Venant de signer trois nouveaux avenants avec la NOC : Sonatrach renforce ses activités en Libye

Les activités du groupe Sonatrach en Libye s’apprêtent à connaitre une nouvelle cadence, en s’élargissant à de nouveaux volets. Déjà liées par des accords de partenariat depuis 2022, la compagnie nationale et la société libyenne la NOC (National oil corporation) viennent en effet de signer ce dimanche des avenants au mémorandum d’entente conclu entre les deux parties en 2022, a annoncé Sonatrach dans un communiqué qui vient d’être rendu public.

Le premier avenant, signé par le PDG du groupe Sonatrach, Rachid Hachichi, et son homologue libyen, le président de la Compagnie nationale libyenne de pétrole, Farhat Omar Bengdara, vise, selon le communiqué en question, à enrichir les axes de coopération entre les deux parties à travers l’intégration de nouvelles activités consistant en l’exploration et le développement des ressources conventionnelles et non conventionnelles.

Entre autres volets de coopération entre les deux géants pétroliers africains contenus dans cet avenant, il y a le développement des explorations pétrolières et gazières au niveau des champs marginaux inexploités, notamment « via les techniques de récupération secondaire et tertiaire des gisements épuisés », ainsi que « le développement des activités en lien avec la transition énergétique, les énergies renouvelables, et l’échange d’expertises », selon ce communiqué repris par l’APS.

De son côté, la filiale de la compagnie nationale, Sipex (Sonatrach international production and exploration), spécialisée dans l’activité amont, a signé à la même occasion deux nouveaux avenants avec la compagnie pétrolière libyenne la NOC, portant « prolongation des délais d’exploration au niveau des deux périmètres contractuels 95/96 et 65 situés dans le bassin de Ghadamès en Libye », selon la même source.

En outre, il importe de noter que depuis les années 2000, la filiale du groupe Sonatrach, Sipex, est fortement présente dans plusieurs pays africains, où elle a mené et/ou mène encore plusieurs projets d’exploration, entre autres au Mali, en Mauritanie, au Niger, en Egypte et en Libye, mais aussi en Amérique latine, comme le Pérou.

La signature de ces avenants, précise le communiqué, est intervenue en marge de la deuxième édition du sommet libyen sur l’énergie et l’économie, qui s’est tenu les 13 et 14 janvier courant dans la capitale de ce pays, Tripoli, et auquel Sonatrach a pris part, à l’instar de nombreux autres leaders mondiaux du secteur pétrolier.

Hachichi évoque « les défis imposés par les futurs besoins énergétiques »

Ce sommet a d’ailleurs été une occasion pour la compagnie pétrolière libyenne d’inviter « toutes les entreprises étrangères à profiter des opportunités d’investissement en Libye ». En effet, après une mise à l’arrêt de sa production en hydrocarbures qui a duré plus d’une décennie, Tripoli mobilise tous les moyens pour relancer le secteur, avec notamment des objectifs à moyen terme qui vont bien au-delà des niveaux atteints dans l’époque antérieure à l’instabilité politique et sécuritaire qui secoue le pays depuis 2011.

A cet égard, avec une production pétrolière moyenne de 1,2 million de barils/jour actuellement, la compagnie libyenne vise un objectif de 2 millions de barils/jour à l’horizon 2030, soit bien plus que la moyenne de 1,6 millions de barils/jour d’avant 2011.

Au-delà du secteur pétrolier libyen, l’édition de cette année du sommet libyen sur l’énergie et l’économie a été une occasion pour les participants d’ouvrir des discussions sur les « enjeux et l’avenir du secteur énergétique en Afrique et d’œuvrer à l’évaluation de l’énorme potentiel des énergies renouvelables notamment l’énergie solaire dans le continent africain », ajoute le communiqué de la compagnie nationale.

C’est ainsi que, prenant part à un débat sur « l’énergie », le PDG de Sonatrach, Rachid Hachichi, est intervenu pour aborder la question des défis imposés par les futurs besoins énergétiques, notamment le gaz naturel, étant une énergie de transition fondamentale, outre l’adoption des énergies renouvelables qui permettent de réaliser des acquis socioéconomiques et contribuent à réduire l’empreinte carbone, ajoute la même source.

R. N.

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