MOHAMED BENNINI, DIRECTEUR GENERAL ALGEX
Du point de vue efficience et efficacité, nous ne sommes pas encore aux normes internationales. Il y a encore du travail pour nous rapprocher des normes et, pour ce faire, nous allons vers la révision des statuts de l’Agence.
En termes d’informations, nous faisons ce qu’il y a de mieux. Nous avons vocation de faciliter la démarche des entreprises qui visent l’exportation, quelle que soit leur taille. Il me paraît utile de rappeler qu’une recommandation, pour faciliter l’exportation, a été donnée à l’issue de la dernière tripartite. Nous mettons donc à disposition tous les appuis publics d’aide à l’export, en concevant l’accompagnement des entreprises dans leur démarche à l’export sous réserve qu’elles remplissent les conditions. L’une des rares satisfactions en dehors de la visibilité, c’est la motivation de l’équipe d’Algex. Ce n’est pas moi qui le dit ce sont les entreprises qui le soutiennent lors des rencontres car elles sentent qu’elles sont dans un contexte international.
DZ Entreprises : La 3e édition de Djazaïr Export a-t-elle atteint ses objectifs ?
MOHAMED BENNINI : Pour cette édition comme pour les deux précédentes, la satisfaction réside dans la visibilité des entreprises algériennes exportatrices ou qui aspirent à l’être et dans le fait que ce rendez-vous a permis quelques contacts d’affaires, à l’issue des rencontres B to B avec divers partenaires étrangers dont une délégation d’hommes d’affaires turcs. J’estime, en dépit de l’ombre que lui fait la FIA, que ce salon a acquis une certaine crédibilité auprès des entreprises exportatrices et ce, bien qu’il dispose de moyens modestes. La réussite du salon on la doit aux équipes formées à Algex, aux soutiens des institutions publiques auxiliaires du commerce extérieur et aux associations patronales.
DZ Entreprises : Songez-vous à « exporter » le salon vers l’étranger pour permettre la visibilité des entreprises exportatrices où aptes à l’être ?
MOHAMED BENNINI : L’idée nous a effleuré l’esprit, mais l’organisation de ce genre de manifestation à l’étranger nécessite beaucoup de moyens. Algex ne les a pas.
DZ Entreprises : Quel secteur d’activités enregistre le plus d’entreprises exportatrices ?
MOHAMED BENNINI : Des PME du secteur de l’agro-alimentaire. D’ailleurs, un de nos projets est d’organiser en réseau les producteurs d’huile d’olives et de miel et nous pouvons élargir à d’autres secteurs d’activités si cela s’avère nécessaire. Tout le monde a compris que l’exportation et l’internationalisation des entreprises sont des actions éminemment professionnelles des activités d’excellence, soumises à la compétitivité et ne tolèrent ni l’improvisation ni l’amateurisme. Nous sommes partie prenante pour développer la mise à niveau des entreprises à l’exportation.
DZ Entreprises : En marge du 1er Forum du partenariat algero-français, Algex et Ubifrance ont signé un protocole d’accord ; quelle en est la teneur?
MOHAMED BENNINI : Il s’agit d’une lettre d’intention pour la mise à niveau de notre agence qui va être assurée par notre homologue français qu’est Ubifrance. Il faut savoir que l’équipe d’Algex a pu lors du Forum que vous avez évoqué, organiser des rencontre B to B grâce à un logiciel de rendez-vous en un temps record.
DZ Entreprises : Qu’en est -il du portail du commerce extérieur ?
MOHAMED BENNINI : C’est une des missions que nous n’avons pas encore pu exercer. Nous allons y remédier bientôt avec une assistance extérieure. Le portail national du commerce extérieur est voulu pour évaluer les importations, les exportations et diffuser une information fiable en temps réel. Ce même portail aura un volet facilitateur pour le grand public. Une convention a été signée, il y près d’une année entre la direction générale des Douanes, la Chambre algérienne de commerce CACI et Algex pour l’échange d’information, les Douanes sont donc associées au portail facilitateur.
DZ Entreprises : Algex organise régulièrement des journées techniques et d’informations, ce genre de rencontre est-il réellement efficace ?
MOHAMED BENNINI : Ce sont des rencontres qui se déroulent au siège de l’Agence, elles portent généralement sur la réglementation et les procédures à l’exportation. Nous avons pu en mesurer l’impact grâce à la réactivité de notre cible et aux échos très positifs qui nous parviennent. Les textes de loi régissant l’exportation doivent être vulgarisés, nous faisons en sorte qu’ils le soient. Comme nous faisons en sorte que les managers qui prennent part à nos séminaires et formations s’imprègnent de l’environnement juridique, fiscal et douanier. La journée d’études sur le régime douanier a drainé beaucoup de monde. De même que nous avons formé et gratuitement des conseillers export, constitués à la faveur de la création du métier de conseiller export dans le cadre des Programme d’appui aux exportations Optimexport et Enact.
Entretien réalisé par Kamélia Hamadache