Ouverture d’une nouvelle agence de l’AUB en Mauritanie : Les banques algériennes entament leur extension sur le marché africain

Moins de cinq mois après son entrée en activité, la première banque algérienne en Mauritanie, Algerian union bank (AUB), vient d’ouvrir ce mercredi sa deuxième agence commerciale dans la capitale économique de ce pays, Nouadhibou, alors que la première a été ouverte à Nouakchott.

A travers l’ouverture de cette nouvelle agence, dont l’inauguration a été faite par son président du Conseil d’administration, Ali Kadri, en présence des autorités locales du pays, la nouvelle banque algérienne exprime ainsi sa volonté de s’inscrire «dans la continuité du développement de son réseau commercial», comme il est souligné dans le communiqué rendu public à cette occasion.

Cette première extension de la présence des banques algériennes en Mauritanie exprime également la volonté de l’AUB, qui «dispose d’un plan de développement ambitieux pour l’élargissement de son réseau commercial à travers l’ouverture d’autres agences», d’ «offrir à l’ensemble de ses clientèles un réel service de proximité», selon la même source, tout en estimant que l’ouverture de cette nouvelle agence après quatre mois seulement de son entrée en activité, «illustre la volonté et la détermination de l’AUB à poursuivre le maillage ciblé du territoire de la Mauritanie, conformément à sa stratégie d’expansion».

Cependant, pour réussir son positionnement sur ce nouveau marché, la nouvelle banque algérienne AUB annonce la mise à la disposition de sa clientèle d’ «une panoplie de produits et services bancaires adaptés à leurs besoins, riche en matière de financement du commerce extérieur, de la monétique, des dépôts ainsi que de la banque digitale».

Pour rappel, dans le cadre de la nouvelle politique de déploiement sur le marché continental, le secteur bancaire algérien a signé son arrivée en Afrique, avec l’ouverture en septembre dernier de deux banques, respectivement à Nouakchott et dans la capitale sénégalaise, Dakar.

« Poursuivre le maillage ciblé du territoire de la Mauritanie »

La première, baptisée Algerian Union Bank, ayant son siège dans la capitale mauritanienne et dont le capital s’élève à 50 millions de dollars, est issue d’un partenariat de quatre banques publiques, qui sont le CPA (Crédit populaire d’Algérie), avec une participation au capital de la nouvelle banque à hauteur de 40%, la BEA (Banque extérieure d’Algérie), la BNA (Banque nationale d’Algérie) et la BADR (Banque de l’agriculture et du développement rural), détenant 20% de parts de capital chacune.

La deuxième banque, ABS (Algerian bank of Senegal), ouverte également en septembre dernier à Dakar, au Sénégal, est, quant à elle, dotée d’un capital qui s’élève à 100 millions de dollars, détenue par les mêmes banques publiques, avec respectivement 40% de parts qui reviennent à la BNA, tandis que le CPA, la BEA et la BADR se partagent les 60% restants à parts égales de 20% chacune.

En outre, il y a lieu de relever que la nouvelle démarche de l’AUB, visant à élargir son réseau sur le marché mauritanien reflète l’ambition de la nouvelle vision des pouvoirs publics en matière d’ouverture sur le marché africain, notamment dans le sillage de ses nouvelles mutations avec l’entrée en vigueur effective de la Zlecaf (Zone de libre-échange continentale africaine).

Dans cette perspective et parallèlement à l’installation de banques algériennes dans le continent africain, les pouvoirs publics misent aussi sur l’ouverture de zones franches aux frontières pour encourager et faciliter les échanges économiques avec les pays voisins.

A ce propos, si la première zone de ce type est prévue aux frontières avec la Mauritanie, tel que cela a été annoncé à la fin décembre dernier par le Premier ministre, Nadir Larbaoui, lors de sa visite de travail et d’inspection dans la wilaya de Tindouf, le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, a réitéré ce projet hier mardi, en déclarant que « l’Algérie connaîtra, en 2024, la création de zones franches avec des pays frères, à commencer par la Mauritanie, puis les pays du Sahel tels que le Mali et le Niger, outre la Tunisie et la Libye», à l’occasion de la 41ème réunion du Comité d’orientation des chefs d’Etat et de gouvernement du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad).

M. N.

Les commentaires sont fermés.