Catégorie : Développement durable

  • Algerian Venture organise un Appel à candidature pour un programme d’accélération au profit des  entreprises et startups activant dans le secteur de l’économie verte

    Algerian Venture organise un Appel à candidature pour un programme d’accélération au profit des entreprises et startups activant dans le secteur de l’économie verte

    Algerian Venture est le premier accélérateur de startups public sous la tutelle du ministère de l’Economie des Connaissances, des startups et de la Microentreprise, Algerian Venture est un groupe de personnes passionnées qui encouragent les startups et les projets innovants à proposer des solutions novatrices aux défis auxquels le pays est confronté à travers l’entrepreneuriat.

    Ils créent des opportunités d’emploi, favorisent la protection de l’environnement, créent un mouvement culturel et intègrent les minorités dans les processus de développement. Le programme d’Algeria Venture cible en particulier les porteurs de projets innovants passionnés et les startups. Ces derniers, dotés d’un esprit entrepreneurial développé, considèrent les défis comme des opportunités à saisir.

    Dans le cadre du projet de coopération entre l’Organisation Internationale du Travail (OIT) et le Ministère de l’Economie des Connaissances, des startups et de la Microentreprise.  

    Algerian Venture, est ravis d’annoncer le lancement d’un programme d’accélération pour 20 entreprises et startups vertes. Ceci dans le but d’encourager les emplois verts pour les jeunes algériens et définir une transition juste vers un futur du travail durable.

    Les entreprises ou startups engagées et offrant des produits et/ou services pour des solutions durables et respectueuses de l’environnement, sont appelées à postuler maintenant pour bénéficier du programme d’accélération de trois mois d’Algeria Venture et de l’OIT.

     Ce programme offre une chance de faire passer les startups / entreprises de pré-scaling au niveau supérieur, d’améliorer les compétences en affaires, de recevoir des conseils d’experts et de favoriser les relations avec les investisseurs potentiels. Les candidats sélectionnés recevront une gamme de contenus et de ressources sur mesure pour développer et étendre leur entreprise et leur réseau, tout en étant encadrés par une équipe d’experts locaux et mondiaux.

    L’application aidera à évaluer l’aptitude et l’adéquation du produit/service au programme qui vise à offrir des outils et des ressources nécessaires pour aider les entreprises et les startups à accroitre et maximiser leur impact environnemental et économique en offrant un mentorat, une assistance technique, un accès à des financements et des programmes de renforcement de capacités.

    Les entreprises et startups qui ont un impact environnemental potentiellement élevé, un modèle économique viable et une équipe forte avec une expérience pertinente  avec une application pratique, qu’elles soient destinées aux consommateurs ou aux entreprises sont invités à s’inscrire au programme d’accélération sur le lien :       https://bit.ly/economygreen         

    ou en allant sur nos réseaux sociaux :

    Instagram : algeriaventure

    Facebook : algeria venture

    Linkedin : algeria venture

    La date limite pour les candidatures est le 30.05.2022

  • Minerais nécessaires à la transition énergétique :  Un potentiel de 8.800 milliards de dollars à la portée de l’Afrique

    Minerais nécessaires à la transition énergétique : Un potentiel de 8.800 milliards de dollars à la portée de l’Afrique

    L’Afrique renferme d’importantes réserves de minerais rares nécessaires aux nouvelles industries de transition énergétique. Néanmoins, en l’absence d’une chaîne de valeur permettant le développement d’industries locales pour la fabrication de batteries pour véhicules électriques notamment, le continent risque de ne pas tirer profit de ces nouvelles richesses tant convoitées dans le monde.

    C’est ce constat qui ressort en substance d’un récent rapport de la Banque africaine de développement (BAD), avertissant que le continent africain « ne capterait que 55 milliards de dollars sur un potentiel de 8.800 milliards d’ici à 2025, s’il reste réduit à son rôle d’exportateur de minerais bruts».

    Prévoyant une croissance de l’ordre de 500% à l’horizon 2050 de la demande en minerais bruts, pour répondre aux besoins exponentiels des industries dites de transition énergétique, le rapport de la BAD, intitulé « Strengthening Africa’s Role in the Battery and Electric Vehicle Value Chain » (Renforcer le rôle de l’Afrique dans la chaîne de valeur des batteries et des véhicules électriques), exhorte les pays du continent à adopter une stratégie centrée sur le développement de chaînes locales de production, en privilégiant notamment la complémentarité entre les différents pays d’Afrique renfermant des réserves de minerais bruts.

    Parmi les minerais les plus demandés à l’ombre de l’émergence d’une industrie mondiale de composants entrant dans la fabrication de ces nouveaux produits adaptés à la transition énergétique, le rapport de la BAD cite notamment le graphite, le lithium, le nickel et le cobalt, dont la grande partie des réserves mondiales est localisée en Afrique.

    L’autre élément que viennent de relever les experts de la BAD dans leur nouveau rapport est le volume de ces minerais stratégiques pour le développement de l’industrie d’équipements et composants nécessaires pour la production et le stockage des énergies solaire, éolienne et géothermique qui dépasserait les 3 milliards de tonnes.

    A la faveur de ces enjeux de la transition énergétique, d’importantes opportunités se présentent donc à l’Afrique qui recèle, entre autres, pas moins de 52,4% de réserves mondiales de cobalt, 46% de réserves de manganèse, 24,7% d’aluminium, 21,2% de graphite ou le vanadium (16%), selon les évaluations établies précédemment par l’Institut américain d’études géologiques (USGS).

    Le rôle stratégique de la Zlecaf

    Tout en recommandant aux pays du continent où les réserves en minerais bruts ont été identifiées de nouer des partenariats avec les pays ayant déjà lancé ces nouvelles industries de transition énergétique, comme les Etats-Unis, la Chine, le Japon ou le Canada et identifier des synergies avec les leaders du marché des nouvelles industries, comme Samsung, LG ou Tesla, non pas l’exportation de matières premières brutes, mais pour accompagner le développement d’une chaîne de valeur africaine (avec le transfert de technologies, savoir-faire, expertise), la BAD insiste sur l’intégration régionale.

    Ainsi, pour les experts de la BAD, la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) constitue un atout qui favoriserait une approche axée sur l’intégration régionale, avec une complémentarité entre les pays du continent disposant de ce type de minerais pour, par exemple, faciliter le développement d’une industrie locale de véhicules électriques. Dans ce domaine, estime la banque continentale, la Zlecaf faciliterait la mise en place d’économies d’échelle et des débouchés au produit fini à travers le continent en franchise de droits de douane.

    Tout en mettant à profit les avantages qu’offre la Zlecaf, l’institution financière régionale exhorte aussi les pays du continent à «améliorer le climat des affaires», «accélérer l’investissement dans les énergies renouvelables», «établir des centres d’excellence spécialisés dans les batteries électriques», ce qui permettra notamment de valoriser les compétences locales, développer l’innovation, la recherche et le développement.

    En revanche, pour parvenir à l’optimisation des potentialités du continent et développer une industrie régionale de produits adaptés à la transition énergétique, la BAD souligne une série de «défis à surmonter», dont l’absence d’une vision cohérente, le manque d’infrastructures de transport ferroviaire et portuaire notamment, absence de compétences au niveau local ainsi qu’un faible accès aux sources d’énergie.

    Mohamed Naïli

  • A la veille de l’assemblée générale de l’Organisation africaine des assurances : le débat s’ouvre sur la réforme de l’assurance agricole dans le continent

    A la veille de l’assemblée générale de l’Organisation africaine des assurances : le débat s’ouvre sur la réforme de l’assurance agricole dans le continent

    Dans un contexte marqué de plus en plus par les effets du dérèglement climatique, engendrant sécheresse, inondations et autres désastres dont sont souvent victimes les agriculteurs à travers l’Afrique, l’assurance agricole demeure l’un des maillons faibles de la chaîne économique au niveau du continent.

    Comme vient de le révéler le P-DG de la CNMA et vice-président de l’Organisation africaine des assurances, Cherif Benahbiles, la contribution du secteur des assurances au développement du secteur de l’agriculture en Afrique ne représente que l’infime partie de 2,5% du PIB du continent africain.

    A leur état actuel, les assurances agricoles ne représentent en effet que «60 à 62 milliards de dollars dans l’ensemble des économies du continent», a précisé avec regret le vice-président de l’Organisation africaine des assurances ce dimanche sur les ondes de la radio nationale.

    Avec l’approche de la 49ème conférence de l’Assemblée générale de ladite Organisation, qui se tiendra du 27 au 31 mai courant à Alger, c’est sans doute une opportunité pour la recherche de mécanismes à mettre en place afin d’inciter les acteurs du secteur des assurances à accorder davantage d’intérêt au secteur agricole et à soutenir les agriculteurs du continent en leur assurant une couverture adéquate pour protéger leurs biens et revenus, comme cela se fait dans d’autres régions du monde.

    Développer de nouveaux produits d’assurance plus adaptés aux changements climatiques

    C’est en tenant compte des enjeux de cette problématique, qui consiste à rapprocher les assureurs africains du secteur agricole, que M. Benahbiles révèle à juste titre que la prochaine assemblée générale de l’Organisation dont il est vice-président sera « consacrée à la thématique de la sécurité agricole », ce qui en fera donc la première conférence à aborder la problématique de « l’assurance agricole », estime-t-il.

    Comme c’est le cas au niveau national durant la saison en cours, où un nombre d’agriculteurs, notamment les acteurs de la filière céréalière, sont confrontés à une sécheresse historique, risquant de mettre en péril leurs revenus, une grande partie d’opérateurs du secteur agricole en Afrique ne bénéficient pas d’assurances adaptées à l’environnement dans lequel ils travaillent, couvrant tous les risques auxquels ils sont exposés.

    Cependant, avec les changements climatiques qui s’accentuent d’année en année, les agriculteurs sont de plus en plus exposés à de nouveaux risques liés aux calamités naturelles, auxquels les produits d’assurance agricole disponibles dans la nomenclature actuelle des assureurs ne répondent pas efficacement.

    A cet égard, en Algérie par exemple, pour soutenir les agriculteurs impactés par l’absence de pluies durant la saison en cours, le ministre de l’Agriculture et du développement rural, Abdelhafidh Henni, a révélé cette semaine que de nouvelles réformes sont en cours d’étude au niveau de la CNMA afin de mettre en place une assise juridique permettant de prendre en charge l’indemnisation des agriculteurs victimes de la sécheresse et élargir les produits de l’assurance agricole.

    M. Naïli

  • Green Talk de BNP Paribas : l’économie circulaire en débat

    Green Talk de BNP Paribas : l’économie circulaire en débat

    L’Algérie dispose, depuis les années 2000, d’un arsenal juridique des plus fournis et adéquats pour réussir le défi de l’économie circulaire, mais tous les plans relatifs aux Objectifs de développement durable (ODD) déployés jusqu’à présent butent sur l’absence de textes d’application et, le plus souvent, sur l’incompréhension des entreprises. C’est ce qu’a indiqué Kamel Djemouai, consultant indépendant sur les questions d’environnement et de développement durable, lors de la deuxième édition du Green Talk,  consacrée à l’économie circulaire, et organisée mercredi soir par le groupe BNP Paribas à l’hôtel Sofitel d’Alger.

    S’inscrivant pleinement dans l’objectif de favoriser le développement Durable, l’un des axes prioritaires du groupe BNP Paribas, cette rencontre a permis notamment d’échanger sur la réglementation, les perspectives de développement, les opportunités et freins de l’économie circulaire sur le marché algérien.

    D’emblée, M. Djemouai a affirmé que «l’absence des textes d’application rendent la tâche difficile sur le terrain, notamment au niveau de ceux qui doivent respecter les axes majeurs des ODD, sachant, a-t-il souligné, que l’Algérie a engagé plusieurs plans relatifs à la protection de l’environnement, du littoral, des forêts et la lutte contre les déchets spéciaux, outre le mise en place de six entités chargées du suivi des ces ODD sur le terrain, à l’instar de l’Agence nationale des déchets. « Toutes les entités découlent des ODD lancés au début des années 2000.

    L’Algérie avait amorcé la transition écologique et environnementale avec succès en déployant un important cadre juridique. Aujourd’hui, on est en plein dedans, car le pays a ratifié toutes le conventions internationales, comme l’Accord de Paris ou encore les conventions onusiennes », a expliqué M. Djemouai, ajoutant que l’Algérie s’est engagée à réduire les gaz à effets de serre à l’horizon 2030 ».

    Abordant l’engagement de son institution financière (BNP Paribas-ndlr), le responsable Corporate Banking, Laurent Ravachol, a réitéré le rôle des banques l’accompagnement des entreprises et sa contribution dans l’économie circulaire. «Au niveau de BNP Paribas, on mesure le comportement de nos clients en faisant appel à l’agence Ecovadis pour les évaluer durant tout le processus».

    Présent à cette rencontre, un représentant d’Ecovadis, une plateforme d’évaluation des performances RSE (responsabilité sociétale des entreprises), achats responsables et gestion des risques, a indiqué que son agence que «la notation d’Ecovadis décline plusieurs avantages, comme la gestion et l’amélioration de l’image de l’entreprise et sa compétitivité ainsi que l’amélioration de la performance de son RSE en accompagnant les entreprises, et ce, quelle que soient leurs tailles».

    Pour illustrer cet état de fait, la représentante de l’entreprise General Emballage, Mme. Ouali, que sa société travaillait avec Ecovadis depuis 2017. « On a déployé en 2017 un dispositif de récupération du papier et du carton et nous avons travaillé dans le cadre du programme Green Edge 2030.

    Cette évaluation indépendante nous a permis, entre autres, de travailler l’image de marque de l’entreprise, d’identifier les pistes d’amélioration pour obtenir un score de 48%, certes modeste, mais significatif », a affirmé Mme. Ouali, révélé que sa société a lancé le certificat de tous ses produits FSC (chaîne de contrôle et d’exploitation) et la mise en place de la norme ISO 26001, mais, aussi l’ambition d’installer, très prochainement, des stations photovoltaïques à Sétif et Bejaia, et ce, après la succès des stations installées à Oran.

    Pour le directeur général de BNP Paribas El Djazaïr, Pierre Bérégovoy, l’objectif de sa banque était de contribuer à réduire la consommation de ressources non renouvelables et la production de déchets et d’aider et à accompagner les entreprises à investir dans l’économie circulaire.

    Farid Belgacem

  • Henni annonce la réforme juridique de la CNMA

    Henni annonce la réforme juridique de la CNMA

    N’incluant pas la sécheresse comme «calamité naturelle», la CNMA subira donc quelques réformes juridiques afin d’intégrer les pertes dues à l’absence de pluies dans sa nomenclature.

    La production de blé, constituant un réel défi pour le renforcement de la sécurité alimentaire, et la situation des acteurs de la filière céréalière, dont une grande partie subit de plein fouet les effets de la sécheresse qui affecte cette année les zones de production agricole, notamment à l’ouest et au centre du pays, s’apprêtent à faire l’objet de nouvelles mesures dans les mois à venir. C’est ce qu’a laissé entendre ce jeudi le ministre de l’Agriculture et du développement rural, Mohamed Abdelhafidh Henni, sur les ondes de la chaîne 3 de la radio nationale.

    Pour ce qui est de la production et de l’approvisionnement du marché national en céréales, le ministre qualifie le cas de l’Algérie de «particulier», compte tenu du fait que, déclare-t-il, «notre modèle de consommation s’appuie essentiellement sur le blé tendre et la farine». C’est pourquoi, il y a «nécessité à réadapter ce modèle de consommation, en commençant par les plus jeunes générations», ajoute l’invité de la rédaction de la chaine 3, suggérant donc l’adoption d’un nouveau système alimentaire privilégiant des produits autres que le pain.

    Evoquant la situation de la céréaliculture locale cette saison qui suscite beaucoup d’inquiétudes avec l’absence de précipitation depuis presque trois mois, à une période où de surcroît les plantes céréalières sont à une étape cruciale de leur développement, le ministre affirme que «nous avons relevé une baisse importante de la pluviométrie, notamment à l’ouest du pays. Face à cette situation, nos objectifs pour l’année en cours sont, d’un côté, la préservation des semences nationales, et cela est fait, même dans les régions qui sont touchées par la sécheresse.

    D’un autre côté, au niveau des régions centre et est du pays, les premières estimations ne font pas état de grands changements, que ce soit en termes de surfaces cultivées ou des rendements attendus. Les évaluations sont presque identiques à celles de la saison précédente», tout en se refusant à avancer le moindre élément statistique, parce que, selon lui, «cela risqueraient de prêter à confusion ».

    Au sujet de la sécheresse historique qui frappe l’ensemble du bassin méditerranéen cette année, sans épargner l’Algérie, le ministre de l’Agriculture a annoncé de nouvelles mesures qui ne manqueront sans doute pas de réjouir les acteurs de certaines filières, notamment les céréaliculteurs, concernant leur indemnisation. A ce propos, l’invité de la radio a fait état de certaines mises à jour au niveau de la CNMA (Caisse nationale de la mutualité agricole) afin de faciliter le processus d’indemnisation des agriculteurs affectés.

    45 000 hectares de cultures oléagineuses

    N’incluant pas la sécheresse comme « calamité naturelle », la CNMA subira donc quelques réformes juridiques afin d’intégrer les pertes dues à l’absence de pluies dans sa nomenclature. «Il faut obligatoirement intégrer la problématique de calamité naturelle dans la nomenclature de la Caisse (CNMA, ndlr)» et pour cela, ajoute le ministre, le dossier est ouvert au niveau de la CNMA afin de «disposer d’un encrage juridique pour commencer à indemniser les agriculteurs» victimes de sécheresse.

    «Nous sommes devant des défis majeurs, telles les problématiques climatiques et de sécheresse récurrentes», poursuit le ministre, selon qui, ces nouveaux défis imposent donc au secteur de s’adapter à la nouvelle donne climatique. C’est le même cas aussi avec les nouveaux rapports de force géopolitiques à l’échelle mondiale, avec des lignes qui commencent à bouger qui, selon M. Henni, impose à l’Algérie «une nouvelle vision vraiment appropriée et précise sur l’avenir de notre pays, en comptant sur nos propres capacités».

    Il citera à cet égard le choix de l’Algérie d’intégrer le groupe des BRICS, dont les indicateurs qui font d’elle «une économie forte» plaident en sa faveur pour cette adhésion.

    Sur le moyen et long terme, le ministre a révélé que la feuille de route tracée pour le secteur, comprenant «27 filières» végétales et animales, s’articule sur deux éléments clé qui sont la production céréalière et le lait. Cette nouvelle vision est liée à «des programmes qui s’appuient sur des contrats de performance au niveau de chaque wilaya qui permettent d’évaluer le travail au niveau décentralisé», dira le ministre en précisant que «les céréales et le lait» en constituent pivot central.

    Concernant le développement de nouveaux périmètres agricoles dans les wilayas du sud, constituant ces dernières années l’une des priorités du secteur, le ministre a fait savoir que son département «a reçu plus de 3 000 demandes d’investissement dans l’agriculture saharienne», précisant que la céréaliculture représente un important volume. Tandis que, pour les cultures oléagineuses, il a fait état de 45 000 hectares à l’échelle nationale.

    Mohamed Naïli

  • Tewfik Hasni, expert en transition énergétique :  «L’industrie du solaire thermique est à notre portée»

    Tewfik Hasni, expert en transition énergétique : «L’industrie du solaire thermique est à notre portée»

    Dans cet entretien, l’expert en transition énergétique, Tewfik Hasni, s’exprime sur les dernières démarches de Sonatrach en matière de développement énergétique, entre autres, l’investissement dans la production d’hydrogène vert. Il explique aussi comment l’Europe peut s’impliquer davantage en Algérie pour obtenir plus de gaz.

     Sonatrach considère les énergies renouvelables comme un futur levier de croissance qui lui permettra de jouer un rôle de premier plan dans la transition énergétique. Il s’agit, en premier lieu, de fournir des produits propres au marché et d’être en ligne avec les engagements climatiques de l’Algérie. En votre qualité d’expert, quel est l’apport actuel des énergies renouvelables ?

    Il est difficile de demander à Sonatrach ou au lobby pétrolier de jouer un rôle de premier plan dans la transition énergétique.

    La dernière conférence de CEERAWEEK, organisée par le lobby pétrolier US sur l’avenir des produits pétroliers, à laquelle a participé une forte délégation du secteur de l’énergie algérien, a confirmé tout ce que nous pensions sur ce sujet. Il faut se rappeler que la COP27 a été un échec du fait du lobby pétrolier mondial.

    Si la volonté politique a été affirmée par le président de la République, les faits sont loin de valider cette politique.

    On ne peut embellir les résultats des réalisations qui sont bien en deçà de ceux qui seraient nécessaires pour atteindre nos engagements climatiques.

    Quels sont les aspects positifs et les limites de la démarche actuelle en matière de développement des énergies renouvelables ?

    Nous avons fait le constat que de positif il n’y a que 420 mW de photovoltaïque d’installés avec un rendement de moitié du potentiel annoncé.

    Les limites sont claires, le choix des acteurs retenus ne peut crédibiliser une volonté de réaliser 22 000 mW d’énergies renouvelables. L’investissement est important, soit 50 milliards de dollars pour 15 000 mW de projets solaires hybrides (80 % solaire thermique, 20% de photovoltaïque) et leur transport. On s’aperçoit que le mimétisme des idées européennes en matière de mix énergétique a fini par occulter le véritable mix spécifique à notre pays de la vision de nos décideurs.

    C’est bien sûr l’hybride mentionné ci-dessus. Alors que les pays disposant un tant soit peu de potentiel thermique se sont engagés dans cette voie. Le coût de l’électricité produite a baissé jusqu’à 7cts$/kWh. Le département à l’énergie US (USDOE) en a fait une priorité et financé le développement de la technologie de stockage de solaire thermique en visant un objectif de 5cts$/kWh à 2030.

    Les pays européens sont en train de suivre avec l’orientation vers le solaire thermique (CSP) puisque même les pays du Nord, comme l’Allemagne et les Pays-Bas, sont engagés dans ce sens. Leur objectif est de décartonner l’industrie. La technologie  a été développée pour les cimenteries, les verreries, les aciéries. Les mesures de tarification aux frontières des produits carbonés, décidées par l’Union européenne, sont l’une des raisons.

    C’est cet ensemble de raisons qui fait que notre démarche ne peut être menée que par un acteur crédible issu d’un partenariat public-privé. C’est par exemple NEAL, le seul partenariat qui a réalisé avec succès la centrale hybride solaire thermique de Hassi R’Mel. La crise mondiale est à notre porte, les financements vont être très difficiles. La confiance restera l’élément déterminant.

    Cherchant à diversifier son mix énergétique, l’Algérie prévoit d’investir plusieurs milliards de dollars dans la production d’hydrogène vert. Quel commentaire faites-vous à ce sujet ?

    J’ai des difficultés à comprendre votre question. Il me semblait que nous n’avions pas les moyens financiers pour seulement satisfaire les besoins du programme d’énergies renouvelables. Toutes les tentatives lancées se sont avérées vaines.

    Nous avons noté, par contre, que 30 milliards seront dédiés aux seules énergies fossiles.

    Je ne comprends pas comment  allons-nous trouver plusieurs milliards de dollars pour l’hydrogéné. L’objectif pour les Européens étant de faire produire cet hydrogène dans les pays du Maghreb à partir des surcapacités du photovoltaïque pour leurs besoins de chaleur. Il faut se rappeler que l’usage énergétique se décompose en 70% chaleur et 30 % électricité. Alors, on financerait à perte une production électrique qui fournirait l’hydrogène  et tuer ainsi notre exportation gazière, seule source de production de chaleur pour l’Europe.

    L’UE est logique avec elle-même en développant une alternative au gaz russe. Mais si la Mauritanie a accepté de laisser l’UE investir plusieurs milliards de dollars pour la production d’hydrogène, cela reste une décision sur papier qui engage des politiciens en fin de course. Je doute fort de la suite de ce projet.

    Les dégâts attendus suite à la crise économique, la crise sanitaire, la crise alimentaire, la guerre en Ukraine vont amener des changements importants.

    Nous devons bien garder en tête les grands défis qui nous attendent. Notre sécurité énergétique ne peut pas être assurée par le gaz ou le photovoltaïque. Notre sécurité alimentaire va dépendre fortement du solaire thermique pour l’électricité et surtout le dessalement d’eau de mer. Nous ne pouvons pas oublier les besoins pour les énergies fossiles en tant que matières premières pour la pétrochimie, les engrais, etc.

    Quelle est votre appréciation de l’industrie locale des composants ou des équipements destinés à la production des énergies renouvelables ?

    Il y a lieu d’abord de clarifier le terme énergies renouvelables. Si vous sous-entendez seulement le photovoltaïque, ce serait assez réducteur. Cependant, pour cette technologie seulement, je vous renverrez aux différentes tentatives qui se voulaient de résoudre le problème d’intégration en faisant du projet de 4 000 mW, puis de 1 000 mW, un appel d’offres à la création d’une production nationale d’éléments photovoltaïques. Le résultat est connu.

    On s’aperçoit dans la dernière approche des 2 000 mW que ceci a été abandonné. De toutes façons, dans ce domaine, il était illusoire de penser constituer une production nationale pour notre seul marché. L’économie du projet industriel ne pouvait se concrétiser. De là  à envisager l’export, je ne pourrais suivre cela, sachant que même les Occidentaux n’ont pu pas concurrencer la Chine.

    Par contre, l’industrie du solaire thermique est à notre portée. L’étude de la GIZ allemande l’a confirmé. Nous pouvons intégrer 75% des équipements du solaire thermique, les intrants sont tous disponibles localement. Il n’y a pas besoin de terres rares ou autres. Il faut savoir que pour le photovoltaïque, nous ne pouvions atteindre que 40% d’intégration.

    Quel impact aurait le recours à ces énergies sur l’économie nationale ?

    L’impact a fait aussi l’objet d’une étude de la part de la fondation Friedrich Ebert, ayant eu pour thème «L ‘Algérie 100% renouvelables». Le premier objectif serait de réduire le coût de l’électricité telle que produite par la Sonelgaz. Les subventions actuelles avec l’explosion du prix du gaz, même s’il  a atteint que 11,5$/MMBTU pour nous, cela représente près de 20 milliards $/an.

    Nous avons expliqué que l’étude de la fondation Friedrich Ebert avait permis de voir que l’on pouvait attendre de la mise en œuvre d’un programme de 14 000 mW seulement en hybride (solaire thermique avec stockage et photovoltaïque) pour nos besoins seulement. Le coût, y compris le transport du sud du pays au Nord, serait de 50 milliards de dollars.

    Ce programme, réalisable d’ici à 2033, validerait nos engagements climatiques. Il deviendrait garant du financement prévu dans ce cadre par la COP 27. La réalisation de 14 000 mW pour l’UE leur permettrait d’assurer leur sécurité énergétique à court terme. Nous pourrons concrétiser 40 000 mW toujours en hybrides solaires d’ici à 2053. Au vu de l’évolution des coûts de l’électricité, nous couvrirons ainsi toutes les recettes des hydrocarbures à cette échéance. Nous économiserons 30 milliards de m3/an de gaz  en ramenant Sonelgaz à sa capacité actuelle de 14 000 mW de cycles combinés gaz.

    Nous pourrons développer toute la muraille verte agricole dans le sud de Méghaier, à Tamanrasset, et d’Adrar à Illizi.

    Ceci grâce au solaire thermique qui fournira l’eau et l’électricité. Le photovoltaïque perd son rendement dans le Grand-Sud.

    Nous développerons toutes les industries énergétivores avec des fours solaires dans la région de Hassi R’Mel. La technologie existe déjà. Nous deviendrons ainsi l’atelier de l’Europe.

    En matière de production de gaz, l’Algérie ambitionne d’augmenter sa production. Comment l’Europe peut-elle s’impliquer davantage en Algérie pour obtenir plus de gaz ?

    L’Europe à court terme veut remplacer les livraisons de gaz russe par d’autres alternatives. Il faut savoir que la Russie livrait 170 milliards de m3/an de gaz.

    Il est normal que l’Algérie, au vu de l’évolution du marché et des coûts, ambitionne d’augmenter sa livraison de gaz.

    Cependant, ce marché est aléatoire et sur un court terme seulement. C’est pour cela que même les Américains ne misaient pas sur le marché européen. Ils ont privilégié le marché asiatique qui pouvait supporter des prix élevés. Les engagements à moyen terme, après la COP 27 et l’aggravation des problèmes climatiques, ont amené les pays européens à sortir du marché gazier. La guerre en Ukraine les avait poussés aussi à cela. Ceci reste une vision politique. Les politiciens sont de mauvais économistes.

    Le pays européens sont condamnés à revenir vers la Russie, comme le recommandait un responsable qatari. Le Qatar est certainement mieux placé que nous pour approvisionner l’Europe en gaz.

    C’est en fait ce qui va arriver. La Belgique a fait le premier pas, suivie de l’Autriche et l’Allemagne y sera obligée.

    Alors que le seul le gaz de schiste, si son potentiel se transforme en réserves prouvées, pourrait être à moindre capacité une alternative. Un actif prouvé signifie que la production des réserves prouvées est commercialisable sur le marché. Ceci prendra beaucoup de temps et même après cela, la fenêtre du marché sera fermée. Il serait plus prudent de laisser cela pour les générations futures. Le financement du développement du schiste  est déjà très difficile. Le seul pays  à avoir réalisé cela reste les USA. Mais cela s’est avéré négatif.  La principale société dans le schiste, Chesapeake,  a vendu tous ses actifs.

    Il me semble que d’autres défis nous attendent, nos moyens financiers limités devraient nous amener à accorder la priorité aux investissements liés à la sécurité défense, la sécurité  énergétique, la sécurité alimentaire et la sécurité sanitaire. L’étude  «Algérie 100% renouvelables» devrait faire l’objet d’un débat sérieux.

    Entretien réalisé par Fatiha Amalou

  • Laziz Faid prône le soutien de l’inclusion financière pour une économie verte et durable

    Laziz Faid prône le soutien de l’inclusion financière pour une économie verte et durable

    Le ministre des Finances, Laziz Faid, a affirmé ce jeudi que l’Algérie continue de s’investir dans le processus de modernisation du secteur bancaire, dans l’objectif de renforcer l’inclusion financière, à travers le renforcement du réseau des agences bancaires numérique à l’échelle nationale, la promotion de la finance islamique, tout en assurant les services de la finance classique, le but étant d’être plus proche du citoyen et au service de l’économie.

    « Le ministère des Finances aspire, dans le cadre de sa stratégie d’appui à l’inclusion financière, à travers certaines activité, axes et réformes, pour améliorer les indicateurs dans toutes les activités économiques et les catégories sociales, plus particulièrement jeunes », dans l’objectif de soutenir le développement durable, a déclaré d’emblée Laziz Faid, dans son allocution à l’occasion de la célébration de la «Journée arabe de l’inclusion financière», à l’Ecole nationale supérieure des statistiques et de l’économie appliquée (ENSSEA) de Koléa (Tipasa).  

    Pour le ministre des Finances, les changements climatiques, à l’origine d’un bouleversement économique et social, à travers le monde, poussent de nombreux pays, dont l’Algérie, à s’orienter prioritairement vers un soutien de plus en plus important au développement de l’économie verte et au développement durable, qui constitue d’ailleurs un des objectifs du millénaire de l’Organisation des nations unies.

    L’objectif de développement verte et durable doit s’appuyer sur le financement qu’offre nos banques nationales qui réponde à deux exigences qui sont, selon Laziz Faid: «le soutien et renforcement des projets innovants qui visent à atténuer des effets du changement climatique, ainsi que l’appui aux projets écoresponsables qui œuvrent à diminuer les gaz à effet de serre, la pollution des sols, des eaux souterraines et de l’espace marin».

    Organisée sous le slogan « L’inclusion financière pour soutenir les efforts de lutte contre les changements climatiques », cette journée a été en effet une occasion pour le ministre des Finances de rappeler que l’Algérie est disposée et veut travailler avec les organisations régionales, continentales et internationales en faveur d’une économie verte et durable, dans le cadre de la lutte contre les effets du changement climatique, dont certains sont le résultat de l’activité humaine.

    Pour Laziz Faid, le choix du pôle universitaire de Koléa, où sont regroupés plusieurs écoles et instituts de formations en lien avec le secteur des Finances, « est la preuve de notre grand intérêt à ancrer l’éducation et la culture financière, en général, et la culture financière verte en particulier ». et  «c’est dans ce cadre que notre pays a décidé en 2016 de participer avec les pays de l’Organisation arabe à la proposition faire par le Gouverneur du Conseil des banques centrales et les institutions financières arabes du Fond arabe pour l’inclusion financière», a-t-il encore souligné.

    Il a une fois encore rappelé «les mesures prises par les pouvoirs publics pour la réalisation de l’inclusion financière requiert la densification et l’élargissement du réseau des agences bancaires numériques et de proximité, en plus du renforcement des prestations du e-paiement, tout en assurant la disponibilité des produits de la finance islamique et classique en fonction des besoins des citoyens», surtout celui habitant dans des régions éloignées.

    Ceci sans oublier « l’actualisation de la loi monétaire et bancaire pour les besoins du lancement de la monnaie numérique nationale et pour l’ouverture d’agences bancaires à l’étranger afin d’accompagner les investisseurs nationaux pour l’exportation », a ajouté le ministre des Finances, assurant que l’objectif est de « parvenir à des prestations financières innovantes permettant au citoyen de bénéficier de produits de qualité ».

    « Les banques nationales sont déterminées à poursuivre l’exécution du processus de développement et de modernisation du secteur, dans le cadre de ce qui va avec les aspirations des autorités publiques, dans l’objectif de servir les personnes et les entreprises», a assuré pour sa part Ali Kadri, vice-président de l’ABEF, dans son intervention. «Notre premier objectif demeure celui de travail à hisser notre industrie monétique et financière à l’échelle nationale et au niveau professionnel», a-t-il ajouté.

    «il s’agit de renforcer le financement des projets, notamment ceux relevant de l’économie verte qui bénéficient d’un grand intérêt de la part des banques nationales, étant conscients des grandes occasions qui peuvent être concrétisées à travers le renforcement de l’inclusion financière, dans le cadre du développement global et durable », a-t-il insisté, rappelant les efforts fournis dans l’appui aux petites et grandes entreprises, en application des orientations et instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, et du Gouvernement.

    Lyès Menacer

  • Stations de dessalement : plus de 2 milliards USD pour la réalisation des projets

    Stations de dessalement : plus de 2 milliards USD pour la réalisation des projets

    L’Etat a investi plus de 2 milliards USD pour la réalisation des projets des stations de dessalement au cours des dernières années. C’est ce qu’a révélé le Directeur général (DG) de la société «Algerian Energy Company» (AEC SPA), Mohamed Boutabba, pour rappel, nouvellement installé à la tête de l’entreprise.

    Dans un entretien accordé à l’APS, il a ajouté que la société AEC supervise, soit en partenariat ou de manière autonome, la gestion et l’exploitation de 13 stations de dessalement réparties le long de la bande côtière, avec une capacité totale de dessalement avoisinant 2,7 millions de m3/jour, ce qui couvre environ 17% des besoins de l’eau potable à travers le pays.

    Autre nouveauté, la société «Algerian Energy Company» filiale de Sonatrach, chargée de la mise en œuvre du programme national de dessalement de l’eau de mer, œuvre à domicilier en Algérie la production de plusieurs équipements des stations de dessalement et à augmenter le taux d’intégration nationale en la matière, avec pour objectif de porter à 60% la contribution de cette activité à la sécurisation des besoins nationaux en eau potable d’ici 2030.

    «l’AEC entend attirer les entreprises spécialisées dans les technologies et les équipements des stations de dessalement de l’eau de mer, notamment les membranes d’osmose inverse, pour les produire localement à travers des contrats de partenariat et de coopération, tout en maximisant la participation de l’outil national de production dans les projets en cours ou futurs», a-t-il déclaré.

    Pour la première fois, souligne-t-il, l’Algérie lance en même temps cinq (5) grands projets de dessalement de l’eau de mer pour une durée de réalisation ne dépassant pas 25 mois, et d’une capacité estimée à 300.000 M3/jour chacune, en faisant participer les entreprises algériennes dont la plupart sont des filiales de Sonatrach, et ce pour assurer la sécurité hydrique du pays à travers les sources d’eau non conventionnelles.

    Ces projets, lancés en 2022, sont implantés dans les wilayas de Tipaza (Fouka 2), Oran (Ras El Abiad), Béjaia (Toudja), Boumerdès (Cap Djinet) et El Tarf (Koudiet Eddraouch).

    Pour rappel, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, avait dernièrement ordonné la généralisation des stations de dessalement de l’eau de mer tout le long du littoral algérien.

    Inclure le dessalement en tant que spécialité universitaire

    Dans le cadre de la contribution avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, les centres de recherche et les universités des cycles de formations ont été effectuées nombre considérable d’ingénieurs en traitement et dessalement de l’eau de mer, selon MBoutabba, affirmant que cet objectif est à même d’ouvrir de nouvelles perspectives pour développer cette activité.

    Parmi les priorités de l’AEC, poursuit le responsable, atteindre 42% dans la sécurisation de l’approvisionnement du réseau algérien de distribution d’eau potable à travers le dessalement de l’eau de mer à l’horizon 2024, avec la livraison de cinq (5) stations de dessalement pour atteindre 60% en 2030 et réaliser une maitrise totale de la réalisation et l’exploitation des projets de dessalement notamment par des entreprises et des compétences purement algériennes.

    «C’est dire que l’Etat n’a ménagé aucun effort, matériel ou humain, en vue de réaliser la sécurité hydrique et assurer normalement l’approvisionnement du citoyen en eau potable, en dépit du déficit pluviométrique enregistré ces derniers temps», a-t-il ajouté.

    Les travaux de réalisation d’une station à Cap Djinet lancés en mars

    Le projet de réalisation d’une Station de dessalement d’eau de mer (SDEM) à Cap Djinet–Est (wilaya de Boumerdes), a été lancé, fin mars dernier par la société «Algerian Energy Company» (AEC SPA).

    Ce projet, attendu à la livraison en décembre 2024, s’inscrit dans le cadre du Plan de développement du président de la République (2022/ 2024), portant réalisation de cinq stations similaires à Oran, Bejaia, El Taref, Boumerdes et Tipasa, avec une capacité unitaire de 300 .000 m3/ jour.

    Ce projet est en réalisation sur une superficie de 16 ha, non loin de la SDEM de la même commune, entrée en exploitation en 2011. Une fois opérationnelle, sa capacité de production sera de près de 300.000 m3 d’eau /Jour, destinée à l’amélioration des capacités d’alimentation en eau potable(AEP) des habitants de Boumerdes et d’Alger.

    Création de l’Agence nationale de dessalement de l’eau de mer

    Pour rappel, un décret exécutif publié dans au Journal officiel n° 16 du 15 mars 2023 consacre la création de l’Agence nationale de dessalement de l’eau (ANDE).

    L’Agence est «un instrument de mise en œuvre de la politique nationale en matière de dessalement de l’eau» et «son action vise le renforcement des capacités nationales de production d’eau en vue d’assurer la sécurité hydrique», selon le décret.

    L’agence se charge de réaliser, d’exploiter et d’assurer la maintenance des stations et des infrastructures et équipements y afférents, en menant toutes actions et opérations concourant à cet effet.

    Elle est chargée également de mener toutes études et analyses se rapportant au dessalement de l’eau, de mettre l’eau produite au niveau des stations de dessalement à la disposition des organismes chargés de la distribution de l’eau  et de contribuer à l’élaboration de la stratégie nationale en matière de dessalement de l’eau.

    Fatiha. A

  • Hocine Benchenine, expert consultant : «Planifier un programme de management énergie et de lutte contre le gaspillage»

    Hocine Benchenine, expert consultant : «Planifier un programme de management énergie et de lutte contre le gaspillage»

    Ancien cadre à la Sonelgaz, à distribution énergie, exploitation de réseaux MT/BT et MP/MBP à la direction de distribution de la wilaya de Mascara,   Benchenine s’est tourné vers l’analyse et le conseil, en créant son propre bureau d’études et de consulting énergétique en 2018. Il est aussi le fondateur du Séminaire national d’économie d’énergie et d’efficacité énergétique (SNEE) dont la 6e édition se tiendra le 23 mai 2023.

    En décembre 2022, est née l’association EEREA, avec l’objectif de travailler en partenariat avec les collectivités locales, les opérateurs économiques et le monde universitaire. Le spécialiste mène un combat acharné contre le gaspillage énergétique. En effet, ses contributions, nombreuses, portent essentiellement sur l’économie de l’énergie.

    Dans le présent entretien, il attire l’attention sur la persistance du gaspillage de l’énergie électrique : 37% pour les résidentiels (sur un ensemble de 11 millions d’abonnés de Sonelgaz), 75% dans l’éclairage public pour les collectivités locales (sur un total de 4 millions de points lumineux du parc éclairage public) et 12% pour ce qui est du tissu industriel.

    Et cela n’est pas sans conséquences sur les réserves algériennes de gaz qui risquent de s’amenuiser, au moment où les pouvoirs publics travaillent à augmenter les exportations en gaz et en électricité.

    Benchenine rappelle la nécessité pour les consommateurs algériens de faire montre de «sobriété énergétique» et pour les collectivités locales et autres organismes publics de faire appel aux compétences nationales et aux spécialistes pour encadrer et suivre les projets de transition énergétique et ceux de l’éclairage public afin de mettre fin au gaspillage.

    Vous êtes pleinement engagé dans la lutte contre le gaspillage énergétique, car vous considérez que l’économie de l’énergie est une priorité absolue pour le pays. Quelles sont, selon vous, les chances de relever ce challenge ?

    Le secteur de l’énergie fait fonctionner l’économie d’un pays. L’Algérie dispose de grands atouts et de nombreuses opportunités pour réussir ce challenge  énergétique. Grâce à ses potentialités en gaz, l’Algérie est un allié stratégique de l’Europe.

    Nous avons aussi l’électricité. Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a évoqué l’alimentation en électricité des pays de la rive sud de la Méditerranée par câble sous-marin. Les  capacités algériennes de production d’énergie électrique à base fossile sont de 25 000 mW. En 2022, le pic de consommation énergétique était de 17 000 Wm, plus précisément 16 666 mW. Un pic record enregistré le 31 juillet exactement.  

    D’où un surplus de 8 000 mW. Avec la crise énergétique actuelle qui sévit en Europe, l’Algérie se pose en alternative. Notre surplus en électricité peut couvrir une partie des besoins du marché européen. Nous pouvons même passer à un surplus de 12 000 mW en périodes creuses mais aussi en diminuant le gaspillage.

    Autrement dit, limiter le gaspillage augmentera nos potentialités d’exportation ?

    Absolument. L’Algérie fait fonctionner la chaîne énergie  grâce à une utilisation locale de ses réserves gazières en méthane, à hauteur de 40%. Une consommation appelée à augmenter au fil des années afin de répondre aux besoins du développement socioéconomique du pays. En même temps, l’énergie fossile s’épuise.

    Afin de ralentir ce rythme de consommation et augmenter nos exportations, l’Etat a mis en place le plan de transition énergétique qui s’articule autour de trois axes : économie d’énergie, efficacité énergétique et utilisation des énergies renouvelables. La production de 15 000 mW d’énergies renouvelables à l’horizon 2035 fait partie de ce plan de transition énergétique, qui passe nécessairement par la maîtrise de notre consommation d’électricité.

    Le gaspillage est grand. Par des gestes simples, tout consommateur algérien doit s’impliquer directement dans la lutte contre ce phénomène. Il doit participer à l’optimisation de la consommation énergétique. Ce que nous appelons la sobriété énergétique. La société civile a un grand rôle à jouer en la matière. L’objectif final est d’améliorer nos réserves de gaz et, par la même, de réduire les émissions des gaz à effet de serre et protéger l’environnement.

    Auriez-vous quelques chiffres qui illustrent l’ampleur du phénomène du gaspillage énergétique ?

    Le gaspillage a atteint des taux alarmants : 37% pour les résidentiels, sur un ensemble de 11 millions d’abonnés à la Sonelgaz, 75% pour l’éclairage public chez les collectivités locales sur un total de 4 millions de points lumineux du parc éclairage public et 12% pour ce qui est du tissu industriel.

    Les communes consomment 12% de l’électricité disponible au niveau national, soit quelque 6 000 GWh/ an, dont 65% orientés vers l’éclairage public. En 2021, la facture était de 20 milliards de dinars. Si l’on considère que la moyenne du gaspillage est de 50%, cela signifie qu’un milliard de dinars part en fumée chaque année. C’est une grosse perte engendrée par la mauvaise gestion, le manque d’entretien et de maintenance, ainsi que l’absence d’études des projets d’éclairage.

    Quels sont les mécanismes pour arrêter l’hémorragie ? Sont-ils suffisants ?

    Il y a l’Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l’utilisation de l’énergie qui  lance des programmes d’économie d’énergie. A son actif, des actions qui relèvent de l’isolation thermique, à l’exemple du double vitrage lancé en 2022, les parois opaques, murs, planchers, toitures et terrasses. Il y a également l’action de subvention de 3  millions de lampes LED, 9W et 13 W. D’autres actions sont en cours pour ce qui est des systèmes photovoltaïques.

    Dans ce cadre, le ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire a installé 1 000 toits solaires dans des écoles primaires, en auto- consommation. Un million de points lumineux du parc éclairage public ont été remplacés par les luminaires LED, ce qui permet de se débarrasser de l’éclairage sodium et mercure qui sont polluants et énergivores.

    Qu’en est-il de ce qui a été convenu, il y a quelques années, pour permettre aux citoyens de devenir eux-mêmes des producteurs d’électricité et de la vendre à la Sonelgaz qui l’injectera dans le réseau public ?

    C’est la finalité et l’objectif pour réduire et économiser l’énergie fossile qu’est le gaz naturel (méthane CH4) mais nous n’en sommes pas là. Le ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire a initié une opération d’installation de 1 000 toits solaires dans les écoles primaires. Il y avait aussi une instruction pour doter les toits des administrations de kits photovoltaïques, mais toujours en autoconsommation (Off Grid). L’injection du surplus d’énergie sur le réseau public de Sonelgaz est confrontée à une contrainte d’ordre règlementaire. Les lois sur le Gride Code MT BT, c’est-à-dire injection sur réseaux, ne sont pas encore promulguées.

    Le ministère de l’Energie et l’opérateur public Sonelgaz se sont lancés dans une stratégie de préparation d’un plan énergie solaire. Nous avons déjà une expérience avec 23 centrales solaires. 500 mW sont installés dans des localités du sud du pays.

    Vous êtes le fondateur du Séminaire national d’économie d’énergie et d’efficacité énergétique. Qu’est-il ressorti des cinq éditions organisées jusqu’à présent ?

    Nous avons soumis des recommandations aux deux ministères de l’Energie et de l’Intérieur. Elles portent sur les cahiers des charges, les marchés publics, la gestion à automatique et à distance du  parc éclairage public, avec extinction partielle entre 00h et 06 h. A citer également les guides et les documents techniques de mise en œuvre des projets solaires et d’éclairage public, l’accréditation des bureaux d’études et experts de profil électrique et l’audit énergétique de l’éclairage public. Nous avons proposé la création de conseils de wilaya de l’énergie. Le prochain SNEE aura lieu le 23 mai 2023.

    Où en êtes-vous avec l’intégration des micro-entreprises et des start up ?

    Nous sommes toujours en contact avec les jeunes universitaires de la spécialité. Chaque fois que nous sommes sollicités, nous les accompagnons.

    Dans le cadre de la promotion de l’encadrement de ces jeunes diplômés, nous avons créé, en décembre 2022, une association de wilaya, portant le nom Econmics Energy and Renewable Energy Association (Economie d’énergie et énergies renouvelables). En ce moment, nous sommes sur un projet que nous comptons présenter aux deux départements ministériels et à l’université en février 2023, devant permettre la création de 1 000 emplois.

    Et les experts dans tout cela ?

    Justement, il faut du diagnostic et de l’expertise. Les experts dans le domaine et les bureaux d’études spécialisés travaillent en respectant les normes liées à l’usage de l’électricité, à savoir la 17- 200, la 13-200 et 15-100. Des règles importantes qui subordonnent les opérations étude, suivi et expertise de tous les réseaux d’éclairage. C’est le concept réglementaire qu’applique le groupe Sonelgaz dans la gestion de ses réseaux.

    Là, vous me donnez l’occasion de lancer un appel au ministère de l’Intérieur d’impliquer les experts énergétiques locaux pour pouvoir dresser un état des lieux du parc éclairage public afin de planifier un programme de management énergie et de lutte contre le gaspillage.

    J’en profite également pour demander que des instructions soient données aux communes, aux OPGI, aux DUAC, DLEP et DAL de recourir aux compétences locales et nationales, ainsi qu’aux services des bureaux d’études spécialisés  d’encadrer et de suivre les projets de transition énergétique et ceux de l’éclairage public afin d’arrêter le gaspillage de l’argent public.

    Entretien réalisé par Karima Mokrani (DZEntreprise numéro 57)

  • OPPO célèbre la journée internationale de la Terre avec une démonstration sur l’Innovation du Centre des données vert

    OPPO célèbre la journée internationale de la Terre avec une démonstration sur l’Innovation du Centre des données vert

    Le Jour de la Terre est une journée significative pour les individus à travers le monde, car elle permet de sensibiliser à l’importance de la protection de notre planète. Le thème de cette année, « Investir dans Notre Planète », est en accord avec l’engagement à long terme d’OPPO en faveur du développement durable.

    Dans le cadre de sa mission « Technologie pour l’humanité, Bonté pour le monde », OPPO s’est engagé à atteindre la neutralité carbone pour toutes ses activités d’ici 2050. À cet effet, le centre de données d’OPPO AndesBrain, situé dans la baie de Binhaiwan et construit par la société elle-même, illustre sa volonté d’intégrer de nouvelles infrastructures et innovations commerciales pour réduire les émissions de carbone et investir à long terme dans la préservation de la Terre.

    Utilisation d’une Énergie 100% Renouvelable

    À l’ère numérique, la demande en matière de stockage de données, d’intelligence artificielle et de traitement de données à haute performance ne cesse de croître. Le centre de données OPPO AndesBrain, situé dans la baie de Binhaiwan, a commencé ses activités fin 2022. Il joue le rôle de centre d’innovation d’OPPO pour les algorithmes, la sécurité et le traitement des données.

    Pour minimiser les émissions de carbone, le centre de données s’appuie sur des sources d’énergie 100 % renouvelables. Depuis 2022, il a consommé 6,176 gigawattheures d’énergie renouvelable, ce qui équivaut à une réduction de 3 600 tCO2e des émissions. En outre, grâce au système de récupération des eaux de pluie pour le circuit de refroidissement installé dans le centre de données, environ 30.000 tonnes d’eau seront économisées chaque année.

    Un Système de Refroidissement par Immersion pour Améliorer l’Efficacité Energétique

    Outre l’utilisation d’une énergie 100 % renouvelable, l’OPPO AndesBrain (Binhaiwan Bay) IDC explore et adopte des technologies de pointe à faible émission de carbone afin d’améliorer l’efficacité énergétique et de réduire les émissions de carbone. L’adoption de la technologie de refroidissement par immersion pour les clusters de serveurs GPU constitue une avancée majeure dans cette exploration.

    Les centres de données actuels sont responsables de jusqu’à 3 % de la consommation totale d’électricité dans le monde, et le système de refroidissement en est l’un des principaux facteurs, représentant une consommation énergétique considérable. La dissipation efficace de la chaleur a été depuis longtemps un défi pour l’industrie. Les centres de données traditionnels ont généralement recours à des dispositifs de refroidissement mécaniques tels que des ventilateurs et des climatiseurs, qui consomment de l’énergie supplémentaire et émettent des niveaux plus élevés de CO2.

    OPPO utilise la technologie de refroidissement par immersion pour améliorer l’efficacité énergétique et réduire les émissions de carbone de ses serveurs GPU. Cette technologie consiste à immerger les serveurs dans un liquide non conducteur pour éliminer la chaleur sans avoir besoin de ventilateurs ou de climatiseurs. La chaleur collectée peut être ré-utilisée pour d’autres usages, ce qui accroît considérablement l’efficacité énergétique. L’adoption de cette technologie peut améliorer l’efficacité énergétique de 45% et atteindre un rendement énergétique aussi bas que 1,15, un record dans l’industrie.

    Numérisation de la Gestion des Émissions de Carbone

    OPPO, une entreprise technologique présente dans plus de 60 pays et régions, a mis en place une plateforme de données sur les émissions de carbone pour analyser celles de ses services cloud et serveurs à travers le monde.

    À partir du marché chinois en juillet 2022, OPPO a commencé à émettre des factures mensuelles d’émissions de carbone causées par le service OPPO Cloud aux clients dans le cadre d’un plus grand effort pour favoriser un moteur intelligent vert.

    OPPO s’engage dans le développement durable en explorant constamment des solutions innovantes, dont le centre de données vert n’est qu’un exemple parmi d’autres. La préservation de la planète nécessite une stratégie et un engagement à long terme, et OPPO fait sa part en tant que citoyen mondial en œuvrant pour un avenir plus respectueux de l’environnement.

    Communiqué de Presse