Industries agroalimentaires : Baisse des prix à la production (ONS)

L’autre volet que l’office national des statistiques (ONS) vient de passer au scanner est l’indice des prix à la production dans le secteur industrielle durant le troisième trimestre de l’année précédente. Il en ressort que «les prix à la production industrielle hors hydrocarbures, du secteur public national se caractérisent par une baisse de 0,6% au troisième trimestre 2023, dans les mêmes proportions que celle relevée au trimestre précédent, soit – 0,5%».

Par secteur d’activité, l’ONS souligne qu’«après une baisse de 0,5% relevée au trimestre précédent, les prix à la production du secteur de l’énergie se rehaussent et affichent une variation de +1,8% au troisième trimestre 2023», alors que «passant d’un taux de -7,0% au trimestre précédent à +2,1% au 3e trimestre 2023, un rebondissement considérable des prix caractérise le secteur des mines et carrières», ajoute le même document.

De son côté, le secteur des industries agroalimentaires enregistre durant la même période une baisse modérée de 0,8%, note l’ONS, en précisant qu’«hormis la stabilité qui gagne l’industrie du lait, les prix au niveau du reste des branches régressent». Et d’ajouter que «le travail de grain recule d’un taux de -0,6% et la fabrication des produits alimentaires pour animaux de -1,5% », contre respectivement -1,6% et -7% au trimestre précédent.

En outre, une enquête menée par cet organisme en charge des statistiques auprès des chefs d’entreprise relevant des secteurs public et privé fait ressortir une augmentation de l’activité industrielle durant le troisième trimestre de l’année précédente par rapport au trois mois d’avant.

Ainsi, selon les chefs d’entreprise interrogés par les enquêteurs de l’ONS, la hausse est plus importante dans le secteur public, au même titre que la demande sur les produits fabriqués et les effectifs qui ont augmenté également.

Tout en affirmant que l’état de leur trésorerie reste à un niveau «normal», l’échantillon auprès duquel l’ONS a mené son enquête souligne, toutefois, que «l’allongement des délais de recouvrement des créances» et «les charges d’exploitation élevées» influent toujours sur l’état de la trésorerie.

Sur un autre volet, évoquant des raisons de «vétusté» des équipements ou leur surexploitation, 59% des chefs d’entreprises publiques et plus de 31% du secteur privé ont déclaré aux enquêteurs de l’ONS avoir subi des pannes durant le troisième trimestre 2023, mais la plupart d’entre eux ont affirmé avoir les capacités de produire plus en procédant au renouvèlement des équipements uniquement sans recourir à des recrutements supplémentaires.

A la question des matières premières, le niveau d’approvisionnement durant la même période a été jugé «inférieur à la demande exprimée selon plus de 35% des concernés du secteur public et de plus de 31% de ceux du privé, ce qui a engendré des ruptures de stocks à près de 40% des premiers allant à moins de 10 jours et à près de 28% des seconds allant à 29 jours pour 20% d’entre eux».

Mohamed.N

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