Sécurité alimentaire : Assainir définitivement le dossier du foncier agricole

La préservation et la valorisation du foncier agricole est au cœur de la politique et stratégie de l’Etat, engagé dans un laborieux processus de préservation de la sécurité alimentaire du pays.

Au moins 50.100 hectares de terres agricoles, relevant du domaine privé de l’Etat, ont été récupérés sur un total de 63.481 hectares recensés à l’échelle nationale, a indiqué ce mardi à Alger le directeur de de l’organisation foncière et de la mise en valeur des terres au ministère de l’Agriculture et du Développement rural, Tefiani Wahid.

Ce dernier a précisé, devant les membres de la Commission de l’agriculture, de la pêche et de la protection de l’environnement de l’Assemblée populaire nationale (APN), que 2.463 ha de la superficie récupérée était non exploitées contre 34.787 ha exploitées illégalement, alors que 12.850 ha était en cours de recensement par l’Office national des terres agricoles (ONTA).

Les terres récupérées seront attribuées par voie de concession, a annoncé la même source.

L’ONTA a d’ailleurs débuté l’opération d’attribution via une nouvelle plateforme numérique, lancé le 1er novembre 2023 et destinée aux investisseurs désireux de bénéficier de fonciers agricoles.

La première phase de cette opération concerne 39 périmètres, cumulant une superficie totale de 13.574 ha relevant de de cinq wilayas des hauts-plateaux et du sud du pays : Naâma (7.176 hectares répartis sur trois (03) périmètres), Laghouat (450 hectares), Ghardaïa (2.947 hectares répartis sur 24 périmètres), El Bayadh (496 hectares répartis sur quatre (04) périmètres) et Djelfa (2.505 hectares répartis sur sept (07) périmètres).

En mai 2023, le ministère de l’Agriculture et du développement rural avait annoncé l’affectation d’une troisième assiette foncière destinée aux investisseurs intéressés par les cultures stratégiques à travers les wilayas du sud, d’une superficie globale de 227.000 hectares, réparties sur 40 périmètres et relevant de 40 wilayas. Le ministère de tutelle a annoncé dans la foulée le lancement de cette plateforme numérique en direction des investisseurs intéressés par les cultures stratégique.

Mais les terres relevant de l’Office de développement de l’agriculture industrielle en terres sahariennes (ODAS) ne sont pas concernées par cette opération de l’ONTA, comme l’a expliqué directeur général de l’ONTA, Mohamed Ameziane Lanasri dans une déclaration à l’APS.

Il a été également exclu du foncier agricole relevant de l’ODAS tout projet concernant les énergies renouvelables, sur instruction du président de la République, Abdelmadjid Tebboue, lors de la réunion du Conseil des ministres tenue le 19 juin 2022.

Le président de la République a demandé en effet d’« Exclure le foncier agricole, situé dans les zones stratégiques, de l’exploitation dans des projets d’énergies renouvelables », lit-on dans le communiqué qui a sanctionné cette réunion.

Pour rappel, l’assainissement de la situation concernant le foncier agricole entre dans le cadre d’une vaste opération des autorités qui touche aussi le foncier industriel et touristique.

Lyès Menacer

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