Sonatrach : La production augmentera de 22,5 millions Tep pour le brut et de 16,3 milliards de m3 de gaz d’ici 2028

A la faveur des nouvelles découvertes réalisées par le groupe ces deux dernières années, 2022 et 2023, Sonatrach vient de confirmer le maintien de la croissance de sa production en pétrole et gaz durant la période qui s’étale entre 2024 et 2028.

Le directeur général de la Prospective au ministère de l’Energie et des mines, Medjelled Miloud, a révélé à cet égard que, dans le domaine pétrolier, les apports supplémentaires des nouveaux sites de production sont estimés à 22,5 millions de tonnes équivalent pétrole (Mtep), soit près de 154 millions de barils. Ainsi, la production qui, à l’horizon 2028, «connaitra une hausse moyenne de 1,3%», atteindra 207 Mtep, selon le même responsable.

Pour ce qui est de la production du gaz naturel, le DG de la prospective au sein du ministère de tutelle a fait état ce mardi d’une croissance moyenne annuelle de 1,4% durant les quatre prochaines années pour atteindre 146,7 milliards de m3.

Au même titre que le pétrole, M. Medjelled a expliqué cette augmentation par l’entrée en activité de nouveaux gisements durant cette période, dont l’apport additionnel attendu est évalué à 16,3 milliards de m3, au même titre que « le boosting » de Hassi R’Mel et le développement du périmètre de Touat « qui permettront le maintien d’un plateau de production global de plus de 130 milliards de m3 par an sur cette période ».

Une production de 136 milliards m3 en 2023

Durant l’année précédente, 2023, la production a atteint, pour le brut, 194 millions Tep, faisant ressortir une croissance moyenne annuelle de 1% durant la période s’étalant de 2019 à 2023. « La production primaire d’hydrocarbures a connu une hausse moyenne de près de 1% sur la période 2019-2023, pour s’établir à 194 Mtep à fin 2023 », a-t-il indiqué dans une déclaration à l’APS.

Pour le gaz, le même responsable a fait état d’une production qui a atteint 136 milliards de m3 durant l’année précédente, et sur une période pluriannuelle, il a affirmé que « le gaz naturel représente en moyenne deux tiers de cette production, passant de 127 milliards m3 en 2019 à plus de 136 milliards m3 à fin 2023, soit une hausse annuelle moyenne de 2% sur cette période, à la faveur de la mise en production de nouveaux gisements ».

Au volet commercial, les exportations ont atteint près de 97 millions TEP, faisant ressortir une croissance de 3,5% par rapport au volume de 93,5 millions TEP de l’année d’avant (2022), dont les exportations de gaz ont représenté plus de 50%.

Pour réussir le pari de l’augmentation de la production et assurer la sécurité des approvisionnements durant les années à venir, le même responsable a dévoilé une série de mesures que vient d’arrêter la tutelle, dont « la promotion du domaine minier », en misant notamment sur l’attractivité des IDE (investissements directs étrangers), la multiplication des efforts dans le domaine de la prospection et la production, l’augmentation du taux de récupération du gaz et du pétrole ainsi que la diversification du mix énergétique, à travers l’accélération de l’intégration d’énergies issues de sources vertes.

ExxonMobil : « Un climat adéquat » pour l’investissement en Algérie

Au sujet de l’encouragement des IDE dans le secteur, le ministre de tutelle, Mohamed Arkab, a reçu d’ailleurs le même jour une délégation du géant américain des hydrocarbures, ExxonMobil, avec à sa tête son vice-président, chargé de la recherche et de la prospection, John Ardill.

La rencontre, selon le communiqué rendu public par la tutelle, a été consacrée à l’examen des opportunités de partenariat et d’investissement, ainsi qu’aux consultations en cours entre le groupe public Sonatrach et son homologue américain.

Une occasion d’ailleurs pour Arkab de souligner « les opportunités importantes d’investissement et de partenariat offertes par le secteur de l’énergie en Algérie, à l’instar de la prospection, du développement et de l’exploitation des hydrocarbures dans le cadre de la nouvelle loi sur les hydrocarbures qui offre de nombreuses facilitations et avantages aux investisseurs », tout en rappelant que « la stratégie du secteur repose sur la relance d’importants investissements qui visent à accroître la production, la transformation et la commercialisation du pétrole et du gaz naturel, dans l’objectif de satisfaire aux besoins nationaux et renforcer les capacités d’exportation, dans le souci de réaffirmer les engagements de l’Algérie avec ses partenaires étrangers ».

Cette démarche confirme ainsi, selon le ministre, « la détermination de l’Etat à accompagner, appuyer et apporter toutes les facilitations aux partenaires étrangers, notamment la compagnie ExxonMobil, dans toutes les étapes de réalisation de ces investissements ».

Le chef de la délégation de la compagnie américaine a pour sa part exprimé un fervent intérêt pour l’identification d’importants projets en Algérie, où, constate-t-il, il existe « un climat d’investissement adéquat » et une confiance qui caractérise les relations avec Sonatrach.

M. N.

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