Alors que 215 hectares sont situés dans le périmètre d’El Hadjar : 6 000 hectares de foncier industriel inutilisé récupérés

Annoncée la semaine dernière par le PDG du complexe, Lamine Sedrat, la récupération du portefeuille foncier non exploité situé dans le périmètre d’El Hadjar Annaba vient d’être officialisée ce lundi par le ministre de l’Industrie et de la production pharmaceutique, Ali Aoun, à l’occasion de la visite d’inspection qu’il a effectuée sur les lieux.

Il s’agit en fait de 215 hectares de foncier industriel, dont 65 hectares sont situés dans l’enceinte même du complexe sidérurgique, considérés comme des actifs excédentaires, qui viennent d’être récupérés pour leur réaffectation pour le développement d’autres projets d’investissement.

Après avoir souligné l’objectif des pouvoirs publics à travers cette démarche, consistant à récupérer toutes les assiettes du foncier industriel excédentaire ou résiduel pour les attribuer à d’autres porteurs de projets, le ministre a tenu à préciser que le foncier qui vient d’être récupéré dans le périmètre d’El Hadjar sera affecté «aux investissements structurants relatifs aux branches sidérurgiques».

Ainsi, compte tenu de sa situation favorable à l’activité industrielle et les conditions pour son aménagement et son raccordement aux divers réseaux qui sont réunies, le ministre a affirmé que les investisseurs potentiels intéressés, qu’ils soient du secteur privé ou public, y trouveront un terrain propice pour le lancement de leurs projets dans les meilleurs délais, alors que l’exploitation de ce portefeuille foncier qui vient d’être récupéré est une nécessité pour, estime le ministre, «impulser une dynamique économique et sociale positive dans la région».

Outre ce portefeuille situé dans le périmètre du complexe sidérurgique d’El Hadjar, il faut noter que la nouvelle politique déployée par les pouvoirs publics en matière de gestion et d’exploitation du foncier industriel prône la récupération de toutes les assiettes résiduelles et/ou excédentaires affectées auparavant à des entités publiques pour leur réaffectation à d’autres opérateurs et porteurs de projets.

Cette même mesure s’applique également au patrimoine foncier des anciennes EPE (entreprises publiques économiques) dissoutes et l’ensemble des parcelles attribuées à des opérateurs privés au sein des zones industrielles et d’activités mais dont les projets non pas été concrétisés.

Une production de 600 000 tonnes attendue en 2024 à El Hadjar

Dans ce cadre, le ministre de l’Industrie et de la production pharmaceutique a d’ailleurs tenu à souligner ce lundi qu’à l’échelle nationale, les pouvoirs publics ont récupéré jusqu’ici un total de 6 000 hectares du foncier industriel non utilisé. Ces assiettes seront orientées « vers l’investissement et le développement d’activités productives à haute valeur ajoutée, conformément à la nouvelle loi sur l’investissement », a indiqué le membre du gouvernement.

Par ailleurs, l’activité au niveau du complexe sidérurgique d’El Hadjar vient de reprendre à un rythme normal, à la faveur de la remise en état de fonctionnement du haut fourneau N° 2 depuis décembre dernier, et ce, après un arrêt de plus de trois mois, dû à des perturbations dans la chaine de son approvisionnement en coke. Et c’est pour en finir avec ces aléas que le ministre de l’Industrie a d’ailleurs souligné la nécessité de « maîtriser l’approvisionnement en coke pour éviter les arrêts répétés du fourneau ».

Cependant, selon ses déclarations reprises par les médias, le ministre a affirmé que l’année en cours 2024 sera marquée par l’engagement du plan de développement du complexe sidérurgique d’El Hadjar.

Pour rappel, le plan en question, ayant nécessité la mobilisation d’un financement de l’ordre de 2,5 milliards de dollars, vise une transition énergétique et technologique progressive du complexe. A cet égard, il comprend la réalisation de deux nouvelles aciéries électriques, assortie d’une mise à niveau technologique et une réhabilitation de la filière des produits plats, ainsi qu’une unité de réduction directe (DRP).

En matière de production, le complexe sidérurgique d’El Hadjar, employant un peu plus de 5 600 travailleurs, a réalisé durant l’exercice 2023 un chiffre d’affaires à  l’exportation de 22 millions de dollars, alors que pour l’exercice en cours, les prévisions de production tablent sur 600 000 tonnes, dont des produits ferreux plats et longs, de rond à béton, de tubes sans soudure et autres.

R. N.

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