Stations de dessalement : plus de 2 milliards USD pour la réalisation des projets

L’Etat a investi plus de 2 milliards USD pour la réalisation des projets des stations de dessalement au cours des dernières années. C’est ce qu’a révélé le Directeur général (DG) de la société «Algerian Energy Company» (AEC SPA), Mohamed Boutabba, pour rappel, nouvellement installé à la tête de l’entreprise.

Dans un entretien accordé à l’APS, il a ajouté que la société AEC supervise, soit en partenariat ou de manière autonome, la gestion et l’exploitation de 13 stations de dessalement réparties le long de la bande côtière, avec une capacité totale de dessalement avoisinant 2,7 millions de m3/jour, ce qui couvre environ 17% des besoins de l’eau potable à travers le pays.

Autre nouveauté, la société «Algerian Energy Company» filiale de Sonatrach, chargée de la mise en œuvre du programme national de dessalement de l’eau de mer, œuvre à domicilier en Algérie la production de plusieurs équipements des stations de dessalement et à augmenter le taux d’intégration nationale en la matière, avec pour objectif de porter à 60% la contribution de cette activité à la sécurisation des besoins nationaux en eau potable d’ici 2030.

«l’AEC entend attirer les entreprises spécialisées dans les technologies et les équipements des stations de dessalement de l’eau de mer, notamment les membranes d’osmose inverse, pour les produire localement à travers des contrats de partenariat et de coopération, tout en maximisant la participation de l’outil national de production dans les projets en cours ou futurs», a-t-il déclaré.

Pour la première fois, souligne-t-il, l’Algérie lance en même temps cinq (5) grands projets de dessalement de l’eau de mer pour une durée de réalisation ne dépassant pas 25 mois, et d’une capacité estimée à 300.000 M3/jour chacune, en faisant participer les entreprises algériennes dont la plupart sont des filiales de Sonatrach, et ce pour assurer la sécurité hydrique du pays à travers les sources d’eau non conventionnelles.

Ces projets, lancés en 2022, sont implantés dans les wilayas de Tipaza (Fouka 2), Oran (Ras El Abiad), Béjaia (Toudja), Boumerdès (Cap Djinet) et El Tarf (Koudiet Eddraouch).

Pour rappel, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, avait dernièrement ordonné la généralisation des stations de dessalement de l’eau de mer tout le long du littoral algérien.

Inclure le dessalement en tant que spécialité universitaire

Dans le cadre de la contribution avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, les centres de recherche et les universités des cycles de formations ont été effectuées nombre considérable d’ingénieurs en traitement et dessalement de l’eau de mer, selon MBoutabba, affirmant que cet objectif est à même d’ouvrir de nouvelles perspectives pour développer cette activité.

Parmi les priorités de l’AEC, poursuit le responsable, atteindre 42% dans la sécurisation de l’approvisionnement du réseau algérien de distribution d’eau potable à travers le dessalement de l’eau de mer à l’horizon 2024, avec la livraison de cinq (5) stations de dessalement pour atteindre 60% en 2030 et réaliser une maitrise totale de la réalisation et l’exploitation des projets de dessalement notamment par des entreprises et des compétences purement algériennes.

«C’est dire que l’Etat n’a ménagé aucun effort, matériel ou humain, en vue de réaliser la sécurité hydrique et assurer normalement l’approvisionnement du citoyen en eau potable, en dépit du déficit pluviométrique enregistré ces derniers temps», a-t-il ajouté.

Les travaux de réalisation d’une station à Cap Djinet lancés en mars

Le projet de réalisation d’une Station de dessalement d’eau de mer (SDEM) à Cap Djinet–Est (wilaya de Boumerdes), a été lancé, fin mars dernier par la société «Algerian Energy Company» (AEC SPA).

Ce projet, attendu à la livraison en décembre 2024, s’inscrit dans le cadre du Plan de développement du président de la République (2022/ 2024), portant réalisation de cinq stations similaires à Oran, Bejaia, El Taref, Boumerdes et Tipasa, avec une capacité unitaire de 300 .000 m3/ jour.

Ce projet est en réalisation sur une superficie de 16 ha, non loin de la SDEM de la même commune, entrée en exploitation en 2011. Une fois opérationnelle, sa capacité de production sera de près de 300.000 m3 d’eau /Jour, destinée à l’amélioration des capacités d’alimentation en eau potable(AEP) des habitants de Boumerdes et d’Alger.

Création de l’Agence nationale de dessalement de l’eau de mer

Pour rappel, un décret exécutif publié dans au Journal officiel n° 16 du 15 mars 2023 consacre la création de l’Agence nationale de dessalement de l’eau (ANDE).

L’Agence est «un instrument de mise en œuvre de la politique nationale en matière de dessalement de l’eau» et «son action vise le renforcement des capacités nationales de production d’eau en vue d’assurer la sécurité hydrique», selon le décret.

L’agence se charge de réaliser, d’exploiter et d’assurer la maintenance des stations et des infrastructures et équipements y afférents, en menant toutes actions et opérations concourant à cet effet.

Elle est chargée également de mener toutes études et analyses se rapportant au dessalement de l’eau, de mettre l’eau produite au niveau des stations de dessalement à la disposition des organismes chargés de la distribution de l’eau  et de contribuer à l’élaboration de la stratégie nationale en matière de dessalement de l’eau.

Fatiha. A

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