Catégorie : Développement durable

  • Les présidents Tebboune et El Ghazouani à Tindouf pour lancer des projets communs stratégiques

    Les présidents Tebboune et El Ghazouani à Tindouf pour lancer des projets communs stratégiques

    Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a effectué ce jeudi une visite dans la wilaya de Tindouf, pour accueillir son homologue mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, où ils ont procédé à l’inauguration et à la pose de la première pierre de plusieurs projets stratégiques communs entre les deux pays dans cette région frontalière.

    Ainsi, l’Algérie et la Mauritanie passe à la vitesse supérieure dans la concrétisation sur le terrain de projets complémentaires prometteurs, ce qui traduit la volonté des deux pays de promouvoir et de hisser leur coopération bilatérale vers de plus larges perspectives et d’imprimer une nouvelle dynamique aux échanges économiques et commerciaux entre les deux parties en vue d’établir un partenariat stratégique global.

    C’est donc dans le cadre de cette démarche que les deux chefs d’Etat ont procédé à, entre autres, l’inauguration des postes frontaliers fixes des deux pays et donner le coup d’envoi au projet de réalisation de la route devant relier la région de Tindouf, en Algérie, à celle de Zouerate, en Mauritanie, sur une longueur de près de 800 km, puis à la pose de la première pierre du projet de réalisation de la zone franche à Tindouf.

    Revêtant une importance stratégique pour l’intensification du partenariat économique algéro-mauritanien, la zone franche prévue dans la zone frontalière entre les deux pays de la wilaya de Tindouf, baptisée El Mougar, devra être réalisée au courant du premier semestre de l’année en cours.

    Pour ce qui est de la route Tindouf-Zouirate, il faut noter qu’elle constitue le premier projet d’infrastructure que l’Algérie réalise en dehors de ses frontières et avec des entreprises exclusivement algériennes.

    En outre, il y a lieu de souligner aussi que ce début de concrétisation de projets communs sur le terrain a été précédé de la multiplication ces derniers mois d’échanges de visites officielles, l’intensification des concertations et de la coordination entre les deux pays, à la faveur de la volonté affichée par les présidents des deux pays et de leur ambition commune de hisser les relations bilatérales profondes et privilégiées entre les deux pays aux plus hauts rangs.

    Une croissance de plus de 200% des exportations algériennes vers la Mauritanie

    A ce propos, la dernière visite effectuée dans ce pays voisin de l’Ouest est celle du ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, en qualité d’Envoyé spécial du président de la République, au début de ce mois de février.

    A l’issue de cette visite, rappelle-t-on, le chef de la diplomatie algérienne a tenu à souligner que les relations bilatérales algéro-mauritanienne « sont en plein essor », notamment dans le contexte des projets complémentaires et intégrés que les présidents algérien et mauritanien ont décidé de lancer, mais aussi quelques mois seulement après l’inauguration de la première banque algérienne, Algerian union bank (AUB) en l’occurrence, et de la première foire permanente des produits algériens en Mauritanie.

    Les services de la présidence mauritanienne ont annoncé de leur côté que le président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a été accompagné lors de sa visite dans la wilaya de Tindouf d’une importante délégation ministérielle, comprenant notamment les ministres de l’Intérieur, du Commerce, des Equipements et des Transports, ainsi que le directeur général des Douanes mauritaniennes.

    Outre celle prévue avec la Mauritanie, il est à rappeler que cinq zones franches devront être réalisées aux frontières, respectivement dans les localités de Tin Zaouatine, Timiaouine, Bordj Badji Mokhtar et Debdeb, ce qui permettra de donner un souffle nouveau aux échanges commerciaux et aux projets économiques en coopération avec les pays frontaliers. A ce sujet, rappelle-t-on, le chef de l’Etat a présidé mardi dernier une réunion de travail consacrée à ces projets stratégiques pour l’accélération de la diversification économique.

    Au plan commercial, il y a lieu de souligner que l’Algérie est l’un des principaux partenaires de la Mauritanie, avec des exportations qui ont enregistré une croissance de plus de 200% ces trois dernières années, alors que cette tendance à la hausse est appelée à se confirmer dans les années à venir à la faveur des projets stratégiques que les deux pays ont prévu en partenariat.

    R. N.

  • Avec une croissance de 7,1% au 3e trimestre 2023, le secteur industriel confirme sa reprise, selon l’ONS

    Avec une croissance de 7,1% au 3e trimestre 2023, le secteur industriel confirme sa reprise, selon l’ONS

    Les signes de reprise se multiplient dans le secteur industriel, tel qu’il ressort des nouveaux indices que vient de publier l’Office national des statistiques (ONS), confirmant ainsi le nouveau départ de la croissance de plusieurs branches d’activité.

    En effet, selon le nouvel indice de la production industrielle, le secteur public «affiche un accroissement appréciable de +7,1% au cours du troisième trimestre 2023 par rapport à la même période de l’année précédente, caractérisée par une hausse de 4,9%, situant ainsi la variation aux neufs mois de l’année à +5,6% », souligne l’ONS dans sa nouvelle publication.

    Par secteur d’activité, il est relevé qu’ « après une relative stagnation observée au trimestre précédent, le secteur de l’énergie se ressaisit et inscrit un taux de +7,6% durant ce troisième trimestre, similaire à celui inscrit à la même période de l’année précédente (+7,4%)».

    C’est le même constat qui a été relevé pour les matériaux de construction, une branche qui «enregistre pour le second trimestre consécutif une hausse de sa production», avec un taux de 10,5% durant la même période.

    Dans le détail, « cette hausse concerne l’ensemble des branches du secteur, dont la fabrication des matériaux de construction et produits rouges qui affiche une performance de 136,1% contre une baisse de 59,9% inscrite à la même période de l’année écoulée», précise l’ONS.

    La branche des industries agroalimentaires s’inscrit, elle aussi, sur la même trajectoire, car elle «se ressaisit de nouveau et inscrit une variation positive de 6,5% au troisième trimestre 2023», tandis que l’industrie textile bien qu’elle maintienne sa croissance, connaît un certain ralentissement en affichant un taux de 2,5% seulement durant le troisième trimestre 2023, et ce «après avoir observé une hausse remarquable de +27,5% au trimestre précédent», fait remarquer l’ONS.

    A l’inverse, c’est la branche des industries chimiques qui marque le pas, car «après avoir progressé éminemment d’un taux de +22,4%», elle «a régressé de -10,1 % durant ce troisième trimestre 2023 », au même titre que «les industries des cuirs (qui) affichent pour le deuxième trimestre consécutif une baisse de 36,6% après celle de -30,1% observée au trimestre précédent», soulignent les auteurs de la publication.

    Mohamed Naili

  • Intégration africaine : Abdelmadjid Tebboune annonce la création de zones de libre-échange en 2024

    Intégration africaine : Abdelmadjid Tebboune annonce la création de zones de libre-échange en 2024

    L’Algérie va créer les zones de libre-échange durant l’année 2024, a annoncé ce mardi le président de la République Abdelmadjid Tebboune, à l’occasion de sa participation, par visioconférence, à la réunion 41e session de la Commission de coordination des chefs d’État et de gouvernement du Nouveau partenariat pour le développement en Afrique (NEPAD).

    «L’Algérie va connaitre en 2024 la création de zone de libre-échange avec ses voisins, à commencer par la Mauritanie », a annoncé le président de la République. Suivront ensuite les pays du Sahel, le Mali et le Niger, en plus de la Tunisie et de la Libye, a-t-il ajouté, réitérant l’attachement de l’Algérie à la réalisation des objectifs de développement et d’intégration économique du continent africain, notamment à travers la Zone de libre-échange africaine (ZLECF), lit-on dans les extraits du discours qu’il a prononcé, publié sur la page officielle de la Présidence de la République.

    «Mon pays est déterminé à atteindre les objectifs de développement économique et d’intégration continentale et souligne l’importance d’œuvrer pour améliorer le niveau d’efficacité des processus d’intégration économique africaine», a rappelé Abdelmadjid Tebboune , mettant l’accent sur le renforcement des infrastructures de base et du partenariat entre le secteur public et privé.

    La réalisation de la route transsaharienne, qui relie l’Algérie aux pays du Sahel jusqu’à Lagos au Nigeria, est l’illustration de cette volonté à retrouver sa profondeur africaine.

    Ce que ne manque pas de signaler le président de la République en rappelant les autres projets que l’Algérie a lancé ces dernières années dans cet objectif d’être interconnectée aux autres pays du continent et de jouer pleinement son rôle de lien indispensable avec l’Europe voisine.

    Parmi ces projets que l’Algérie a lancés, outre la route transsaharienne, il y a la route devant relier Tindouf à la ville mauritanienne Zouerate, dont les travaux avancent à grands pas. M. Tebboune a aussi évoqué, dans son intervention, le projet de «réseaux coaxial transsaharien à fibre optique pour développer l’économie numérique dans la région du Sahel», ainsi que celui du gazoduc transsaharien qui va relier le Nigeria et l’Algérie à l’Europe.

    «J’appelle à la nécessité de mobiliser davantage les ressources humaines, techniques et financières afin de mettre en œuvre les projets continentaux pionniers de l’Agenda de développement de l’Afrique 2063», a déclaré Abdelmadjid Tebboune.

    Le président de la République avait déjà évoqué toutes ces questions à l’occasion de la 2e édition des Dialogues sur la prospérité Africaine à Aburi (Ghana), dans une allocution lue en son nom par le président de l’Assemblée nationale, Brahim Boughali.

    «La démarche adoptée par l’Algérie dans son interaction avec sa profondeur africaine est claire et constante, fondée sur une approche inclusive multidimensionnelle sous-tendue par le triptyque: sécurité, paix et développement, une démarche qui tient compte des causes réelles des différentes menaces auxquelles est confronté le continent, qui atteste de la souveraineté des pays et rejette l’ingérence dans leurs affaires intérieures, quel qu’en soit le prétexte», avait-il expliqué.

    Dans ses efforts de participer aux changements en cours en Afrique, l’Algérie renforce progressivement sa présence sur le marché africain, plus particulièrement en Afrique de l’Ouest, où elle a procédé en 2023 à l’ouverture de ses premières agences bancaires internationales, des foires commerciales permanentes pour promouvoir la production algérienne. A travers la compagnie aérienne Air Algérie, elle a aussi renforcé ses dessertes et ouvert de nouvelles lignes à même de faciliter le déplacement des investisseurs qui cherchent des débouchés pour leurs produits ou nouer des partenariats.

    A noter par ailleurs que le Premier ministre Nadir Larbaoui a annoncé fin décembre dernier que la première zone franche commerciale sera lancée durant le premier semestre de l’année en cours dans la wilaya de Tindouf.

    «La dynamique économique que connaît la région sera renforcée grâce aux projets en cours pour le développement des infrastructures, notamment après l’ouverture du poste frontalier algéro-mauritanien et le projet d’établissement de la première zone franche commerciale dans la wilaya avant la fin du premier semestre de 2024, laquelle ouvrira des perspectives de développement», avait-il estimé, lors de sa visite d’inspection dans cette wilaya où la concrétisation du projet de la mine de fer de Ghara Djbilat devra transformer le paysage économique et social local.

    Sophia Rais

  • Lancement d’une ferme pilote à Khenchela : Ooredoo s’engage en faveur de l’entreprenariat de la femme rurale

    Lancement d’une ferme pilote à Khenchela : Ooredoo s’engage en faveur de l’entreprenariat de la femme rurale

    Après de nombreuses initiatives au profit des entreprises et startups, visant à encourager les initiatives innovantes dans les différents domaines économiques, l’opérateur de la téléphonie mobile Ooredoo se lance dans le soutien de l’entreprenariat féminin en milieu rural.

    Dans le cadre de ses actions citoyennes et de développement durable, l’opérateur vient en effet d’annoncer son soutien au «projet de réalisation de la première ferme d’élevage de bétail en faveur des femmes rurales de la commune de Khirane relevant de la wilaya de Khenchela».

    C’est ce que vient d’annoncer l’opérateur de la téléphonie mobile dans un communiqué rendu public à l’issue de la cérémonie d’inauguration de cette ferme pilote initiée par l’association Mains des femmes rurales, qui active au niveau de cette wilaya pour la promotion des capacités des femmes rurales dans plusieurs activités artisanales, et de les impliquer dans le développement local, ayant eu lieu ce lundi et à laquelle ont pris part les autorités locales de cette wilaya de l’Est du pays, à leur tête le wali, aux côtés du directeur des Affaires corporatives d’Ooredoo, Ramdane Djezairi.

    Avec ce nouvel engagement, à la fois en faveur de l’entreprenariat féminin et le développement rural, Ooredoo confirme ainsi « son statut d’entreprise socialement responsable et engagée dans les projets de développement durable».

    A cet égard, l’opérateur « a accompagné l’association Mains des femmes rurales à travers une contribution financière pour la construction de cette ferme rurale, consacrée à l’élevage laitier ainsi qu’à la production et la vente de produits laitiers dans la région », est-il précisé dans le communiqué.

    Ce projet de ferme pilote, devant contribuer à « la création d’emplois et à l’amélioration de l’environnement rural et de la qualité de vie des habitants de la région », est un projet de grande importance et ambitieux, ayant pour objectif d’accompagner des femmes rurales qui viennent de se lancer « dans l’élevage laitier et de promouvoir la production et la commercialisation de produits laitiers», ajoute le même communiqué.

    Dans sa déclaration à l’occasion de l’inauguration de cette ferme pilote, le directeur général d’Ooredoo, Roni Tohme, a exprimé sa satisfaction de l’initiative que vient de prendre son entreprise, en contribuant à la réalisation de cette ferme d’élevage, tout en estimant que « l’implication d’Ooredoo dans ce projet de développement durable, s’inscrit en droite ligne avec sa stratégie visant l’encouragement de l’entreprenariat féminin, notamment la femme rurale dans les zones reculées du pays».

    Des récompenses au profit de femmes entrepreneurs

    « Je suis convaincu que ce projet aura des répercussions positives sur les habitants de la région et contribuera à la création d’une dynamique économique et des opportunités d’emploi », a-t-il ajouté en conclusion.

    De son côté, exprimant sa reconnaissance à l’opérateur de la téléphonie mobile quant à sa contribution et son soutien pour la concrétisation de ce projet, la présidente de l’association Mains des femmes rurales, Mme Zoulikha Khouni, a déclaré que « nous sommes fiers d’avoir réalisé ce projet qui revêt une importance capitale pour les habitants de la région, notamment les femmes », tout en remerciant Ooredoo « pour son précieux soutien et son engagement à nos côtés afin de concrétiser ce projet dédié à la femme rurale », avant d’ajouter que « nous sommes persuadés que cette ferme pilote contribuera à l’épanouissement des femmes au foyer et des habitants de la localité ».

    En outre, il est à noter qu’Ooredoo n’est pas à sa première initiative en faveur de l’entreprenariat féminin, puisque l’opérateur « a toujours soutenu les différentes initiatives en faveur des femmes à travers notamment le lancement, depuis 2021, du challenge Machrou3i, qui récompense les femmes entrepreneurs et porteuses de projets innovants », alors qu’en collaboration avec l’association Iqraa, l’opérateur « a concrétisé plusieurs projets dédiés aux femmes rurales, à travers notamment des contributions financières pour la dotation en équipements pédagogiques et technologiques des différents Centres d’apprentissage, de formation et d’insertion de la Femme (AFIF) » dans les wilayas de Constantine, Ouargla, Jijel, Tizi Ouzou, Bouira et Béchar, est-il rappelé aussi dans le communiqué.

    R. N.

  • Collecte de déchets : Des avantages fiscaux et un nouveau cadre réglementaire pour organiser la filière

    Collecte de déchets : Des avantages fiscaux et un nouveau cadre réglementaire pour organiser la filière

    Dans le but d’encourager et d’organiser l’activité de collecte de déchets, qui connait un développement fulgurent ces dernières années, le gouvernement vient de promulguer un nouveau décret prévoyant des avantages fiscaux au profit des acteurs de la filière, comme il comprend aussi la liste détaillée des produits et déchets concernés.

    Il s’agit en effet du décret exécutif 24-61 du 29 janvier 2024 « fixant les produits recyclables et les modalités de mise en œuvre de l’exonération et des allègements fiscaux accordés, au profit des personnes physiques exerçant des activités de collecte de déchets recyclables ».

    Ainsi, ils sont près d’une cinquantaine de produits et déchets dont la collecte est désormais soumise à des exonérations et avantages fiscaux, selon le nouveau texte législatif, publié à la dernière édition du  Journal officiel.

    Tel que précisé à l’article premier dudit décret, ayant pour objet « fixer les produits recyclables et les modalités de mise en œuvre de l’exonération et des allègements fiscaux accordés en matière d’impôt forfaitaire unique, au profit des personnes physiques exerçant des activités de collecte du papier usagé et de déchets ménagers ainsi que les autres déchets recyclables », ces avantages fiscaux sont mis en œuvre en application des dispositions de l’article 32 de la loi Finances pour 2014.

    En plus des avantages fiscaux qui y sont prévus, le décret en question vient également avec de nouvelles dispositions visant à donner un cadre formel et organiser la filière de collecte de déchets recyclables qui, faut-il le noter, attire de plus en plus d’opérateurs.

    A cet égard, aux termes de ce décret, les collecteurs de déchets doivent désormais être munis d’une autorisation. « (Le collecteur de déchets) doit être titulaire d’une autorisation de collecte du papier usagé et déchets ménagers ainsi que les autres déchets recyclables, délivrée par les services de la direction de l’environnement de wilaya habilitée », stiple l’article 3 de ce décret.

    Dans l’article 5, il est précisé cependant que cette «autorisation de collecte de déchets constitue le document administratif justifiant l’exercice de (ces) activités auprès des services de sécurité, des points de contrôle et des services d’inspection. Les services de la direction de l’environnement de wilaya sont tenus d’informer la direction des impôts de wilaya territorialement compétente, de la délivrance, de toute modification, suspension, annulation ou non renouvellement de l’autorisation de collecte de déchets ».

    Les objectifs de la stratégie de gestion des déchets à l’horizon 2035

    Avec ces nouvelles dispositions, la filière de collecte de déchets bénéficie donc d’un nouveau cadre réglementaire, devenant désormais une activité économique avec un statut clairement défini, après avoir évolué durant plusieurs années dans l’informel.

    Pour ce qui est des produits et déchets qui sont concernés par ces nouvelles mesures, le nouveau décret énumère en annexe les différents types, dont les déchets provenant de l’agriculture, de l’horticulture, de l’aquaculture, de la sylviculture, de la chasse et de la pêche, ainsi que de la préparation et de la transformation des aliments, ceux provenant de la transformation du bois et de la production de panneaux et de meubles, de pâte à papier, de papier et de carton, des industries du cuir, de la fourrure et du textile, des procédés de la chimie organique.

    Sont concernés aussi les déchets provenant de la mise en forme et du traitement mécanique et physique de surface des métaux et matières plastiques, des emballages et de leurs déchets, des déchets de construction et de démolition, ceux provenant des stations d’épuration des eaux usées ou encore les déchets communaux et provenant de jardins et de parcs.

    Par ailleurs, à la faveur de la nouvelle stratégie de développement déployée ces dernières années, prônant notamment la transition vers la croissance verte, une politique environnementale privilégiant le lancement de projets à dimension écologique est mise en œuvre par les pouvoirs publics.

    C’est le cas, à titre d’exemple, de la Stratégie nationale de la gestion intégrée des déchets (SNGID) à l’horizon 2035, qu’est un projet du ministère de l’Environnement et des énergies renouvelables et cofinancé par l’Union Européenne.

    Selon les objectifs qui lui sont assignés, le projet en question vise à permettre à l’Algérie de « développer une meilleure gestion intégrée des déchets afin de contribuer au développement de l’économie verte et circulaire et de réduire la pollution environnementale », est-il souligné dans la présentation de cette SNGID.

    M. N.

  • Conseil des ministres : «Intégrer les fermes pilotes au processus de la production nationale»

    Conseil des ministres : «Intégrer les fermes pilotes au processus de la production nationale»

    Les fermes pilotes et l’état d’avancement du processus de numérisation ont été les principaux dossiers examinés lors de la réunion du Conseil des ministres de ce dimanche, à l’occasion de laquelle le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a donné de nouvelles instructions aux responsables sectoriels respectifs.

    Au sujet du dossier relatif aux fermes pilotes, le chef de l’Etat a ainsi enjoint au ministre de l’Agriculture et du développement rural de changer leur concept, «à commencer par leur appellation jusqu’à leur vocation agricole et économique de manière globale», comme il a ordonné aussi d’ «intégrer les fermes pilotes au processus de la production nationale, notamment les fermes de grandes surfaces, en vue de combler le déficit, particulièrement dans la filière des légumineuses», indique le communiqué de la Présidence de la république rendu public à cet effet.

    Ainsi, avec cette approche, c’est un nouveau processus de valorisation et d’optimisation de l’exploitation des fermes pilotes qui est recherchée afin qu’elles puissent enfin jouer le rôle qui devait être le leur dans le développement du secteur agricole et le renforcement de la sécurité alimentaire du pays.

    Il est à noter que, selon les données du ministère de tutelle, le secteur agricole comprend un nombre total de 162 fermes pilotes qui totalisent une superficie de 160 000 hectares de terres à haute valeur agricole.

    Néanmoins, faute d’une stratégie d’exploitation efficace et adaptée, ces entités ont souvent été confrontées à des difficultés les empêchant d’atteindre les objectifs qui leur ont été tracés, à savoir, « développer la production agricole, garantir l’approvisionnement des agriculteurs en produits stratégiques et préserver le patrimoine génétique animal et végétal du pays ».

    Cependant, depuis les années 1990, les fermes pilotes ont subi de multiples réformes et des changements dans le mode de leur gestion. A titre indicatif, après avoir été dotées de statut d’Epic (établissement public à caractère industriel et commercial) à leur création dans le cadre de la restructuration des domaines autogérés, certaines d’entre elles ont été converties en EPE (entreprises publiques économiques) à la fin des années 1990.

    En 2010, le CPE (Conseil des participations de l’Etat) opte pour leur ouverture au partenariat avec le privé, national et/ou étranger, tout en les mettant sous la tutelle de la Société de gestion de participation de développement rural (SGP SGDA).

    162 fermes sur 160 000 hectares de haute valeur agricole

    Dans le cadre de cette démarche, le CPE a défini trois activités principales aux fermes pilotes, qui sont la production de semences et de plants de qualité, de l’aliment de bétail, comme elles ont aussi le feu vert pour lancer des investissements agricoles avec des partenaires, nationaux ou étrangers, dans le but d’intensifier la production nationale et contribuer à la satisfaction des besoins exprimés.

    A la fin 2014, le ministère de tutelle émet une circulaire qui souligne que, dans le cadre du plan quinquennal 2015-2019, « les Sociétés de gestion des participations de l’Etat (SGP), en collaboration avec les instituts techniques, les Directions des services agricoles des wilayas et les services de l’administration centrale concernés, sont chargées d’établir un plan d’action visant la réhabilitation du réseau des fermes pilotes pour rentabiliser les moyens de production et développer davantage le programme de semences plants et géniteurs ».

    En 2016, le ministère de l’Agriculture tente de relancer le processus de partenariat avec des opérateurs privés, annonçant que sur les 162 fermes pilotes, 87 sont mises sous la tutelle de la Société d’exploitation et de valorisation des fermes pilotes et périmètres agricoles (SEVFPA) et les 75 qui restent sont confiées au groupe des semences et pépinières.

    Cependant, dans le cadre de la démarche qui est en cours, visant l’optimisation effective du potentiel de ces entités, le ministère de tutelle a indiqué en 2023 que l’objectif recherché est d’« orienter l’activité de ces fermes dans une perspective qui tend à mettre en place progressivement des exploitations agricoles de référence qui contribuent de manière tangible au renforcement des bases de la sécurité alimentaire nationale ».

    Enfin, pour ce qui est de l’état d’avancement du processus de numérisation, « après présentation du premier rapport d’étape par la Haut-commissaire à la numérisation, le président de la République a ordonné l’accélération de la cadence du travail pour entamer la deuxième phase du projet et soumettre ensuite ledit rapport pour présentation à la prochaine réunion du Conseil des ministres », a précisé le même communiqué de la Président de la république.

    M. N.

  • Respects des délais, qualité   et entretien des projets : Les orientations de Lakhdar Rekhroukh aux directeurs de wilayas

    Respects des délais, qualité et entretien des projets : Les orientations de Lakhdar Rekhroukh aux directeurs de wilayas

    Le ministre des travaux publics et des infrastructures de base, Lakhdar Rekhroukh, a réuni ce lundi à Alger les directeurs de wilayas et les cadres du secteur, auxquels il a décliné les grandes lignes de la politique des pouvoirs publics dans ce domaine.

    M. Rekhroukh a profité de cette réunion pour donner de nouvelles orientations concernant la gestion, aussi bien localement qu’à l’échelle nationale, d’un secteur qui a connu ces dernières années de nombreuses réalisations ayant permis de réduire les distances entre les villes et régions et de désenclaver des zones, dont certaines étaient complètement isolées.

    Il s’agit avant tout, a-t-il dit, de poursuivre les efforts de concrétisation des différents programmes de projets structurants et des infrastructures de bases, à même d’améliorer la connectivité des régions du pays et de contribuer à accélérer la dynamique économique actuelle.

    Avec un réseau routier long de 141.503 kilomètres, dont 8.896 km de routes et d’autoroutes, 48 tunnels et 11.653 ponts, les défis à relever restent énormes, aux yeux de M. Rekhroukh, qui fait en effet référence à l’entretien de toutes ces infrastructures et à leur développement.

    «Les routes, tout comme les autres infrastructures de base, ne sont pas éternelles à leur réalisation. Parallèlement à leur développement, il est impératif de les préserver en accordant de l’intérêt aux opérations d’entretien», rappelle Lakhdar Rekhroukh avant de préciser que son «département ministériel va se concentrer dans les prochaines années sur cet axe important, à travers plusieurs programmes de développement ».

    «L’opération d’entretien est permanente. On ne peut pas attendre jusqu’à ce qu’il y ait une dégradation totale pour réparer. Cela coûte plus cher et sera un peu plus long. Donc, la maintenance commence dès les premiers signes et doit se faire tout au long de la vie de l’ouvrage », a-t-il insisté, affirmant que son ministère est en train de mettre en œuvre un système d’information qui permettra de connaitre l’état des routes de manière quasi-instantanée à travers le territoire national.

    « Ce système permettra aux directions centrales d’enregistrer toutes les dégradations pour ensuite pouvoir préparer les programmes des années futures», a expliqué M. Rekhroukh, qui a enchaîné avec le volet de la formation de la ressource humaine pour lequel l’Etat est en train de mettre le paquet à travers la réalisation de plusieurs établissements.

    La formation, le maître mot du discours du ministre

    «La formation va nous permettre d’appréhender tous les problèmes qui pourraient surgir et prendre en charge tous les projets», a-t-il souligné, insistant sur le fait que la valorisation de la ressource humaine est la clé de la réussite de toute politique de développement du secteur et «elle est le meilleur investissement qu’on puisse avoir».

    «Nous avons trois centres de formation qui se feront un devoir de prendre en charge tout le personnel et toute la ressource humaine au niveau de tout le secteur», a souligné Lakhdar Rekhroukh en faisant référence à l’école des métiers de Dejlfa, l’Ecole supérieure de Managment des travaux publics de Sidi Abdellah (Alger), ainsi que le Centre national de surveillance de la qualité d’Ain Defla.

    Dans les accords conclus avec des partenaires étrangers, le volet de la formation du personnel local constitue une des conditions que pose l’Algérie aux entreprises, a précisé le ministre des Travaux publics.  «Nous leur demandons de ramener des formateurs pour nos formateurs, ce qui nous permettra aujourd’hui de faire connaitre tous les rudiments de gestion des projets ou tout ce qu’il faut savoir concernant la gestion des projets et la qualité des ouvrages».

    «Celui qui ne sait pas ce qu’est la qualité, il ne peut pas en donner et ne saura pas être exigeant. Donc, le chef de projet doit accompagner l’entreprise dans les étapes de la réalisation», a fait remarquer M. Rekhroukh qui, pour rappel, avait présidé durant des années aux destinées de Cosider, l’un des plus importants groupes de construction et de travaux publics au niveau national et africain. Et de rappeler une fois de plus l’importance du suivi tout au long de la réalisation d’un  projet.

    Aller vers de nouvelles règles de gestion

    Lors de son allocution, Lakhdar Rekhroukh s’est attardé sur la numérisation du secteur des travaux publics et des infrastructures de base, qui entre dans le cadre de la politique des pouvoirs publics visant à assurer un meilleur suivi des projets mais aussi à garantir la transparence et l’équité dans l’attribution des marchés.

    « Il y aura des canevas qui seront mis en place pour suivre la gestion des projets et l’entretien des infrastructures de base. C’est pour cela que nous parlons de la circulation de l’information décisionnelle », a-t-il estimé, « parce que sans ce système d’information que nous nous attelons à mettre en place, nous ne pivons pas suivre convenablement et avec rigueur les projets lancés, apprécier les rendements de chacun, rappeler à l’ordre quand il y a défaillance et accompagner quand il y a une difficulté ».

    Dans un pays aussi vaste que l’Algérie, ce système d’information s’avère être un outil indispensable pour un suivi régulier des chantiers en cours, des routes dégradées et des autres infrastructures de bases (ports, aéroports, etc.). «Pour qu’il puisse y avoir une promptitude à la décision, on doit informer dans les délais» tient à faire remarquer le ministre.

    Cependant, rien de ce qui a précédé n’est possible sans l’amélioration des bases de gestion à tous les niveaux, reconnait M. Rekhroulh dans son intervention qui a été aussi l’occasion de faire brièvement le bilan des réalisations passées.

    Il s’agit pour le ministre des travaux publics et des infrastructures de bases, d’en finir avec les interminables retards que connaissent souvent les projets, et ce quelques soient leurs tailles ou leurs importances. Retards qui immanquablement entrainent des réévaluations qui grèvent considérablement  les finances publiques sans que cela ait permis de réceptionner certains chantiers ou d’assurer des travaux de qualité.

    Vers l’introduction d’un cahier de charges

    Les exemples ne manquent pas en matière de nombre de projets en souffrance ou qui ont subis moult dégradation, quelques temps à peine après leur livraison. Pour éviter les erreurs du passé, c’est tout le système de gestion qu’il faudra changer, à commencer par l’élaboration des cahiers des charges.  «Tout commence par le cahier des charges qu’il faut harmoniser, parce que si l’entreprise est défaillante, on ne peut lui rien exiger. Et cette entreprise, c’est nous qui la choisissons», a rappelé M. Rekhroukh, soulignant que le choix d’une quelconque entreprise doit répondre à certains critères d’éligibilité que l’ordonnateur doit lui-même fixer, en toute transparence et équité.

    «Le cahier de charges permet de mieux sélectionner les entreprises candidates. Ceci est le garant d’un meilleur choix des entreprises réalisatrices», a-t-il indiqué, insistant encore sur «la transparence et l’équité d’accès à la commande», outre le fait que les critères d’éligibilités doivent être fixés en fonction des caractéristiques et de la nature de chaque projet pour éviter d’opérer de mauvais choix et retomber dans les mêmes travers.

    Revenant sur les perspectives du secteur, le ministre a insisté sur l’achèvement des projets au caractère stratégique pour l’Algérie, rappelant lors de sa conférence de presse que l’Etat a consacré, dans le cadre de la loi de Finance 2024, une enveloppe de 60 milliards de dinars pour la réalisation de nombreux nouveaux projets et la relance d’autres chantiers en souffrance. La partie entretien est également incluse dans cette enveloppe financière, assuré le ministre qui a annoncé l’acquisition de nouveaux équipements de pesages des véhicules de transports de marchandises, souvent à l’origine des dégradations subies par des routes de grande circulation.

    L’éradication des ralentisseurs et des dos d’ânes anarchiques est au cœur des préoccupation du ministère des Travaux publics et des Infrastructures de base, a affirmé Lakhdar Rekhrouk, expliquant que la lutte contre ce phénomène se fera en collaboration avec Brahim Merad, son collègue du ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire.

    Lyès Menacer

  • Prévoyant une croissance de 2,6% pour l’Algérie : Le pessimisme de la BM sur l’économie mondiale dans son premier rapport de 2024

    Prévoyant une croissance de 2,6% pour l’Algérie : Le pessimisme de la BM sur l’économie mondiale dans son premier rapport de 2024

    Dans son tout premier rapport de 2024 sur les perspectives économiques dans le monde, la Banque mondiale (BM) table sur des prévisions moins optimistes, que ce soit pour les économies développées ou celle en voie de développement, durant l’année en cours et en 2025.

    Pour l’Algérie, qui ne fait pas exception pour les experts de l’institution internationale, le rapport intitulé «Global economic prospects» (perspectives économiques mondiales), publié ce 9 janvier, prévoit un taux de croissance de 2,6% seulement durant cette année, ce qui tranche avec les 4,2% qui ressort de la loi de Finances pour 2024.

    Pour l’année 2025, ce taux de croissance devrait, selon le rapport de la BM, rester stable au même niveau de celui prévu pour l’année en cours, soit 2,6%, ce qui fait ressortir une légère hausse de 0,1% par rapport aux estimations de l’année 2023, avec 2,5%, selon ce nouveau rapport de la Banque mondiale.

    Pour ce qui est des années précédentes, la BM rappelle que la croissance du PIB en Algérie a été respectivement de 3,4% en 2021 et de 3,2% en 2022.

    Toutefois, dans l’analyse des indicateurs conjoncturels et l’évolution des secteurs stimulant la croissance selon les potentialités de chaque pays, les auteurs du rapport en question relèvent des perspectives moins pessimistes, et qui pourraient être plutôt favorable pour la croissance, dans le secteur des hydrocarbures dans le cas de l’Algérie.

    « Parmi les autres exportateurs (d’hydrocarbures, ndlr), la hausse de la production de pétrole résultant de l’assouplissement des mesures de réduction début 2024 devrait contribuer à une croissance plus rapide en Algérie et en Irak », est-il souligné dans ce document, ce qui n’écarte donc pas l’éventualité d’aboutir d’ici la fin de l’année en cours à un taux de croissance plus important que les 2,6% prévus actuellement.

    Au-delà de l’Algérie, les perspectives économiques pour l’ensemble de la région MENA (Moyen Orient, Afrique du Nord) sont fortement impactées par le contexte politique et géopolitique actuel, marqué par la guerre que mène actuellement l’entité sioniste dans la bande de Gaza.

    Impact du changement climatique sur la croissance

    « Le récent conflit au Moyen Orient a amplifié l’incertitude géopolitique et politique dans la région Moyen Orient et Afrique du Nord (MENA) », où la croissance du PIB a « fortement ralenti en 2023 pour s’établir à 1,9% », notent les rédacteurs du rapport de l’institution de Bretton Woods, en mettant en avant l’impact que cette nouvelle donne a eu depuis le mois d’octobre dernier sur des secteurs stratégiques et pourvoyeurs de croissance dans certains pays de la région, à l’instar du tourisme qui est déjà fortement affecté dans des pays comme l’Egypte ou la Jordanie, où le tourisme contribue jusqu’à hauteur de 15 à 20% aux recettes en devises.

    Le conflit en cours a en effet « freiné le tourisme » dans la région, souligne la BM dans son rapport, tout en rappelant que « la région était déjà en proie à de multiples difficultés, notamment des baisses de la production pétrolière, une inflation élevée et une activité limitée du secteur privé dans les économies importatrices de pétrole ».

    Le ralentissement durant l’année précédente (2023) n’a pas concerné uniquement les pays aux économies moins solides, puisqu’il n’a pas épargné non plus les monarchies pétrolière du Golfe, et ce, en raison de l’impact des réductions successives de la production pétrolière décidées par l’OPEP pour endiguer la chute des cours sur le marché international.

    « Dans les pays exportateurs (d’hydrocarbures), le secteur pétrolier s’est nettement affaibli en raison des réductions de la production », note la BM, estimant que « la croissance des pays membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG) a fortement chuté en 2023, du fait de la baisse de la production pétrolière qui a plus que neutralisé la vigueur de l’activité du secteur non pétrolier ».

    Pour l’année en cours et 2025, la Banque mondiale estime que la croissance économique dans la région MENA restera tributaire de l’évolution de la situation découlant de l’agression de la Palestine par l’armée sioniste. « Le conflit au Moyen Orient accroît l’incertitude des prévisions. En supposant qu’il ne s’aggrave pas, la croissance dans la région MENA devrait remonter à 3,5% en 2024 et 2025 », notent les analystes de la BM.

    En revanche, dans un scenario plus pessimiste, le même rapport souligne que, d’une part, « l’intensification du conflit, y compris ses retombées sur les économies voisines et l’afflux de réfugiés, fait planer une sévère menace sur la croissance régionale » et, d’autre part, « les pays de la région MENA sont exposés aux catastrophes naturelles et le changement climatique continue d’accroître la fréquence et la gravité des phénomènes météorologiques ».

    M. N.

  • Sonatrach : La production augmentera de 22,5 millions Tep pour le brut et de 16,3 milliards de m3 de gaz d’ici 2028

    Sonatrach : La production augmentera de 22,5 millions Tep pour le brut et de 16,3 milliards de m3 de gaz d’ici 2028

    A la faveur des nouvelles découvertes réalisées par le groupe ces deux dernières années, 2022 et 2023, Sonatrach vient de confirmer le maintien de la croissance de sa production en pétrole et gaz durant la période qui s’étale entre 2024 et 2028.

    Le directeur général de la Prospective au ministère de l’Energie et des mines, Medjelled Miloud, a révélé à cet égard que, dans le domaine pétrolier, les apports supplémentaires des nouveaux sites de production sont estimés à 22,5 millions de tonnes équivalent pétrole (Mtep), soit près de 154 millions de barils. Ainsi, la production qui, à l’horizon 2028, «connaitra une hausse moyenne de 1,3%», atteindra 207 Mtep, selon le même responsable.

    Pour ce qui est de la production du gaz naturel, le DG de la prospective au sein du ministère de tutelle a fait état ce mardi d’une croissance moyenne annuelle de 1,4% durant les quatre prochaines années pour atteindre 146,7 milliards de m3.

    Au même titre que le pétrole, M. Medjelled a expliqué cette augmentation par l’entrée en activité de nouveaux gisements durant cette période, dont l’apport additionnel attendu est évalué à 16,3 milliards de m3, au même titre que « le boosting » de Hassi R’Mel et le développement du périmètre de Touat « qui permettront le maintien d’un plateau de production global de plus de 130 milliards de m3 par an sur cette période ».

    Une production de 136 milliards m3 en 2023

    Durant l’année précédente, 2023, la production a atteint, pour le brut, 194 millions Tep, faisant ressortir une croissance moyenne annuelle de 1% durant la période s’étalant de 2019 à 2023. « La production primaire d’hydrocarbures a connu une hausse moyenne de près de 1% sur la période 2019-2023, pour s’établir à 194 Mtep à fin 2023 », a-t-il indiqué dans une déclaration à l’APS.

    Pour le gaz, le même responsable a fait état d’une production qui a atteint 136 milliards de m3 durant l’année précédente, et sur une période pluriannuelle, il a affirmé que « le gaz naturel représente en moyenne deux tiers de cette production, passant de 127 milliards m3 en 2019 à plus de 136 milliards m3 à fin 2023, soit une hausse annuelle moyenne de 2% sur cette période, à la faveur de la mise en production de nouveaux gisements ».

    Au volet commercial, les exportations ont atteint près de 97 millions TEP, faisant ressortir une croissance de 3,5% par rapport au volume de 93,5 millions TEP de l’année d’avant (2022), dont les exportations de gaz ont représenté plus de 50%.

    Pour réussir le pari de l’augmentation de la production et assurer la sécurité des approvisionnements durant les années à venir, le même responsable a dévoilé une série de mesures que vient d’arrêter la tutelle, dont « la promotion du domaine minier », en misant notamment sur l’attractivité des IDE (investissements directs étrangers), la multiplication des efforts dans le domaine de la prospection et la production, l’augmentation du taux de récupération du gaz et du pétrole ainsi que la diversification du mix énergétique, à travers l’accélération de l’intégration d’énergies issues de sources vertes.

    ExxonMobil : « Un climat adéquat » pour l’investissement en Algérie

    Au sujet de l’encouragement des IDE dans le secteur, le ministre de tutelle, Mohamed Arkab, a reçu d’ailleurs le même jour une délégation du géant américain des hydrocarbures, ExxonMobil, avec à sa tête son vice-président, chargé de la recherche et de la prospection, John Ardill.

    La rencontre, selon le communiqué rendu public par la tutelle, a été consacrée à l’examen des opportunités de partenariat et d’investissement, ainsi qu’aux consultations en cours entre le groupe public Sonatrach et son homologue américain.

    Une occasion d’ailleurs pour Arkab de souligner « les opportunités importantes d’investissement et de partenariat offertes par le secteur de l’énergie en Algérie, à l’instar de la prospection, du développement et de l’exploitation des hydrocarbures dans le cadre de la nouvelle loi sur les hydrocarbures qui offre de nombreuses facilitations et avantages aux investisseurs », tout en rappelant que « la stratégie du secteur repose sur la relance d’importants investissements qui visent à accroître la production, la transformation et la commercialisation du pétrole et du gaz naturel, dans l’objectif de satisfaire aux besoins nationaux et renforcer les capacités d’exportation, dans le souci de réaffirmer les engagements de l’Algérie avec ses partenaires étrangers ».

    Cette démarche confirme ainsi, selon le ministre, « la détermination de l’Etat à accompagner, appuyer et apporter toutes les facilitations aux partenaires étrangers, notamment la compagnie ExxonMobil, dans toutes les étapes de réalisation de ces investissements ».

    Le chef de la délégation de la compagnie américaine a pour sa part exprimé un fervent intérêt pour l’identification d’importants projets en Algérie, où, constate-t-il, il existe « un climat d’investissement adéquat » et une confiance qui caractérise les relations avec Sonatrach.

    M. N.

  • Prévoyant l’ouverture du secteur à l’investissement et prônant la fermeté dans sa protection : La loi relative aux forêts promulguée

    Prévoyant l’ouverture du secteur à l’investissement et prônant la fermeté dans sa protection : La loi relative aux forêts promulguée

    Après son adoption par les deux chambres du Parlement, la 23-21 du 23 décembre 2023, relative aux forêts et aux richesses forestières, vient d’être publiée au Journal officiel, dans son édition N° 83.

    Destinée à remplacer la loi 84-12 du 23 juin 1984, jugée souvent comme étant dépassée et non adaptée aux défis actuels auxquels est confronté le secteur, le nouveau texte de loi se distingue par les mesures favorisant l’ouverture des ressources forestières à l’investissement et à l’exploitation économique qui y sont contenues, mais tout en prônant davantage de fermeté dans la lutte contre les actes de dégradation et d’atteinte au patrimoine forestier, sous différentes formes.

    Tel qu’il ressort de ses différentes dispositions, la teneur principale de la nouvelle loi, à travers ses 165 articles, vise ainsi à instaurer un cadre adéquat pour la préservation, la valorisation et l’exploitation rationnelle des richesses forestières dans le cadre d’une vision globale et durable.

    L’objectif clé assigné à la loi relative aux forêts est en effet «de définir et de fixer les règles de gestion, de protection, d’extension et de développement du patrimoine forestier national dans le cadre d’un développement durable, ainsi que l’exploitation des forêts et des terres à vocation forestière et leur protection de la déforestation et de l’érosion (…)», tel qu’énoncé à son premier article.

    Cependant, le patrimoine forestier  y est défini comme étant «une richesse nationale et un bien de la collectivité nationale», et du coup, «il est du devoir de tout citoyen et de tout résident sur le territoire national de protéger ce patrimoine et de contribuer à son développement durable», est-il souligné aussi, tout en considérant comme «une priorité fondamentale de la politique nationale de développement économique et social» la gestion durable des forêts, bois et des terres à vocation forestière. En conséquence, cette approche de durabilité est désormais intégrée au processus d’aménagement du territoire au sens de la loi en question.

    L’inventaire périodique des richesses forestières devient obligatoire

    Pour asseoir un contrôle permanent et renforcer la préservation de ce patrimoine contre toute forme de dégradation ou détournement de sa vocation, la loi 23-21 donne un caractère obligatoire à la mise en œuvre d’un inventaire des richesses forestières nationales, qui doit être établi «tous les dix ans» et mis à jour périodiquement. Ceci devra ainsi permettre d’élaborer le plan national de développement forestier et d’orienter la stratégie nationale des forêts, stipule encore le texte.

    Dans le souci de renforcer la protection du patrimoine forestier et prévenir tout changement abusif de sa vocation, l’article 27 de la nouvelle loi stipule que « le déclassement d’une terre relevant du domaine public forestier, pouvant aboutir à la perte de sa qualité de bien public de l’Etat, ne peut être effectué qu’en vertu d’un décret pris en Conseil des ministres », alors que l’article 28 précise que « le déclassement des terrains relevant du domaine public forestier, se trouvant dans les aires protégées et les forêts ayant subies un incendie, est interdit».

    Instaurant plus de sévérité dans la lutte contre les atteintes portées au patrimoine forestier, la loi en question prévoit de lourdes peines de prison et des amendes à l’encontre de tout auteur d’infractions relatives aux incendies et aux dégradations des forêts, infractions relatives aux défrichements, pâturages et labours, aux constructions et occupations illicites dans le domaine public forestier ou celles relatives aux prospections, sondages, fouilles et extractions minières illicites ou de dépôt de matériaux de construction et gravats outre les infractions liées aux exploitations ou usages illicites des produits forestiers ligneux et celles relatives aux atteintes à la faune et la flore.

    En outre, en attendant la préparation et la promulgation des textes d’application de cette nouvelle loi, dont le délai peut aller jusqu’à un an, il est précisé aussi que les dispositions prévues dans les textes d’application de la loi de juin 1984 (loi 84-12) restent toutefois en vigueur.

    R. N.