Forte présence des opérateurs économiques algériens mais aussi africains à la huitième édition du Forum africain d’investissement et du commerce (AFIC8) organisée par le Centre arabo africain d’investissement et de développement (CAIID) à l’hôtel Sheraton d’Alger, aujourd’hui et demain.
Ce Forum un évènement de grande importance. Le CAIID veut en faire un espace d’échanges féconds entre les investisseurs des pays du continent noir, avec un objectif clair de conclure un maximum d’accords de partenariat dans des domaines variés.
Lors de ce Forum africain il est question notamment, d’un côté, d’accompagner les opérateurs africains qui veulent investir en Algérie et, d’un autre côté, ouvrir davantage le marché africain aux produits et aux projets algériens. La finalité étant de promouvoir la coopération économique et le commerce extérieur. Le tout pour un développement économique véritable de tous les pays d’Afrique. «L’Afrique, c’est l’avenir» est le slogan de cette édition.
Dans ses interventions, Amine Boutalbi, le président du CAAID, organisateur de ce Forum africain insiste sur la nécessité de renforcer le partenariat économique. Il soutient que cette année 2022 est particulièrement décisive : «elle doit être celle de l’économie par excellence». C’est ce qui avait été annoncé précédemment par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
Il est vrai que cet ambitieux projet semble être mis en mode pause en raison des perturbations au niveau mondial mais les opérateurs économiques ne perdent pas de vue cette nécessité de redresser l’économie nationale dans les meilleurs conditions. Le CAIID œuvre à contribuer, à sa manière, à la reprise tant espérée. Cela en partenariat avec des pays africains et arabes. M. Boutalbi rappelle la position stratégique de notre pays qui est une porte sur l’Afrique.
En plus des opérateurs économiques regroupés au sein des différentes organisations patronales (UNEP, CAPC, CGEA, CIPA, CEIMI…) et les chambres d’industrie et du commerce, y prennent part à cette rencontre des conseillers économiques, des experts, des chercheurs et des représentants d’instituts de recherche et de laboratoires de 35 pays.
Des présentations et des conférences-débats sur différents thèmes sont au menu : numérisation, énergie et énergies renouvelables, bâtiment et travaux publics, santé et industrie pharmaceutique, investissement et finance, innovation et industrie, transports et zones franches.
Entre autres conventions annoncées, celle qui sera signée par le président du Groupe Cosider, Lakhdar Rekhroukh. Elle porte sur l’agriculture dans le grand Sahara. A ce propos, il est à rappeler que depuis quelques années, Cosider s’est aussi orienté vers le métier d’agriculture et a bien montré ses compétences dans ce domaine. C’est non sans fierté que M. Rekhroukh, également président de l’UNEP, a rappelé la présence de son groupe en Afrique.
A l’adresse des opérateurs africains qui veulent investir en Algérie, organismes et organisations patronales algériennes affirment leur disposition à les accompagner dans la réalisation de leurs projets.
A noter également lors de cette première journée du Forum, la présence de certaines banques et de compagnies d’assurance à cette huitième édition du forum. Prenant la parole, Mme Widad Belhouchet, la PDG de CACH Assurances, a assuré de la disponibilité de la compagnie à prendre part au processus : «Nous sommes prêts à accompagner les opérateurs africains et autres. Nous avons les capacités techniques et financières».
Ils ont dit :
Sami Agli, le président du CAPC : «La rencontre d’aujourd’hui est très importante. On considère que 2022 est l’année de l’économie, on doit donc faire en sorte que cela se fasse sur le terrain par des acteurs économiques. Bien entendu, tout cela est subordonné à tout l’encadrement juridique et règlementaire qu’on attend, à l’exemple du nouveau code d’investissement. Nous saluons toutes les initiatives qui vont dans le sens de la relance économique dans notre pays».
Fethi Ammour, le président du CEIMI : «Je considère que la rencontre d’aujourd’hui est très importante. Je pense toutefois qu’elle a été sous-estimée (absence des officiels). Nous avons eu des contacts très intéressants avec des opérateurs et des représentants du secteur économique de différents pays. Ils veulent investir en Algérie. Nous, en tant qu’organisation patronale, nous sommes là pour les orienter. Nous sommes là pour trouver ensemble des solutions aux problèmes en suspens. Ce sont des occasions à ne pas rater. On a eu également beaucoup d’échanges avec des représentants d’ambassades et des conseillers économiques. Nous les avons invités à nous rendre visite dans les prochains jours pour leur soumettre des vœux de projets…Nous sommes là avec toutes les confédérations patronales. Nous allons faire des déclarations communes».
Dr Talel Abou Ghazela : «A l’initiative de la France, nous avons créé en Belgique une fondation européenne pour la Méditerranée et l’Afrique. J’ai été désigné président du Conseil d’administration. Notre objectif est de développer la coopération économique, de la Finlande à l’Afrique du Sud. J’appelle le président du CAIID à être membre du Conseil d’administration. Nous allons tenir une première réunion en juillet prochain».
Karima Mokrani
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