Catégorie : International

  • Holcim El-Djazaïr lance son premier chargeur automatique de clinker au port de Djen Djen

    Holcim El-Djazaïr lance son premier chargeur automatique de clinker au port de Djen Djen

    Le groupe Holcim El-Djazaïr vient de franchir un pas important en matière de réalisation d’infrastructures qui lui permettront de contribuer à l’augmentation de la part des exportations hors hydrocarbures mais de limiter les effets de la pollution de l’environnement.

    Selon un communiqué transmis à notre rédaction, le groupe suisse a annoncé ce mercredi avoir «réalisé avec succès les tests techniques de son tout premier chargeur automatique de clinker sur navire au port de Djen Djen / Jijel, communément appelé Shiploader».

    Il s’agit d’un projet qui a coûté plus de 3 millions d’euros et qui «vient compléter le schéma logistique visant à stimuler les exportations de Holcim El-Djazaïr », ajoute la même source, affirmant que «cette réalisation marque un moment historique dans le développement de la logistique nationale dédiée à l’exportation ».

    Outre le gain de temps que cette infrastructure offrira pour le chargement du ciment, elle permettra aussi de préserver la qualité du produit sur l’ensemble du processus de chargement et aidera à l’«élimination de la double manutention, supprimant ainsi la nécessité d’une manipulation supplémentaire », ont expliqué les responsables du groupe. Il est aussi que d’«optimisation des espaces sur le quai grâce à une empreinte au sol minimale, de polyvalence de chargement adaptée à différents types de bateaux et mobilité totale grâce à un système de remorquage ».

    Pour rappel, les exportations de Holcim El-Djazaïr ont atteint près de 1,7 millions de tonnes de produits au premier semestre 2023, en nette progression par rapport à l’année 2022 et avec des parts de marché situé entre 30 et 35% des volumes exportés vers les pays de l’Afrique de l’Ouest, l’Europe et le continent américain, ainsi vers des pays d’Asie et d’Asie du Sud-Est qui bénéficient d’importants volumes de ciment blanc.

    Grâce à ce nouveau chargeur automatique de clinker, le groupe compte augmenter davantage ses exportations, mais contribuer à faciliter les opérations d’exportations du ciment local.

    Car, cette infrastructure, « d’une capacité de chargement nominale de 18.000 tonnes par jour, sera exploité exclusivement par l’entreprise portuaire de Djen Djen pour les besoins de tous les exportateurs de la filière ciment », souligne le communiqué de ce groupe qui a déjà réalisé plusieurs autres projets tout au long de la chaîne de production jusqu’à l’exportation, dont on peut citer la plateforme logistique, en partenariat avec Rail Logistic, filiale du groupe SNTF.

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    Le projet a été inauguré en juin 2020. Le groupe Holcim El-Djazaïr a aussi augmenté ses capacités de stockage en usines et acquis pas moins de trente camions citernes pour le transport du ciment en vrac.

    « Cet investissement de plus de 3 millions d’euros vient compléter le schéma logistique visant à stimuler les exportations de Holcim El-Djazaïr, affirmant ainsi sa volonté d’accélérer son programme d’exportation, en parfaite adéquation avec la stratégie nationale visant à diversifier les sources de revenus extérieurs », a insisté le groupe dans son communiqué.

    « une formation complète sur son exploitation et sa maintenance a été dispensée à l’ensemble des équipes intervenantes du port de Djen Djen», a souligné Holcim El-Dajaïr, dont les investissements prennent en considérations la réduction de l’impact de l’industrie du ciment sur l’environnement. C’est « par la réduction des pertes de produits et la minimisation des émissions de poussière, que Holcim El-Djazaïr compte contribuer à la préservation de l’environnement.

    Sophia Rais

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  • 26ème édition d’Ecomondo : «Pleins feux sur l’Afrique» en Italie

    26ème édition d’Ecomondo : «Pleins feux sur l’Afrique» en Italie

    Fortement confrontée aux défis qu’imposent les changements climatiques et les mutations multiformes que traverse l’ordre économique mondial, avec notamment de nouveaux paradigmes de développement que véhiculent l’avènement des nouvelles technologies, l’Afrique est plus que jamais au centre des débats et des préoccupations à l’échelle mondiale. Il en sera ainsi lors de l’édition d’Ecomondo.

    Le continent sera ainsi au rendez-vous de la 26ème édition du plus grand salon de l’économie verte d’Europe et du bassin méditerranéen, Ecomondo, qu’organisera le leader de l’événementiel, Italian Exhibition Group (IEG), du 7 au 10 novembre prochain à Rimiti (Italie) et auquel prendront part pas moins de 1 500 marques spécialisées dans divers domaines en lien avec l’économie verte et le développement durable.

    Baptisée « Italie, Ecomondo 2023 : pleins feux sur l’Afrique, les opportunités et les solutions technologiques pour lutter contre la crise climatique », selon le communiqué rendu public ce mercredi par la société organisatrice, IEG Expo, l’édition de cette année d’Ecomondo, qu’abritera le Centre des expositions de Rimini, se décline donc comme un vaste espace de débat et d’échanges sur les défis actuels et futurs du continent africain, sur fond de «sécheresse, désertification, inondations », qui sont autant de «phénomènes extrêmes (qui) menacent de plus en plus le continent africain », d’où « la nécessité d’approches et de solutions de technologies vertes (qui) est de la plus haute importance et d’une urgence extrême », souligne l’IEG dans son communiqué.

    Pour aborder ces thématiques dans leurs différents aspects, le calendrier établi par le comité technico-scientifique pour l’édition d’Ecomondo de cette année aura à se pencher principalement sur les «processus technologiques pour enrayer le changement climatique», les « projets financés par l’UE visant à une (bio)économie bleue plus circulaire en Méditerranée» les «Etats généraux pour la santé des sols», une thématique qui sera à sa deuxième édition, ainsi que la « croissance verte en Afrique », et ce, sous la direction du professeur Fabio Fava de l’Université de Bologne, ajoute le même communiqué.

    Des interconnexions « eau-énergie-alimentation » pour l’Afrique

    Outre les thématiques qui seront abordées, l’événement de l’IEG Expo revêt une importance capitale de par les partenaires institutionnels et techniques qui s’y sont associés aussi, dont le Conseil international d’experts de la Commission européenne, de l’OCDE, de la FAO, de l’UpM (Union pour la Méditerranée), de l’AEE (Agence européenne pour l’environnement) et de l’ISWA (International Solid Waste Association).

    Le grand intérêt que la manifestation suscite a fait que cette 26ème édition d’Ecomondo se tiendra « à guichets fermés », annoncent les organisateurs dans leur communiqué, faisant état de « la participation de l’ensemble des chaînes d’approvisionnement vertes sur le front extérieur, de nombreuses délégations de grands acheteurs, d’associations et de représentants institutionnels du monde entier », avec notamment une collaboration active de l’ITA (Italian Trade Agency), un organisme spécialisé dans la promotion des entreprises italiennes à l’étranger, ainsi que du ministère italien des Affaires étrangères et de la coopération internationale, précise l’IEG Expo.

    Du côté africain, une forte représentation du continent est annoncée à l’ « Africa green forum », prévu le 9 novembre pour aborder la question cruciale du lien « eau-énergie-alimentation », en mettant en évidence « les interconnexions entre les systèmes d’eau, d’énergie et d’alimentation pour mettre en lumière les modèles économiques et les mécanismes de financement capables d’augmenter la productivité économique dans une région comme l’Afrique, où la consommation et les besoins en eau, en électricité et en nourriture devraient croître de manière exponentielle à l’avenir », souligne le communiqué de l’IEG Expo.

    R. N.

  • «Automechanika Dubai 2023» : SATERIX Iris Tyres,  expose ses produits

    «Automechanika Dubai 2023» : SATERIX Iris Tyres, expose ses produits

    Le premier fabricant de pneumatique en Algérie et troisième à l’échelle du continent africain, SATERIX Iris Tyres, filiale du groupe Iris, dont les installations sont implantées dans la zone industrielle de Sétif à 300 kilomètres à l’est de la capitale Alger,  est présent du 2 au 4 octobre en cours à la vingtième édition du salon «Automechanika Dubai 2023».

    L’équipe du salon et à leur tête le directeur commercial de la filiale spécialisée dans la fabrication de pneumatique a participé du 28 au 30 septembre passé pour la première fois, au salon Equip Auto de Lyon. En effet, le stand d’Iris Tyres a été installé du 28 au 30 septembre passé, à l’édition Lyonnaise qui comporte toute la filière automobile (accessoires automobiles) et occupant plus de 75 mille mètres carrés à Euroexpo LYON qui a enregistré plus de 550 exposants.

    Placée sous le signe «Industrie algérienne, technologie européenne», la marque Iris qui prend part a déjà participé au niveau du vieux continent au salon international  « The Tire » de Cologne (Allemagne), qui s’est déroulé du 24 au 26 mai de l’année passée. Le détenteur du trophée d’honneur de l’exportation décerné par le président de la république, Abdelmadjid Tebboune, le 11 juillet passé, exporte vers plusieurs pays des quatre coins du monde.

    Au mois de février de l’année 2022, il a réussi à concrétiser un partenariat stratégique avec un des leaders mondiaux de la  pneumatique pour véhicules électriques, Enso pour conquérir le nouveau monde du véhicule électrique tous types confondus.  Lesdits pneus ont, à cet effet, été testés et homologués par une entreprise allemande de renom qui a décerné la note “A” au produit algérien qui répond aux normes en matière d’efficacité énergétique et de protection de l’environnement. La marque algérienne qui exporte déjà vers plus de vingt pays, pourra ainsi conquérir les grandes marques mondiales qui ont été présentes à la capitale européenne de l’automobile et qui seront présentes à Dubai.

    «Les participations d’Iris ainsi que sa présence à ces rendez-vous mondiaux de renom, s’inscrivent non seulement dans le cadre  de l’internationalisation de la marque mais surtout dans la contribution à la politique de développement économique du pays et la croissance des exportations hors hydrocarbures prônées par les pouvoirs publics», dira à DZEntreprise, Yacine Guidoum, PDG du groupe Iris. Et de renchérir : «Iris qui fait de l’exportation de ses produits son cheval de bataille n’a jamais cessé de se développer et de se déployer davantage.

    A cet effet, une nouvelle extension de ses lignes entrera en exploitation cette fin d’année (avant la fin de l’année 2023, n.d.l.r) pour arriver à une capacité de production de 4 millions unités. Cela permettra à l’entreprise de doubler ses quantités à l’export et de s’ouvrir sur d’autres marchés à l’international ».

    De son côté Hichem Hamoudi, directeur commercial d’Iris Tyres et chef de la délégation d’Iris au salon de Lyon dira en substance: « Nous sommes très contents d’avoir participé pour la première fois à ce rendez-vous en France. Les années passées, nous avons été présents dans différents salons tenus à travers le monde dont les Etats Unis d’Amérique, aux Emirats Arabes Unis, en Allemagne et en Chine. Nous n’avons pas à rougir car nos produits sont très concurrentiels. Nos participations et notre présence aux salons et expositions entrent dans le cadre de la stratégie de notre groupe et d’Iris Tyres pour renforcer l’exportation. Les visiteurs de notre stand ont  beaucoup apprécié nos produits, notamment le rapport qualité prix».

    Le représentant d’Iris Tyres au salon de Lyon a par ailleurs annoncé que les représentants du groupe Iris, à la conquête de nouveaux marchés mondiaux, ont repris leur bâton de pèlerin pour participer à la vingtième édition du salon «Automechanika Dubai 2023» du 2 au 4 octobre en cours.

    Il est à rappeler que «Automechanika Dubai 2023», organisé chaque deux ans, est l’un des plus importants du Moyen Orient. Il est à noter que les pouvoirs publics avaient tracé l’objectif d’atteindre entre 16% et 22% d’exportations hors hydrocarbures d’ici la fin de 2023, début 2024.

    Faouzi Senoussaoui

  • Sonatrach : La raffinerie d’Augusta améliore ses performances

    Sonatrach : La raffinerie d’Augusta améliore ses performances

    La raffinerie d’Augusta (Italie) a enregistré un chiffres d’affaires de 7,2 milliards d’euros en 2022 pour un volume de production qui a atteint durant la même période 7,9 millions de tonnes de carburants et d’autres produits pétroliers, a indiqué ce mardi un communiqué du groupe Sonatrach, à l’occasion de la visite de travail effectuée par son PDG, Toufik Hekkar, ayant duré deux jours.

    «Au cours du premier jour de la visite, les opérateurs de la raffinerie de pneus ont fait une présentation détaillée des réalisations enregistrées en 2022, où le niveau de production a atteint 7,9 millions de tonnes de carburant et autres produits pétroliers, et un chiffre d’affaires de 7,2 milliards d’euros, par rapport à des coûts d’exploitation qui se sont élevés à 6,8 milliards d’euros », lit-on dans le communiqué de Sonatrach, propriétaire de cette raffinerie en Sicile depuis 2018.

    Le chiffre d’affaires de la raffinerie était de 4,3 milliards d’euros en 2021 et de 2,3 milliards d’euros l’année d’avant

    «La raffinerie a également atteint des indicateurs de performance positifs dans les domaines de l’exploitation, de la sécurité et de la préservation de l’environnement, ce qui a amélioré son classement en ce qui concerne l’indice de durabilité », se félicite les dirigeants du groupe national, dont la visite était l’occasion d’examiner «les projets inscrits dans le plan de développement de la raffinerie liés à la préservation de l’environnement et du climat, notamment un projet de traitement et de réutilisation de l’eau résultant des opérations de raffinage, ainsi qu’un projet de remplacement des anciens équipements utilisant du gaz par des équipements électriques modernes en afin de réduire les émissions de carbone ».

    D’une capacité de production de 9,1 millions de tonnes par an, la raffinerie d’Augusta a été rachetée par Sonatrach au groupe américain Exxon Mobil pour la somme de un milliard de dollars.

    Ce complexe est composé de plusieurs unités de raffinage primaire et de transformation de produits semi-finis, ainsi que d’une capacité de stockage de 3 millions de mètres cubes, grâce aux 280 réservoirs dont dispose la raffinerie. La capacité de stockage de trois dépôts de produits pétroliers installés dans cet immense complexe est d’environ 140 000 mètres cubes.

    Sophia Rais

  • Investissements chinois pour la période 2024-2033 L’Algérie 4ème marché le plus attractif en Afrique

    Investissements chinois pour la période 2024-2033 L’Algérie 4ème marché le plus attractif en Afrique

    Dans le nouveau classement des pays que la Chine cible pour l’affectation de ses investissements durant la «deuxième décennie des Nouvelles routes de la soie», 2024-2033, l’Algérie arrive en 4ème position au niveau africain.

    Selon un rapport que vient d’élaborer la division de recherche et d’analyse du cabinet The Economist Group, leader mondial du business intelligent, sur un total de 80 pays, l’Algérie figure à la 38ème place mondiale des marchés les plus attractifs pour les investissements chinois durant les 10 prochaines années.

    Avec ce rang, l’attrait du marché algérien pour les investisseurs chinois s’est nettement amélioré puisqu’en 2013, au lancement des Nouvelles routes de la soie, l’Algérie n’a été classée qu’au 61ème rang mondial, rappelle le rapport.

    Le top 5 des marchés africains qui seront des destinations potentielles pour les investissements chinois durant les 10 prochaines années est formé de l’Afrique du Sud en tête du classement, talonnée par l’Egypte, le Maroc, l’Algérie et la Tanzanie.

    En revanche, dans l’analyse des différents aspects sur lesquels s’appuie ce nouveau classement des destinations potentielles des investissements chinois dans les prochaines années, certains points suscitent des interrogations. C’est le cas, par exemple, du classement de l’Algérie dans la catégorie « des destinations avec plus d’opportunités mais avec risque élevé ». Sur les 80 pays ciblés par la Chine, l’Algérie apparait ainsi au 39ème rang des pays à risque, mais sans pour autant fournir de précisions sur la nature des risques identifiés sur le marché algérien.

    Les auteurs de ce nouveau classement précisent toutefois qu’ils se sont basés sur une matrice dont le but n’est pas d’ « établir une liste blanche ou noire (des pays). Au lieu de cela, toutes les économies présélectionnées sont des destinations potentielles pour les investissements chinois, et la matrice vise à indiquer leurs opportunités et risques relatifs, ainsi que la possibilité de tirer parti des prévisions et des notations de l’EIU pour évaluer quantitativement l’attrait du marché et prévoir les opportunités et les risques à venir ».

    Tel que l’explique l’étude d’EIU, pour l’élaboration de ce classement des « marchés potentiels » pouvant accueillir les investissements chinois dans les 10 années à venir, pas moins de 200 indicateurs ont été analysés, sur deux axes qui sont les opportunités et les risques.

    38ème au cassement mondial

    L’axe des opportunités comprend ainsi quatre catégorie, à savoir le potentiel du marché (PIB nominal, taille de la population, PIB par habitant, taux de croissance démographique, entre autres), les ressources naturelles (réserves pétrolières et gazières, superficie des terres arables, réserves en minerais), les performances des chaînes d’approvisionnement (infrastructures, contribution du secteur industriel au PIB, prix de l’électricité, entre autres) et, enfin, le niveau de développement des technologies et de l’innovation (dépenses dans la recherche & développement, demandes de brevets, la qualité des systèmes éducatifs, entre autres).

    Dans l’ensemble, les principaux critères de choix et de classement de ces pays sont donc les performances des économies respectives de ces pays, mais aussi la taille de la population, car elle est déterminante dans les prévisions du niveau de la consommation et donc de la taille du marché, ainsi que les richesses des sous-sols qui sont décisives pour l’approvisionnement en matières premières.

    De l’autre côté de la balance, le pilier risques comprend deux indicateurs, le premier concerne les relations bilatérales avec la Chine (historique des conflits avec Pékin, degré de maîtrise de la langue chinoise, adhésion à l’initiative des Nouvelles routes de la soie), entre autres, et, le deuxième indicateur représente « les risques opérationnels et financiers » pour les investisseurs étrangers, qui passe par l’analyse du «niveau de stabilité politique», les «risques sécuritaires» ainsi que le «profil du risque souverain», essentiellement.

    Par ailleurs, il est utile de souligner que, si durant les 10 premières années du déploiement des Nouvelles routes de la soie (2013-2023), les investissements chinois ont dépassé les 1 000 milliards de dollars dans différents continents, dont l’Asie, l’Afrique, l’Europe et l’Amérique latine, Pékin compte accélérer cette cadence durant la prochaine décennie, en déployant davantage d’investissements dans divers secteurs stratégiques, notamment les énergies renouvelables, les nouvelles technologies, l’agriculture ou les infrastructures de base.

    M. Naïli

  • Atelier de la CGEA : Renforcer le dialogue social pour lutter contre l’informel

    Atelier de la CGEA : Renforcer le dialogue social pour lutter contre l’informel

    La lutte contre l’informel passe aussi par le renforcement du dialogue social, se sont accordé à dire les intervenant à l’atelier d’évaluation organisé ce lundi à Alger par la Confédération générale des entrepreneurs algériens (CGEA).

    Cet événement, organisé dans le cadre d’un partenariat avec l’Organisation internationale du travail et cofinancé par l’Union européenne, a été l’occasion d’échanger sur les moyens et la stratégie à adopter par la CGEA pour amener certains acteurs économiques locaux à sortir de l’informel. Un exposé a été fait par Khemnou Boukhalfa, consultant pour la CGEA, sur l’informel dans le Bâtiment, des travaux publics et de l’hydraulique (BTPH), un des secteurs où ce phénomène est très répandu.

    C’est d’ailleurs dans cette perspective qu’un projet régional de l’OIT, intitulé « Dialogue social pour la formalisation et l’employabilité dans le voisinage sud (SOLIFEM), a été engagé depuis deux ans déjà et dont le but est de «soutenir une transition de l’économie informelle vers l’économie formelle, par le biais du dialogue social ». Onze départements ministériels, représentés par le ministère du Travail, de l’emploi et de la Sécurité sociale, sont aussi associés à la démarche de la CGEA auprès des entreprises et de ses adhérents dans plusieurs wilayas du pays.

    Invité à intervenir au début de la rencontre, le secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Amar Takdjout, a estimé que «l’informel n’est pas seulement un problème financier mais aussi un problème de société qu’on peut combattre avec le dialogue ». Tout en soulignant la nécessité  de mettre en place des mécanismes juridiques, fiscaux, administratifs, etc., pour accompagner les entreprises sur le terrain, M. Takjout affirme que «le dialogue social est culturel et n’est pas conjoncturel ».

    Un avis partagé aussi bien par Daniel Cork, chef de projet SOLIFEM au sein de l’OIT à Alger, que par Farid Hagazy, consultant, qui ont eu à proposer quelques pistes de réflexions sur le rôle des organisations patronales dans la lutte contre l’économie informelle.

    Avec une masse monétaire qui circule dans l’informel et estimée à 90 milliards de dollars et un marché de l’emploi dominé à environ 41,9% de travailleurs opérant dans l’informel, l’Algérie a besoin en effet d’une stratégie à même de réduire de l’ampleur de ce phénomène à défaut de le faire disparaitre complètement, puisqu’il s’agit d’un phénomène mondial. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : un quart (25%) de la population mondiale travaille dans l’informel, c’est-à-dire sans protection sociale et sans accès à une pension en partant en retraite.

    Car, il s’agit aussi d’une question sociale qui nécessite des réponses. «C’est pourquoi nous avons lancé ce projet », insiste M. Cork, dont les propos ont été appuyés par les autres intervenants.

    Pour sa part, Roberto Suarez Santos, secrétaire général de l’Organisation internationale des employeurs dont la CGEA est membre actif, une partie de cette lutte est d’ordre politique, donc du ressort des pouvoirs publics dont il revient de lever de nombreuses contraintes auxquelles les entreprises sont quotidiennement confrontées et qui poussent certaines d’entre elles à sombrer entièrement ou en partie dans l’informel.

    «Il s’agit, selon nous, de lever les contraintes administratives que rencontrent certaines entreprises qui ont aussi besoin d’un accès facile aux financements », estime M. Suarez, relevant d’autres difficultés liées à l’acquisition par les entreprises aux devises, au manque de soutien dans les périodes difficiles (comme cela était le cas durant la crise sanitaire de covid-19), au défi de régulation du travail, ainsi qu’à l’importation des matières premières et l’exportation des produits finis.

    Ces problèmes et blocages empêchent les entreprises d’être compétitives, mais ils amplifient le phénomène de l’informel, insiste M. Suarez. «Nous ne sommes pas seulement des agents économiques, mais aussi des agents de changements, de valeurs », conclut le SG de l’OIE.

    Revenant sur les ateliers déjà menés dans les wilayas de Sidi Bel Abbes, de Blida, Guelma et Laghouat, M. Khemnou a affirmé que les entreprises et les travailleurs sont souvent confrontés aux mêmes difficultés, proposant un arsenal d’actions pouvant changer la donne et inciter l’ensemble des acteurs à sortir de l’informel pour entrer dans la légalité.

    «la lutte contre l’informel passe par la tripartite (Gouvernement, employeur et employé) », explique d’emblée, lors de son intervention, plaidant pour «le renforcement des compétences » au sein des entreprises. Il est aussi question de «révision des codes marchés publics » que certains entrepreneurs jugent exclusifs, en raison des critères fixés dans le choix des contractants et du système d’évaluation des offres. Le délai de paiement des situations a été inscrit sur la liste des difficultés rencontrées par les entreprises, a poursuivi M. Khemnou, plaidant pour une amélioration de l’inclusion financière et une harmonisation du système fiscal.

    Lyès Menacer

  • Extension du réseau ferroviaire en Algérie : les investisseurs turcs intéressés

    Extension du réseau ferroviaire en Algérie : les investisseurs turcs intéressés

    A l’instar de leurs homologues de Chine, les entreprises turques affichent un intérêt grandissant pour le secteur des travaux publics, notamment les infrastructures de transport, et plus particulièrement le réseau ferroviaire.

    Après avoir été exprimée précédemment et confirmée lors de la visite officielle qu’a effectuée le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, à Istanbul en juillet dernier, cette volonté vient d’être réitérée par le ministre turc des Transports et de l’infrastructure, Abdulkadir Uraloglu, à Alger, à l’occasion du Forum algéro-turc du secteur des travaux publics qu’il a présidé conjointement avec le ministre des Travaux publics, Lakhdar Rakhroukh.

    Bien que les entreprises turques aient toujours participé à la réalisation de projets sur le marché national, que ce soit dans le domaine des infrastructures de base ou du logement, cette fois-ci il semble que c’est l’ambitieux projet d’extension du réseau ferroviaire, dont le chef de l’Etat a fait une de ses priorités, qui intéresse le plus les opérateurs économiques turcs, de même que les pouvoirs publics algériens exprimant leur souhait de voir celles-ci y prendre part, comme vient de le déclarer le ministre des Travaux publics los de ce Forum.

    Il faut rappeler que le méga programme en question, tel que décliné en août dernier par le président Tebboune, consiste en un plan national comprenant l’extension du réseau de chemin de fer national de 6 000 km supplémentaire, pour le porter à un total de 15 000 km à moyen terme.

    Les entreprises chinoises ont déjà exprimé leur disposition à s’y impliquer, tel que cela a été relevé lors de la visite du chef de l’Etat à pékin cet été, avec des investissements d’une valeur de l’ordre de 32 milliards de dollars.

    Leur emboitant le pas, les milieux économiques turcs expriment donc les mêmes ambitions pour s’impliquer dans la réalisation dudit projet de grande envergure, considéré à juste titre comme le pilier central de tout développement économique garantissant l’équilibre régional.

    Lors du Forum économique algéro-turc du secteur des Travaux publics, Lakhdar Rakhroukha a ainsi exprimé le vœu de voir les entreprises turques activant dans le domaine des infrastructures de base participer à la réalisation de ces projets d’investissement, notamment en matière de voie ferroviaire.

    D’une manière globale, l’Algérie est considérée comme une destination privilégiée des investissements turcs à l’étranger, étant à la 7ème place mondiale et la première à l’échelle africaine, a révélé en 2022 l’ambassadrice de Turquie en Algérie, Mahinur Ozdemir Goktas.

    Une balance commerciale excédentaire en faveur de l’Algérie

    Le stock d’IDE (investissements directs étrangers) de la Turquie en Algérie, qui est de l’ordre de 6 milliards de dollars actuellement, est appelé à connaitre une forte croissance dans les années à venir à la faveur de la nouvelle approche bilatérale annoncée conjointement en juillet dernier à Istanbul, visant à porter ce volume à 10 milliards de dollars.

    Au même titre que les domaines de l’énergie et des mines, le secteur du bâtiment et des infrastructures a toujours été attractif pour les entreprises turques qui, selon les données remontant jusqu’à la fin 2020, elles ont investi dans pas moins de 550 projets, pour une valeur globale ayant atteint 20 milliards de dollars.

    En amont de la réalisation de projets de Travaux publics, faut-il noté que les investissements turcs sur le marché national sont d’une grande importance, avec notamment le complexe Tosyali Algérie, implanté dans la wilaya d’Oran, et produisant jusqu’à 4 millions tonnes, dont le rond à béton destiné à couvrir les besoins du secteur du bâtiment et de travaux publics et à l’exportation.

    Si les entreprises turques s’intéressent autant au marché algérien pour le placement de leurs investissements, c’est en raison des avantages, non moins importants, qui y sont descellés. En plus de la mise en œuvre ces derniers mois d’importantes réformes réglementaires et administratives facilitant l’accès aux investisseurs étrangers sur le marché national, notamment la promulgation de la nouvelle loi sur l’investissement, le ministre turc des Transports et de l’infrastructure, Abdulkadir Uraloglu, a souligné aussi, lors du Forum algéro-turc, la position stratégique de l’Algérie, ainsi que ses ressources énergétiques et ses richesses minières.

    Outre l’investissement, le partenariat algéro-turc se renforce également en matière d’échanges commerciaux, ayant déjà observé une progression de 30% durant l’année précédente 2022, pour une valeur totale de 5,3 milliards de dollars, faisant ressortir une balance commerciale excédentaire au profit de l’Algérie de 3,4 milliards de dollars.

    La semaine dernière, en effet, le vice-ministre turc des Affaires étrangères, Yasin Ekrem Serim, a révélé que la Turquie a exporté vers l’Algérie durant l’exercice précédent pour une valeur de 1,9 milliard de dollars, ce qui la place à la 4ème place des destinations des exportations turques sur le continent africain, derrière l’Egypte en première position avec 4 milliards de dollars, suivie du Maroc en 2ème position (3 milliards de dollars) et la Libye (2,4 milliards de dollars).

    M. Naïli

  • Alors que son entrée en activité est prévue pour 2027 Les interrogations se multiplient sur le gazoduc transsaharien TSGP

    Alors que son entrée en activité est prévue pour 2027 Les interrogations se multiplient sur le gazoduc transsaharien TSGP

    Le Niger étant un des acteurs clés de ce mégaprojet continental, le gazoduc Nigéria-Algérie-Europe est au centre de moult interrogations depuis le coup d’Etat contre le régime de Mohamed Bazoum à Niamey.

    Face à la crise politique et sécuritaire dans lesquelles le Niger est plongé depuis près de deux mois, et avec notamment la dégradation de ses relations avec son voisin du sud, le Nigéria, qui est parmi les pays membres de la Cédéao (Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest) les plus favorables au recours à une intervention armée pour rétablir le président déchu à Niamey, des incertitudes planent de plus en plus sur le projet de gazoduc en question.

    Dans une note de l’Observatoire du Maghreb de l’IRIS (Institut de relations internationales et stratégiques) de Paris, publiée vendredi dernier sous le titre de « coopération énergétique au Maghreb : Quelles dynamiques régionales et internationales ?», Francis Perrin, spécialiste des questions énergétiques et directeur de recherche à l’institut fondé par Pascal Boniface, rappelle que ce «projet de gazoduc Nigéria/Niger/Algérie/Europe (souvent appelé Nigal – Nigeria Algérie – ou Trans-Saharan Gas Pipeline – TSGP) est un ancien projet puisqu’il en est question au moins depuis le début de ce siècle», visant «à approvisionner le marché européen en gaz nigérian», aux côtés des volumes exportés déjà par l’Algérie vers l’UE.

    Bien que «la guerre en Ukraine, les sanctions économiques occidentales contre la Russie et la volonté de l’Union européenne de chercher de nouvelles sources d’approvisionnement pour remplacer le gaz russe puissent théoriquement favoriser ces projets, mais il y a pas mal d’incertitudes», estime-t-il.

    Un projet de l’ordre de 20 à 30 milliards de dollars

    Pour le même spécialiste, ces incertitudes sont d’abord « de nature géopolitique», citant «le coup d’Etat récent au Niger (qui) en est un bon exemple». En outre, pour lui, ces incertitudes sont aussi «de nature financière», se demandant «qui financera (un projet) dont le coût pourrait être de l’ordre de 20-30 milliards de dollars ?».

    Pour lui, les incertitudes auxquelles le projet transsaharien est confronté sont également «de nature commerciale et temporelle». A ce propos, la question que Francis Perrin se pose est de savoir si «l’UE voudra-t-elle s’engager sur le long terme pour acheter du gaz africain, alors qu’elle entend dire progressivement adieu aux énergies fossiles dans une logique de décarbonation ? Ne préfèrera-t-elle pas continuer à importer plus de gaz naturel liquéfié (GNL), y compris en provenance du continent africain, plutôt que du gaz acheminé par gazoduc, une filière qui n’offre pas la même flexibilité que le GNL ?».

    Le gazoduc transsaharien, ou NIGAL, (Nigéria-Algérie), appelé aussi le TSGP (Tans-Saharan Gas Pipeline (TSGP), est un projet dont l’idée remonte aux années 1980, mais l’accord sur sa réalisation n’a été signé qu’en 2009 par les trois pays concernés, à savoir l’Algérie, le Nigéria et le Niger qu’il devra traverser du sud au nord de son territoire pour relier les deux gros producteurs de gaz du continent africain, l’Algérie et le Nigéria en l’occurrence, pour approvisionner le marché européen.  Selon les échéances fixées initialement, la réalisation de projet de gazoduc transsaharien devrait être  est achevée en 2027.

    Etant un projet tripartite, il a été convenu entre les trois partenaires pour que le transsaharien soit détenu à hauteur de 90% par Sonatrach et son homologue nigériane, NNPC (Nigerian National Petroleum Corporation), tandis que les 10% restants seront détenus par la Compagnie nationale du pétrole du Niger.

    M. Naïli

  • 78ème Assemblée générale des Nations unies : La position de l’Algérie sur la scène internationale réaffirmée

    78ème Assemblée générale des Nations unies : La position de l’Algérie sur la scène internationale réaffirmée

    A travers la 78ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies, l’Algérie vient de réaffirmer sa position sur l’échiquier diplomatique mondial, que ce soit à travers le discours prononcé ce mardi par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, en plénière ou par les rencontres qu’il a multipliées depuis son arrivée à New York samedi dernier avec des chefs d’Etat de différents continents.

    Devant les membres de l’AG ordinaire des Nations Unies, le chef de l’Etat a axé son discours sur les questions majeures qui agitent la scène mondiale dans la conjoncture actuelle, en se penchant à priori sur la question cruciale de la réforme du Conseil de sécurité.

    Devant les chefs d’Etat du monde entier, le président Tebboune a à cet égard fait remarqué que « face aux conflits géopolitiques et aux multiples crises, le Conseil de sécurité a reculé dans l’accomplissement de son rôle central au cours des dernières années, ce rôle qui était au cœur de l’ONU et dont les principales finalités ont été résumées par la Charte onusienne qui confie au Conseil (de sécurité, ndlr) la responsabilité de maintenir la paix et la sécurité internationales, notamment en prohibant le recours à la force et en éliminant les causes menaçant la paix», ajoutant que «toute démarche visant à renforcer l’action internationale commune doit répondre aux appels croissants en faveur d’une plus grande dynamique à un ordre multipolaire».

    Pour y parvenir, le chef de l’Etat requiert « une réforme globale des principaux organes de l’Organisation (des Nations Unies, ndlr) de manière à les rendre plus transparents, assurant l’équilibre nécessaire entre ces organes et garantissant une répartition géographique équitable entre les Etats ».

    C’est pour cette répartition géographique équitable sur laquelle la réforme du Conseil de sécurité doit être axée que le président Tebboune a rappelé à l’AG de l’Organisation des Nations Unies «l’engagement de l’Algérie en faveur de la position africaine commune (qui permettra de) mettre un terme à l’injustice historique qui a touché le continent africain».

    Dans une conjoncture marquée par l’exacerbation des conflits sur plusieurs continents, qu’il estime avoir atteint un niveau sans précédent, allusion faite notamment à la guerre en Ukraine et à l’instabilité politique et sécuritaire qui se propage comme une contagion sur le continent africain, le président de la République a mis en garde contre les conséquences qui en découlent, dont des millions de personnes déplacées ou la mutation des relations internationales tendant de plus en plus vers la logique de l’affrontement et mettant à l’épreuve les institutions internationales.

    Fidèle à sa position immuable en faveur des causes justes, l’engagement de l’Algérie aux côtés des peuples palestinien et sahraoui dans leur lutte pour l’indépendance a été réitéré par le chef de l’Etat à la même occasion.

    «L’Algérie qui est bien placée pour évaluer le prix à payer pour arracher la liberté, ne renoncera jamais à son soutien aux causes justes et aux peuples opprimés qui luttent pour leur liberté», a déclaré le président Tebboune, rappelant que l’Algérie n’a pas cessé de soutenir la cause palestinienne, pour permettre au peuple palestinien frère de recouvrer ses droits inaliénables à établir son Etat indépendant sur les frontières de 1967 avec Al-Qods pour capitale, conformément aux décisions de la légalité internationale».

    ODD : L’Algérie a franchi d’importants pas

    Il enchaînera avec la position de l’Algérie qui aspire à la décolonisation définitive de la dernière colonie en Afrique, qui est le Sahara occidental, dont le peuple «reste privé de son droit à l’autodétermination, à travers un référendum libre et régulier conforme au plan de règlement ONU-OUA adopté par le Conseil de sécurité et accepté par les deux parties en 1991».

    En plus de la Libye, dont il a réitéré le soutien de l’Algérie aux efforts consentis par les Nations unies en faveur d’une solution politique permettant de mettre fin au conflit qui y perdure depuis des années, le président Tebboune a affirmé l’engagement de l’Algérie à contribuer au rétablissement de la paix et la stabilité au Mali, en continuant de défendre l’accord de paix et de réconciliation conclu à Alger en 2015.

    Dans le dossier nigérien, le chef de l’Etat a réaffirmé la contribution de l’Algérie au retour à l’ordre constitutionnel par voie pacifique, privilégiant une solution politique et mettant en garde contre tout recours à la force aux conséquences graves, comme il a appelé aussi les parties en conflit au Soudan à mettre fin aux hostilités et ouvrir un processus de dialogue.

    Evoquant la question de l’économie verte, constituant une urgence planétaire, le président de la République est longuement revenu sur les Objectifs de développement durables (ODD) à l’horizon 2030 des Nations unies, soulignant que «l’Algérie a adopté le plan de développement durable en tant que priorité nationale dans le cadre l’ensemble des stratégies et programmes du gouvernement», laquelle démarche ayant permis, ajoute-t-il, de «franchir de grands pas et d’obtenir des résultats probants dans le processus des (ODD), notamment dans les secteurs de l’éducation, de la santé, du bâtiment, l’électricité et l’eau». 

    Outre l’Algérie, le chef de l’Etat a fait remarquer en revanche que «plus de huit ans après l’adoption du Programme 2030 de développement durable et du Plan d’action d’Addis-Abeba, plusieurs pays en voie de développement font encore face à des défis qui exigent davantage de solidarité à l’échelle internationale pour un monde meilleur et un modèle économique efficace et juste permettant de concrétiser les objectifs de développement durable.

    En marge de cette 78ème Assemblée générale de l’ONU, le président de la République a intensifié des rencontres diplomatiques, avec notamment des entretiens avec son homologue suisse, Alain Berset, et le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, dès samedi à son arrivée à New York.

    Le président Tebboune s’est également entretenu au siège des Nations Unies avec le président iranien Ebrahim Raïssi, ainsi qu’avec le président ghanéen, M. Nana Akufo-Addo. Dans la matinée d’hier mardi, le chef de l’Etat s’est entretenu avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan.

    M. N.

  • Elle devient membre à part entière du G20 : Beaucoup reste à faire en Afrique pour dynamiser les économies nationales

    Elle devient membre à part entière du G20 : Beaucoup reste à faire en Afrique pour dynamiser les économies nationales

    Après plusieurs années d’appels à une représentativité effective au sein des organisations et institutions internationales, le continent africain vient de se faire une place sur l’échiquier mondial avec son intégration officielle au G20, dont le sommet vient d’ouvrir ses travaux ce samedi 9 septembre dans la capitale indienne, New Delhi, et se poursuivront demain dimanche.

    «Avec l’approbation de tous, je demande au chef de l’UA (Union africaine, ndlr) de prendre place en tant que membre permanent du G20», a lancé le Premier ministre indien, Narendra Modi, ce matin dans son discours d’ouverture des travaux du sommet de New Delhi.

    Représentée par le président comorien, Azali Assoumani, qui assure sa présidence tournante, l’Union africaine a donc siégé dès le début des travaux du sommet en qualité de nouveau membre à part entière du groupe, dont l’intégration a été approuvée à l’unanimité par l’ensemble des 20 membres (19 pays et l’Union européenne), y compris la Chine et les Etats Unis.

    Réagissant à l’annonce de l’acceptation de l’UA en tant que membre du G20, le président de la Commission africaine, Moussa Faki Mahamat, n’a pas manqué d’exprimer sa satisfaction : «Je me réjouis de l’entrée de l’UA au G20. Cette adhésion, pour laquelle nous nous sommes mobilisés, offrira un cadre propice pour amplifier le plaidoyer en faveur du continent et pour sa contribution efficace à relever les défis mondiaux», a écrit ce matin le président de la Commission africaine sur son compte X, anciennement Twitter.

    Avec une population estimée à quelque 1,4 milliard d’habitants et qui attendrait les 2 milliards de personnes à l’horizon 2050, dont plus de la moitié dans la tranche d’âge de moins de 30 ans, l’Union africaine représente donc un potentiel démographique déterminant pour l’économie mondial, étant un marché de consommation de premier ordre et un gisement de main d’œuvre d’une grande importance pour le fonctionnement de la machine productive au sein du continent et dans le monde.

    600 millions d’Africains n’ont toujours pas accès à l’électricité

    Cependant, prise dans son ensemble, l’Union africaine est désormais dans le top 10 des pays membres du G20 au PIB le plus important. Sur la base de données de 2022, l’UA arrive ainsi au 8ème rang, avec un PIB de 3 000 milliards de dollars, derrière les Etats Unis, en tête du classement, avec près de 30 000 milliards de dollars, suivis respectivement de la Chine, l’Union européenne, le Japon, l’Allemagne, l’Inde et la Grande Bretagne.

    En revanche, scrutée de près, les performances économiques de l’Union Africaine sont mitigées lorsqu’elles sont analysées pays par pays. Parmi les 55 Etats membres de l’UA, plusieurs économies en effet laissent apparaitre des disparités et des signes de vulnérabilités importants, contrairement aux 19 autres pays membres du G20, dont les performances sont prouvées.

    En d’autres termes, à l’exception de certains pays, dont les économies font preuve d’un certain dynamisme, à l’instar de l’Afrique du Sud, le Nigéria, l’Algérie, l’Egypte ou l’Ethiopie entre autres, beaucoup de pays du continent demeurent confrontés à de lourdes difficultés de pauvreté, de surendettement ou de retards criants en matière d’infrastructures ou de développement dans des secteurs aussi stratégiques comme la santé, l’éducation, l’accès à l’eau potable ou l’assainissement.

    Lorsque l’on sait que, comme il vient d’être rappelé mercredi dernier dans la déclaration finale du sommet de Nairobi sur le climat, qui s’est tenu du 4 au 6 du mois courant dans la capitale Kenyane, «600 millions de personnes en Afrique n’ont toujours pas accès à l’électricité, tandis que 970 millions n’ont pas accès à une cuisine propre», ou encore, «bien que l’Afrique dispose d’environ 40% des ressources mondiales en énergies renouvelables, seuls 60 milliards de dollars, soit 2% des 3 000 milliards de dollars d’investissements dans les énergies renouvelables au cours de la dernière décennie, sont allés à l’Afrique », il est bien clair que l’intégration d’espaces de concertation et de décision sur les grandes questions qui façonnent le fonctionnement de l’économie mondiale comme le G20 est loin d’être une fin en soi pour le continent africain.

    Bien au contraire, l’intégration au G20 appelle le continent à intensifier davantage les efforts de modernisation des économies locales, la valorisation des ressources naturelles et matières premières dont il jouit afin d’en faire un levier de croissance et de rendre effective l’intégration régionale à laquelle il aspire, à travers notamment la mise en place de la Zlecaf (Zone de libre-échange continentale africaine), qui, depuis son lancement en janvier 2021, peine encore à prendre forme d’un réel espace de libre circulation de marchandises et de personnes.

    R.N