Catégorie : Banques

  • Banques : Vers la généralisation du paiement instantané et différé

    Banques : Vers la généralisation du paiement instantané et différé

    Le paysage financier algérien est en pleine mutation, avec une volonté affirmée de promouvoir les paiements électroniques pour faciliter les transactions commerciales et stimuler l’économie. Lors de son intervention, ce lundi à l’Assemblée populaire nationale (APN), le Délégué général de l’Association professionnelle des banques et établissements financiers (Abef), M. Rachid Belaid, a exposé les avancées significatives dans ce domaine.

    Une des initiatives phares est la mise en œuvre du paiement instantané et différé entre les banques et les institutions financières. Selon M. Belaid, «cette avancée vise à encourager les commerçants à adopter les paiements électroniques, offrant ainsi une plus grande flexibilité et efficacité dans les transactions financières», soulignant qu’« un projet en cours de réalisation permettra le paiement instantané du compte du client à celui du commerçant, une démarche qui simplifiera grandement les échanges commerciaux ».

    Pour concrétiser cette vision, il a révélé qu’une réunion du Centre de pré compensation interbancaire (CPI) a été organisée, aujourd’hui, à la Banque d’Algérie, réunissant les acteurs clés du secteur financier. Cette rencontre avait pour objectif de finaliser les opérations relatives au paiement instantané en préparation de sa généralisation imminente.

    Dans le même élan, M. Belaid a annoncé le lancement prochain, en collaboration avec la Société d’automatisation des transactions interbancaires et de la monétique (Satim) et le Groupement d’intérêt économique monétique (GIE Monétique), de cartes de paiement à débit différé. Cette innovation permettra, selon lui, aux clients « de réaliser des opérations de paiement sans que celles-ci ne soient débitées immédiatement, mais à une date ultérieure, similaire au crédit à la consommation. Cette démarche favorisera notamment le développement du e-commerce en offrant une plus grande souplesse dans les transactions financières ».

    L’interopérabilité des paiements mobiles étendue à tous les clients

    Par ailleurs, l’interopérabilité des paiements mobiles représente une avancée majeure dans le secteur financier algérien. Actuellement limitées aux clients d’une même banque, ces solutions de paiement seront étendues aux clients de différentes banques grâce à cette nouvelle initiative, a révélé M. Belaid. Ainsi, les transactions pourront être effectuées via des codes QR et des virements de compte à compte, offrant une plus grande accessibilité et fluidité dans les échanges monétaires.

    En outre, M. Belaid a souligné que « le paiement sans contact sera généralisé dès la réception des cartes appropriées par Algérie-poste », une évolution qui, selon l’intervenant, « contribuera à moderniser davantage le système financier du pays en facilitant les transactions au quotidien ».

    « Cette méthode permet de réaliser un achat de manière rapide auprès des commerçants équipés d’un Terminal de paiement électronique (TPE) sans insérer la carte dans ce boîtier et sans composer de code secret. Il suffit simplement d’approcher la carte du TPE », a souligné » M. Belaid, rappelant que le parc TPE compte près de 54 000 appareils, avec plus de 500 commerçants électroniques inscrits, tandis que le nombre de cartes électroniques en circulation a dépassé 16 millions de cartes (Algérie Poste et banques).

    Abordant le financement de l’investissement, il a précisé que « l’Abef a enregistré, au 31 décembre 2023, un financement de près de 10 000 milliards de dinars, dont 460 milliards de dinars dans le cadre de la Finance islamique couvrant de grands projets d’investissement ».

    Farid Belgacem

  • BEA : Lahouari Rahali nommé nouveau DG

    BEA : Lahouari Rahali nommé nouveau DG

    La BEA (Banque extérieure d’Algérie) vient de connaitre un changement au niveau de sa hiérarchie, avec la nomination ce mercredi de Lahouari Rahali au poste de directeur général de la banque publique en remplacement de Lazhar Latreche, a annoncé le ministère des Finances dans un communiqué.

    Avant sa nomination à ce nouveau poste de direction, Lahouari Rahali a eu à occuper plusieurs postes de responsabilité dans le secteur bancaire, dont celui de président du Conseil d’administration (CA) de la BEA, a indiqué le communiqué du ministère des Finances.

    Dans son intervention lors de la cérémonie d’installation du nouveau directeur général qu’il a présidée, le ministre des Finances, Laaziz Faid, a souligné « la nécessité de poursuivre les efforts de développement et de modernisation de cette institution (la BEA en l’occurrence, ndlr) et de renforcer son rôle dans le financement de l’économie nationale », a indiqué le même communiqué.

    Le premier argentier du pays a également saisi cette occasion pour lancer un appel aux responsables de la banque pour l’accélération des différents «chantiers de modernisation de la BEA afin de répondre aux besoins changeants de sa clientèle», avant de souligner «l’importance de l’innovation et de l’adaptation aux nouvelles technologies pour maintenir la (banque) à la pointe de l’industrie bancaire.»

    A l’instar des différentes autres banques publiques, il est à noter que la BEA est soumise actuellement à un plan de modernisation, visant notamment à adapter le secteur bancaire aux nouvelles exigences introduites par le développement des nouvelles technologies numériques et l’avènement de nouveaux produits.

    Outre son développement sur le marché national, la BEA est également engagée à l’international depuis 2023, aux côtés de la BNA (Banque nationale d’Algérie) et la BADR (Banque de l’agriculture et du développement rural), étant actionnaire à hauteur de 20% au capital de l’Algerian Bank of Senegal (ABS), ouverte en septembre dernier à Dakar, au Sénégal, et 20% aussi à Algerian Union Bank (AUB), ouverte dans la capital mauritanienne, Nouakchott.

    Cependant, la BEA s’apprête également à ouvrir une succursale dans la capitale française, Paris, dont le capital sera à 100% algérien.

    M. N.

  • Banque d’Algérie : Nouvelles conditions pour la création de banques privées

    Banque d’Algérie : Nouvelles conditions pour la création de banques privées

    Dans un contexte marqué par des réformes profondes que connait le secteur des finances dans son ensemble, marqué par son ouverture à l’investissement privé, la Banque d’Algérie (BA) vient de définir de nouvelles conditions régissant la création d’établissement bancaires privés ou de succursales de banques étrangères en Algérie et de définir de nouveaux seuils de capital, tout en autorisant l’introduction dans le paysage bancaire national de banques numériques.

    C’est l’objet du nouveau règlement 24-01 de la Banque d’Algérie, «fixant les conditions relatives à l’autorisation de constitution et à l’agrément de banque, d’établissement financier, d’ouverture de succursales de banque et d’établissement financier étrangers», qui vient d’être publié au Journal officiel N° 18.

    Les dispositions du nouveau texte réglementaire précisent ainsi que l’agrément de nouvelles banques ou succursales de banques étrangères est désormais du ressort du Conseil monétaire et bancaire, dont la décision est prise sur la base de «l’évaluation de la viabilité du projet au regard, notamment de cinq éléments (qui sont) la qualité, l’honorabilité et les aptitudes des fondateurs et apporteurs de fonds, la nature de l’actionnariat, les apports en capitaux, leur adéquation au modèle d’activité retenu et l’origine des fonds apportés.»

    Afin d’assurer un meilleur encadrement de cette activité dans un contexte d’ouverture au capital privé, le nouveau règlement de la BA précise dans son article 11 que « l’agrément fixe, conformément à l’autorisation du Conseil monétaire et bancaire, le périmètre de compétence de l’entité agréée, notamment les opérations qu’elle est habilitée à réaliser (…) ».

    La Banque d’Algérie a également promulgué un autre règlement, portant le N° 24-02, qui est « relatif au capital minimum des banques et établissements financiers exerçant en Algérie », à travers lequel les seuils de capital minimum sont fixés respectivement à 20 milliards de dinars pour le lancement d’une banque privée et le même capital minimum est également exigé pour les banques d’affaires.

    Pour la création d’une banque digitale, le nouveau règlement de la BA fixe à 10 milliards de dinars le capital minimum devant être libéré et, pour le lancement d’un établissement financier, le seuil est fixé à 6,5 milliards de dinars.

    Le même règlement précise aussi dans son article 3 que l’intégralité du montant défini comme étant capital minimum «doit être libéré préalablement à l’introduction de la demande d’agrément, en totalité et en numéraire ».

    M. N.

  • Paiements bancaires : Une hausse de plus de 100% des transactions en ligne en 2023

    Paiements bancaires : Une hausse de plus de 100% des transactions en ligne en 2023

    Le développement des produits et services bancaires pour une meilleure inclusion financière a été le thème principal débattu lors de la réunion trimestrielle du gouverneur de la Banque d’Algérie, Salah Eddine Taleb, avec les banques et établissements financiers (BEF) opérant sur le marché national.

    A cette occasion, la Banque d’Algérie vient de dévoiler certaines tendances de l’introduction de solutions innovantes dans le traitement des opérations bancaires sur le marché national, en notant qu’ «une tendance très favorable a été enregistrée au titre des volumes des transactions de paiement par carte traitées par le système ATCI, qui enregistrent une évolution de 56,5% entre 2022 et 2023», tandis que «le volume des paiements sur TPE (terminal de paiement électronique, ndlr) a évolué de 54,6% et les volumes des transactions par internet de 100,2% sur la même période», inique la Banque d’Algérie dans un communiqué rendu public à l’issue de la réunion.

    Néanmoins, la Banque d’Algérie estime qu’en termes de niveau, cette évolution « reste insuffisante au regard du potentiel du marché algérien et de la nécessité de capter les transactions dans la sphère formelle, dont la majeure partie s’effectue en monnaie fiduciaire».

    Œuvrant à «l’encouragement de l’innovation et de la transition numérique de l’économie ainsi qu’à la mise en œuvre de la loi monétaire et bancaire», la Banque d’Algérie fait état, à l’occasion de cette réunion, du lancement de «la démarche d’édification progressive du cadre normatif opérationnel en tenant compte des aspects fondamentaux de sécurité et de gestion des risques en la matière», est-il souligné dans le même communiqué.

    Dans cette perspective, la BA annonce aussi son engagement à accompagner les banques pour «la mise sur le marché d’offres de produits et services innovants, en accordant les autorisations nécessaires conformément au règlement n°2020-01 du 15 mars 2020 fixant les règles générales en matière de conditions de banque applicables aux opérations de banque».

    A cet égard, il y a lieu de souligner que les banques activant en Algérie «disposent d’une gamme de produits et services variés adossés à de nouvelles technologies qui favorisent grandement l’inclusion bancaire», rappelle la Banque d’Algérie dans son communiqué.

    R. N.

  • La souscription au capital du CPA prolongée jusqu’au 14 mars (Cosob)

    La souscription au capital du CPA prolongée jusqu’au 14 mars (Cosob)

    Alors que les investisseurs privés et les particuliers ont exprimé un grand intérêt pour l’opération, la Cosob (Commission d’organisation et de surveillance des opérations en bourse) vient de donner son accord favorable pour la prolongation du délai de la première phase de l’ouverture du capital du CPA (Crédit populaire d’Algérie) à la Bourse d’Alger jusqu’au 14 mars prochain, au lieu du 28 février, délai fixé initialement.

    C’est ce que vient d’annoncer le directeur général de la banque publique, Ali Kadri, ce mardi en précisant que «compte tenu de l’engouement constaté chez les investisseurs et les ménages, nous avons introduit une demande auprès de la Cosob pour une prolongation de 15 jours de l’opération».

    Lors d’une réunion d’évaluation de l’opération d’ouverture de souscriptions au capital de la banque, tenue dimanche dernier sous la présidence du ministre des Finances, Laaziz Faid, le DG du CPA a relevé un «grand engouement du segment des investisseurs particuliers», avant de souligner que «la première étape de cette opération a largement atteint ses objectifs, marquant ainsi une avancée significative dans le processus».

    Le ministre des Finances estime, quant à lui, que cet engouement des investisseurs privés et des ménages «démontre l’intérêt et la confiance manifestés par les investisseurs privés envers cette initiative», ce qui est une dynamique qui « ouvre la voie à des perspectives prometteuses pour le secteur financier et témoigne du potentiel du marché national des capitaux», avait-il déclaré lors de la réunion du dimanche dernier.

    Entamé le 30 janvier dernier, cette première phase consiste en une offre publique de vente (OPV) de 22 millions d’actions au prix de 2 300 dinars l’unité, avant sa révision à la hausse potentiellement dans une seconde étape jusqu’à 60 millions d’actions, soit l’équivalent de 30% du capital du CPA, qui est la part concernée par l’ouverture à de nouveaux investisseurs.

    Pour rappel, les 22 millions d’actions du CPA mises en vente dans cette première phase sont destinés à trois types de souscripteurs, à savoir les particuliers et les ménages (personnes physiques) à qui un quota de 30% est réservé, les entreprises de différentes catégories (personnes morales), pouvant acquérir jusqu’à 40%, ainsi que les investisseurs institutionnels (30%).

    R. M.

  • Ouverture d’une nouvelle agence de l’AUB en Mauritanie : Les banques algériennes entament leur extension sur le marché africain

    Ouverture d’une nouvelle agence de l’AUB en Mauritanie : Les banques algériennes entament leur extension sur le marché africain

    Moins de cinq mois après son entrée en activité, la première banque algérienne en Mauritanie, Algerian union bank (AUB), vient d’ouvrir ce mercredi sa deuxième agence commerciale dans la capitale économique de ce pays, Nouadhibou, alors que la première a été ouverte à Nouakchott.

    A travers l’ouverture de cette nouvelle agence, dont l’inauguration a été faite par son président du Conseil d’administration, Ali Kadri, en présence des autorités locales du pays, la nouvelle banque algérienne exprime ainsi sa volonté de s’inscrire «dans la continuité du développement de son réseau commercial», comme il est souligné dans le communiqué rendu public à cette occasion.

    Cette première extension de la présence des banques algériennes en Mauritanie exprime également la volonté de l’AUB, qui «dispose d’un plan de développement ambitieux pour l’élargissement de son réseau commercial à travers l’ouverture d’autres agences», d’ «offrir à l’ensemble de ses clientèles un réel service de proximité», selon la même source, tout en estimant que l’ouverture de cette nouvelle agence après quatre mois seulement de son entrée en activité, «illustre la volonté et la détermination de l’AUB à poursuivre le maillage ciblé du territoire de la Mauritanie, conformément à sa stratégie d’expansion».

    Cependant, pour réussir son positionnement sur ce nouveau marché, la nouvelle banque algérienne AUB annonce la mise à la disposition de sa clientèle d’ «une panoplie de produits et services bancaires adaptés à leurs besoins, riche en matière de financement du commerce extérieur, de la monétique, des dépôts ainsi que de la banque digitale».

    Pour rappel, dans le cadre de la nouvelle politique de déploiement sur le marché continental, le secteur bancaire algérien a signé son arrivée en Afrique, avec l’ouverture en septembre dernier de deux banques, respectivement à Nouakchott et dans la capitale sénégalaise, Dakar.

    « Poursuivre le maillage ciblé du territoire de la Mauritanie »

    La première, baptisée Algerian Union Bank, ayant son siège dans la capitale mauritanienne et dont le capital s’élève à 50 millions de dollars, est issue d’un partenariat de quatre banques publiques, qui sont le CPA (Crédit populaire d’Algérie), avec une participation au capital de la nouvelle banque à hauteur de 40%, la BEA (Banque extérieure d’Algérie), la BNA (Banque nationale d’Algérie) et la BADR (Banque de l’agriculture et du développement rural), détenant 20% de parts de capital chacune.

    La deuxième banque, ABS (Algerian bank of Senegal), ouverte également en septembre dernier à Dakar, au Sénégal, est, quant à elle, dotée d’un capital qui s’élève à 100 millions de dollars, détenue par les mêmes banques publiques, avec respectivement 40% de parts qui reviennent à la BNA, tandis que le CPA, la BEA et la BADR se partagent les 60% restants à parts égales de 20% chacune.

    En outre, il y a lieu de relever que la nouvelle démarche de l’AUB, visant à élargir son réseau sur le marché mauritanien reflète l’ambition de la nouvelle vision des pouvoirs publics en matière d’ouverture sur le marché africain, notamment dans le sillage de ses nouvelles mutations avec l’entrée en vigueur effective de la Zlecaf (Zone de libre-échange continentale africaine).

    Dans cette perspective et parallèlement à l’installation de banques algériennes dans le continent africain, les pouvoirs publics misent aussi sur l’ouverture de zones franches aux frontières pour encourager et faciliter les échanges économiques avec les pays voisins.

    A ce propos, si la première zone de ce type est prévue aux frontières avec la Mauritanie, tel que cela a été annoncé à la fin décembre dernier par le Premier ministre, Nadir Larbaoui, lors de sa visite de travail et d’inspection dans la wilaya de Tindouf, le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, a réitéré ce projet hier mardi, en déclarant que « l’Algérie connaîtra, en 2024, la création de zones franches avec des pays frères, à commencer par la Mauritanie, puis les pays du Sahel tels que le Mali et le Niger, outre la Tunisie et la Libye», à l’occasion de la 41ème réunion du Comité d’orientation des chefs d’Etat et de gouvernement du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad).

    M. N.

  • Banques : La BDL lance la demande de financement en ligne

    Banques : La BDL lance la demande de financement en ligne

    Déclarée année de la modernisation du secteur bancaire, 2024 marque un nouveau pas dans la numérisation des services et produits que proposent les banques publiques à leurs clients, particuliers, entreprises ou startups.

    C’est le cas de la BDL (Banque de développement local) qui, après le lancement en janvier dernier d’un service gratuit d’ouverture de comptes en ligne, vient d’annoncer la mise en œuvre d’une nouvelle plateforme numérique dédiée, cette fois-ci, à la demande de financements et de crédits de divers types.

    Selon un communiqué rendu public ce dimanche par la BDL, cette plateforme, destinée aux professionnels, particuliers et sociétés, clients de la banque, permettra de contracter des financements de façon simple et rapide via le site de la banque (bdl.dz) ou l’application mobile DIGITBDL, tout en précisant que ce nouveau produit concerne autant les crédits classiques que le financement islamique.

    Dans la catégorie des crédits classiques, la nouvelle plateforme de la BDL permet ainsi de formuler à distance des demandes de crédits à la consommation, d’investissement, les crédits pour les PME, les micro-entreprises, les grandes entreprises, les start-up et les crédits pour la promotion touristique.

    Pour ce qui est du financement islamique, le nouveau service numérique de la BDL est destiné aussi aux particuliers et aux entreprises. Les premiers peuvent l’utiliser pour des demandes de financement relevant des formules Mourabaha consommation, Mourabaha véhicule et la location-vente pour l’achat d’un foncier, alors que les entreprises peuvent solliciter via cette nouvelle plateforme un financement pour Mourabaha exploitation et Mourabaha investissement, a encore précisé le même communiqué.

    Accélération de la numérisation des opérations bancaires

    En outre, ajoute la même source, la plateforme propose également un autre service permettant aux demandeurs d’obtenir en ligne, via un service de simulation mis à disposition, une estimation du montant de leur financement.

    Concernant le fonctionnement de cette plateforme, la BDL précise dans le communiqué que la première démarche à effectuer pour des demandes de financement en ligne consiste à créer d’abord un compte via le lien de redirection sur le site de la banque (https://banqueenligne.bdl.dz/auth/register), puis cliquer sur « Mes financements » et « Demander un nouveau financement », choisir le type de financement souhaité et renseigner les informations requises, comme le montant souhaité, la durée, les intérêts et les garanties.

    Après son dépôt en ligne, la demande formulée sera traitée par la banque qui adressera à son tour au demandeur la suite qui lui a été réservée, en ligne également. Ainsi, tel que souligné dans le même communiqué, « la demande de financement en ligne offre aux utilisateurs du service de nombreux avantages en termes de simplicité et de célérité, ce qui permet aux clients de la banque de soumettre leurs demandes pour obtenir un financement en quelques clics, et de suivre l’état d’avancement de leurs dossiers en temps réel ».

    Avant cette nouvelle plateforme de demande de financement, à rappeler que, le mois dernier, la BDL a lancé un autre service gratuit en ligne qui permet l’ouverture de comptes de différents types, que ce soit un compte courant, compte épargne ou comptes devise.

    En s’inscrivant sur cette trajectoire, la BDL accélère depuis le début de l’année en cours le processus de numérisation de ses services et produits, ce qui constitue « un pas important qui vise à se rapprocher davantage des clients et à s’adapter aux développements numériques en cours », comme il est souligné dans son communiqué, tout en réaffirmant que « 2024 sera l’année de la transition numérique et de la modernisation des opérations bancaires par excellence ».

    Par ailleurs, il est à noter aussi que ce processus de numérisation intervient dans un contexte où la banque publique prépare l’ouverture de son capital à hauteur de 30%, par la voie de la bourse, qui devra intervenir avant la fin du premier semestre de l’année en cours.

    R. N.

  • Alors qu’un nouvel essor est attendu avec l’introduction du CPA et la BDL : La Bourse d’Alger table sur un capital d’un milliard de dollars en 2024

    Alors qu’un nouvel essor est attendu avec l’introduction du CPA et la BDL : La Bourse d’Alger table sur un capital d’un milliard de dollars en 2024

    Au même titre que le secteur bancaire, le marché boursier s’apprête à connaitre une nouvelle dynamique à partir de l’année en cours, pour faire ainsi de 2024 l’année d’une réelle relance du secteur des finances dans son ensemble.

    La Bourse d’Alger prévoit en effet d’atteindre un milliard de dollars de capital durant cette année, et ce, en dépit de la frilosité qui caractérise encore les entreprises économiques, notamment celles relevant du secteur privé, à engager des processus d’ouverture de capital par le biais du marché boursier.

    C’est ce qui ressort de la vision que vient de développer ce mercredi le directeur général de la Bourse d’Alger, Yazid Benmouhoub, lors de son passage sur les ondes de la chaine 3 de la radio nationale, pour qui, le moyen le plus efficace de rendre le marché boursier plus attractif pour les investisseurs est l’introduction de « nouvelles entreprises publiques profitables en bourse». Ceci permettra en effet de « dynamiser le marché boursier et créer de l’intérêt chez les opérateurs économiques », a-t-il expliqué.

    Bien qu’il regrette cette réticence des entreprises privées « quant à l’ouverture de leur capital en bourse », malgré les avantages qui s’offrent à elles, le DG de la Bourse d’Alger a fait état de résultats appréciables enregistrés durant l’année précédente par rapport à celle d’avant, notamment en termes de capitalisation qui « a atteint à la fin 2023 plus de 71 milliards de dinars, contrairement à celle de 2022 qui a été de 67 milliards de dinars, soit une augmentation de 6,5% », alors que, rappelle-t-on, en 2022, cette capitalisation boursière a enregistré un bond appréciable de 48% par rapport à 2021.

    Cependant, beaucoup d’indicateurs sont favorables quant à la confirmation durant l’année en cours de cet essor enregistré par la Bourse d’Alger en 2023. Dans les mois à venir, il y aura en effet l’introduction des deux banques publiques, qui sont le CPA (Crédit populaire d’Algérie) et la BDL (Banque de développement local), pour l’ouverture de leur capital à hauteur de 30%.

    Dans le cadre de la mise en œuvre de ce processus, le CPA a d’ailleurs déposé officiellement la semaine dernière sa demande d’introduction au niveau de la Cosob (Commission d’organisation et de surveillance des opérations en Bourse).

    Nouveau plan de relance de la Bourse d’Alger

    A leur introduction effective, qui, pour M. Benmouhoub, sera « un excellent coup de starter pour le marché boursier et cela ouvre la voie aux autres établissements financiers publics et privés pour venir se coter à la Bourse d’Alger », ces deux banques publiques vont ainsi renforcer le nombre de grandes entreprises actuellement cotées en bourse, qui sont Alliance Assurances, Biopharm, Hôtel El Aurassi et Saidal, en plus d’une PME qui est AOM Invest SPA, spécialisée dans l’investissement et les placements financiers.

    Cependant, en plus de redynamiser le marché boursier, l’arrivée du CPA et de la BDL permettra d’ « atteindre les objectifs d’inclusion financière fixés et de capter les liquidités qui circulent en dehors du marché pour qu’elles participent de manière effective au financement de l’économie», déclarait par ailleurs le directeur général de la Bourse d’Alger.

    Au-delà de l’année en cours, la Bourse d’Alger se dirige vers un nouveau cap, car, comme le souligne son DG, M. Benmouhoub, « elle connaîtra dans les années à venir des introductions de plus en plus importantes, notamment du secteur privé ». Des entreprises privées qu’il encourage d’ailleurs à « venir ouvrir leur capital (par le biais de la bourse, ndlr) », car, ajoute-t-il, « il y a un véritable potentiel financier en bourse ».

    En outre, compte tenu du rôle pivot que joue le marché boursier dans la stimulation du secteur financier et la mobilisation de nouveaux capitaux pour l’économie, il est à souligner que le ministère des Finances a mis en œuvre depuis 2023 un nouveau plan de relance de la Bourse d’Alger, comprenant notamment des mesures qui visent à rendre plus flexible le traitement des dossiers d’introduction en bourse et la délivrance de visa pour émission de valeurs mobilières.

    Pour y parvenir, le plan en question s’appuie sur la révision du cadre juridique global du marché financier et l’ensemble des opérations boursières, afin de permettre au marché boursier de contribuer plus significativement au financement de l’économie.

    M. N.

  • Accélérant le processus de sa digitalisation : La BDL lance un nouveau service en ligne dès ce dimanche

    Accélérant le processus de sa digitalisation : La BDL lance un nouveau service en ligne dès ce dimanche

    Déclarée année de la réforme bancaire, 2024 s’annonce cruciale pour les banques publiques, accélérant le processus de modernisation et de numérisation de leurs services. C’est le cas de la BDL (Banque de développement local) qui vient d’annoncer le lancement dès ce dimanche 7 janvier de «la pré-ouverture d’un compte bancaire en ligne», conçu comme un procédé destiné aux particuliers et qui permet l’ouverture en ligne de «différents types de comptes».

    Comme elle vient d’être déclinée dans un communiqué émanant de la banque en question, «cette nouvelle solution, accessible 24h/24 et 7j/7 via l’application mobile Digit BDL, le site e-banking de la BDL, et également à travers un lien de redirection sur le site web de la Banque https://www.bdl.dz, vise à simplifier le processus d’ouverture de compte».

    Dans les détails fournis concernant la procédure à mener pour accéder à ce nouveau service, le communiqué de la banque publique précise que, dans une première étape, «le client devra remplir un formulaire disponible en ligne, puis transférer les documents requis sur la plateforme».

    En seconde étape, le client procédera à la prise d’un rendez-vous dans l’une des agences de la banque pour la finalisation de « la procédure d’ouverture de compte en ligne».

    En marquant le début de cette année 2024 avec une innovation de ce type, la banque, est-il souligné dans le même communiqué, «affirme sa volonté de poursuivre sa politique de modernisation et de digitalisation de ses activités en proposant à sa clientèle une gamme de produits et services innovants, offrant ainsi davantage d’alternatives pour effectuer les opérations bancaires».

    La modernisation des services bancaires par le biais de l’ouverture du capital

    Cette nouvelle orientation s’inscrit ainsi dans la vision tracée pour le secteur bancaire, conformément aux orientations données par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, ayant instruit en réunion du Conseil des ministres en novembre dernier, de faire de l’année 2024, celle de la réforme bancaire, ce qui permettra à l’Algérie d’aller de l’avant vers le drainage des fonds circulant hors-circuit bancaire, parallèlement à l’amélioration de la gouvernance de ce secteur vital.

    En outre, il faut noter que l’introduction de ce nouveau service, entrant dans le cadre du processus de numérisation auquel sont soumises les banques publiques actuellement, intervient dans un contexte où la BDL s’apprête à connaitre une opération d’ouverture de son capital à l’investissement privé.

    Au même titre que le CPA (Crédit populaire d’Algérie), la BDL se prépare en effet pour l’ouverture de son capital à hauteur de 30% d’ici la fin du premier semestre de l’année en cours, tel que cela a été confirmé en novembre dernier par le ministre des Finances, Laaziz Faid.

    Toutefois, considérant le recours à l’ouverture du capital comme un des leviers devant permettre d’accélérer le processus de modernisation du secteur, le chef de l’Etat, rappelle-t-on, n’a pas manqué d’instruire les responsables du secteur de tenir compte, lors de l’opération d’ouverture du capital des deux banques publiques, à savoir le CPA et la BDL, des «méthodes de gestion modernes, d’autant que l’opération vise à associer le secteur privé à la gestion de ces importants établissements financiers, la prise de décisions économiques et la création d’un climat concurrentiel avantageux pour nos concitoyens parmi les clients des banques».

    R. N.

  • Banques : Ouverture du capital du CPA fin 2023, celui de la BDL avant juin 2024 (Laaziz Faïd)

    Banques : Ouverture du capital du CPA fin 2023, celui de la BDL avant juin 2024 (Laaziz Faïd)

    Annoncée il y a quelques jours par le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, le gouvernement vient de mettre à exécution la décision portant l’ouverture du capital des deux banques publiques qui sont le Crédit populaire d’Algérie (CPA) et la Banque de développement local (BDL), dont l’ouverture doit intervenir avant la fin de l’année en cours pour la première et vers la fin du premier semestre de l’année prochaine (2024) pour la seconde.

    C’est ce que vient d’annoncer ce lundi le ministre des Finances, Laaziz Faïd, dans une déclaration à la presse au Sénat, en marge de sa présentation de la proposition de loi organique modifiant et complétant la loi organique relative aux lois de finances, modifiée et complétée, devant la Commission des affaires économiques et financières du Conseil de la nation.

    «Comme annoncé par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, il sera procédé à l’ouverture du capital de deux banques publiques», a déclaré le ministre des Finances, avant de préciser qu’ «il s’agit de l’ouverture du capital du CPA, avant la fin de l’année en cours, et de celui de la BDL». Pour cette dernière, la procédure d’ouverture du capital interviendra «à la fin juin 2024», a affirmé Laaziz Faïd dans sa déclaration.

    300 millions de dollars de parts d’actions

    A cet égard, il convient de souligner que jeudi dernier, lors des journées de l’entreprenariat, organisées à Alger par le Crea (Conseil du renouveau économique algérien), le président de la République avait annoncé devant les opérateurs économiques qui y ont pris part, le lancement de l’opération d’ouverture, à hauteur de 30%, du capital de deux banques publiques aux investisseurs du secteur privé.

    Pour rappel, le dossier d’ouverture du capital des banques publiques a fait l’objet d’une instruction présidentielle en mars dernier ayant appelé à «l’accélération de cette opération (d’ouverture du capital des banques publiques, ndlr) qui constitue un axe de la réforme bancaire ou de la modernisation du système financier algérien». Dans cette perspective, le président de la République a donné des orientations afin que «le mode opératoire de cette ouverture du capital devra être intelligent». 

    Pour la mise en œuvre du processus d’ouverture du capital des deux institutions bancaires, le dossier a été examiné par la suite en réunion du conseil de gouvernement en juillet dernier.

    Des sources proches du dossier ont confié précédemment à des médias que la part des actions des deux banques concernées (le CPA et la BDL) est estimée à pas moins de 300 millions de dollars, tandis que l’opération d’ouverture de leur capital devra s’effectuer par le biais de la bourse, selon les mêmes sources.

    D’autres sources proches des milieux de la finance ont confirmé également en octobre dernier que l’ouverture du capital de la BDL se ferait via une offre publique de vente d’actions (OPV), ce qui signifie donc que la privatisation partielle de ladite banque devrait passer par la Bourse.

    R. N.