Catégorie : Automobile

  • Automobile : Opel démarre sur les chapeaux de roue

    Automobile : Opel démarre sur les chapeaux de roue

    La marque automobile allemande Opel, relevant du groupe Stellantis, a, officiellement, été lancée cet après-midi en Algérie par Hallil Commerce et Industrie (HCI) que dirige Akli Hallil, et ce, à la faveur d’une cérémonie qui s’est déroulée à l’hôtel Sheraton d’Alger.

    Et si la marque à l’éclair s’est absentée du marché algérien de l’automobile depuis près de six ans, il n’en demeure pas moins que les amoureux des voitures Opel attendaient de pied ferme l’entrée de ses modèles, notamment les plus prisés, en l’occurrence Opel Astra, qui figure sur le catalogue, et la citadine Opel Corsa, que les clients devront encore attendre, car celle-ci ne sera disponible qu’en 2024.

    Outre l’opportunité de diversifier l’offre sur un marché à fort potentiel, la marque devra, comme il fallait s’y attendre, se tailler des parts de marché inestimables au vu du manque des véhicules de ce segment et dont les clients exigeants sont très nombreux.

    D’emblée, le CEO de la marque, Florian Huettl, a indiqué que ce lancement intervient à quelques semaines seulement du 124ème anniversaire de cette marque allemande, assurant que les modèles proposés aux clients algériens « sont tous fabriqués à l’usine Rüsselsheim, en Allemagne, car qui dit Opel dit forcément qualité, innovation et technologies ».

    Evoquant les perspectives, Florian Huettl dira que «la marque Opel progresse et tous les véhicules que nous fabriqueront en 2024 seront électrifiés. Raison pour laquelle nous avons décidé d’introduire en Algérie, à titre d’exposition Opel Mokka-e », annonçant que la commercialisation des modèles importés, à savoir Opel Astra, Opel Mokka et Opel Grandland, débutera le 19 novembre prochain en Algérie ».

    Intervenant à son tour, le responsable de Stellantis pour le Maghreb, Hakim Boutehra, que « l’objectif du groupe était de fabriquer un million de voitures en 2030 dans la région Moyen-Orient Afrique du Nord (Mena).

    Abordant le groupe HCI, représentant officiel de la marque en Algérie, il dira que « Stellantis va accompagner ce groupe à travers un service après-vente élargi », annonçant que 40 000 référence de pièces de rechange d’origine garantie sont déjà répertoriées et mises à la disposition de HCI, outre l’ouverture, dès le 19 novembre prochain, de 28 agents agréés à travers le territoire national, pour atteindre 38 agents fin 2023, et le lancement, durant le mois de décembre prochain de l’enquête « satisfaction client » et « client surprise ».

    Développant l’affaire qu’il dirigera désormais, le directeur général de HCI, Nassim Bouguergoura, a révélé que 4 000 unités seront écoulées avant la fin de l’année en cours.

    « HCI, c’est 25 ans d’expérience dans le domaine de l’automobile, notamment avec Volkswagen, Fiat et Opel », affirme M. Bouguergoura, soulignant que « HCI, c’est aussi 500 emplois, dont 136 commerciaux et 137 techniciens, tous formées aux technologies de la marque Opel. Pour l’année 2024, nous prévoyons d’atteindre 1 000 emplois », outre le lancement d’un centre d’appel et de l’assistance routière.

    Modèles, prix, garantie et perspective d’une usine

    C’est sans doute, le moment le plus attendu et c’est à Nassim Bouazaoui, directeur commercial à HCI, d’annoncer les modèles importés, les prix et la garantie sur ces voitures bourrées d’équipements de confort, de technologies connectées et de sécurité.

    Selon M. Bouazaoui le modèles le plus attendu, à savoir Opel Astra est disponible dans deux finitions, Elegance et GS-Line. Equipée d’une motorisation 1,2L (Essence), développant 130 chevaux à 8 rapports en boîte de vitesse automatique, cette magnifique bagnole sera cédée au prix de 4 489 000 dinars (TTC) et bénéficiera d’une remise de 70 000 dinars durant son lancement.

    Quant au modèle Mokka, il sera également disponible dans deux finitions, Elegance et GS-Line. Equipée d’une motorisation 1,2L (Essence), développant 130 chevaux à 8 rapports en boîte de vitesse automatique, cette bagnole sera cédée au prix de 3 944 000 dinars (TTC) et bénéficiera d’une remise de 95 000 dinars durant son lancement.

    Enfin, et pour le modèle Opel Grandland, il sera disponible dans la seule finition GS-Line. Equipé d’une motorisation 1,6L (Essence), développant 165 chevaux à 8 rapports en boîte de vitesse automatique, ce véhicule sera cédé au prix de 4 489 000 dinars (TTC) et bénéficiera d’une remise de 160 000 dinars durant son lancement.

    Selon M. Bouazaoui, les trois modèles bénéficient d’une garantie de deux ans ou 100 000 kilomètres.

    Lors d’une conférence de presse animée à l’issue de ce lancement, les responsables de HCI ont indiqué avoir « introduit une demande de dérogation pour importer la citadine Opel Corsa au courant de l’année 2024 », alors que les modèles Opel Mokka-e (électrique) et Opel Crossover sont prévus pour la même année.

    Enfin, et concernant le lancement d’un projet industriel en Algérie, la même source a indiqué qu’« une étude est actuellement en cours » et « concerne certains modèles de la marque Opel ».

    Il convient que tous les modèles importés par HCI, à l’instar des autres marques, ne bénéficient pas de « facilités de payement » ou de « crédit automobile », sachant que seuls les véhicules fabriqués et/ou assemblés en Algérie sont éligibles à cette disposition.

    Signalons enfin qu’à l’issue de cet événement, Opel Algérie a inauguré son premier showroom à Alger, plus exactement à Kouba.

    Répondant aux normes de la marque Opel et à sa charte visuelle, ce showroom accueillera, dès demain, les premiers visiteurs des fans de cette emblématique marque allemande.

    Farid Belgacem

  • Automobile : DFSK lance les commandes en Algérie

    Automobile : DFSK lance les commandes en Algérie

    Après le lancement des commandes de la marque Chery, c’est autour d’une autre marque chinoise, DongFeng Sokon (DFSK), de faire son retour officiel sur le marché algérien, avec l’ambition de vendre 2 700 unités à fin décembre prochain et près de 4 000 autres unités en 2024.

    La cérémonie de lancement de la marque DFSK s’est déroulée à Baba Ali, à Alger, en présence des médias spécialisés et du grand public, nombreux à venir découvrir les nouveautés que propose Burgan International, à savoir une variété de véhicules utilitaires et des voitures particulières.

    Et si la mise en place de l’offre commerciale sur le marché local a déjà été entamée, le représentant de DFSK a annoncé que les commandes débutent à partir d’aujourd’hui au niveau de ses showrooms, dont celui de Baba Ali, à Alger.

    Selon le gérant de cette affaire, M. Ahcène Kheffache, le modèle C31 de la gamme Mini Truck simple cabine, équipé d’une motorisation essence 1.0 litre, et développant 74 chevaux, elle est disponible à partir de 1 600 000 dinars (TTC), offrant une capacité de charge utile de 1 215 kg.

    Pour la version double cabine, en l’occurrence le DFSK C32 équipée d’une motorisation essence 1.0 litre, et développant 74 chevaux, elle est proposée au prix de 1 880 000 dinars (TTC).

    Aussi, DFSK Algérie propose un modèle phare de SUV, à savoir le Glory-560 double cabine, avec une motorisation et un châssis de Nissan Navara.

    Équipé d’une motorisation essence de 1.5 litre développant 110 chevaux, ce SUV est proposé à partir de 2 850 000 dinars (TTC).

    Enfin, et pour compléter sa gamme, DFSK propose le Pick-up D1, DFSK-Chile, équipé d’une motorisation diesel de 2,5 litres et développant 166 chevaux au prix de 3 900 000 dinars (TTC).

    Il faut noter que DFSK offre une garantie de 5 ans sur tous ses modèles, outre un service après-vente et la disponibilité de la pièce de rechange à travers son réseau d’agents agréés.

    DongFeng Sokon, également connu sous le nom de DongFeng Xiaokang est une coentreprise chinoise entre DongFeng et Chongqing Sokon Industry Group lancée en 2003 et produit des minivans, des camions commerciaux à plateau et des véhicules de tourisme sous la marque DongFeng Fengguang.

    La marque est souvent associée au logo DongFeng sur des marchés tels que le Pérou, la Suisse et le Royaume-Uni. DFSK a commencé à assembler et commercialiser des produits en Indonésie en 2015.

    Au moment de son lancement, les plans de développement prévoyaient une production de 50 000 unités par an. En juillet 2018, DFSK a lancé une gamme de SUV en Indonésie avec un objectif de vente combiné de 5 000 unités.

    Reste à savoir si DFSK compte décliner d’autres ambitions sur le marché algérien où ses modèles de camionnettes sont très prisées dans les circuits de distribution et des marchés de proximité en milieux urbain et suburbain.

    Farid Belgacem

  • Automobile : Chery lance les commandes et annonce l’installation d’une usine à Bordj Bou Arreridj

    Automobile : Chery lance les commandes et annonce l’installation d’une usine à Bordj Bou Arreridj

    C’est ce matin, jeudi, que la marque chinoise Chery a officiellement lancé ses premières commandes sur son réseau constitué de 32 agents agrées, répartis à travers 30 wilayas du pays.

    L’événement qui s’est déroulé à Alger a vu la présence des ministres de l’Industrie de la Production pharmaceutique et du Commerce et de la promotion des exportations, Ali Aoun et Tayeb Zitouni, du directeur de Chery Afrique, Steve Chan, et de plusieurs représentants de la marque.

    D’emblée, le directeur général de Chery Algérie, Aïmene Chriet, a indiqué que «les voitures importées répondent au triptyque rapport-qualité-prix et tous les modèles sont à la portée de la couche moyenne».

    Les prix affichés par le représentants de la marque oscillent, effectivement, entre 1 990 000 dinars et 5 390 000 dinars, selon les modèles et les finitions, sachant que les voitures importés ont commun un saut qualitatif en termes d’équipements et de design, outre leur disponibilité à travers l’ensemble du réseau de Chery Algérie.

    A cette occasion, M. Chriet a annoncé le lancement prochain d’un grand projet de fabrication de véhicules de marque Chery dans la wilaya de Bordj Bou Arreridj.

    Selon le patron de Chery Algérie, cette usine devra produire 24 000 véhicules/an, durant la première étape, c’est-à-dire durant les deux premières années, avant de passer, durant la deuxième étape, à 100 000 véhicules/an, au cours de la troisième année.

    « Nous allons lancer un projet ambitieux et une grande plateforme d’exportation, sachant que durant les deux premières années les voitures produites à l’usine seront destinées au marché local pour répondre au besoin pressant de la clientèle.

    Prenant la parole, M. Aoun a indiqué que «la marque Chery vient de lancer son activité de commercialisation et les prix doivent être raisonnables pour les citoyens algériens. Il y avait une forte tension sur la demande  sur le marché algérien (…) Et dorénavant, seuls les marques qui répondront aux exigences de notre marché seront autorisées à investir en Algérie, notamment dans le service après-vente et le respect du cahier des charges qui garantit les droits du client lors de l’achat d’une voiture. C’est vous dire que nous nous efforçons pour préserver le pouvoir d’achat et nous avons été très exigeants dans les prix ».

    Sur un autre plan, M. Aoun a annoncé que «l’année 2024 sera l’année d’une vraie industrie automobile en Algérie. Il a y un grand engouements des investisseurs et nous sommes en train de négocier avec de grandes firmes internationales pour réaliser de véritables projets à forte valeur-ajoutée, créateurs de richesses et d’emplois, avec, en sus, un transfert des technologies».

    Pour sa part, le ministre du Commerce a indiqué que l’Algérie a fait face des lobbies qui ne voulaient que l’importation et la commercialisation des véhicules dans le pays. «Le gouvernement s’efforce à lancer une véritable industrie automobile dans le pays, et ce, conformément au cahier des charges qui oblige les opérateurs à élever le niveau du taux d’intégration dès le départ comme l’a toujours souligné le président de la République».

    Abordant la commercialisation des véhicules, M. Zitouni a indiqué que « les opérateurs doivent respecter non seulement les délais de livraisons, mais aussi les prix affichés lors de la commande et de la livraison », soulignant que « Chery Algérie a instauré un système intégré qui permettra la traçabilité de la commande et des prix. Il était temps de mettre fin aux intermédiaires qui spéculaient sur les prix et prenaient en otage les clients. Nous ne ménageront aucun effort pour lutter contre ce phénomène et nous avons les moyens de contrôle pour y arriver ».

    Farid Belgacem

  • Stéphane Harmand, Dg Renault Trucks Algérie : «Le camion, un moteur du développement économique»

    Stéphane Harmand, Dg Renault Trucks Algérie : «Le camion, un moteur du développement économique»

    Dans cette interview accordée au quotidien Le Soir d’Algérie, au site spécialisé dans l’automobile Carvision et Dzentreprise (site web et magazine mensuel), le Directeur général de Renault Trucks Algérie, Stéphane Harmand, revient sur le marché du camion en Algérie, le service après-vente qui, selon lui, constitue un vecteur de survie, l’arrêt de l’activité camion et véhicules utilitaire en Algérie, la relance de l’usine de Meftah et l’avenir du véhicule électrique dans le pays.

    Dans un contexte peu favorable, avec l’arrêt complet de toutes les importations de véhicules par les concessionnaires, Renault Trucks Algérie maintient toujours une dynamique de déploiement dans le domaine du service après-vente. Quel sens donneriez-vous à cette persévérance?

    Cela se justifie par le concours de plusieurs facteurs aussi déterminants les uns que les autres. En fait, on a été aidés par les évènements qui se sont succédés sur la scène automobile nationale, en ce sens, dès que nous avons dû arrêter, en novembre 2020, l’activité d’assemblage et vente de véhicules, nous nous sommes focalisés encore plus sur le service après-vente.

    Il fallait, d’abord, maintenir le lien avec les clients fidèles dont les véhicules étaient encore couverts par la garantie et tout entreprendre pour les conserver au-delà de cette période et éviter qu’ils ne migrent vers le réseau parallèle.

    Ensuite, il fallait reconstruire les ponts avec les anciens clients, dont les camions n’étaient plus concernés par la garantie et les convaincre de la nécessité d’assurer l’entretien et la réparation de leurs véhicules par les structures de Renault Trucks Algérie. Nous avons lancé à leur adresse des offres de service compétitives.

    Face à cette nouvelle situation, nous étions amenés à élaborer des contrats de maintenance spécifiques au marché algérien et qui sont le prolongement du contrat « Start&Drive » qui était proposé gratuitement au moment de l’acquisition d’un camion neuf parfois gratuitement dans le cadre de la série limités du même nom. Il nous fallait, donc, relancer les clients et les persuader de la pertinence du renouvellement de cette offre. Et je peux vous affirmer qu’on est en renouvellement systématique des contrats avec la grande majorité de nos clients qui étaient déjà séduits par les avantages de cette série limitée. Et on a, même, étendu cette initiative à des clients qui n’ont jamais souscrits à ce type de contrat et qui avaient tendance à faire entretenir leurs véhicules d’une manière aléatoire par différents ateliers.

    Nous avons, ainsi, mis en place l’offre « Check & Drive », qui permettait à ces clients de faire auditer gratuitement leurs véhicules et d’opter, ou non, pour la signature d’un contrat de maintenance. Cette opération nous a permis de récupérer des véhicules qui ont été vendus, il y a plus de 10 ans et qui n’étaient pas pris en charge par le réseau de Renault Trucks en Algérie.

    A cela, on peut ajouter aussi l’ensemble des clients du secteur public qui sont fidèles et dont on doit satisfaire les besoins en service après-vente.

    Pour résumer, je soulignerai, que le vieillissement du parc, la prise de conscience des clients sur l’importance d’assurer l’entretien de leur véhicule par des professionnels agrées, l’immensité du parc roulant de Renault Trucks, la cherté de la pièce de rechange, les offres de service et disponibilité de la pièce d’origine, sont autant d’arguments mis en avant pour préserver notre clientèle et au-delà, maintenir et développer l’activité service après-vente chez Renault Trucks Algérie.

    Cela impliquerait une réorganisation en interne des équipes de Renault Trucks Algérie et leur redéploiement sur les nouvelles missions de la filiale ?    

    Absolument, toutes les équipes qui étaient en charge de l’activité vente de véhicules neufs, ont été redéployées sur le service après-vente et la pièce de rechange. Je dois rappeler que nous avons, en cinq ans, perdu la moitié de notre parc roulant, de 22 000, on est passé à 10 000. Et ce sont autant de camions à entretenir et à en assurer la disponibilité des pièces de rechange d’origine nécessaires à leur pérennisation. D’autant qu’au fil des années et au rythme de leurs utilisations, ces véhicules sont de plus en plus exposés aux pannes et autres incidents techniques et que ce secteur subit, lui aussi, les retombées négatives de la crise du Covid-19, des semi-conducteurs, de l’inflation et de la concurrence déloyale des pièces importées illégalement à travers les réseaux secondaires. Heureusement que ce phénomène a été stoppé grâce aux restrictions sur les importations, ce qui amène les clients à se rabattre sur les fournisseurs officiels de pièces.

    Est-ce à dire qu’auparavant, le service après-vente était le parent pauvre chez Renault Trucks, sachant que celui-ci reste l’activité qui permet de pérenniser une marque dans un marché donné ?

    L’image de marque de Renault Trucks en Algérie a, de tout temps, reposé sur un équilibre entre la vente de véhicules et l’après-vente, et ce au niveau de l’ensemble du réseau. Mais il est clair que cet équilibre était fragile, du fait qu’il était, d’une part, porté seulement par quelques-uns, et que d’autre part, souvent l’intérêt et l’attention du patron d’affaires s’orientait surtout vers la vente. L’après-vente était plutôt la préoccupation du constructeur qui veillait en permanence à la dotation du réseau en équipements appropriés et en personnels qualifiés en mesure de répondre aux attentes des clients.

    Et je me dois de préciser que depuis les changements de réglementations introduits dans le secteur automobile en Algérie à partir de 2015, on a constaté une prise de conscience de la part des constructeurs quant à l’importance du service après-vente comme vecteur de fidélisation de la clientèle et aussi comme source de revenu non négligeable qui pourrait assurer la survie.

    Aujourd’hui, Renault Trucks Algérie dispose d’un service après-vente qui est à la hauteur des attentes des clients et qui nous permet de nous démarquer distinctement du reste de la concurrence.

    Que pensez-vous de la situation de blocage actuelle de l’activité camion et véhicules utilitaire en Algérie ?

    Je reste persuadé et je n’ai cessé de le réitérer, que l’activité camions et véhicules utilitaires ne devrait pas être bloquée. Les volumes sont faibles par rapport à la voiture particulière, les incidences sur les réserves de change sont faibles, alors que l’impact sur l’économie est considérable. Et, du reste, nous ne vendons nos véhicules qu’à des entreprises algériennes qui contribuent à l’effort de développement économique du pays.

    L’Algérie qui est une puissance continentale jouissant d’un positionnement stratégique par rapport à l’Europe notamment, ne devrait pas tourner le dos à ce facteur clé de la croissance, en l’occurrence, le camion. Le marché gagnerait à s’ouvrir aux divers constructeurs dans ce domaine, car les besoins sont énormes et la demande exceptionnellement forte.

    J’en appelle aux autorités compétentes pour relancer et aider le marché du camion en Algérie. Il y va clairement de la dynamisation de l’activité économique, du renouvellement d’un parc vieillissant et surtout de la sécurité des usagers de la route.

    Justement, la sécurité routière occupe une place de choix dans la stratégie de développement de Renault Trucks. Qu’en est-il de votre présence en Algérie ?

    Effectivement, la sécurité est un élément extrêmement important dans notre démarche. Depuis l’intégration de Renault Trucks au groupe Volvo, nous avons hérité de deux missions stratégiques pour le constructeur suédois, à savoir l’écologie et la sécurité. La sécurité fait partie de l’ADN de Volvo qui, rappelons-le, a inventé la ceinture de sécurité et a intégré ce volet dans les programmes de recherche de ses centres de développement. Aujourd’hui, les préoccupations de sécurité ne se limitent plus aux seuls passagers et de l’habitacle, mais s’étendent bien au-delà, vers le comportement du camion et de son interaction avec l’environnement dans lequel il évolue, le piéton, le vélo, la moto, la voiture etc…

    C’est vous dire que la sécurité nous accompagne au quotidien dans notre activité de vente et de service après-vente, à travers des campagnes récurrentes de sensibilisation du conducteur sur les dangers de la route et les bonnes attitudes et comportements à adopter quand on s’engage sur la voie publique. Parmi les éléments liés à ce volet, c’est la surcharge et ses conséquences sur la bonne maitrise du camion et les dégâts occasionnés à l’état des routes.

    Où en sont vos contacts avec les pouvoirs publics dans la perspective d’une reprise des activités de votre usine ? Y a-t-il un retour dans ce sens ?

    Non, aucun retour. Pour notre part, nous sommes prêts à reprendre rapidement nos activités d’assemblage. L’usine a déjà fait ses preuves pour avoir produit et commercialisé plus de 2 000 véhicules qui circulent toujours et dont les clients sont entièrement satisfaits.

    Je soulignerai aussi que ces véhicules produits entre 2019 et 2020, intégraient déjà des composants fabriqués en Algérie, notamment les barres anti-encastrement, qui sont des pièces importantes, en aluminium et spécifiques à la marque, réalisées par un excellent sous-traitant algérien.

    Ainsi, nous avons prouvé que l’usine peut fonctionner selon les normes de qualité et les exigences du groupe Volvo et que nous avons identifié et sélectionné un certain nombre de sous-traitants.

    Nous avons gardé nos équipes qui sont régulièrement formées et dont des membres ont été chargés d’une mission de formation chez d’autres opérateurs du groupe, notamment en Australie et en Arabie Saoudite.

    C’est vous dire notre disponibilité, dès le feu vert des autorités, à reprendre rapidement l’activité de production avec un volume annuel de 2000 à 2500 véhicules en une seule équipe, avec la possibilité de doubler ces capacités en cas de besoin.

    Vous comptez introduire, en 2024, un quota de 5 à 10 camions électriques pour effectuer les premiers essais en Algérie. Peut-on savoir un peu plus sur cette démarche ?

    Renault Trucks a été le premier constructeur de poids lourds à développer et à commercialiser des véhicules électriques. Cela remonte à une dizaine d’années. Ces initiatives premières ont permis à Renault Trucks d’être à la pointe du développement de véhicules électriques et qui sont produits comme n’importe quel véhicule thermique dans nos usines de France. et nous commercialisons depuis quelques années des petits camions électriques, mais, depuis quelques mois maintenant, on offre la possibilité à nos clients de se fournir auprès de Renault Trucks des poids lourds de 18 à 44 tonnes. Nous sommes également dans le Full-électrique sur le Master et le Trafic. C’est également dommage que nous ne puissions pas les importer que nous codéveloppons avec Renault (Voitures-ndlr).

    Nous avons également développé avec une startup, qui s’appelle Cluster, qui offre des vélos électrique, avec des petits chargements pour la distribution urbaine, c’est-à-dire pour le last-mile. C’est vous dire que Renault Trucks couvre totalement la chaîne de l’électrique, du vélo jusqu’au 44 tonnes. Bien évidemment, la priorité est de donner aux pays qui ont lancé des programmes électriques de manière très aboutie. En Algérie, c’est en balbutiement. On voit quelques initiatives. D’abord dans la loi et dans la construction d’un réseau électrique.

    Renault Trucks Algérie est à la disposition des opérateurs de transports. Pour le moment, il y a un opérateur en Algérie, et il n’est pas le seul, qui voudrait être le premier sur le poids lourd électrique en Algérie. Donc, nous avons un projet quoi sera lancé probablement en 2024. En revanche, ce que je vois en Algérie, c’est la courte distance et le véhicule qui revient, tous les soirs, à son point de stockage. Je citerai, entre autres, les camions de collecte des ordures, des camions citernes notamment pour des raisons de sécurité, et bien d’autres axes. Le réseau électrique n’est pas encore développé en Algérie. Et l’opérateur qui voudrait s’investir dans l’électrique devra penser à ce que ses véhicules rentrent le soir pour être rechargés. Il y a aussi le bus, notamment pour le transport scolaire. Notre groupe est le deuxième fabricant mondial de bus.

    Etes-vous prêts à accompagner cet opérateur, sachant qu’il y a un début à tout, y compris dans l’électrique ?

    Evidemment que nous sommes prêts à l’accompagner et on bénéficiera de nos collègues européens et s’il s’agit de former le réseau, on le fera. C’est un tout autre métier, car il y a des pièces d’usure qu’il faudra constamment changer et une partie électrique. J’ai été à l’usine de Blainville, à côté de Caen, ancienne usine Saviem pour ceux qui se souviennent encore, j’ai vu des anciens collègues qui fabriquaient des véhicules thermiques qui se sont mis à fabriquer des véhicules électriques. Ça reste un véhicule ! Même si la technologie est différente, on ne sort pas du système.

    Quel est le pourcentage de pièces en moins sur un camion électrique par rapport au camion thermique ?

    Il y a trois parties qui sont communes, à savoir le châssis, la cabine, les roues et la boîte de vitesse, même s’il n’y pas un moteur au sens propre du terme. Par contre, le moteur est totalement différent. Il a la grosseur d’un moteur, mais n’a rien à avoir avec un moteur, car, au fait il y a beaucoup de calculateurs, de des optimisateurs de gestion d’énergie et une grande partie de refroidissement, avec un circuit dédié. Le radiateur est plus gros et quand le véhicule est à l’arrêt, le moteur électrique chauffe plus que le moteur thermique. Il y a tout le système de câblage qui a changé, car le moteur est au niveau des roues et les batteries qui sont sur le côté avec également un système de protection des batteries et un châssis renforcé en cas d’encastrement d’un autre véhicule.

    Interview réalisée par :

    Farid Belgacem, Belkacem Bellil et Mourad Saadi

  • Renault Trucks Algérie agrandit son réseau

    Renault Trucks Algérie agrandit son réseau

    Renault Trucks Algérie vient d’inaugurer un agent agréé dans la wilaya de Blida, en l’occurrence Renault Trucks Odyssée.

    Réparti sur une surface de plus de 6 000 mètres carrés, dont plus de 1 000 mètres carrés bâtis, Renault Trucks Odyssée a obéi à la charte graphique du groupe, en dédiant notamment un atelier pouvant accueillir jusqu’à six camions poids lourd, un magasin pour la pièce de rechange avec plus de 300 références pour le départ, un espace d’accueil et d’information et un espace pour le showroom, outre un vaste parking pour accueillir le clients dans des conditions optimales.

    Lors d’une visite guidée dédiée aux médias, le directeur dénéral de Renault Trucks Odyssée, Zinedine Belhadj, a indiqué que « le site est très bien équipé pour servir au mieux les clients issus des régions du Centre et de l’Ouest du pays ».

    Pour aussi belle affaire dans le réseau de distribution, M. Belhadj a également consacré d’autres espaces, comme les autre 4 box de repos et de détente pour les chauffeurs, agrémentés de matelas confortables, de vestiaires de douches et d’équipements adéquats.

    « L’ambiance et le design de la concession riment avec confort, bien-être et expérience client. Ce showroom très attractif offre une expérience positive aux clients et contribue à les fidéliser », a expliqué M. Belhadj.

    Visiblement fier d’élargir le réseau de la marque, le patron de Renault Trucks Algérie, Stéphane Harmand, a, affirmé que « le client a toujours été le centre de nos préoccupations et celles de notre réseau de distribution. Franchement, je suis content de cette nouvelle inauguration, car non seulement elle vient conforter notre réseau, mais servira au mieux nos clients d’où qu’ils viennent».

    A ce propos, M. Harmand rappellera que « Renault Trucks possède un réseau de distribution le plus dense en Algérie avec treize agents agrées sur le territoire national.  Ils répondent tous aux préconisations du constructeur Renault Trucks, afin d’accueillir les clients de la marque au losange dans les meilleures conditions et de rester en conformité avec les normes et l’esprit Renault Trucks », qu’un agent agréé de cette envergue vient mettre l’accent «sur l’image de marque, l’accueil chaleureux du client et sa prise en charge selon les standards du constructeur».

    Il convient de souligner que cet événement intervient quelques jours seulement après que Renault Trucks Algérie ait inauguré son nouveau siège social.

    Situé sur un axe routier important lui conférant davantage de visibilité et une meilleure accessibilité, c’est-à-dire sur l’autoroute des Grands Vents, à proximité d’autres acteurs de la distribution automobile, ce siège souligne-t-on, est dédié pour « mieux appréhender les évolutions imminentes du marché », d’une part, et au moment où « Renault Trucks Algérie ambitionne de consolider sa position d’acteur majeur sur le marché algérien », d’autre part.

    Dans cette perspective, indique un communiqué rendu public, « Renault Trucks Algérie a produit une série de vidéos diffusées sur les médias sociaux afin de sensibiliser les usagers de la route sur la nécessité d’être vigilants face aux pièces de rechange contrefaites, les encourageant à privilégier l’usage de pièces d’origine certifiées Renault Trucks ».

    Farid Belgacem

  • Industrie automobile : Le projet d’Emin Auto et de JAC relancé en Algérie

    Industrie automobile : Le projet d’Emin Auto et de JAC relancé en Algérie

    L’usine de production des modèles de voitures particulières et utilitaires du groupe Emin Auto, comme les marques de camions JAC, basée à Tamzoura, dans la willaya d’Ain Témouchent, a été, aujourd’hui, au centre d’une audience au ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique.

    En effet, selon un communiqué du département dudit ministère, Ali Aoun a reçu une délégation du groupe chinois JAC et de la société Emin Auto, composé du directeur général de la région Afrique et Moyen Orient de la marque JAC, Gao Wenxing, et du gérant d’Emin Auto et représentant agrée de la marque JAC en Algérie, Sahsuvaroglu Nihat, affirmant que «cette audience s’inscrit dans le cadre du suivi des dossiers de l’importation et de la fabrication des véhicules de la marque JAC en Algerie» et a permis «d’étudier l’état d’avancement du projet de fabrication des voitures touristiques et utilitaires de la marque JAC dans la wilaya de Aïn Témouchent à travers une joint-venture entre le groupe chinois JAC et Emin Auto.

    Les représentants de la marque JAC, souligne la même source, «ont fait état du grand progrès d’avancement de l’usine, notamment en ce qui concerne les infrastructures qui abriteront les équipements nécessaires à la production des véhicules, avec un taux d’intégration supérieur à 30% et une capacité totale estimée à 100 000 voitures/an en pleine exploitation, dont 40% seront destinés à l’exportation».

    Il faut rappeler que M. Nihat avait déjà affirmé, lors d’une visite guidée au profit des médias, que «les travaux de cette usine qui s’étale sur une surface de 33 hectares connaissent un taux de réalisation de 80%, avec un investissement global de 2,7 milliards de dinars et la construction des blocs qui abriteront les lignes de fabrication (…) Et que tout le matériel a été réceptionné en 2017».

    A l’époque, M. Nihat Sahsuvaroglu avait annoncé que pour la gamme JAC, la production devait commencer avec les modèles 1040 S New Face, carrosserie Plateau, 2.8l diesel injection, du JAC Bosseur Plateau 1.9l Turbo injection, le fourgon JAC 2.7l Turbo injection et que la gamme JAC comptera également un Pick-Up D/ avec une motorisation diesel turbo injection 2.0l.

    Remis aux calendes grecques avec l’éclatement du scandale lié au dossier de l’automobile devant la justice, le projet d’Emin Auto, avec les Chinois, renait de ses cendres et le ministre en charge du secteur, ajoute la même source, «a réitéré le soutien et l’accompagnement permanent des services du ministère, appelant les représentants de la marque JAC à respecter l’ensemble de leurs engagements et à accélérer les opérations d’importation et de fabrication de voitures pour répondre à la demande des citoyens et contribuer au développement économique et industriel du pays».

    En ce sens, précise le même document, les discussions ont également porté sur le programme d’importation de voitures de cette marque pour l’année 2023-2024, dont une partie sera commercialisée avant la fin de l’année en cours, et ce, affirme la même source, «suite à la finalisation de toutes les procédures liées à l’opération d’importation».

    A ce propos, il convient de rappeler que M. Nihat a affiché son ambition de relancer ledit projet et d’inscrire un programme d’importation au lendemain de la publication des décrets exécutifs N° 22-383 et N° 22-384 du 17 novembre 2022 fixant respectivement les conditions et les modalités d’exercice de l’activité de concessionnaire de véhicules neufs et les conditions et les modalités d’exercice de l’activité de construction de véhicules.

    Ce à quoi, le patron d’Emin auto s’est conformé à la démarche du Gouvernement avant d’obtenir son agrément et de voir, enfin, le projet industriel, sis à Ain Témouchent, relancé dans les délais impartis, tels que définis par la loi en vigueur.

    Farid Belgacem

  • Renault Trucks : Premiers essais du camion électrique en 2024 en Algérie

    Renault Trucks : Premiers essais du camion électrique en 2024 en Algérie

    Les premiers essais du camion électrique de la marque Renault Trucks se dérouleront en 2024 en Algérie. C’est ce qu’a annoncé, ce matin à Alger, le directeur général de Renault Trucks Algérie, Stéphane Harmand, en marge de la clôture de la deuxième édition de la caravane Eco Drive & Road Safety tour, une initiative exclusive du constructeur qui vise à promouvoir la conduite économique et la sécurité routière auprès des conducteurs de camions et des professionnels du transport.

    En présence de l’ambassadeur du royaume de Suède en Algérie, Bjorn Haggmark, M. Harmand a révélé que «Renault Trucks effectuera les premiers essais du camion électrique de la marque en 2024 en Algérie pour mieux cerner le comportement du conducteur de nos camions, d’autant que cette caravane s’inscrit en droite ligne de l’écoconduite. Et qui dit écoconduite, dit réduction de la consommation de carburant, des émissions de CO2 et des coûts opérationnels».

    A la concession Réseau Poids Lourds (RPL) de Rouiba, où s’est déroulé la dernière session de cette formation, M. Haggmark a justement évoqué la réduction des émissions du CO2 et l’avenir de Renault Trucks qui s’attache à réduire son impact sur le climat, non sans souligner tout l’intérêt de la firme suédoise d’orienter davantage, à l’avenir, les conducteurs de poids lourds vers les énergies non-polluantes, comme l’électrique et l’hybride.

    Pour M. Harmand, cette deuxième édition, qui a vu la participation de près de 100 conducteurs, a été un succès. «Nous allons organiser la troisième édition l’année prochaine et nous allons encore densifier notre réseau, car nous sommes, pour le moment, les seuls à organiser une telle initiative. Nous allons même travailler avec plusieurs institutions pour enrichir cette expérience en Algérie », a souligné le patron de Renault Trucks.

    A l’issue de cet événement itinérant qui s’est déroulé dans huit wilayas du pays, à savoir M’Sila, Bejaia, Sétif Tadjenant, Constantine, Guelma, Oran et Alger, Renault Trucks a réussi à sensibiliser ses conducteurs aux bonnes pratiques de conduite à travers des séances de formation pratiques et interactives, encadrées par des instructeurs spécialisés de Renault Trucks.

    Durant cette caravane, les formateurs ont également mis l’accent sur les techniques de conduite efficaces pour optimiser les performances énergétiques des camions.

    A noter que cet événement a également touché des conducteurs de poids lourds issus de la concurrence, les professionnels du transport, y compris les conducteurs et les gestionnaires de flotte, les propriétaires d’entreprises de transport et d’autres acteurs de l’industrie, afin de leur inculquer les valeurs, mais surtout les enjeux de l’écoconduite et de la sécurité routière.

    Farid Belgacem

  • Hakim Boutahra annonce l’arrivée de milliers de véhicules Fiat dès juillet

    Hakim Boutahra annonce l’arrivée de milliers de véhicules Fiat dès juillet

    Des milliers de véhicules de la marque Fiat vont arriver dès le mois de juillet en Algérie, a promis ce mercredi le directeur général de Stellantis Algérie, Hakim Boutahra, en marge d’une rencontre sur le partenariat algéro-italien qui s’est tenue dans le cadre de la Foire internationale d’Alger, dont l’Italie est l’invité d’honneur de la 54e édition de cet important événement économique.

    «Nos approvisionnements vont augmenter à partir du mois de juillet. On aura au minimum entre 10000 et 12000 véhicules qui vont arriver chaque mois jusqu’à la fin de l’année », a affirmé Hakim Boutahra.

    «Je tiens à rassurer nos clients, puisque nous avons vu qu’il y a eu beaucoup de fréquentation dans nos showrooms, que nous avons pris toutes les décisions pour qu’on puisse répondre à la demande. Nous avons réagi pour garantir la disponibilité des véhicules à partir du mois de juillet », a-t-il ajouté.

    « Nous avons reçu plus de 20000 commandes en deux mois », a-t-il précisé, expliquant que «sur cette base-là, nous avons décidé d’augmenter tous nos approvisionnements et alimenter le marché avec les besoins nécessaires». a encore précisé Hakim Boutahra.

    Pour rappel, l’importation des véhicules Fiat ont commencé en mars dernier, après l’adoption par les pouvoirs publics d’un nouveau cahier des charges pour les secteurs de l’importation et de la construction automobiles. En avril dernier, soit un mois après le lancement officiel, Fiat Algérie avait annoncé une baisse sensible des prix des voitures de la marque, jugés excessifs par les clients.

    Le Groupe Stellantis est l’un des premiers à avoir l’agrément pour l’importation mais aussi pour la construction d’une usine de montage de plusieurs véhicules de la marque Fiat dans un premier temps avant d’augmenter progressivement le taux d’intégration au bout de cinq ans.

    Cette usine, actuellement en construction, est implantée dans la zone industrielle de Tafraoui, à Oran, où se trouve aussi celle du constructeur français Renault, le premier à s’y installer en 2016.

    «Actuellement, nous sommes quasiment à 65% du taux d’avancement dans les travaux de construction de notre usine de Tafraoui à Oran », a-t-il confié, lors de son intervention lors de la rencontre organisée dans le cadre de la FIA sous le thème : «Partenariat entre l’Italie et l’Algérie : dialogue avec les entreprises italiennes présentes à la FIA ».

    «Nous allons tenir nos engagements auprès des autorités algériennes. Donc, l’usine sera prête fin août et la production des premiers véhicules de la FIAT 500 sortiront avant la fin du mois de décembre 2023 », s’est engagé le DG de Stellantis Algérie. «Nous allons enchaîner avec d’autres modèles dès le premier trimestre 2024, en attendant les nouveautés qui vont arriver en avant-première sur le marché algérien dès 2027 », a-t-il encore ajouté, rappelant que le montant de l’investissement prévu est de 200 millions d’euros et 4000 emplois directs et indirects qui seront créés d’ici à trois ans.

    Concernant la partie sous-traitance, Hakim Boutahraa affirmé que son groupe veut lui y accorder la priorité. «Nous travaillons beaucoup avec les autorités algériennes, mais aussi en Italie pour ramener les sous-traitants italiens ou autres en Algérie, et favoriser un taux d’intégration », a-t-il déclaré, affirmant viser un taux d’intégration de 30% au minimum d’ici à l’horizon 2027, le but étant d’exporter vers d’autres pays du continent africain et les pays du Moyen-Orient, a-t-il conclu.

    Lyès Menacer

  • Il vise à ouvrir davantage le marché : un nouveau cahier de charges pour le contrôle technique des véhicules

    Il vise à ouvrir davantage le marché : un nouveau cahier de charges pour le contrôle technique des véhicules

    Un nouveau cahier des charges régissant le contrôle technique des véhicules sera bientôt promulgué pour revoir plusieurs clauses de l’actuel décret, notamment en termes des facilités à accorder aux opérateurs dans leur investissement.

    C’est ce qu’a annoncé, aujourd’hui, le ministre des Transports, Youcef Chorfa, lors d’une visite de travail et d’inspection dans la wilaya d’Oum El Bouaghi, révélant que ce nouveau décret,  qui se trouve actuellement à l’étude au niveau du Secrétariat général du Gouvernement, sera publié prochainement afin d’ouvrir davantage le marché dans ce domaine.

    Tout en affirmant que «toutes les facilités seront accordées aux investisseurs dans le domaine du contrôle technique des véhicules à l’avenir», le ministre qui s’exprimait en marge de la mise en service d’une agence de contrôle technique de véhicules légers et lourds, réalisée dans la localité de Ouled Khaled (commune de Sigus), fruit d’un investissement privé, a souligné que «ces facilités seront consenties dans l’optique de mettre en place un réseau solide de contrôle technique des véhicules à travers le pays».

    Et si l’actuel décret oblige les opérateurs à intervenir dans tous les segments de véhicules, ce qui les contraint à consentir de lourds investissements, outre les opérations d’entretiens, M. Chorfa a révélé que le prochain texte de loi mettra fin à cette obligation.

    « L’obligation faite aux agences d’intégrer dans leur activité de contrôle trois types de véhicules (voitures légères, utilitaires et motocycles) sera supprimée. Ainsi, l’investisseur aura la possibilité de consacrer ses interventions à l’une de ces trois catégories seulement ».

    Par ailleurs, M. Chorfa a affirmé que « les portes de l’investissement sont ouvertes » et que « des facilitations seront accordées aux prestataires afin qu’ils puissent obtenir les documents nécessaires, notamment le certificat de conformité », non sans mettre en avant que cette activité, à l’instar de tous les secteurs des services, crée de la richesse et de l’emploi.

    Pour rappel, le contrôle technique périodique des véhicules est actuellement régi par le décret N° 01-14 du août 2011 relative à l’organisation, la sécurité et la police de la circulation routière.

    Cette activité est notamment soumise au décret N° 03-223 du 10 juin 2003 relatif à l’organisation du contrôle technique des véhicules automobiles et les modalités de son exercice, modifié et complété par le décret 17-255 du 18 septembre 2017 et l’arrêté ministériel du 15 juin 2004, portant définition du cahier des charges-type portant conditions et modalités de création et d’exploitation d’une agence de contrôle technique des véhicules automobiles.

    Farid Belgacem

  • Stéphane Harmand :  «Le futur de Renault Trucks s’inscrit dans la production en Algérie»

    Stéphane Harmand : «Le futur de Renault Trucks s’inscrit dans la production en Algérie»

    En marge du lancement de la deuxième édition de la caravane Eco Drive & Road Safety tour à partir de la wilaya de M’Sila, le directeur général de Renault Trucks Algérie, Stéphane Harmand, a nous confié que le futur de sa concession s’inscrit dans la production de véhicules en Algérie et ne souhaite guère s’investir dans la solution de facilité, c’est-à-dire l’importation.

    Dans cet entretien, M. Harmand estime que futur pour Renault Trucks Algérie a choisi «le chemin le plus compliqué, c’est-à-dire produire des camions Made In Bladi comme le cahier des charges le réclame, avec un taux de localisation de 30 % d’ici à cinq ans». Il évoque également les avancées enregistrées concernant le dossier déposé au ministère de l’Industrie pour relancer l’usine située à Meftah (Blida), tout en affichant son optimisme quant à l’aboutissement de cette démarche.

    Dzentreprise : Pourriez-vous nous parler de l’avenir de Renault Trucks Algérie à la lumière des derniers développements qu’a connu le secteur de l’automobile ?

    Stéphane Harmand : Comme je l’ai toujours dis, Renault Trucks est une marque qui est très attachée à l’Algérie. Aussi, les Algériens et nos fidèles clients sont également très attachés à la marque Renault Trucks. Historiquement, Renault Trucks est, avant tout Berlier avec une très longue histoire de présence, de robustesse et de fiabilité. Pour l’anecdote, j’ai passé quelques jours à Timimoune et j’ai rencontré une vieille personne qui me parlait de Berlier et de son attente pour la livraison de tel ou tel matériel et autres pièces. C’est pour vous dire que le camion Berlier ou encore Renault Trucks est historiquement présent dans le cœur de nos clients depuis des lustres. On est là depuis très longtemps et aujourd’hui on est encore là avec un réseau de concessionnaires, de distributeurs et de réparateurs le plus dense en Algérie. Nous avons aussi une usine qui a tourné pendant deux ans et qui a produit plus de 2 000 camions qui circulent aujourd’hui sur les routes d’Algérie. Aujourd’hui, un camion sur deux qui circulent en Algérie est de marque Renault Trucks, parce que nous sommes aux côtés de nos clients et nous n’avons pas l’intention de les lâcher. Pour le futur pour Renault Trucks Algérie s’inscrit dans la production de véhicules en Algérie et je le souligne très clairement. On ne souhaite pas la solution de facilité qui est l’importation.

    Nous avons pris le chemin le plus compliqué, c’est-à-dire produire des camions Made In Bladi comme le cahier des charges le réclame, avec un taux de localisation de 30 % d’ici à cinq ans. Je veux dire par là que 30 % des composants qui seront montés sur nos camions sera produit en Algérie au travers des partenaires que nous avons identifiés et que nous sommes en train d’identifier que nous identifierons davantage demain, car cela relève d’une démarche de longue haleine. Maintenant, nous attendons des autorités le feu vert.

    Plutôt nous aurons le feu vert, plus vite nous allons produire. Si nous avons ce feu vert dans les prochains jours ou les prochaines semaines, nous serons en capacité de produire en 2023 des véhicules. C’est très important pour l’Algérie et l’économie algérienne qui repose sur le transport de marchandises qui se fait par camion. Il est vrai, les autorités algériennes lancent d’importants projets pour le déploiement du rail, ce qui est louable et on ne peut que s’en féliciter de cette démarche, mais, en attendant, il va falloir avoir des camions pour transporter les marchandises. Aujourd’hui, nos transporteurs ont un besoin de camions, soit de renouveler leurs véhicules soit de renforcer leurs flottes. Du coup, c’est très important qu’on démarre le plus rapidement possible. Je dirai même que c’est essentiel. J’espère qu’on aura l’occasion de vous inviter, à nouveau, pour aborder toutes ces questions.

    Est-ce que le dossier avance actuellement au niveau du ministère de l’Industrie ?

    On fait de sorte à ce que le dossier avance bien. Nous sommes constamment en interaction avec le ministère de l’Industrie. Comme vous le savez tous, le ministère de l’Industrie a déployé plusieurs marques automobiles, comme Fiat, Opel et JAC pour les petits camions. Vous savez aussi que le ministre de l’Industrie s’est déplacé dernièrement en Italie pour approfondir la question de la sous-traitance automobile et faire venir en Algérie des sous-traitants italiens en Algérie. Je rappelle que nous avions entamé également en 2019 une démarche auprès des fournisseurs automobiles à Alger. Nous avions été parmi les premiers, sinon le premier constructeur à faire une première rencontre des sous-traitants à Alger et cela a été un succès. La deuxième édition de cette rencontre ne tardera pas, bien évidemment après le feu vert des autorités. Nous sommes toujours en pleine démarche pour identifier les sous-traitants automobiles. Nous pouvons aller très loin et très vite.

    Qu’elle place occupe, aujourd’hui, Renault Trucks en Algérie, en termes de volumes ?

    En parlant de volumes, Renault Trucks détenait, historiquement, entre 40 et 50% des parts de marché en Algérie. Comme vous le savez, le marché du poids lourds, c’est un petit volume comparativement à la voiture particulière et cela est valable dans tous les pays. Il y a plus de voitures que de camions ! Au risque de me répéter, on a la plus grosse population de camions sur le territoire national, avec un camion sur deux qui circulent sur les routes algériennes. Il y a quelques temps, il y avait quelques 20 000 véhicules poids lourds de marque Renault Trucks qui circulaient en Algérie. Nous sommes très loin de la concurrence.

    Vous craignez la concurrence ?

    Je dirai que nous sommes leaders sur le marché algérien. Maintenant, nous respectons la concurrence, la bonne concurrence et la vraie concurrence. Donc, nous invitons les marques de Renault à venir s’implanter en Algérie et à faire comme nous, c’est-à-dire à produire et à localiser la fabrication de certains composants. Vous me diriez pourquoi ? Plus nous allons avoir d’opérateurs en Algérie, plus la production automobile sera dynamisée au travers de ces nouveaux opérateurs. Du coup, nous n’avons pas l’intention de fermer la porte à la concurrence, car la concurrence est une très bonne chose qui fait progresser.

    Nous n’avons pas peur de la concurrence. Au contraire, nous avons besoin de la concurrence. Si on pense, et avant tout à l’Algérie, alors il faut aussi accepter que d’autres opérateurs vendent des camions en Algérie. Ceci dit, nous serons les premiers, je l’espère et je le souhaite, que nous serons suivis. Nous sommes les pionniers, mais nous ne voulons pas nous accaparer l’activité poids lourds en Algérie. Nous voulons être les pionniers, mais nous ne voulons pas être les seuls.

    Vous êtes alors optimiste ?

    Tout à fait. Cela fait cinq ans que je suis en Algérie. Evidemment, je suis optimiste et nous allons vous réinviter pour parler de notre démarche.

    Entretien réalisé par Farid Belgacem