Catégorie : Industrie

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  • IDE en Algérie : Les américains intéressés par certains secteurs productifs

    IDE en Algérie : Les américains intéressés par certains secteurs productifs

    Attirés par la nouvelle politique de développement et les différentes réformes mise en œuvre ces dernières années, les milieux d’affaires américains semblent déterminés à se positionner sur le marché national, avec des investissements dans divers secteurs productifs, pour rattraper ainsi le retard qu’observe actuellement le volume d’IDE (investissements directs étrangers) outre-Atlantique, par rapport aux autres grands pourvoyeurs d’investissements, européens ou asiatiques.

    Relancer les IDE en Algérie, semble être l’objectif de la délégation d’opérateurs économiques américains, conduite par le Conseil d’affaires algéro-américain (USABC). En visite en Algérie pour trois jours, la délégation a eu d’importantes rencontres avec les ministres et cadres de secteurs stratégiques, comme l’énergie et les mines, l’industrie ou les travaux publics.

    Le président du conseil d’administration de l’USABC, David Wilhelm, l’affirme d’ailleurs en déclarant que cette délégation, représentant 26 entreprises américaines, est «convaincue des opportunités d’investissement qui sont offertes» en Algérie, tout en avouant qu’elle «est impressionnée» par les changements qu’a connus l’Algérie, ces dernières années.

    «Après l’amélioration du climat des affaires, notre tour est venu pour transférer la technologie, le savoir et les capitaux vers l’Algérie et œuvrer à y rester, à travers des investissements fructueux et une coopération gagnant-gagnant », conclut-il.

    Le président de l’USABC, Ismaïl Chikhoune, estime, pour sa part, que la présence d’entreprises américaines de grande envergure témoigne de l’attractivité du marché algérien et de l’amélioration du climat des affaires en Algérie. Amélioration qui va certainement favoriser de nouveaux IDE.

    C’est ce qui a donc suscité, selon lui, l’engouement des investisseurs américains, notamment depuis l’avènement des nouvelles lois sur l’investissement et les hydrocarbures. Cependant, durant cette visite de trois jours, les membres de la délégation, dont les secteurs ciblés sont principalement les travaux publics et l’industrie, ont eu des rencontres avec les responsables des ministères de l’Industrie, de l’Energie et des Travaux publics, ainsi qu’avec ceux de l’AAPI (Agence algérienne de promotion de l’investissement), Sonatrach, Sonelgaz, ALNAFT et Madar, ainsi que le Conseil du renouveau économique algérien (CREA).

    11 projets jusqu’à 2023

    Dans le secteur des travaux publics, les opérateurs américains, ayant été reçus ce mardi par le ministre de tutelle, Lakhdar Rakhroukh, activent dans les grands ouvrages et la construction des infrastructures tels que les chemins de fer.

    La veille, la délégation a été reçue par le ministre de l’Industrie et de la production pharmaceutique, Ali Aoun, qui, à cette occasion, après avoir souligné les garanties offertes aux investisseurs étrangers par la nouvelle loi sur l’investissement, a appelé les opérateurs américains à investir dans différents domaines, notamment les énergies renouvelables, la sidérurgie, les pièces de rechange, le rail et les industries pharmaceutiques. Ali Aoun a également invité ces derniers à investir dans les secteurs liés à la valorisation des matières premières, étant des secteurs vitaux dans le domaine industriel.

    «La stratégie du secteur de l’Industrie et de la production pharmaceutique ouvre grand la voie aux projets générateurs de richesse et d’emplois à même d’apporter une plus-value à l’économie nationale», et pour ce faire, « il est impératif de disposer d’une véritable industrie qui couvre différents domaine », a déclaré le ministre.

    Dans le domaine énergétique, la délégation, comprenant les principales entreprises américaines opérant dans le secteur de l’énergie et des mines, à l’image d’Exxon Mobil, Chevron, Hecate Energy, ARC Energy, NESR, REASOL, Philippe Group Mining et autres, a eu une rencontre d’affaires avec des responsables et cadres du groupe Sonatrach qui, à cette occasion ont mis l’accent sur la promotion de « l’attractivité et les opportunités d’investissement qu’offre le secteur énergétique algérien», ainsi que sur «le rôle du partenariat comme étant un levier stratégique pour accompagner son développement».

    Après Sonatarch, la délégation a été reçue par le ministre de l’Energie et des mines, Mohamed Arkab, qui a passé en revue les opportunités qui s’offrent dans le domaine de l’exploration, du développement et de l’exploitation des hydrocarbures, ainsi qu’en matière de pétrochimie, de numérisation, de solutions technologiques ou de réduction de l’empreinte carbone.

    En outre, dans le secteur agricole, qui suscite un intérêt tout aussi important auprès des investisseurs américains, le président de l’USABC a annoncé qu’une délégation composée d’opérateurs américains activant dans l’agriculture, souhaitant investir notamment dans le domaine des céréales, l’arboriculture et autres productions, se rendra en Algérie à la fin février prochain.

    Enfin, selon le directeur général de l’AAPI, Omar Rekkache, le nombre d’investissements américains sur le marché national déclarés jusqu’à 2023, a été de 11 projets, parmi lesquels 10 ont été concrétisés, dont 9 projets de partenariat algéro-américain et 2 projets dans le cadre de multinationales.

    R. N.

  • La consommation des carburants a explosé en 2023

    La consommation des carburants a explosé en 2023

    La relance économique en Algérie a entraîné, en 2023, une augmentation des activités industrielles et commerciales et ce regain d’activité a un impact direct sur la demande de carburant, car les industries et les particuliers utilisent davantage de véhicules et d’équipements nécessitant des carburants.

    C’est ce qu’a indiqué, ce mardi à Alger, le président de l’Autorité de régulation des hydrocarbures (ARH), Rachid Nadil, affirmant que «la consommation nationale de produits pétroliers a atteint 18,1 millions de tonnes en 2023 contre 17,3 millions de tonnes consommés en 2022, soit une augmentation de 3,5% sous l’effet de la dynamique économique que connaît le pays».

    Soulignant que «cette croissance de la consommation devrait se poursuivre dans les années à venir», M. Nadil a assuré que «les capacités de production nationales sont capables de satisfaire cette demande, d’autant plus que l’Algérie a réalisé une autosuffisance en produits pétroliers ces quatre dernières années, grâce aux efforts des hautes autorités, notamment à travers la réhabilitation des raffineries et l’augmentation de la capacité de production de ces produits». 

    En ce sens, il affirmera la consommation de gasoil a atteint 10,1 millions de tonnes en 2023 contre 9,73 millions de tonnes en 2022, soit une hausse de 4%, sachant que la capacité de production de ce produit, estimée actuellement à 9,9 millions de tonnes, devrait atteindre 10,3 millions de tonnes.

    Le gasoil et le kérosène en hausse

    Si la consommation d’essence a reculé de 0,6%, passant de 3,34 millions de tonnes en 2022 à 3,32 millions de tonnes en 2023, M. Nadil a indiqué que la consommation de GPL carburant a augmenté, passant de 1,55 million de tonnes en 2022 à 1,73 million de tonnes en 2023 (+12%).

    «Cette augmentation est due aux efforts consentis par différents acteurs, plusieurs années durant, en vue de promouvoir ce produit respectueux de l’environnement (GPL-c-ndlr) proposé au consommateur à seulement 9 dinars le litre», explique M. Nadil.

    En revanche, la consommation de kérosène a atteint 630 000 tonnes en 2023, contre 470 000 tonnes en 2022, soit une hausse de 34%, alors que celle des carburants marins a atteint 330 000 tonnes en 2023 contre 220 000 tonnes en 2022, soit une hausse de 50%.

    Par ailleurs, la consommation de butane a baissé de 6%, passant de 1,21 million de tonnes en 2022 à 1,13 million de tonnes en 2023, alors que la consommation de propane a augmenté de 1%, atteignant 130 000 tonnes contre 120 000 tonnes en 2022.  Idem pour le bitume dont la consommation a chuté de 20%, passant de 620 000   tonnes en 2022 à 500 000 tonnes en 2023.

    176 demandes d’autorisations dans la distribution traitées

    Concernant les investissements dans la distribution des produits pétroliers, il révélera que «l’ARH avait traité 176 demandes d’autorisations définitives et temporaires en 2023 pour le lancement d’activités de stockage et de distribution de produits pétroliers   et la création d’unités de fabrication et de stockage de lubrifiants et de régénération des huiles».

    Dans le détail, il précisera que 112 autorisations avaient été accordées pour la création de stations-service, 6 autorisations pour le stockage de produits pétroliers et 2 autorisations pour l’expansion de l’activité de conversion des véhicules au GPL carburant.

    Concernant les unités de fabrication et de stockage de lubrifiants et de régénération des huiles, 56 autorisations ont été accordées, et ce, souligne M. Nadil, «conformément au plan national de développement des installations de raffinage et de transformation des hydrocarbures, dont l’étude a été confiée à une commission sectorielle spéciale».

    Cet engouement, survenu après la relance économique, souligne la nécessité de trouver un équilibre entre la croissance économique et la durabilité environnementale. D’où, explique M. Nadil, «la protection de l’environnement était au cœur des missions de l’ARH qui veille à l’application des lois et normes en vigueur en la matière, notamment s’agissant de la lutte contre la pollution».

    Farid Belgacem

  • Alors que 215 hectares sont situés dans le périmètre d’El Hadjar : 6 000 hectares de foncier industriel inutilisé récupérés

    Alors que 215 hectares sont situés dans le périmètre d’El Hadjar : 6 000 hectares de foncier industriel inutilisé récupérés

    Annoncée la semaine dernière par le PDG du complexe, Lamine Sedrat, la récupération du portefeuille foncier non exploité situé dans le périmètre d’El Hadjar Annaba vient d’être officialisée ce lundi par le ministre de l’Industrie et de la production pharmaceutique, Ali Aoun, à l’occasion de la visite d’inspection qu’il a effectuée sur les lieux.

    Il s’agit en fait de 215 hectares de foncier industriel, dont 65 hectares sont situés dans l’enceinte même du complexe sidérurgique, considérés comme des actifs excédentaires, qui viennent d’être récupérés pour leur réaffectation pour le développement d’autres projets d’investissement.

    Après avoir souligné l’objectif des pouvoirs publics à travers cette démarche, consistant à récupérer toutes les assiettes du foncier industriel excédentaire ou résiduel pour les attribuer à d’autres porteurs de projets, le ministre a tenu à préciser que le foncier qui vient d’être récupéré dans le périmètre d’El Hadjar sera affecté «aux investissements structurants relatifs aux branches sidérurgiques».

    Ainsi, compte tenu de sa situation favorable à l’activité industrielle et les conditions pour son aménagement et son raccordement aux divers réseaux qui sont réunies, le ministre a affirmé que les investisseurs potentiels intéressés, qu’ils soient du secteur privé ou public, y trouveront un terrain propice pour le lancement de leurs projets dans les meilleurs délais, alors que l’exploitation de ce portefeuille foncier qui vient d’être récupéré est une nécessité pour, estime le ministre, «impulser une dynamique économique et sociale positive dans la région».

    Outre ce portefeuille situé dans le périmètre du complexe sidérurgique d’El Hadjar, il faut noter que la nouvelle politique déployée par les pouvoirs publics en matière de gestion et d’exploitation du foncier industriel prône la récupération de toutes les assiettes résiduelles et/ou excédentaires affectées auparavant à des entités publiques pour leur réaffectation à d’autres opérateurs et porteurs de projets.

    Cette même mesure s’applique également au patrimoine foncier des anciennes EPE (entreprises publiques économiques) dissoutes et l’ensemble des parcelles attribuées à des opérateurs privés au sein des zones industrielles et d’activités mais dont les projets non pas été concrétisés.

    Une production de 600 000 tonnes attendue en 2024 à El Hadjar

    Dans ce cadre, le ministre de l’Industrie et de la production pharmaceutique a d’ailleurs tenu à souligner ce lundi qu’à l’échelle nationale, les pouvoirs publics ont récupéré jusqu’ici un total de 6 000 hectares du foncier industriel non utilisé. Ces assiettes seront orientées « vers l’investissement et le développement d’activités productives à haute valeur ajoutée, conformément à la nouvelle loi sur l’investissement », a indiqué le membre du gouvernement.

    Par ailleurs, l’activité au niveau du complexe sidérurgique d’El Hadjar vient de reprendre à un rythme normal, à la faveur de la remise en état de fonctionnement du haut fourneau N° 2 depuis décembre dernier, et ce, après un arrêt de plus de trois mois, dû à des perturbations dans la chaine de son approvisionnement en coke. Et c’est pour en finir avec ces aléas que le ministre de l’Industrie a d’ailleurs souligné la nécessité de « maîtriser l’approvisionnement en coke pour éviter les arrêts répétés du fourneau ».

    Cependant, selon ses déclarations reprises par les médias, le ministre a affirmé que l’année en cours 2024 sera marquée par l’engagement du plan de développement du complexe sidérurgique d’El Hadjar.

    Pour rappel, le plan en question, ayant nécessité la mobilisation d’un financement de l’ordre de 2,5 milliards de dollars, vise une transition énergétique et technologique progressive du complexe. A cet égard, il comprend la réalisation de deux nouvelles aciéries électriques, assortie d’une mise à niveau technologique et une réhabilitation de la filière des produits plats, ainsi qu’une unité de réduction directe (DRP).

    En matière de production, le complexe sidérurgique d’El Hadjar, employant un peu plus de 5 600 travailleurs, a réalisé durant l’exercice 2023 un chiffre d’affaires à  l’exportation de 22 millions de dollars, alors que pour l’exercice en cours, les prévisions de production tablent sur 600 000 tonnes, dont des produits ferreux plats et longs, de rond à béton, de tubes sans soudure et autres.

    R. N.

  • Holcim El-Djazaïr : Des exportations record de 3,4 millions de tonnes en 2023

    Holcim El-Djazaïr : Des exportations record de 3,4 millions de tonnes en 2023

    Après les performances réalisées une année auparavant, le groupe Holcim El-Djazaïr, spécialisé dans la production de ciment et ces dérivés, vient d’enregistrer un nouveau record durant l’année 2023, en parvenant à exporter 3,4 millions de tonnes, ce qui représente donc une croissance de 7% par rapport aux performances déjà atteintes en 2022, lorsque le groupe a exporté pour un volume de 3,2 millions de tonnes.

    Ce sont donc 200 000 tonnes de plus que le groupe a expédié vers les marchés internationaux durant l’année précédente, ce qui a généré une croissance du chiffre d’affaires de 17% en l’espace d’une année.

    C’est ce que vient d’annoncer le groupe Holcim El-Djazaïr dans un communiqué rendu public ce dimanche et dans lequel il est précisé que le volume exporté durant l’exercice 2023 représente « 30% de l’ensemble des exportations de l’Algérie » en ciments et clinkers.

    Dans le contexte actuel, que le groupe estime come étant « particulier », Holcim El-Djazaïr réitère son choix d’« d’orienter ses exportations davantage vers les produits finis et de réduire la proportion de produits semi-finis », ce qui a fait que, durant l’année précédente, 40% des exportations du groupe ont été composés du ciment, ce qui représente une croissance de 300% par rapport aux volumes enregistrés durant l’année d’avant, 2022, ajoute le communiqué de l’entreprise, tout en tablant sur une nouvelle hausse des volumes exportés en produits finis durant l’année en cours « pour atteindre plus de 60% » d’ici la fin 2024.

    Cependant, pour atteindre ce niveau de performances, le groupe Holcim El-Djazaïr a misé sur le renforcement de ses investissements pour améliorer ses capacités, dont « l’acquisition d’un chargeur de navires en 2023, représentant un investissement de 3,5 millions d’euros (plus de 3,8 millions de dollars), le déploiement d’ « une nouvelle flotte de camions performants », tandis que le groupe « a entrepris la construction de nouveaux silos de ciment dédiés à l’exportation dans son usine à Mascara », est-il précisé dans le même communiqué, énumérant aussi d’autres investissements, comme la réalisation de « halls de stockage de ciment blanc pour traiter des navires de plus grande taille via les ports d’Oran, Mostaganem et Arzew ».

    L’Algérie en mesure d’exporter plus de 10 millions de tonnes

    Soulignant le rôle de la nouvelle politique mise en œuvre par le gouvernement en matière de diversification économique, en estimant que le résultat atteint durant l’année 2023 «a été rendu possible grâce aux différentes mesures de promotion d’exportation hors hydrocarbures définies par les pouvoirs publics », et tenant compte des potentialités dont jouit le marché national dans le domaine des ciments, le groupe Holcim El-Djazaïr estime que «l’Algérie a la capacité d’exporter plus de 10 millions de tonnes par an ». Dans le même sillage, le groupe réitère son adhésion à la « feuille de route » tracée par les pouvoirs publics « afin de contribuer au développement économique et social du pays », ce qui se manifeste, ajoute l’entreprise, « à la fois par la satisfaction des besoins du marché local grâce à des produits et solutions de construction innovants et durables, ainsi que par la diversification des revenus extérieurs hors du secteur des hydrocarbures, grâce à l’exportation de produits finis ».

    Toutefois, en matière d’exportations, le challenge est atteignable si, ajoute le groupe dans son communiqué, « des mesures adaptées sont mises en place notamment dans le domaine logistique, telles que la priorité de traitement des navires dédiés à l’exportation, l’extension des structures de stockage de ciment dans les ports, ainsi que la promotion du transport ferroviaire, permettant de réduire les émissions de CO2 et minimisant les risques d’accidents ».

    Outre ces mesures requises sur le marché national, Holcim El-Djazaïr ne perd pas de vue non plus les nouveaux défis qu’entraineront dans les années à venir les mutations qui s’opèrent sur le marché international, notamment avec l’entrée en vigueur de mesures successives en lien avec la protection de l’environnement et la dépollution des activités économiques.

    A cet égard, le leader de la filière des ciments estime que le maintien de ces niveaux d’exportations « dépend de la maîtrise de l’empreinte carbone », ce qui est un défi « particulièrement crucial en Europe, où une taxe sera instaurée à partir de 2026 pour toutes les importations de produits à forte empreinte carbone ».

    R. N.

  • Alors que l’Algérie est son premier fournisseur de gaz en 2023 : De nouvelles perspectives pour les relations économiques algéro-espagnoles

    Alors que l’Algérie est son premier fournisseur de gaz en 2023 : De nouvelles perspectives pour les relations économiques algéro-espagnoles

    L’Algérie vient de s’imposer comme premier fournisseur de l’Espagne en gaz, faisant ainsi de la péninsule ibérique le deuxième marché en Europe, avec l’Italie, où l’Algérie est leader en matière d’approvisionnement en gaz.

    Selon le bulletin statistique que vient de publier le groupe espagnol Enagas, spécialisé dans les infrastructures énergétiques, l’Algérie a fourni 29,2% du total des importations de l’Espagne durant l’année précédente, devançant ainsi les Etats Unis, avec 21,1%, la Russie 18,3% et le Nigéria 13,6%.

    En volume, sur un total de 397 897 gigawatts heure (GWH) importés par l’Espagne durant l’année 2023, 116 282 GWH, dont 94 872 GWH en gaz naturel et 21 410 GWH en GNL (gaz naturel liquéfié), ont été importés d’Algérie, selon le bulletin statistique en question.

    Pour le seul mois de décembre dernier, le pays a exporté vers l’Espagne un volume de 9 192 GWH en gaz naturel et 815 GWH en GNL. En comparaison avec le mois de décembre de l’année d’avant, ces volumes représentent un léger recul en gaz naturel, sachant que l’Espagne a importé pour 9 606 GWH de l’Algérie en décembre 2022, mais un bond exceptionnel en GNL, puisqu’en décembre 2022, aucune exportation vers ce marché n’a été effectuée par l’Algérie.

    En suivant les livraisons de l’Algérie vers ce marché, il y a lieu de relever une progression notable vers la fin de l’année par rapport au premier semestre 2023. Entre janvier et juin 2023, l’Algérie a en effet approvisionné le marché espagnol à hauteur de 50 043 GWH, dont 42 204 GWH en gaz naturel et 7 839 GWH en GN, ce qui a représenté 24% des importations totales de l’Espagne durant cette période de l’année.

    Cependant, durant le mois d’août dernier, l’Algérie a été le deuxième fournisseur de ce pays, derrière les Etats Unis, avant de se hisser au rang de son premier fournisseur au mois de septembre, en assurant 42,4% du total de ses importations mensuelles. Le mois d’après, à savoir octobre dernier, l’Algérie conforte sa position de leader sur le marché espagnol, en parvenant à assurer 46,5% de ses importations, avant de revenir à la place de deuxième fournisseur au mois de novembre, derrière les Etats Unis, avec des exportations à hauteur de 27,6% du total des importations de l’Espagne durant ce mois.

    En dehors du domaine gazier, d’importantes perspectives s’annoncent dans divers secteurs économiques et en matière d’échanges commerciaux entre l’Algérie et l’Espagne dès cette année 2024, et ce, après le retour à la normale des relations bilatérales.

    Les exportations ont chuté de 212 à 10 millions de dollars/mois

    Après la brouille diplomatique qui a perduré du mois de mars 2022 jusqu’au mois de novembre dernier, après le revirement du gouvernement Sanchez sur la question du Sahara occidental, en s’alignant sur la position marocaine, les relations entre les deux pays semblent reprendre leur cours normal. En effet, rappelé en avril 2022, suivi du gel du traité d’amitié algéro-espagnol, l’ambassadeur d’Algérie à Madrid a regagné son poste en novembre dernier.

    Durant cette période, hormis le volet relatif au gaz, un domaine dans lequel l’Algérie a continué à «honorer ses engagements contractuels» avec ce pays, les échanges commerciaux ont été quasiment réduits à néant.

    A titre indicatif, selon les statistiques des services de douanes espagnols, les exportations espagnoles vers l’Algérie qui ont atteint 212 millions de dollars durant le mois de mai 2022 ont chuté à 71 millions de dollars le mois d’après (juin 2022), avant de poursuivre leur recul pour s’établir à seulement 10 millions de dollars/mois depuis le mois de novembre 2022 jusqu’à mars 2023.

    Avec ce niveau, les exportations espagnoles vers l’Algérie durant cette période sont quasiment insignifiantes, en comparaison avec la période d’avant, comme par exemple, entre juin 2021 et mars 2022, où elles ont dépassé 1,6 milliard de dollars en valeur.

    La suspension des relations économiques et commerciales entre les deux pays durant cette période a d’ailleurs fortement impacté plusieurs secteurs productifs en Espagne, ce qui a incité des organisations patronales à interpeler le gouvernement Sanchez, exigeant de lui à mettre fin au malentendu avec l’Algérie.

    «Nous avons tenté différentes approches, par exemple entre les chambres de commerce d’Algérie et d’Espagne, mais nous avons essuyé des refus», révélait par exemple le directeur de la branche internationale de la chambre de commerce de Barcelone, Marin Orriols, en juin dernier.

    M. N.

  • Prévoyant une croissance de 2,6% pour l’Algérie : Le pessimisme de la BM sur l’économie mondiale dans son premier rapport de 2024

    Prévoyant une croissance de 2,6% pour l’Algérie : Le pessimisme de la BM sur l’économie mondiale dans son premier rapport de 2024

    Dans son tout premier rapport de 2024 sur les perspectives économiques dans le monde, la Banque mondiale (BM) table sur des prévisions moins optimistes, que ce soit pour les économies développées ou celle en voie de développement, durant l’année en cours et en 2025.

    Pour l’Algérie, qui ne fait pas exception pour les experts de l’institution internationale, le rapport intitulé «Global economic prospects» (perspectives économiques mondiales), publié ce 9 janvier, prévoit un taux de croissance de 2,6% seulement durant cette année, ce qui tranche avec les 4,2% qui ressort de la loi de Finances pour 2024.

    Pour l’année 2025, ce taux de croissance devrait, selon le rapport de la BM, rester stable au même niveau de celui prévu pour l’année en cours, soit 2,6%, ce qui fait ressortir une légère hausse de 0,1% par rapport aux estimations de l’année 2023, avec 2,5%, selon ce nouveau rapport de la Banque mondiale.

    Pour ce qui est des années précédentes, la BM rappelle que la croissance du PIB en Algérie a été respectivement de 3,4% en 2021 et de 3,2% en 2022.

    Toutefois, dans l’analyse des indicateurs conjoncturels et l’évolution des secteurs stimulant la croissance selon les potentialités de chaque pays, les auteurs du rapport en question relèvent des perspectives moins pessimistes, et qui pourraient être plutôt favorable pour la croissance, dans le secteur des hydrocarbures dans le cas de l’Algérie.

    « Parmi les autres exportateurs (d’hydrocarbures, ndlr), la hausse de la production de pétrole résultant de l’assouplissement des mesures de réduction début 2024 devrait contribuer à une croissance plus rapide en Algérie et en Irak », est-il souligné dans ce document, ce qui n’écarte donc pas l’éventualité d’aboutir d’ici la fin de l’année en cours à un taux de croissance plus important que les 2,6% prévus actuellement.

    Au-delà de l’Algérie, les perspectives économiques pour l’ensemble de la région MENA (Moyen Orient, Afrique du Nord) sont fortement impactées par le contexte politique et géopolitique actuel, marqué par la guerre que mène actuellement l’entité sioniste dans la bande de Gaza.

    Impact du changement climatique sur la croissance

    « Le récent conflit au Moyen Orient a amplifié l’incertitude géopolitique et politique dans la région Moyen Orient et Afrique du Nord (MENA) », où la croissance du PIB a « fortement ralenti en 2023 pour s’établir à 1,9% », notent les rédacteurs du rapport de l’institution de Bretton Woods, en mettant en avant l’impact que cette nouvelle donne a eu depuis le mois d’octobre dernier sur des secteurs stratégiques et pourvoyeurs de croissance dans certains pays de la région, à l’instar du tourisme qui est déjà fortement affecté dans des pays comme l’Egypte ou la Jordanie, où le tourisme contribue jusqu’à hauteur de 15 à 20% aux recettes en devises.

    Le conflit en cours a en effet « freiné le tourisme » dans la région, souligne la BM dans son rapport, tout en rappelant que « la région était déjà en proie à de multiples difficultés, notamment des baisses de la production pétrolière, une inflation élevée et une activité limitée du secteur privé dans les économies importatrices de pétrole ».

    Le ralentissement durant l’année précédente (2023) n’a pas concerné uniquement les pays aux économies moins solides, puisqu’il n’a pas épargné non plus les monarchies pétrolière du Golfe, et ce, en raison de l’impact des réductions successives de la production pétrolière décidées par l’OPEP pour endiguer la chute des cours sur le marché international.

    « Dans les pays exportateurs (d’hydrocarbures), le secteur pétrolier s’est nettement affaibli en raison des réductions de la production », note la BM, estimant que « la croissance des pays membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG) a fortement chuté en 2023, du fait de la baisse de la production pétrolière qui a plus que neutralisé la vigueur de l’activité du secteur non pétrolier ».

    Pour l’année en cours et 2025, la Banque mondiale estime que la croissance économique dans la région MENA restera tributaire de l’évolution de la situation découlant de l’agression de la Palestine par l’armée sioniste. « Le conflit au Moyen Orient accroît l’incertitude des prévisions. En supposant qu’il ne s’aggrave pas, la croissance dans la région MENA devrait remonter à 3,5% en 2024 et 2025 », notent les analystes de la BM.

    En revanche, dans un scenario plus pessimiste, le même rapport souligne que, d’une part, « l’intensification du conflit, y compris ses retombées sur les économies voisines et l’afflux de réfugiés, fait planer une sévère menace sur la croissance régionale » et, d’autre part, « les pays de la région MENA sont exposés aux catastrophes naturelles et le changement climatique continue d’accroître la fréquence et la gravité des phénomènes météorologiques ».

    M. N.

  • Raffinage du pétrole, partenariat public-privé, produits de large consommation : Les principales décisions du Conseil des ministres

    Raffinage du pétrole, partenariat public-privé, produits de large consommation : Les principales décisions du Conseil des ministres

    Le raffinage du pétrole, le partenariat public-privé et la régulation du marché des produits de large consommation ont été les principaux dossiers débattus lors du premier Conseil des ministres de cette année 2024 que vient de présider le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, ce dimanche.

    Au sujet de la nouvelle raffinerie de pétrole de Hassi Messaoud, après un exposé présenté à cet effet, le président de la République à souligné «l’importance économique du projet, appelant à accélérer son achèvement, à commencer son exploitation, à renforcer la production nationale d’essence et de diesel et à s’orienter vers leur exportation», tout en tenant à rappeler qu’ «au cours des quatre dernières années, l’Algérie a mis fin à l’importation de tous types de carburants, y compris le kyrosène, et que le secteur de l’énergie doit poursuivre cette démarche ».

    Dans son appréciation des avancées enregistrées dans ce domaine, le chef de l’Etat a exprimé à cette occasion sa «satisfaction» quant aux efforts déployés en la matière, selon le communiqué rendu public à l’issue de la réunion du Conseil des ministres.

    Il faut noter que le chef de l’Etat nourrit un grand intérêt pour ce projet de nouvelle raffinerie de Hassi Messouad. Au cours d’une précédente réunion du Conseil des ministres, en décembre dernier, il a déjà «instruit le ministre de tutelle de relancer le projet dans les plus brefs délais» et ordonné de «doubler d’efforts et de diversifier les capacités de production des produits dérivés du pétrole pour les exporter vers l’étranger, étant une valeur ajoutée considérable».

    Concernant le deuxième dossier examiné lors de ce Conseil des ministres, qui est celui de l’avant-projet de loi portant partenariat public-privé, le président Tebboune a ordonné au gouvernement son report «pour approfondissement et enrichissement», selon le même communiqué.

    Ce n’est pas la première fois que le chef de l’Etat demande aux membres du gouvernement de revoir leur copie lorsqu’il s’agit de la préparation de textes juridiques destinés à définir les règles devant régir des secteurs ou des volets importants de l’économie nationale. C’est le cas, entre autres, des lois sur l’investissement ou celui régissant l’octroi et l’exploitation du foncier économique qui ont été maintes fois renvoyés pour «enrichissement et approfondissement».

    Cependant, faut-il préciser aussi, cet avant-projet de loi portant le partenariat public-privé remonte à plusieurs années déjà. Sa finalisation a été retardée avant d’être relancé par le gouvernement.

    Produits de large consommation : «Importance extrême du contrôle continu des marchés»

    A l’ordre du jour du Conseil des ministres de ce dimanche, il y a eu également le dossier de la relance du dispositif relatif à l’auto-entrepreneuriat. A cet égard, le président de la République a salué «l’orientation de l’Etat vers la création de davantage d’espaces générateurs d’emploi et de richesses, qualifiant l’auto-entrepreneuriat de plus-value pour les jeunes porteurs de projets et les compétences innovantes», tout en soulignant «la nécessité de veiller à ce qu’il n’y ait point d’enchevêtrement entre les métiers de l’entrepreneuriat et certains métiers artisanaux libéraux, pour que ces derniers n’en soient pas impactés», selon le communiqué de la présidence de la République,

    Cette même source précise que le nouveau régime «vise à encadrer une vaste panoplie d’activités (…), les auto-entrepreneurs devant être assujettis à un régime fiscal préférentiel, en vertu de la loi de finances 2024» et «assure aux bénéficiaires (du statut) d’auto-entrepreneur la couverture et la sécurité sociales».

    Au chapitre relatif au renforcement des mesures prises pour assurer la disponibilité des produits de large consommation qui, faut-il rappeler, constitue l’une des priorités de la politique du gouvernement, le président Tebboune a insisté une nouvelle fois sur «l’importance extrême du contrôle continu des marchés, en ce que l’Etat accorde une importance à la régulation pour connaître les taux de disponibilité des produits de large consommation, suivant une vision proactive pour lutter contre les spéculateurs par la force de la loi».

    Dans le même sillage et compte tenu de la réouverture des frontières à l’importation de certains produits de large consommation, comme les viandes, le chef de l’Etat «a instruit le ministre de l’Agriculture et du Développement rural à l’effet d’accorder une grande importance au contrôle sanitaire des produits importés, par la création de laboratoires d’analyses au niveau des ports et des aéroports, à même de veiller au respect des normes sanitaires lors de l’importation de viandes et des produits alimentaires», souligne le même communiqué du Conseil des ministres.

    R. M.

  • Geely revient en Algérie et annonce la réalisation d’une usine de montage à Médéa

    Geely revient en Algérie et annonce la réalisation d’une usine de montage à Médéa

    La scène automobile algérienne accueille le retour de la marque chinoise Geely, avec une offre séduisante de véhicules de qualité à des prix compétitifs. La nouvelle a été annoncée, samedi soir à Alger, lors d’une conférence de presse marquant une étape majeure dans le secteur automobile du pays.

    Geely, qui n’avait pas connu un succès retentissant en Algérie, revient avec une stratégie ambitieuse axée sur la qualité, l’accessibilité et l’innovation. L’un des points forts de cette relance est l’introduction d’une usine de montage moderne qui sera opérationnelle, dès 2026, dans la wilaya de Médéa.

    Cette installation permettra à la marque de répondre de manière plus agile aux demandes du marché local tout en créant des emplois et en contribuant au développement économique du pays.

    L’une des caractéristiques clés de la nouvelle gamme de véhicules Geely est son engagement envers la qualité. Les voitures, assemblées avec des normes rigoureuses, promettent une conduite confortable, une sécurité renforcée et des fonctionnalités innovantes. En outre, la marque s’engage à proposer des prix compétitifs pour ses modèles, ce qui devrait susciter l’intérêt des consommateurs à la recherche d’options abordables sans sacrifier la qualité.

    « Nous sommes ravis de revenir sur le marché algérien avec une vision claire et ambitieuse. Geely s’efforce de répondre aux besoins des consommateurs en offrant des voitures fiables, sûres et innovantes à des prix compétitifs. Notre usine de montage renforce notre engagement envers le marché local, favorisant la croissance et la création d’emplois », ont déclaré les responsables de la société Sodivem, partenaire et représentant officiel de la marque Geely.

    Et l’annonce de Geely ne se limite pas à des modèles conventionnels. La marque a dévoilé également ses ambitions futuristes avec des plans pour intégrer des technologies avancées dans ses véhicules. Des projets de véhicules électriques et de voitures connectées ont été évoqués, alignant Geely avec les tendances émergentes de l’industrie automobile mondiale.

    Les premiers modèles Geely seront disponibles sur le marché algérien au cours du premier trimestre 2024, avec des offres de lancement attractives pour célébrer le retour de la marque. Les consommateurs peuvent s »attendre à des choix diversifiés, des petits véhicules urbains aux SUV spacieux, répondant aux besoins variés du marché.

    L’Algérie, une destination attractive pour Geely

    Présents à l’événement, les représentants de la maison-mère de Geely ont estimé que «l’Algérie est une destination attractive dans le secteur automobile. Le pays dispose d’une population jeune et en croissance, d’un marché automobile en expansion et d’un gouvernement favorable aux investissements étrangers. Par ailleurs, l’arrivée de Geely en Algérie est une bonne nouvelle pour le secteur automobile du pays. La marque contribuera, sans nul doute, à la croissance du marché et à la création d’emplois direct et indirect».

    Dans leurs discours, les représentants de Geely en Algérie ont souligné que «Geely a été attirée par l’Algérie car le marché automobile algérien est en croissance. Il faut savoir que c’est le deuxième marché africain après celui de l’Afrique du sud. En 2023, le marché algérien des voitures neuves a enregistré une forte, cette croissance est due à plusieurs facteurs. Le gouvernement algérien est favorable aux investissements étrangers. Le gouvernement algérien a mis en place plusieurs mesures pour attirer les investissements étrangers, notamment des incitations fiscales et douanières ».

    Le représentant de la marque tient à souligner que «Geely est convaincue que l’Algérie est un marché porteur pour ses produits. La marque prévoit d’investir énormément dans le pays au cours des prochaines années. Geely construira une nouvelle usine de production en Algérie, qui devrait être opérationnelle en 2026, mais dont les travaux devront débuter dès la fin de l’année 2024 ».

    Par ailleurs, la réussite de Geely en Algérie se repose sur plusieurs facteurs dont la gamme de produits de Geely qui est adaptée aux besoins des consommateurs algériens. Aussi, Geely est une marque qui bénéficie d’une bonne image mondiale, classée au 8ème rang à l’international.

    « Geely a un plan d’expansion ambitieux pour l’Algérie. La marque prévoit un investissement important sur le volet industriel dans le pays au cours des prochaines années. Cet investissement permettra à Geely de développer sa présence sur le marché et de renforcer sa marque », soulignent les responsables de Sodivem.

    Offensive commerciale, gamme et prix

    Le nombre de voitures Geely qui sera disponible en Algérie dépendra de plusieurs facteurs, notamment de la demande des consommateurs et des mesures gouvernementales en vigueur. Ainsi, Geely prévoit de commercialiser environ 39 000 véhicules en Algérie en 2024, soir le quota accordé à Sodivem en 2023.

    Mais, ce nombre devrait augmenter progressivement au cours des prochaines années, en fonction de la demande. D’ailleurs, les précommandes pour certaines finitions sont déjà ouvertes, d’autant que les livraisons des premières commandes sont annoncées au premier trimestre 2024.

    Lors de la présentation de la gamme à commercialiser en 2024, les responsables de Sodivem ont indiqué que, pour le moment, Geely propose la GX3 Pro à partir de 1 970 000 dinars, avec trois finitions, toutes dotées d’un moteur essence de 1,5 litre à 102chevaux en boite manuelle et la Coolray avec le même bloc, turbocompressé qui déploie 174 chevaux. Ce dernier qui est couplé à une boite automatique, soit la DCT à 7 rapports, est affiché à partir de 3 362 000 dinars.

    Aussi, la gamme prévue est composée de véhicules thermiques, soit en essence, hybrides et 100% électriques. Mais, pour le moment, il s’agit de quatre modèles thermiques, dont les Crossover GX3 Pro et Coolray, la berline Emgrand et le SUV Starray. Quatre autres modèles suivront en 2024, soit la berline Sportive SX 11, le grand SUV SX21, le Preface et Manjaro, alors qu’un véhicule électrique complétera la gamme ultérieurement, le Geomicy.

    A noter que la société Sodivem compte, actuellement, 31 agents distributeurs répartis à travers le pays et prévoit d’élargir son réseau conformément au cahier des charges du 17 novembre du 17 novembre 2022.

    Farid Belgacem

  • La première prévue avant juin 2024 : Lancement du processus de création de zones franches pour booster le commerce intra-régional

    La première prévue avant juin 2024 : Lancement du processus de création de zones franches pour booster le commerce intra-régional

    La création de zones franches, instituées par la loi 22-15 du 20 juillet 2022 et considérées comme un levier de première importance pour stimuler le commerce intra-régional, s’apprête à connaitre un début de concrétisation sur le terrain dès 2024.

    C’est le Premier ministre, Nadir Larbaoui, qui vient d’annoncer en effet la création du premier espace de cette nature, destiné à l’intensification des échanges commerciaux transfrontaliers, ce jeudi lors de la visite de travail qu’il a effectuée dans la wilaya de Tindouf.

    Intervenant au même moment avec l’ouverture du post-frontalier avec la Mauritanie, cette première zone franche revêt un intérêt majeur, compte tenu de sa position stratégique, étant une porte ouverte pour le produit national sur le pays voisin et, à travers lui, sur des pays d’Afrique de l’Ouest.

    «La dynamique économique que connaît la région (Tindouf, ndlr) sera renforcée grâce aux projets en cours pour le développement des infrastructures, notamment après l’ouverture du poste frontalier algéro-mauritanien et le projet d’établissement de la première zone franche commerciale dans la wilaya avant la fin du premier semestre de 2024, laquelle ouvrira des perspectives de développement », a déclaré le Premier ministre lors de sa visite dans cette wilaya du sud-ouest du pays.

    En outre, dans le cadre de la politique d’ouverture sur le marché africain et la promotion du produit national sur le continent, l’Algérie accorde un intérêt grandissant à la coopération avec la Mauritanie. Peu avant l’annonce de l’ouverture du poste frontalier avec ce pays et la création de cette première zone franche, le ministère du Commerce et de la promotion des exportations et le ministère mauritanien du Commerce, de l’industrie et du tourisme ont convenu en septembre dernier de créer une commission mixte chargée d’examiner les facilitations douanières et fiscales et d’éliminer les obstacles commerciaux entre les deux pays, mais aussi la définition des produits pouvant faire l’objet d’échanges commerciaux.

    200 millions de dollars

    A cette occasion, précisant que le rôle de cette commission est de « booster la coopération économique entre les deux pays, le ministre du Commerce, Tayeb Zitouni, a reconnu que les échanges commerciaux entre l’Algérie et la Mauritanie, qui ne dépassent pas les 200 millions de dollars, « ne sont pas à la hauteur des aspirations des deux peuples, ni des relations politiques bilatérales (entre les deux pays, ndlr) ».

    En plus de celle de Tindouf, dont la mise en œuvre est donc prévue avant la fin juin prochain, plusieurs autres zones franches sont prévues, principalement le long des frontières avec des pays voisins, tel que cela est projeté avec la promulgation de la loi de 2022, qui présente ces zones comme «des espaces délimités sur le territoire douanier où s’exercent des activités industrielles et/ou commerciales et/ou de prestations de services et qui sont régies par les dispositions de (ladite) loi».

    Cependant, pour mieux booster les échanges commerciaux avec les pays de la région et surtout encourager l’exportation de produits algériens, la loi 22-15 prévoit d’importants avantages fiscaux et douaniers.

    «Les activités exercées dans les zones franches sont exonérées de tous les droits, impôts, taxes et prélèvements à caractère fiscal, parafiscal et douanier, à l’exception de ceux mentionnés ci-dessous : droits et taxes relatifs aux véhicules automobiles de tourisme, à l’exception des véhicules et automobiles liés à l’exploitation, contribution et cotisation au régime de la sécurité sociale algérien», stipule à cet égard l’article 8 de la loi en question.

    Par ailleurs, intervenant un mois après celle du chef de l’Etat dans la région, la visite qu’a effectuée ce jeudi le premier ministre à Tindouf, consacrée au programme complémentaire décidé par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, en faveur de cette wilaya, comprenant une enveloppe financière globale de 29,5 milliards de dinars, qui vient s’ajouter au programme de développement déjà en cours de réalisation, reflète l’intérêt qu’accordent les pouvoirs publics à cette région frontalière, appelée à servir de plateforme de commerce continental, en plus du rôle de «pôle minier» qu’elle s’apprête à jouer avec la mise en exploitation de la mine de fer de Gara Djebilet, dont les réserves sont estimées à 3,5 milliards de tonnes.

    R. N.

  • Secteur ferroviaire, énergie, céréales, eau, cimenteries : Les nouvelles décisions du Conseil des ministres

    Secteur ferroviaire, énergie, céréales, eau, cimenteries : Les nouvelles décisions du Conseil des ministres

    Les dossiers de l’industrie du ciment, l’approvisionnement du marché en produits de large consommation, notamment les céréales, le dessalement de l’eau de mer, ainsi que le  secteur ferroviaire viennent d’être examinés à nouveau en Conseil des ministres qui a tenu sa réunion ce dimanche.

    Au volet relatif à l’approvisionnement du marché en produits de large consommation, le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, a donné de nouvelles instructions au sujet du projet de réalisation de nouveaux silos de stockage de céréales, de la campagne céréalière de l’année en cours ainsi que l’assainissement du dossier de la mise en valeur des terres agricoles.

    Le chef de l’Etat a ainsi instruit de procéder au «transfert immédiat des projets de silos de stockage de céréales aux walis (des wilayas où ces projets sont prévus, en l’occurrence, ndlr), avec la préparation d’une étude approfondie sur ce dossier, sous la supervision directe du ministère de l’Agriculture, ainsi qu’un suivi rigoureux de la campagne agricole en cours, en chargeant les walis d’effectuer des opérations d’inspection des périmètres cultivés, afin de faciliter la tâche des agriculteurs», souligne le communiqué de la Présidence de la république rendu public à l’issue de la réunion du Conseil des ministres de ce dimanche.

    Dans le même sillage, le chef de l’Etat a tenu à souligner que la question de l’augmentation des capacités de stockage «s’inscrit dans le cadre de la nouvelle politique de l’Etat et de sa vision en matière de sécurité alimentaire», selon la même source.

    Tout en réitérant son appel à «encourager les investissements dans le domaine de l’agriculture et ouvrir la voie aux partenariats, dans le but de valoriser et de diversifier la production agricole», le président Tebboune a chargé «le Premier ministre et les ministres de l’Intérieur et de l’Agriculture de procéder au règlement définitif des dossiers de la mise en valeur des terres agricoles, d’ici la fin janvier 2024, et d’attribuer les actes de propriété à leurs attributaires», ajoute le même communiqué.

    Au volet relatif à la régulation du marché des produits de large consommation, le chef de l’Etat est également revenu sur la question de l’approvisionnement en viandes rouges et en légumes secs, en soulignant «la nécessité de préserver le pouvoir d’achat des citoyens, en parvenant à équilibrer le marché national», et ce, en procédant à une étude précise des besoins exprimés, pour maintenir la stabilité des prix et éviter les fluctuations.

    Ligne ferroviaire Béchar-Tindouf-Gara Djebilet : Réaliser plus de 2 km/jour

    Dans le dossier relatif au transport ferroviaire, le chef de l’Etat est revenu une fois de plus au projet de réalisation de la ligne minière Béchar-Tindouf-Gara Djebilet, en réitérant ses instructions concernant «le respect des délais impartis», et réaliser «plus de 2 km quotidiennement», mais tout en veillant sur la qualité pour avoir un produit «qui répond aux normes internationales», rappelant la dimension vitale et stratégique de ce projet pour l’Algérie.

    Au dossier relatif au projet de cimenterie prévu dans la localité d’El Abiodh Sidi Cheikh, dans la wilaya d’El Bayadh, le président de la République « a chargé le ministre de l’Industrie d’étudier toutes les conditions techniques et financières qui permettraient son lancement », tandis que, pour ce qui est du projet de cimenterie de Djelfa, il a instruit d’accélérer les travaux de son achèvement, compte tenu de son importance économique et sociale pour les populations de cette région.

    Dans le domaine énergétique, le chef de l’Etat a instruit le ministre de tutelle de «relancer la raffinerie de pétrole de Hassi Messaoud dans les plus brefs délais», et d’intensifier les efforts pour augmenter les capacités dans l’industrie pétrochimique et sa diversification, pour aller vers l’exportation et créer de la valeur ajoutée.

    Les projets de stations de dessalement de l’eau de mer ont également été examinés à cette occasion et, à ce sujet, le chef de l’Etat a instruit de procéder à leur achèvement dans les délais prévus afin de renforcer les capacités d’approvisionnement en eau.

    R. M.