Catégorie : Energie

  • Le PDG de Sonatrach, Rachid Hachichi, à la QNA : Plus de 8,8 milliards d’investissements en 2024

    Le PDG de Sonatrach, Rachid Hachichi, à la QNA : Plus de 8,8 milliards d’investissements en 2024

    La compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach va consacrer environ 8,8 milliards de dollars d’investissement durant l’année 2024, a déclaré son président directeur général, Rachid Hachichi dans un entretien qu’il a accordé à l’agence de presse qatarie (QNA), à la veille de l’ouverture à Alger du septième (7e) Sommet du Forum des pays exportateurs de gaz (GCEF) qui se tient entre le 29 février et le 2 mars 2024.

    Ces investissements entrent dans le cadre de la stratégie de Sonatrach qui s’étale sur la période 2024-2028 pour un montant total de 50 milliards de dollars, dont 71% seront consacrés à l’exploration-production, 18% au raffinage et à la pétrochimie, 5% à la liquéfaction et à la séparation et 4% à l’activité de transport par pipeline qui a permis à la compagnie nationale de fournir à l’Europe pas moins de 35 milliards de mètres cubes de gaz naturel en 2023, a-t-il rappelé.

    L’Algérie, a affirmé, Rachid Hachichi, dans un autre entretien qu’il a accordé à l’APS, dispose de plusieurs complexes de liquéfaction de gaz naturel, dont la production globale s’élève à 55 millions de M3 de GNL et de séparation de GPL (10,4 millions de tonnes). Ceci sans oublier une importante flotte de 7 pétroliers à gaz naturel liquéfié qui lui permettent d’alimenter les marchés asiatiques, en plus du bassin méditerranéen et de l’Europe.

    «La compagnie nationale Sonatrach dispose d’une grande capacité de production estimée à 136 milliards de mètres cubes par an de gaz naturel primaire, en plus de 29 millions de mètres cubes par an de gaz naturel liquéfié, 9,4 tonnes par an de gaz de pétrole liquéfié, tandis que la capacité de production de gaz condensé est de 8,3 tonnes par an», a-t-il affirmé à la QNA.

    «Le marché du gaz naturel se mondialise de plus en plus. Cette tendance est principalement due au domaine du commerce du gaz naturel liquéfié», a souligné Rachid Hachichi, estimant qu’ «il est tout à fait naturel que ce changement structurel du marché du gaz entraîne une concurrence accrue entre les pays producteurs, notamment en ce qui concerne le marché européen qui joue un rôle central et qui permet un équilibre entre le marché américain et le marché asiatique».

    L. M.

  • Vers la révision de la loi minière pour rendre le secteur plus attractif

    Vers la révision de la loi minière pour rendre le secteur plus attractif

    Dans le but de valoriser et d’optimiser l’exploitation des ressources naturelles du pays, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, s’est penché ce samedi sur les potentialités que renferme le secteur minier et le rôle qu’il est appelé à jouer dans la nouvelle stratégie de diversification de l’économie nationale, abordant la question de la révision de la loi minière, dans l’allocution qu’il a prononcée à l’occasion de la double célébration du 68ème anniversaire de la création de l’UGTA et du 53ème anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures.

    A cet égard, dans l’optique visant à «assurer l’exploitation optimale des richesses nationales, nous avons lancé un méga programme pour la valorisation et le développement des capacités minières de notre pays, à travers les trois projets structurants de ce secteur, à savoir l’exploitation de la mine de fer de Gara Djebilet, le projet intégré du phosphate à Bled El Hadba et le projet zinc-plomb de Oued Amizour, qui, en sus de leur contribution à la diversification de l’économie nationale, constitueront une locomotive de développement dans les régions qui les abritent, à travers la création de postes d’emploi et le développement de l’infrastructure, à l’instar du réseau ferroviaire», a souligné le chef de l’Etat dans son allocution, lue en son nom par le Premier ministre, Nadir Larbaoui, dans la wilaya de Timimoun.

    «Nous aspirons en toute confiance à la consolidation de la dynamique, que connait le secteur, à travers la révision de la loi minière prévue prochainement, pour l’adapter aux nouveautés que connait cette activité et améliorer son attractivité pour les investisseurs, avec préservation des intérêts nationaux», affirme, dans son message, le président de la République.

    En plus de l’annonce de la révision de la loi minière, le président de la République a tenu à réaffirmer à cette occasion l’engagement de l’Algérie à relever les défis du développement durable «à travers la mise en place d’une nouvelle stratégie énergétique, basée sur la vision de développement de son économie à moyen et long terme, et accompagnant le processus de réalisation d’une transition énergétique réussie, à travers le lancement de nouveaux projets dans le domaine des énergies renouvelables, et le positionnement en tant qu’acteur principal dans la production d’électricité, à partir de l’énergie solaire et l’intégration de l’hydrogène, en sus des efforts consentis pour le renforcement de la préservation des systèmes environnementaux et naturels, le soutien au reboisement, la protection de la biodiversité et la préservation de ses ressources naturelles, pour un avenir durable».

    R. N.

  • Le président Abdelmadjid Tebboune : «Atteindre 209 millions de tonnes équivalant pétrole à l’horizon 2027»

    Le président Abdelmadjid Tebboune : «Atteindre 209 millions de tonnes équivalant pétrole à l’horizon 2027»

    Dans une allocution prononcée à l’occasion de la célébration du 53ème anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures, proclamée le 24 février 1971, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a rendu un vibrant hommage aux anciens cadres et travailleurs du secteur « qui se sont engagés, malgré leur petit nombre, à relever le défi et à gagner le pari d’assurer la continuité des opérations de production et de commercialisation des hydrocarbures », ce qui a fait qu’ «en quelques années, ils ont réussi, avec brio et une grande efficacité, à s’imposer sur la scène économique nationale et internationale, en permettant à l’Algérie de devenir un pays leader dans le domaine des hydrocarbures».

    Revenant sur la nouvelle stratégie mise en œuvre dans le secteur énergétique ces dernières années, Abdelmadjid Tebboune est revenu longuement dans son allocution, lue en son nom par le Premier ministre, Nadir Larbaoui, dans la wilaya de Timimoun, sur les réalisations concrétisées dans les domaines de la production et de la commercialisation des hydrocarbures.

    «Dans le but de concrétiser notre engagement à encourager la production et l’exportation de l’énergie en intensifiant les efforts de production d’énergies fossiles, plus de 140 puits d’exploration et de développement ont été réalisés, permettant de réaliser plus de 25 découvertes», a déclaré le président Tebboune, avant de mettre l’accent sur les perspectives du secteur en déclarant que «l’Algérie poursuivra ses efforts pour augmenter ses capacités de production d’hydrocarbures, à travers un plan d’investissement ambitieux qui permettra d’augmenter la production primaire d’hydrocarbures en Algérie, de l’ordre de 2% annuellement, durant la période allant de 2023 à 2027, pour atteindre environ 209 millions de tonnes équivalant pétrole (TEP) à l’horizon 2027.»

    Le président Tebboune a souligné par la suite le rôle pivot que joue la région de Timimoun dans l’intensification de la production pétrolière et gazière, affirmant qu’elle «occupe une importante place au titre de la stratégie globale, notamment en matière de consolidation de l’amont pétrolier pour la production de gaz naturel, à travers les trois importants projets gaziers qu’elle abrite dans le sud-ouest du pays, à savoir le développement des champs de Hassi Ba Hamou, de Hassi Tidjerane et de Tinerkouk, d’une capacité de production estimée à 14 millions de m3 par jour».

    R. N.

  • Production pétrolière : De nouvelles réductions sont envisageables par l’OPEP+

    Production pétrolière : De nouvelles réductions sont envisageables par l’OPEP+

    La réunion du Comité ministériel conjoint de suivi (JMMC) intervient dans un contexte marqué par des tensions géopolitiques qui ont perturbé le commerce mondial mais sans impact majeur sur le cours du pétrole dont les prix ont du mal à décoller après l’entrée en vigueur de la nouvelle réduction de production de l’OPEP+ le 1er janvier 2024. Jugeant inopportun de se prononcer sur une nouvelle réduction, l’OPEP+ se contente d’observer l’évolution du marché et le respect de l’accord conclu en 2016.

    Les ministres du secteur de l’énergie et du pétrole des Etats membres de l’Organisation des pays producteurs de pétrole (OPEP) et Non-OPEP ont réaffirmé la disposition de l’OPEP+ à réduire davantage sa production si la situation du marché l’exigerait, a indiqué un communiqué rendu public.

    « Le Comité a noté la volonté des pays du DoC (Déclaration de coopération) de faire face à l’évolution du marché et leur disposition à prendre des mesures supplémentaires à tout moment », lit-on dans le communiqué qui a sanctionné cette 52e réunion du JMMC qui a eu lieu par visioconférence et à laquelle a participé le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab.

    La réunion de ce jeudi a été convoquée pour faire le point sur la situation de la production de pétrole brut pour les deux mois de l’année dernière mais aussi pour vérifier sur les membres de l’OPEP+ ont respecté les réductions décidées le 30 novembre 2023 et qui sont applicables du 1er janvier jusqu’à mars 2024. Le volume total de ces réductions est d’environ 2,2 millions de barils par jour, portant ainsi la réduction globale à 5,8 depuis la mise en œuvre du DoC en 2017.

    «Le JMMC a examiné les données de production de pétrole brut pour les mois de novembre et décembre 2023 et a noté la haute conformité pour les pays participants de l’OPEP et non-OPEP de la Déclaration de coopération (DoC)», a précisé le communiqué de l’OPEP, qui a réaffirmé «la forte cohésion entre l’OPEP et les pays producteurs de pétrole non membres de l’OPEP», quelques semaines seulement après le retrait de l’Angola de l’OPEP.

    Le retrait de l’Angola de l’OPEP est intervenu après la réunion du 29 novembre 2023, ce pays de l’Afrique subsaharienne ayant contesté toute nouvelle réduction de sa production pétrolière. Aux côtés du Nigeria, l’Angola avait refusé de réduire davantage sa production, car les rentes pétrolières représentent une grande partie de leur PIB et pèsent sur leurs prévisions budgétaires. Ce retrait n’a pas eu d’impact majeur sur les prix de l’or noir.

    L’Algérie, par la voix de son ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a réitéré son engagement à respecter la politique de réduction de l’OPEP+.

    « Le Ministre Arkab a également rappelé que, conformément à l’engagement de l’Algérie, une réduction volontaire et additionnelle de la production de pétrole brut de 51 000 barils par jour a été mise en œuvre à partir du 1er janvier 2024, et ce, pour une période de 3 mois », a rappelé un communiqué du ministère diffusé à l’issue de cette réunion.

    M. Arkab a aussi « évoqué les risques liés à la croissance économique mondiale, notamment le ralentissement de l’activité dans les pays industrialisés et le rebond modéré dans les pays émergents, qui pourraient impacter la demande de pétrole malgré une offre largement disponible sur le marché », a ajouté le même communiqué.

    Lyès M.

  • Sonatrach/Grain LNG : Un nouveau contrat de dix ans pour la fourniture du GNL

    Sonatrach/Grain LNG : Un nouveau contrat de dix ans pour la fourniture du GNL

    En 2023, Sonatrach a exporté pour 13 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié (GNL), contre 10,2 millions de tonnes l’année précédente, ce qui représente une croissance annuelle de 26,1% et place l’Algérie devant le Nigeria à l’échelle africaine.

    Le Groupe Sonatrach a annoncé ce mercredi la conclusion d’un nouvel accord avec Grain LNG, pour une durée de dix ans, visant le renforcement des approvisionnements du Royaume-Uni en gaz naturel liquéfié, mais il garantit pour la compagnie nationale un meilleur accès à un marché européen des plus concurrentiels.

    «La société Grain LNG a annoncé aujourd’hui, le 31 janvier 2024, un accord d’une durée de dix années qui prolongera la capacité de stockage et de livraison à long terme de Sonatrach au niveau du terminal de Grain LNG et ce, à partir de janvier 2029 ». C’est ce qu’annonce un communiqué rendu public par Sonatrach, précisant qu’«il s’agit du premier accord portant sur une capacité d’importation de 125 GWh/j (équivalent à 3 millions de tonnes par an de GNL), issu du processus d’enchères concurrentielles initié par Grain LNG, lancé en septembre 2023».

    «Cet accord offre à Sonatrach un accès assuré au plus grand terminal d’importation de GNL en Europe, ce qui contribue à renforcer la stratégie de commercialisation à long terme de Sonatrach en termes de diversification de ses marchés GNL», a affirmé Mayouf Belgacem, Vice-Président Commercialisation de Sonatrach, selon la même source.

    «Nous espérons que le GNL continuera à jouer un rôle essentiel dans la préservation des activités économiques et la sécurité de l’approvisionnement énergétique dans le monde», a-t-il ajouté, soulignant qu’«en concluant cet accord, nous exprimons notre volonté de renforcer notre position en tant que partenaire à long terme de Grain LNG et de contributeur substantiel à la sécurité d’approvisionnement en gaz du Royaume-Uni».

    «Je suis ravie que Sonatrach ait fait preuve, encore une fois, d’un engagement à long terme envers notre site de classe mondiale, sur lequel les consommateurs britanniques comptent et je me réjouis de poursuivre notre relation de travail avec Sonatrach dans les prochaines années», a affirmé pour sa part Mme Katie Jackson, Présidente de National Grid Ventures, qualifiant ce nouvel accord d’«une autre étape majeure dans la garantie de la sécurité énergétique du Royaume-Uni.

    L’année dernière, Grain LNG avait lancé une vente aux enchères pour 375 GWh/j (environ 9 millions de tpa) de capacité existante, en prévision de l’augmentation des capacités de regazéification de son terminal dès janvier 2029.

    Il est prévu en effet la mise en place de trois lots, composés chacun de 42 emplacements d’amarrage et qui seront dotés d’une capacité de stockage de 200 000 m 3 et de 125 GWh/j (environ 3 millions de tpa).

    «Il s’agit du premier accord portant sur une capacité d’importation de 125 GWh/j (équivalent à 3 millions de tonnes par an de GNL), issu du processus d’enchères concurrentielles initié par Grain LNG, lancé en septembre 2023 », a indiqué le communiqué en question.

    Situé sur l’île Grain, dans le Kent, le terminal de Grain LNG, est actuellement en cours d’extension en vue de stocker et de livrer les quantités nécessaires de gaz pour répondre jusqu’à hauteur de 33 % de la demande de gaz du Royaume-Uni.

    Dans un marché européen qui a détourné le dos au gaz russe, en raison de sa guerre en Ukraine, l’Europe cherche à diversifier ses sources d’approvisionnement en GNL, ce qui constitue une véritable opportunité pour l’Algérie qui pourra augmenter ses parts de marché.

    Pour rappel, l’Algérie a surclassé le Nigeria, en occupant en 2023 « la première place en Afrique en tant que plus grand exportateur de GNL pour la première fois depuis 2010 », a affirmé l’Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole (OPAEP) dans un nouveau rapport publié en début de cette semaine.

    « La Turquie occupe la première place sur la liste des pays importateurs de gaz liquéfié d’Algérie, avec plus de 4,3 millions de tonnes importés, chiffre qui dépasse les engagements convenus entre les deux partis fixés à 3,2 millions de tonnes par an, ce qui réaffirme la place de l’Algérie en tant que fournisseur fiable pour le marché turc », a affirmé la même source, précisant que la France occupe la deuxième place des pays importateurs de GNL algérien avec 3,2 millions de tonnes, l’Italie en troisième place avec un total de 1,8 million de tonnes, l’Espagne en quatrième place avec un total de 1,4 million de tonnes, ainsi que la Chine avec un total de 0,4 millions de tonnes, ajoute l’organisation des pays arabes exportateurs de pétrole, a rapporté l’APS.

    Lyès Menacer

  • L’Algérie confirme sa position de leader du marché régional de gaz

    L’Algérie confirme sa position de leader du marché régional de gaz

    Au moment où des perspectives favorables sont attendues sur le marché mondial durant l’année en cours, la demande mondiale pourrait augmenter de 100 milliards m3 en 2024, l’Algérie confirme de plus en plus sa position d’acteur régional majeur dans le domaine gazier, en venant notamment de se positionner à la tête des pays exportateurs de GNL (gaz naturel liquéfié) à l’échelle africaine.

    Cependant, au niveau de la production, l’Algérie s’apprête à renforcer ses capacités avec la mise en service de certains sites à fortes potentialités durant les deux années à venir, à l’instar du projet Boosting III, avec sa station 2, qui sera réceptionné à l’horizon 2026.

    A cet égard, lors de la visite de travail et d’inspection qu’il a effectuée ce dimanche dans la zone gazière de Hassi R’mel, le ministre de l’Energie et des mines, Mohamed Arkab, a affirmé que « la réception du projet Boosting III avec sa 2ème station durant l’année 2026 permettra de porter le taux d’exploitation du gaz de 65% à 96% », avant de rappeler que Hassi R’mel est le plus grand gisement en Afrique et quatrième à l’échelle mondiale.

    Au niveau de la commercialisation, après avoir consolidé sa position sur le marché européen de gaz naturel, livré par gazoduc vers l’Italie et l’Espagne, où elle vient de clôturer l’année 2023 comme principal fournisseur, l’Algérie a réalisé aussi des performances exceptionnelles l’année précédente en matière de GNL, en se hissant à la première place des exportateurs africains, dépassant ainsi le Nigéria, un des principaux producteurs au niveau du continent.

    C’est ce que vient d’indiquer l’OPAEP (Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole) dans son récent rapport, publié ce dimanche, affirmant aussi que l’Algérie a réalisé durant l’année 2023 le taux de croissance de ses exportations en GNL le plus élevé à l’échelle arabe.

    Durant l’année précédente, l’Algérie a en effet exporté un volume total de GNL qui a culminé à plus de 13 millions de tonnes, ce qui fait une augmentation considérable d’un peu plus de 3 millions de tonnes par rapport aux 10,2 millions de tonnes exportées durant l’année d’avant (2022), soit un taux de croissance annuel de 26,1%, qui est « le taux le plus élevé à l’échelle arabe en 2023 », font remarquer les rédacteurs du nouveau rapport de l’OPAEP.

    Cependant, avec ce niveau atteint en 2023, l’Algérie a enregistré une hausse de ses exportations de GNL jamais réalisée depuis 2010.

     Ainsi, dans un chapitre consacré à l’évolution trimestrielle de la production et de l’industrie du GNL et de l’hydrogène, l’OPAEP souligne que « les exportations de l’Algérie en GNL ont connu une excellente performance l’année dernière en raison du taux de croissance remarquable réalisé contrairement à celui de 2022. L’Algérie a pu commercialiser son produit au moment où les pays de l’Union européenne sont en quête de diversifier leurs sources d’approvisionnement ».

    La Turquie, premier marché d’exportation

    Sur le marché mondial, si l’Europe est le principal importateur de gaz livré par gazoduc (l’Italie et l’Espagne essentiellement), en matière de GNL, c’est la Turquie qui occupe la première place des clients de l’Algérie, avec un volume total qui a dépassé les 4 millions de tonnes durant l’année précédente.

    « La Turquie occupe la première place sur la liste des pays importateurs de gaz liquéfié d’Algérie, avec plus de 4,3 millions de tonnes importés, chiffre qui dépasse les engagements convenus entre les deux parties, fixés à 3,2 millions de tonnes par an, ce qui réaffirme la place de l’Algérie en tant que fournisseur fiable pour le marché turc », relève le même document de l’organisation panarabe des producteurs de pétrole.

    En plus de la Turquie, ce sont la France, l’Italie, l’Espagne et la Chine qui forment le top 5 des pays approvisionnés en GNL algérien, avec des volumes importés durant l’année précédente qui ont été respectivement de 3,2 millions de tonnes pour la France, 1,8 million de tonnes (Italie), 1,4 million de tonnes (Espagne), et 400 000 tonnes (Chine), font ressortir aussi les statistiques du rapport de l’OPAEP.

    Dans leur lecture de ces évolutions enregistrées en l’espace d’une année, les auteurs du rapport en question soulignent que « l’Algérie fait partie des pays jouissant de relations stratégiques avec ses collaborateurs européens, ainsi que d’une grande crédibilité qui s’étend depuis des décennies en matière d’approvisionnement en gaz naturel liquéfié et de gaz par pipeline, grâce à ce qu’elle possède comme infrastructures d’exportation, de stations de liquéfaction à Skikda et Arzew (Oran), ou de pipelines la reliant au marché européen comme l’Italie et l’Espagne ».

    Par ailleurs, l’Algérie a d’importants atouts pour confirmer ces performances et continuer sur la même trajectoire durant l’année en cours, compte tenu des perspectives favorables du marché mondial de gaz.

    Dans son dernier rapport trimestriel, publié la semaine dernière, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) prévoit en effet pour l’année 2024 une croissance appréciable de la demande mondiale de gaz par rapport à 2023. Selon les prévisions de cette agence, la demande mondiale est appelée à augmenter de 100 milliards m3 en 2024, soit 2,5% par rapport à l’année précédente.

    M. Naili

  • Avec une production de près de 80 milliards m3 en 9 mois, l’Algérie est 10ème producteur mondial de gaz naturel

    Avec une production de près de 80 milliards m3 en 9 mois, l’Algérie est 10ème producteur mondial de gaz naturel

    Avec une production qui a atteint 79,698 milliards de mètres cubes durant les neuf premiers mois de l’année 2023, et un volume de 98,2 milliards m3 sur l’ensemble de l’année 2022, l’Algérie est classée 10ème pays producteur de gaz naturel au monde.

    C’est ce que vient d’indiquer ce mardi le directeur général du cluster Energies vertes, Boukhalfa Yaïci, sur les ondes de la chaine 1 de la radio nationale, qui cite les données de British Energy Institute (Institut britannique de l’énergie), tout en révélant un objectif d’augmenter la production nationale d’un volume qui se situera entre 6 et 8 milliards m3/an durant les années qui viennent, et ce, grâce aux efforts consentis par le groupe Sonatrach dans ce domaine.

    Pour ce qui est du niveau de la production durant l’année précédente, le directeur général du cluster Energies vertes a fait état d’une croissance de 11% en glissement annuel, alors qu’avec les 79,698 milliards m3 atteints à la fin septembre dernier, la croissance de la production de gaz naturel a été de près de 8 milliards m3 par rapport aux volumes enregistrés durant les neuf premiers mois de l’année d’avant (2022), qui ont été de 71,718 milliards m3.

    Pour le seul mois de septembre de l’année 2023, selon Boukhalfa Yaïci, la production de gaz naturel a été de  8,346 milliards m3, contre 8,139 milliards m3, soit une croissance mensuelle de plus de 200 millions m3.

    Faisant état d’une croissance de la demande locale en cette source d’énergie qui atteint en moyenne 7% annuellement, le DG du cluster Energies vertes a souligné à la même occasion la nécessité d’ «accélérer le rythme de l’efficacité énergétique à travers la rationalisation de la consommation (interne) de gaz », et ce afin de permettre au groupe Sonatrach de «s’orienter davantage vers le marché international, d’une manière à renforcer la position économique de l’Algérie sur le marché mondial».

    Une croissance moyenne de 7% par an de la consommation locale

    A cet égard, il est à souligner qu’avec des volumes dépassant actuellement les 50 milliards m3 annuellement, le groupe Sonatrach vise à augmenter ses exportations en gaz naturel dans les années à venir afin de répondre à la demande croissante de ses principaux clients, notamment sur le marché européen.

    A titre indicatif, vers le marché italien, où l’Algérie s’est hissée au rang de premier fournisseur en gaz naturel, la société publique vise à augmenter ses approvisionnements de leur niveau actuel de 22 milliards m3 en moyenne annuelle pour les faire passer à 30 milliards m3 à moyen terme.

    Au même titre que vers le marché l’Italie, les livraisons vers le marché espagnol sont également en nette croissance, où l’Algérie, rappelle-t-on, est parvenue à s’imposer également comme premier fournisseur à la fin de l’année 2023, loin devant les Etats Unis, la Russie et le Nigéria.

    Outre le gaz naturel livré par gazoducs, le groupe Sonatrach a déployé aussi ces dernières années un vaste programme de renforcement de ses capacités de production de GNL (gaz naturel liquéfié) afin de répondre à une demande exprimée par ses partenaires situés en dehors des régions approvisionnées par gazoduc ,mais aussi pour se placer sur le marché spot, sur lequel les prix du gaz sont de plus en plus compétitifs dans la conjoncture actuelle.

    Par ailleurs, évoquant les énergies vertes, le professeur Boukhalfa Yaïci a réitéré son appel à intensifier les investissements dans ce domaine, et ce, «dans un contexte mondial marqué par la diminution progressive de l’utilisation des énergies fossiles dans le but de limiter les changements climatiques et l’impact négatif des émissions de carbone», tout en rappelant, dans le même sillage, les nouvelles mutations qu’induirait prochainement l’instauration par l’Union européenne de la taxe carbone sur tous les produits qui pénétreront son marché à partir de 2026.

    M. N.

  • La consommation des carburants a explosé en 2023

    La consommation des carburants a explosé en 2023

    La relance économique en Algérie a entraîné, en 2023, une augmentation des activités industrielles et commerciales et ce regain d’activité a un impact direct sur la demande de carburant, car les industries et les particuliers utilisent davantage de véhicules et d’équipements nécessitant des carburants.

    C’est ce qu’a indiqué, ce mardi à Alger, le président de l’Autorité de régulation des hydrocarbures (ARH), Rachid Nadil, affirmant que «la consommation nationale de produits pétroliers a atteint 18,1 millions de tonnes en 2023 contre 17,3 millions de tonnes consommés en 2022, soit une augmentation de 3,5% sous l’effet de la dynamique économique que connaît le pays».

    Soulignant que «cette croissance de la consommation devrait se poursuivre dans les années à venir», M. Nadil a assuré que «les capacités de production nationales sont capables de satisfaire cette demande, d’autant plus que l’Algérie a réalisé une autosuffisance en produits pétroliers ces quatre dernières années, grâce aux efforts des hautes autorités, notamment à travers la réhabilitation des raffineries et l’augmentation de la capacité de production de ces produits». 

    En ce sens, il affirmera la consommation de gasoil a atteint 10,1 millions de tonnes en 2023 contre 9,73 millions de tonnes en 2022, soit une hausse de 4%, sachant que la capacité de production de ce produit, estimée actuellement à 9,9 millions de tonnes, devrait atteindre 10,3 millions de tonnes.

    Le gasoil et le kérosène en hausse

    Si la consommation d’essence a reculé de 0,6%, passant de 3,34 millions de tonnes en 2022 à 3,32 millions de tonnes en 2023, M. Nadil a indiqué que la consommation de GPL carburant a augmenté, passant de 1,55 million de tonnes en 2022 à 1,73 million de tonnes en 2023 (+12%).

    «Cette augmentation est due aux efforts consentis par différents acteurs, plusieurs années durant, en vue de promouvoir ce produit respectueux de l’environnement (GPL-c-ndlr) proposé au consommateur à seulement 9 dinars le litre», explique M. Nadil.

    En revanche, la consommation de kérosène a atteint 630 000 tonnes en 2023, contre 470 000 tonnes en 2022, soit une hausse de 34%, alors que celle des carburants marins a atteint 330 000 tonnes en 2023 contre 220 000 tonnes en 2022, soit une hausse de 50%.

    Par ailleurs, la consommation de butane a baissé de 6%, passant de 1,21 million de tonnes en 2022 à 1,13 million de tonnes en 2023, alors que la consommation de propane a augmenté de 1%, atteignant 130 000 tonnes contre 120 000 tonnes en 2022.  Idem pour le bitume dont la consommation a chuté de 20%, passant de 620 000   tonnes en 2022 à 500 000 tonnes en 2023.

    176 demandes d’autorisations dans la distribution traitées

    Concernant les investissements dans la distribution des produits pétroliers, il révélera que «l’ARH avait traité 176 demandes d’autorisations définitives et temporaires en 2023 pour le lancement d’activités de stockage et de distribution de produits pétroliers   et la création d’unités de fabrication et de stockage de lubrifiants et de régénération des huiles».

    Dans le détail, il précisera que 112 autorisations avaient été accordées pour la création de stations-service, 6 autorisations pour le stockage de produits pétroliers et 2 autorisations pour l’expansion de l’activité de conversion des véhicules au GPL carburant.

    Concernant les unités de fabrication et de stockage de lubrifiants et de régénération des huiles, 56 autorisations ont été accordées, et ce, souligne M. Nadil, «conformément au plan national de développement des installations de raffinage et de transformation des hydrocarbures, dont l’étude a été confiée à une commission sectorielle spéciale».

    Cet engouement, survenu après la relance économique, souligne la nécessité de trouver un équilibre entre la croissance économique et la durabilité environnementale. D’où, explique M. Nadil, «la protection de l’environnement était au cœur des missions de l’ARH qui veille à l’application des lois et normes en vigueur en la matière, notamment s’agissant de la lutte contre la pollution».

    Farid Belgacem

  • Venant de signer trois nouveaux avenants avec la NOC : Sonatrach renforce ses activités en Libye

    Venant de signer trois nouveaux avenants avec la NOC : Sonatrach renforce ses activités en Libye

    Les activités du groupe Sonatrach en Libye s’apprêtent à connaitre une nouvelle cadence, en s’élargissant à de nouveaux volets. Déjà liées par des accords de partenariat depuis 2022, la compagnie nationale et la société libyenne la NOC (National oil corporation) viennent en effet de signer ce dimanche des avenants au mémorandum d’entente conclu entre les deux parties en 2022, a annoncé Sonatrach dans un communiqué qui vient d’être rendu public.

    Le premier avenant, signé par le PDG du groupe Sonatrach, Rachid Hachichi, et son homologue libyen, le président de la Compagnie nationale libyenne de pétrole, Farhat Omar Bengdara, vise, selon le communiqué en question, à enrichir les axes de coopération entre les deux parties à travers l’intégration de nouvelles activités consistant en l’exploration et le développement des ressources conventionnelles et non conventionnelles.

    Entre autres volets de coopération entre les deux géants pétroliers africains contenus dans cet avenant, il y a le développement des explorations pétrolières et gazières au niveau des champs marginaux inexploités, notamment « via les techniques de récupération secondaire et tertiaire des gisements épuisés », ainsi que « le développement des activités en lien avec la transition énergétique, les énergies renouvelables, et l’échange d’expertises », selon ce communiqué repris par l’APS.

    De son côté, la filiale de la compagnie nationale, Sipex (Sonatrach international production and exploration), spécialisée dans l’activité amont, a signé à la même occasion deux nouveaux avenants avec la compagnie pétrolière libyenne la NOC, portant « prolongation des délais d’exploration au niveau des deux périmètres contractuels 95/96 et 65 situés dans le bassin de Ghadamès en Libye », selon la même source.

    En outre, il importe de noter que depuis les années 2000, la filiale du groupe Sonatrach, Sipex, est fortement présente dans plusieurs pays africains, où elle a mené et/ou mène encore plusieurs projets d’exploration, entre autres au Mali, en Mauritanie, au Niger, en Egypte et en Libye, mais aussi en Amérique latine, comme le Pérou.

    La signature de ces avenants, précise le communiqué, est intervenue en marge de la deuxième édition du sommet libyen sur l’énergie et l’économie, qui s’est tenu les 13 et 14 janvier courant dans la capitale de ce pays, Tripoli, et auquel Sonatrach a pris part, à l’instar de nombreux autres leaders mondiaux du secteur pétrolier.

    Hachichi évoque « les défis imposés par les futurs besoins énergétiques »

    Ce sommet a d’ailleurs été une occasion pour la compagnie pétrolière libyenne d’inviter « toutes les entreprises étrangères à profiter des opportunités d’investissement en Libye ». En effet, après une mise à l’arrêt de sa production en hydrocarbures qui a duré plus d’une décennie, Tripoli mobilise tous les moyens pour relancer le secteur, avec notamment des objectifs à moyen terme qui vont bien au-delà des niveaux atteints dans l’époque antérieure à l’instabilité politique et sécuritaire qui secoue le pays depuis 2011.

    A cet égard, avec une production pétrolière moyenne de 1,2 million de barils/jour actuellement, la compagnie libyenne vise un objectif de 2 millions de barils/jour à l’horizon 2030, soit bien plus que la moyenne de 1,6 millions de barils/jour d’avant 2011.

    Au-delà du secteur pétrolier libyen, l’édition de cette année du sommet libyen sur l’énergie et l’économie a été une occasion pour les participants d’ouvrir des discussions sur les « enjeux et l’avenir du secteur énergétique en Afrique et d’œuvrer à l’évaluation de l’énorme potentiel des énergies renouvelables notamment l’énergie solaire dans le continent africain », ajoute le communiqué de la compagnie nationale.

    C’est ainsi que, prenant part à un débat sur « l’énergie », le PDG de Sonatrach, Rachid Hachichi, est intervenu pour aborder la question des défis imposés par les futurs besoins énergétiques, notamment le gaz naturel, étant une énergie de transition fondamentale, outre l’adoption des énergies renouvelables qui permettent de réaliser des acquis socioéconomiques et contribuent à réduire l’empreinte carbone, ajoute la même source.

    R. N.

  • Alors que l’Algérie est son premier fournisseur de gaz en 2023 : De nouvelles perspectives pour les relations économiques algéro-espagnoles

    Alors que l’Algérie est son premier fournisseur de gaz en 2023 : De nouvelles perspectives pour les relations économiques algéro-espagnoles

    L’Algérie vient de s’imposer comme premier fournisseur de l’Espagne en gaz, faisant ainsi de la péninsule ibérique le deuxième marché en Europe, avec l’Italie, où l’Algérie est leader en matière d’approvisionnement en gaz.

    Selon le bulletin statistique que vient de publier le groupe espagnol Enagas, spécialisé dans les infrastructures énergétiques, l’Algérie a fourni 29,2% du total des importations de l’Espagne durant l’année précédente, devançant ainsi les Etats Unis, avec 21,1%, la Russie 18,3% et le Nigéria 13,6%.

    En volume, sur un total de 397 897 gigawatts heure (GWH) importés par l’Espagne durant l’année 2023, 116 282 GWH, dont 94 872 GWH en gaz naturel et 21 410 GWH en GNL (gaz naturel liquéfié), ont été importés d’Algérie, selon le bulletin statistique en question.

    Pour le seul mois de décembre dernier, le pays a exporté vers l’Espagne un volume de 9 192 GWH en gaz naturel et 815 GWH en GNL. En comparaison avec le mois de décembre de l’année d’avant, ces volumes représentent un léger recul en gaz naturel, sachant que l’Espagne a importé pour 9 606 GWH de l’Algérie en décembre 2022, mais un bond exceptionnel en GNL, puisqu’en décembre 2022, aucune exportation vers ce marché n’a été effectuée par l’Algérie.

    En suivant les livraisons de l’Algérie vers ce marché, il y a lieu de relever une progression notable vers la fin de l’année par rapport au premier semestre 2023. Entre janvier et juin 2023, l’Algérie a en effet approvisionné le marché espagnol à hauteur de 50 043 GWH, dont 42 204 GWH en gaz naturel et 7 839 GWH en GN, ce qui a représenté 24% des importations totales de l’Espagne durant cette période de l’année.

    Cependant, durant le mois d’août dernier, l’Algérie a été le deuxième fournisseur de ce pays, derrière les Etats Unis, avant de se hisser au rang de son premier fournisseur au mois de septembre, en assurant 42,4% du total de ses importations mensuelles. Le mois d’après, à savoir octobre dernier, l’Algérie conforte sa position de leader sur le marché espagnol, en parvenant à assurer 46,5% de ses importations, avant de revenir à la place de deuxième fournisseur au mois de novembre, derrière les Etats Unis, avec des exportations à hauteur de 27,6% du total des importations de l’Espagne durant ce mois.

    En dehors du domaine gazier, d’importantes perspectives s’annoncent dans divers secteurs économiques et en matière d’échanges commerciaux entre l’Algérie et l’Espagne dès cette année 2024, et ce, après le retour à la normale des relations bilatérales.

    Les exportations ont chuté de 212 à 10 millions de dollars/mois

    Après la brouille diplomatique qui a perduré du mois de mars 2022 jusqu’au mois de novembre dernier, après le revirement du gouvernement Sanchez sur la question du Sahara occidental, en s’alignant sur la position marocaine, les relations entre les deux pays semblent reprendre leur cours normal. En effet, rappelé en avril 2022, suivi du gel du traité d’amitié algéro-espagnol, l’ambassadeur d’Algérie à Madrid a regagné son poste en novembre dernier.

    Durant cette période, hormis le volet relatif au gaz, un domaine dans lequel l’Algérie a continué à «honorer ses engagements contractuels» avec ce pays, les échanges commerciaux ont été quasiment réduits à néant.

    A titre indicatif, selon les statistiques des services de douanes espagnols, les exportations espagnoles vers l’Algérie qui ont atteint 212 millions de dollars durant le mois de mai 2022 ont chuté à 71 millions de dollars le mois d’après (juin 2022), avant de poursuivre leur recul pour s’établir à seulement 10 millions de dollars/mois depuis le mois de novembre 2022 jusqu’à mars 2023.

    Avec ce niveau, les exportations espagnoles vers l’Algérie durant cette période sont quasiment insignifiantes, en comparaison avec la période d’avant, comme par exemple, entre juin 2021 et mars 2022, où elles ont dépassé 1,6 milliard de dollars en valeur.

    La suspension des relations économiques et commerciales entre les deux pays durant cette période a d’ailleurs fortement impacté plusieurs secteurs productifs en Espagne, ce qui a incité des organisations patronales à interpeler le gouvernement Sanchez, exigeant de lui à mettre fin au malentendu avec l’Algérie.

    «Nous avons tenté différentes approches, par exemple entre les chambres de commerce d’Algérie et d’Espagne, mais nous avons essuyé des refus», révélait par exemple le directeur de la branche internationale de la chambre de commerce de Barcelone, Marin Orriols, en juin dernier.

    M. N.