de Skikda, avec 400 places également et spécialisée dans le raffinage et la pétrochimie. Enfin, l’école de Hassi Messaoud, ayant des capacités d’accueil de 200 places, est quant à elle spécialisée dans les opérations de l’amont pétrolier.

    En aval de la production des hydrocarbures, le groupe Sonatrach se distingue aussi par ses capacités de formations dans le domaine du management, avec son centre de formation sis dans la wilaya d’Oran, jouissant de capacités pédagogiques de 350 places. Assurant des formations en présentiel et à distance, le centre accueille des cadres seniors et cadres managers de la société publique, souligne Sonatrach.

    Le forum de Skikda a ainsi été une occasion pour les participants d’aborder des questions liées à « la formation des ingénieurs africains en Algérie », compte tenu de la haute qualité des enseignements dispensés par l’IAP, ce qui amène les pays africains à consolider davantage leur coopération avec l’Algérie dans ce domaine pour atteindre les objectifs et les niveaux escomptés.

    Intervenant à l’ouverture des travaux du forum en question, le P-DG de Sonatrach, Toufik Hekkar, lui, a mis l’accent sur «l’évolution du contexte mondial (qui) exige de suivre le rythme du développement technologique continu dans le secteur de l’énergie», tout en insistant sur la nécessité de développer «des visions fédératrices, la mise en commun des capacités et le partage des rôles, pour que les pays africains puissent faire face aux exigences croissantes qui leur sont imposées par les marchés mondiaux en matière de qualité et de rentabilité économique».

    En outre, avec le lancement dans certains pays du continent des projets d’exploration pour l’exploitation de leurs ressources en pétrole et gaz, à l’instar du Sénégal et de la Mauritanie, d’importantes opportunités s’offrent au groupe Sonatrach pour consolider sa présence à travers le continent, alors qu’actuellement il est déjà présent au Mali, Niger et la Tunisie où il mène des opérations d’exploration.

    M. Naïli

  • Safex : Ouverture prochaine d’espaces d’expositions en Afrique de l’Ouest

    Safex : Ouverture prochaine d’espaces d’expositions en Afrique de l’Ouest

    La Safex va ouvrir deux espaces permanents des expositions à Nouakchott (Mauritanie) et à Dakar (Sénégal), dès le mois de juillet, pour la promotion des produits algériens sur un marché africain de plus de 3000 milliards de dollars et qui compte plus de 1,2 milliards de consommateurs, a annoncé ce jeudi 22 juin, le ministre du Commerce et de la promotion des exportations, Tayeb Zitouni, en marge de la 54e édition de la Foire internationale d’Alger, qui se tient actuellement au Palais des expositions des Pins Maritimes de la Safex à Alger.

    La Société Algérienne des Foires et Exportations (Safex – SPA) est chargée de l’ouverture de ces deux espaces auxquels devront aussi s’ajouter d’autres espaces en Côte d’Ivoire et au Cameroun.

    «Ces espaces permettront aux entreprises algériennes activant dans les domaines hors hydrocarbures de procéder à la vente directe et à l’exportation de leurs produits », a-t-il expliqué, notamment dans le cadre de l’accord de la Zone de libre-échange africaine (Zlefac) auquel l’Algérie a adhéré.

    M. Zitouni a expliqué par ailleurs et en réponse aux questions de la presse, que le travail de réactivation des chambres de Commerce et de l’Artisanat, ainsi que la réorganisation du Conseil de la concurrence est en cours, ceci est d’autant que ces deux institutions sont «des espace sensibles pour les producteurs, les commerçants et les hommes d’affaires », a-t-il reconnu.

    Pour rappel, la Société algérienne des foires et exportations (SAFEX), a connu, début 2021, une restructuration qui aboutit à une filialisation par domaine d’activité avec la constitution d’un Groupe Safex aujourd’hui composé de trois filiales dont une qui a pour mission de développer,  dans le cadre de la politique nationale de promotion de la production nationale, les exportations hors hydrocarbures en offrant tous les services liés à cette activité dont la création de banques de données, le négoce, le transport et la logistique, la formation, le conseil, l’organisation d’évènement et la location d’espaces. Dénommée « Tasdir » cette filiale est en charge d’ouvrir des espaces d’expositions à l’étranger.  

    L. M.

  • Accès à l’énergie : L’Algérie parmi les rares pays d’Afrique à avoir une électrification intégrale

    Accès à l’énergie : L’Algérie parmi les rares pays d’Afrique à avoir une électrification intégrale

    Résultat des vastes programmes de généralisation de l’électrification, tant urbaine que rurale, mis en œuvre depuis quelques années, l’Algérie est l’un des rares pays à avoir atteint une électrification intégrale en Afrique.

    Selon un récent rapport de la Banque mondiale sur l’accès à l’énergie à travers le continent africain, l’Algérie est en effet dans le top six des pays ayant un taux d’électrification à 100% dans la région, aux côté de l’Egypte, l’Île Maurice, le Maroc, les Seychelles et la  Tunisie.

    Plus globalement, tel qu’il ressort du document en question de l’institution de Bretton Woods, intitulé «The Energy Progress Report 2023», (Le rapport d’étape sur l’énergie 2023, publié en ce mois de juin), l’Afrique est le continent qui enregistre les taux les plus faibles d’accès à l’électricité dans le monde, avec des pays où l’accès à l’électricité est d’à peine 10%, voire moins. Précédemment, les experts de la Banque mondiale ont également relevé que plus de 80% de la population mondiale n’ayant pas accès à l’électricité vit sur le continent africain.

    Si, en plus de ce peloton de tête des pays ayant une couverture totale en électricité, d’autres pays sont parvenus à dépasser le cap des 80%, à l’instar du Cap vert (96%), Gabon (92%), Afrique du Sud (89%), les Îles Comores (88%), le Ghana (86%) ou Eswatini (83%), pas moins de sept pays sur les 54 que compte le continent africain en revanche ont une couverture en énergie électrique à moins de 20%. Il s’agit du Burkina Faso et le Niger, avec 19% chacun, la Centrafrique (16%), le Malawi (14%), le Tchad (11%), le Burundi (10%) et le Soudan du Sud qui ferme la marche avec un taux d’accès à l’électricité de 8% seulement.

    L’Afrique encore loin des ODD 2030

    Au-delà de ces constats de la Banque mondiale et auxquels contribuent également d’autres organismes internationaux, comme l’Agence internationale de l’énergie, l’Agence internationale pour les énergies renouvelables, la Division de statistique de l’ONU ou l’OMS, l’autre fait qui suscite des interrogations est de savoir pourquoi des pays ayant d’importantes ressources énergétiques à travers le continent africain ne parviennent-ils pas à accélérer leurs programmes de généralisation d’accès à l’électricité. C’est ainsi le cas de la Lybie et du Nigéria, principaux pays producteurs de pétrole et de gaz en Afrique mais dont les taux d’électrification ne sont que de 70% et 60% respectivement.

    En conséquence, compte tenu de ces lenteurs dans la réalisation de programmes de développement de cette nature, à savoir la généralisation de l’électrification, les experts de la Banque mondiale soulignent une situation peu optimiste, en concluant que le continent africain reste encore loin des Objectifs de développement durable 2030 (ODD) des Nations unies, notamment l’objectif numéro 7 relatif à l’accès à l’énergie et intitulé «garantir l’accès de tous à des services énergétiques fiables, durables et modernes, à un coût abordable» à l’horizon 2030.

    M. N.

  • Transport et logistique : Bientôt un hub algérien pour connecter le Nord et le Sud du continent africain

    Transport et logistique : Bientôt un hub algérien pour connecter le Nord et le Sud du continent africain

    Après la Transsaharienne, érigée en corridor économique allant des côtes méditerranéennes jusqu’aux portes de l’Atlantique, et l’adoption de la loi portant création de zones franches aux frontières, c’est au tour du transport aérien de s’ouvrir davantage sur le continent africain, s’inscrivant ainsi en droite ligne avec la politique économique du pays qui mise sur le marché continental.

    L’EGSA (Etablissement de gestion de services aéroportuaires d’Alger) vient d’annoncer en effet le lancement en 2024 des études pour la réalisation d’une zone de cargo au niveau de l’aéroport de Tamanrasset, appelé à devenir un hub aéroportuaire continental de passagers et de fret.

    Tel qu’il vient d’être révélé par le P-DG de ladite entreprise spécialisée dans les services aéroportuaires, Mustapha Sebaïhi, le projet en question comprend, dans sa première phase, « une zone de fret (cargo) de 64 000 m2, dont l’appel d’offres pour l’étude a été lancé le 25 mai dernier » et, par la suite, « une extension de l’aérogare passagers de 4 000 m2, dont le cahier des charges est en phase de préparation ».

    L’objectif de ce projet, dont les travaux seront lancés en 2025 ou 2026, selon le premier responsable de l’EGSA, est de parvenir à la création d’une plateforme logistique d’échanges commerciaux à dimension continentale, en établissant des liaisons entre le nord et le sud du continent africain. L’aéroport de Tamanrasset sera érigé de ce fait en une base logistique intermodale et un futur hub passagers programmé par Air Algérie. 

    Pour assurer une meilleure interconnexion des services de transport, la société publique de transport routier Logitrans est associée à ce méga projet. «Cette base fret sera aussi décuplée par une autre base du groupe public de transport routier Logitrans qui est en cours de finalisation. Il s’agit d’un projet structurant, pas uniquement du fret, il va y avoir le transport, la logistique et une inter-modalité transports routier-aérien, dans le cadre d’un projet intégré», a tenu à préciser à ce propos le P-DG de l’EGSA à l’APS.

    Une hausse de 41% de l’activité aéroportuaire

    A travers la conception de projets de cette envergure, est-il utile de rappeler, c’est la nouvelle politique économique, s’appuyant notamment sur l’incitation et l’accompagnement des entreprises nationales, du secteur public et privé, à aller à la conquête du marché africain pour accélérer la diversification des sources de revenu du pays par le renforcement des exportations hors hydrocarbures, qui est en voie de déploiement.

    Pour ce qui est de l’EGSA, ayant à sa charge actuellement l’exploitation de 18 aéroports à travers différentes régions du pays et disposant d’infrastructures de fret exploitées par Air Algérie, pourrait, selon son P-DG, lancer d’autres projets de zones cargo à l’avenir, et ce, « en fonction des nouvelles données économiques définies par l’Etat « , comme vient de le préciser M. Sebaïhi.

    En perspective de son développement, l’EGSA compte, selon son premier responsable, sur le déblocage des études portant sur la modernisation et extension des aérogares de Ghardaïa, Bejaïa, Ouargla, Djanet et Illizi afin de répondre à l’évolution du trafic aérien à l’horizon 2035.  « Actuellement, nous œuvrons avec notre tutelle pour avoir un accord pour la levée de gel de cette opération qui nous permettra d’adapter nos infrastructures aux prévisions optimistes du trafic aérien, eu égard aux indicateurs du volet fret et passagers », vient d’affirmer le P-DG de l’EGSA.

    Evoquant l’évolution de l’activité au niveau des infrastructures aéroportuaires qui sont à la charge de l’entreprise dont il est à la tête, M. Sebaïhi a révélé que le mouvement de passagers sur les 17 aéroports a atteint en 2022 un total de 1,7 million de voyageurs, en hausse de 41% par rapport à 2021, ajoutant que le trafic passager en 2023 retrouvera, voire dépassera, celui d’avant pandémie, tablant sur 2 millions de voyageurs, contre 1,89 million en 2019.

    Autant de projets qui contribueront immanquablement à l’amélioration de l’indice de compétitivité logistique. Pour rappel, un rapport publié le 7 février par le groupe logistique koweïtien Agility et le cabinet de recherche spécialisé Transport Intelligence, qui classe les 50 principaux marchés émergents du monde en matière de compétitivité logistique affirmé que l’Algérie avait perdu 4 places dans le classement mondial.

    Rabah. N.

  • Route transsaharienne : Concrétiser l’accord du corridor économique

    Route transsaharienne : Concrétiser l’accord du corridor économique

    Après avoir achevé 90% du chantier de la route transsaharienne, l’Algérie cherche avec ses partenaires à concrétiser l’accord du corridor économique, a affirmé ce lundi le ministre des Travaux publics et des infrastructures de base, Lakhdar Rekhroukh, lors de l’ouverture à Alger de la 75e session de Comité de liaison de la route transsaharienne (CLRT).

    «Je pense que tout le monde est d’accord pour dire que cette session est une chance pour évaluer l’avancement enregistré par ce projet stratégique commun qu’est la route transsaharienne et pour travailler à trouver les mécanismes de sa transformation en un corridor économique par excellence», a déclaré d’emblée M. Rekhroukh, soulignant que le but recherché par cette session du CLRT est d’«intensifier la coordination pour aboutir aux objectifs communs visant à développer notre région».

    Pour sa part, le secrétaire général du CLRT, Mohamed Ayadi, qui s’apprête à passer la main après 25 ans de travail au service de la concrétisation de ce projet, s’est encore réjoui de pouvoir passer à la phase de valorisation de la transsaharienne.

    «Jusqu’à maintenant et depuis sa naissance, nous travaillons physiquement sur ce projet dans chacun des pays membres, en essayant de nous entraider. Le résultat est là : 90% du chantier est physiquement réalisé. Maintenant, nous sommes à la phase de valorisation ».

    Pour rappel, la transformation de la route transsaharienne en un corridor économique a été actée en juin 2022, lors de la 73e session du CLRT à Alger, sur recommandation d’une étude de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) qui a proposé la mise en place d’un mécanisme régional de coordination entre les six pays membres pour valoriser cette infrastructure.

    Le ministre des Travaux publics et des infrastructures de base s’est beaucoup attardé sur l’impact économique mais surtout social de cette route, longue de plus de 10 000 kilomètres, dont plus de 3400 sont en territoire algérien et reliant notre pays à la Tunisie, le Mali, le Niger, le Tchad et le Nigeria).

    «La route est un vecteur de développement économique », a-t-il rappelé en mettant l’accent sur les moyens mis pour sortir de nombreuses régions de l’isolement. «La réalisation de la transsaharienne est d’un grand apport pour les pays qu’elle traverse et ouvre d’autres horizons pour le développement économique et social, surtout si cette route est accompagnée par un plan de développement de la région, dans le cadre d’un travail commun et dans un cadre sectoriel et territorial », a-t-il ajouté, rappelant la nécessité pour les pays concernés par ce vaste chantier de «se doter en outils nécessaires pour accélérer l’opération de complémentarité économique » qui a besoin en premier lieu d’une infrastructure de base solide et soigneusement entretenue.

    Si la transsaharienne est achevée à 90%, malgré le temps que le projet a pris et l’argent qu’il consommé, aujourd’hui c’est son entretien qui se pose comme défi pour assurer sa pérennité.

    M. Rekhroukh répondra à ce propos que « la maintenance est d’une importance capitale. Rien que sur la partie algérienne, sur l’axe Alger-Tinzaouatine, nous avons 3400 kilomètres, en plus de certaines ramifications qui se trouvent dans des zones au climat très rude. Ce n’est pas le cadre idéal pour la durabilité d’une route. C’est pour cela que d’une manière générale, il faut qu’une route soit bien entretenue. Il faudrait donc aujourd’hui mettre les sommes nécessaires pour l’entretien de ces routes pour qu’elle soient toujours praticables». Et de préciser : «on doit nécessairement entretenir, au moins sur la partie superficielle, quelques 12 à 15% de linéaire chaque année».  

    Pour rappel, la route transsaharienne a été dédoublée d’Alger jusqu’à Ghardaïa et une réflexion est engagée pour en faire de même jusqu’à Meniâa, a souligné M. Rekhroukh. «On pense à son entretien plus qu’à l’ouverture d’autres routes », a-t-il encore insisté.

    Le ministre des Travaux publics et des infrastructures de base a indiqué qu’il manque encore à réaliser 120 kilomètres de la route sur l’axe Alger-Lagos (Nigéria). Le chantier sera réceptionné d’ici la fin de l’année en cours, a-t-il promis.

    Les travaux de la 75e session de Comité de liaison de la route transsaharienne (CLRT) ouvert aujourd’hui par le ministre des Travaux publics et des infrastructures de base en présence des ministres algériens des Finances,  du Transport et du Commerce ainsi que des ambassadeurs des pays concernés par ce projets seront clôturés demain.   

    Lyès Menacer