OPEP+ : L’Algérie maintient sa réduction de production pétrolière jusqu’à juin prochain

L’Algérie a décidé de maintenir sa réduction volontaire et additionnelle de sa production pétrolière jusqu’à juin prochain, dans le cadre de l’accord de l’OPEP+, a affirmé ce mercredi le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, dans un communiqué.

«Le Ministre de l’Energie et des Mines, Monsieur Mohamed ARKAB, a réaffirmé l’engagement de l’Algérie à maintenir une réduction volontaire et additionnelle de sa production jusqu’à juin 2024 », lit-on dans le communiqué publié à l’issue de la 53e réunion du Comité ministériel conjoint de suivi (JMMC) qui s’est tenue par visioconférence.

L’Algérie a opéré l’été dernier une réduction volontaire de 48 000 barils de pétrole par jour jusqu’à fin 2024 « par mesure de précaution », avait affirmé M. Arkab, à l’issue de la 35e réunion de l’OPEP+ tenue le 4 juin 2023.

En décembre dernier, l’Algérie avait annoncé une nouvelle réduction volontaire de sa production de brut d’environ 51 000 barils par jour, pour la période allant du 1er janvier au 31 mars 2024, dans le sillage de la Déclaration de coopération (DoC) de l’OPEP+ qui réunit le pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et non-OPEP depuis 2016. La réduction globale décidée en décembre par l’OPEP+ était de 2,2 millions de barils par jour pour la même période et qui vient d’être, elle aussi, prolongée jusqu’à la fin du deuxième trimestre de cette année.

« Les Ministres du JMMC restaient vigilants quant à l’évolution des fondamentaux du marché pétrolier au cours des prochains mois. La conjoncture économique mondiale à court terme reste incertaine dans la mesure où les perspectives varient considérablement d’une région à l’autre, avec des écarts significatifs dans les trajectoires de croissance », a ajouté le ministre de l’Energie, soulignant que « cette situation d’incertitude pourrait perturber la croissance de la demande mondiale de pétrole, alors même que le marché est convenablement approvisionné ».

Mohamed Arkab a affirmé par ailleurs qu’ « en procédant, collectivement et individuellement, à un ajustement de nos niveaux de production, nous sommes parvenus progressivement à restaurer les conditions d’un marché pétrolier plus stable et moins enclin à la volatilité ».

Par ailleurs, des pays signataire de la DoC, en l’occurrence l’Irak et le Kazakhstan, se sont engagé lors de cette 53e réunion du JMMC  à compenser la surproduction qu’ils ont enregistré durant le premier trimestre 2024, alors que la Russie a annoncé cette semaine qu’elle va procéder à une coupe basée sur la production et non pas sur les exportations.

Lyès Menacer

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