Automobile : Chery lance les commandes et annonce l’installation d’une usine à Bordj Bou Arreridj

C’est ce matin, jeudi, que la marque chinoise Chery a officiellement lancé ses premières commandes sur son réseau constitué de 32 agents agrées, répartis à travers 30 wilayas du pays.

L’événement qui s’est déroulé à Alger a vu la présence des ministres de l’Industrie de la Production pharmaceutique et du Commerce et de la promotion des exportations, Ali Aoun et Tayeb Zitouni, du directeur de Chery Afrique, Steve Chan, et de plusieurs représentants de la marque.

D’emblée, le directeur général de Chery Algérie, Aïmene Chriet, a indiqué que «les voitures importées répondent au triptyque rapport-qualité-prix et tous les modèles sont à la portée de la couche moyenne».

Les prix affichés par le représentants de la marque oscillent, effectivement, entre 1 990 000 dinars et 5 390 000 dinars, selon les modèles et les finitions, sachant que les voitures importés ont commun un saut qualitatif en termes d’équipements et de design, outre leur disponibilité à travers l’ensemble du réseau de Chery Algérie.

A cette occasion, M. Chriet a annoncé le lancement prochain d’un grand projet de fabrication de véhicules de marque Chery dans la wilaya de Bordj Bou Arreridj.

Selon le patron de Chery Algérie, cette usine devra produire 24 000 véhicules/an, durant la première étape, c’est-à-dire durant les deux premières années, avant de passer, durant la deuxième étape, à 100 000 véhicules/an, au cours de la troisième année.

« Nous allons lancer un projet ambitieux et une grande plateforme d’exportation, sachant que durant les deux premières années les voitures produites à l’usine seront destinées au marché local pour répondre au besoin pressant de la clientèle.

Prenant la parole, M. Aoun a indiqué que «la marque Chery vient de lancer son activité de commercialisation et les prix doivent être raisonnables pour les citoyens algériens. Il y avait une forte tension sur la demande  sur le marché algérien (…) Et dorénavant, seuls les marques qui répondront aux exigences de notre marché seront autorisées à investir en Algérie, notamment dans le service après-vente et le respect du cahier des charges qui garantit les droits du client lors de l’achat d’une voiture. C’est vous dire que nous nous efforçons pour préserver le pouvoir d’achat et nous avons été très exigeants dans les prix ».

Sur un autre plan, M. Aoun a annoncé que «l’année 2024 sera l’année d’une vraie industrie automobile en Algérie. Il a y un grand engouements des investisseurs et nous sommes en train de négocier avec de grandes firmes internationales pour réaliser de véritables projets à forte valeur-ajoutée, créateurs de richesses et d’emplois, avec, en sus, un transfert des technologies».

Pour sa part, le ministre du Commerce a indiqué que l’Algérie a fait face des lobbies qui ne voulaient que l’importation et la commercialisation des véhicules dans le pays. «Le gouvernement s’efforce à lancer une véritable industrie automobile dans le pays, et ce, conformément au cahier des charges qui oblige les opérateurs à élever le niveau du taux d’intégration dès le départ comme l’a toujours souligné le président de la République».

Abordant la commercialisation des véhicules, M. Zitouni a indiqué que « les opérateurs doivent respecter non seulement les délais de livraisons, mais aussi les prix affichés lors de la commande et de la livraison », soulignant que « Chery Algérie a instauré un système intégré qui permettra la traçabilité de la commande et des prix. Il était temps de mettre fin aux intermédiaires qui spéculaient sur les prix et prenaient en otage les clients. Nous ne ménageront aucun effort pour lutter contre ce phénomène et nous avons les moyens de contrôle pour y arriver ».

Farid Belgacem

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