Hausse de l’indice des prix à l’importation : tous les produits impactés

La hausse des prix en dinar à l’exportation des marchandises, hydrocarbures compris, de 49,5% sur un an et ceux à l’importation de 18,5% ont sérieusement creusé le déficit commercial, selon les derniers chiffres rendus publics par l’Office national des statistiques (ONS) et repris par l’APS.

Aussi inquiétant que cela puisse paraître, tous les produits sont touchés, que ce soit à l’importation ou à l’exportation, ce qui confirme une tendance inflationniste mondiale et à laquelle l’Algérie devra faire faire face dans les prochains mois, voir dans les prochaines années si la crise sanitaire résiste aux remparts scientifiques.

En effet, selon l’ONS, les prix à l’importation et à l’exportation des marchandises ont enregistré des hausses remarquables durant le premier semestre de l’année en cours par rapport à la même période de l’année 2020.

Selon l’ONS, la hausse de l’indice des valeurs unitaires à l’exportation des marchandises (prix à l’exportation) durant les six premiers mois de 2021, est essentiellement provoquée par l’augmentation des prix des hydrocarbures de 49% et des prix des exportations des produits hors hydrocarbures (PHH) de 42,5%.

Expliquant l’évolution haussière de l’indice des prix à l’importation, l’ONS précise  que « tous les groupes de produits ont connu des augmentations durant les six premiers mois de l’année 2021 par rapport à la même période de l’année précédente ».

Toutefois, la hausse la plus remarquable concerne les combustibles minéraux, lubrifiants et produits connexes avec +72,9%, les huiles graisses et cires d’origine animale ou végétale avec +59,8%, les boissons et tabacs (+23,5%) et les produits chimiques et produits connexes (+23,5%).

En face, d’autres produits ont connu des augmentations de prix à l’importation.

Selon l’ONS, il s’agit des produits alimentaires et animaux vivants (+18,9%), des matières brutes non comestibles, sauf carburants (+17,4%), des articles manufacturés (+15,6%) et enfin les machines et matériels de transport (+8,4%).

De janvier à juin dernier, le volume des exportations algériennes a augmenté de 12%, tandis que celui des importations s’est rétracté de 2,4%, a noté l’ONS.

En revanche, les exportations de marchandises se sont élevées à 2 293,2 milliards de dinars au premier semestre 2021 contre 1 368,7 milliards de dinars à la même période de référence en 2020, soit une hausse de 67,5%.

Concernant les importations, elles se sont élevées à 2 463,7 milliards de dinars au premier semestre 2021 contre 2 130,5 milliards de dinars à la même période de 2020, soit une hausse de 15,6%.

Selon le même organisme, « ces évolutions du commerce extérieur de marchandises ont été soldées par une importante réduction du déficit commercial qui passe de moins 761,8 milliards de dinars durant les six premiers mois de 2020 à moins 170,5 milliards de dinars à la même période de 2021, avec une amélioration du taux de couverture des importations par les exportations, qui passe de 64,2% à 93,1% ».

Nadine. S

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