Catégorie : International

  • IDE en Algérie : Les américains intéressés par certains secteurs productifs

    IDE en Algérie : Les américains intéressés par certains secteurs productifs

    Attirés par la nouvelle politique de développement et les différentes réformes mise en œuvre ces dernières années, les milieux d’affaires américains semblent déterminés à se positionner sur le marché national, avec des investissements dans divers secteurs productifs, pour rattraper ainsi le retard qu’observe actuellement le volume d’IDE (investissements directs étrangers) outre-Atlantique, par rapport aux autres grands pourvoyeurs d’investissements, européens ou asiatiques.

    Relancer les IDE en Algérie, semble être l’objectif de la délégation d’opérateurs économiques américains, conduite par le Conseil d’affaires algéro-américain (USABC). En visite en Algérie pour trois jours, la délégation a eu d’importantes rencontres avec les ministres et cadres de secteurs stratégiques, comme l’énergie et les mines, l’industrie ou les travaux publics.

    Le président du conseil d’administration de l’USABC, David Wilhelm, l’affirme d’ailleurs en déclarant que cette délégation, représentant 26 entreprises américaines, est «convaincue des opportunités d’investissement qui sont offertes» en Algérie, tout en avouant qu’elle «est impressionnée» par les changements qu’a connus l’Algérie, ces dernières années.

    «Après l’amélioration du climat des affaires, notre tour est venu pour transférer la technologie, le savoir et les capitaux vers l’Algérie et œuvrer à y rester, à travers des investissements fructueux et une coopération gagnant-gagnant », conclut-il.

    Le président de l’USABC, Ismaïl Chikhoune, estime, pour sa part, que la présence d’entreprises américaines de grande envergure témoigne de l’attractivité du marché algérien et de l’amélioration du climat des affaires en Algérie. Amélioration qui va certainement favoriser de nouveaux IDE.

    C’est ce qui a donc suscité, selon lui, l’engouement des investisseurs américains, notamment depuis l’avènement des nouvelles lois sur l’investissement et les hydrocarbures. Cependant, durant cette visite de trois jours, les membres de la délégation, dont les secteurs ciblés sont principalement les travaux publics et l’industrie, ont eu des rencontres avec les responsables des ministères de l’Industrie, de l’Energie et des Travaux publics, ainsi qu’avec ceux de l’AAPI (Agence algérienne de promotion de l’investissement), Sonatrach, Sonelgaz, ALNAFT et Madar, ainsi que le Conseil du renouveau économique algérien (CREA).

    11 projets jusqu’à 2023

    Dans le secteur des travaux publics, les opérateurs américains, ayant été reçus ce mardi par le ministre de tutelle, Lakhdar Rakhroukh, activent dans les grands ouvrages et la construction des infrastructures tels que les chemins de fer.

    La veille, la délégation a été reçue par le ministre de l’Industrie et de la production pharmaceutique, Ali Aoun, qui, à cette occasion, après avoir souligné les garanties offertes aux investisseurs étrangers par la nouvelle loi sur l’investissement, a appelé les opérateurs américains à investir dans différents domaines, notamment les énergies renouvelables, la sidérurgie, les pièces de rechange, le rail et les industries pharmaceutiques. Ali Aoun a également invité ces derniers à investir dans les secteurs liés à la valorisation des matières premières, étant des secteurs vitaux dans le domaine industriel.

    «La stratégie du secteur de l’Industrie et de la production pharmaceutique ouvre grand la voie aux projets générateurs de richesse et d’emplois à même d’apporter une plus-value à l’économie nationale», et pour ce faire, « il est impératif de disposer d’une véritable industrie qui couvre différents domaine », a déclaré le ministre.

    Dans le domaine énergétique, la délégation, comprenant les principales entreprises américaines opérant dans le secteur de l’énergie et des mines, à l’image d’Exxon Mobil, Chevron, Hecate Energy, ARC Energy, NESR, REASOL, Philippe Group Mining et autres, a eu une rencontre d’affaires avec des responsables et cadres du groupe Sonatrach qui, à cette occasion ont mis l’accent sur la promotion de « l’attractivité et les opportunités d’investissement qu’offre le secteur énergétique algérien», ainsi que sur «le rôle du partenariat comme étant un levier stratégique pour accompagner son développement».

    Après Sonatarch, la délégation a été reçue par le ministre de l’Energie et des mines, Mohamed Arkab, qui a passé en revue les opportunités qui s’offrent dans le domaine de l’exploration, du développement et de l’exploitation des hydrocarbures, ainsi qu’en matière de pétrochimie, de numérisation, de solutions technologiques ou de réduction de l’empreinte carbone.

    En outre, dans le secteur agricole, qui suscite un intérêt tout aussi important auprès des investisseurs américains, le président de l’USABC a annoncé qu’une délégation composée d’opérateurs américains activant dans l’agriculture, souhaitant investir notamment dans le domaine des céréales, l’arboriculture et autres productions, se rendra en Algérie à la fin février prochain.

    Enfin, selon le directeur général de l’AAPI, Omar Rekkache, le nombre d’investissements américains sur le marché national déclarés jusqu’à 2023, a été de 11 projets, parmi lesquels 10 ont été concrétisés, dont 9 projets de partenariat algéro-américain et 2 projets dans le cadre de multinationales.

    R. N.

  • Devant les membres du MNA et au Sommet du Sud, le président Tebboune plaide pour une action commune du G77+Chine

    Devant les membres du MNA et au Sommet du Sud, le président Tebboune plaide pour une action commune du G77+Chine

    Que ce soit dans l’allocution adressée aux participants au 19ème Sommet du Mouvement des Non-alignés (MNA), ayant eu lieu dans la capitale ougandaise, Kampala, les 19 et 20 janvier courant, ou dans celle adressée ce dimanche aux participants à la séance plénière du 3ème Sommet du Sud, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a appelé à la mobilisation pour mener une démarche commune qui permettra de mettre fin aux inégalités et dysfonctionnements de l’Ordre mondial actuel.

    Dans l’allocution lue en son nom par le Premier ministre, Nadir Larbaoui, samedi dernier au Sommet du MNA, Abdelmadjid Tebboune a souligné d’emblée, le contexte international et régional actuel, le qualifiant de «mouvant et ambigu, marqué par des menaces et des complications successives entrainant des mutations internationales multidimensionnelles et à multi-niveaux, qui impacteront, d’une manière ou d’une autre et à des degrés divers, la sécurité et la stabilité des Etats et l’avenir du système de la sécurité collective hérité de la Seconde Guerre mondiale».

    Face à ces défis, le président de la République estime que cette conjoncture «nous impose aujourd’hui, plus que jamais, le renouvèlement de l’engagement vis-à-vis des principes fondateurs du Mouvement des non-alignés».

    Evoquant le thème choisi pour ce 19ème Sommet du MNA, visant à «approfondir les liens de coopération pour une prospérité mondiale partagée», Abdelmadjid Tebboune estime que c’est un «objectif noble, en ces temps d’individualisme accru et de manquement aux obligations et aux responsabilités de la part de certaines parties internationales, outre la polarisation et la division grandissantes qui se traduisent notamment par la primauté des intérêts du plus fort aux dépens des droits du plus faible».

    Renforcer le rôle axial du Forum

    Ce dimanche, le président Tebboune a réitéré sa vision dans l’allocution devant les participants à la séance plénière du 3ème Sommet du Sud, lue également en son nom par le Premier ministre dans la capitale ougandaise, estimant que cette rencontre, qui intervient dans un contexte «marqué par des scissions, une  polarisation accrue et des défis résultant d’une succession de chocs ayant impacté les pays du Sud, provoquant une exacerbation des crises et une aggravation du fossé entre ces pays et ceux du Nord».

    Cette rencontre «nous offre l’opportunité d’entrevoir les vastes perspectives de coopération entre nos pays, à même de contribuer au renforcement du rôle axial de notre Forum et son influence sur la formulation du discours international et l’établissement des bases et règles juridiques multilatérales, dans le cadre d’une vision commune tenant compte des exigences du développement durable et de la sécurité, dans leur sens le plus large», a fait remarquer dans son mot le président de la République Abdelmadjid Tebboune.

    Dressant une sorte de tableau descriptif des mutations mondiales de ces dernières années, Abdelmadjid Tebboune relèvera que «la mondialisation est en recul, et l’interconnexion n’est plus la caractéristique dominante de la coopération internationale, et c’est ce que nous avions perçu dans la riposte disproportionnée aux graves répercussions de la pandémie de Covid-19, qui a frappé les économies de nombreux pays émergeants, ainsi que les effets tangibles des changements climatiques».

    Des défis en termes de sécurité alimentaire et énergétique

    Ceci au moment où, «de surcroît, la situation géopolitique mondiale complexe a, elle-aussi, posé des défis à nos pays en termes de sécurité alimentaire et en matière énergétique, des défis qui ont, à leur tour, alimenté les conflits et accentué la pauvreté et les disparités, notamment dans les pays à faible croissance, avec une inflation mondiale croissante et des niveaux de dette insoutenables pour certains pays», ajoute le président Tebboune dans son allocution.

    Pour surmonter ces écueils, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a appelé à la nécessité de réunifier les rangs, en évoquant «l’impératif d’une coordination plus étroite et d’une action commune dans le cadre du G77+Chine, au titre de son action naturelle, à savoir le multilatéralisme, et par souci de préserver la force de sa capacité de négociation au sein des organisations internationales, tout en préservant les intérêts des pays du Sud, notamment en ce qui concerne l’égalité en termes de souveraineté, la primauté des solutions consensuelles dans le cadre du multilatéralisme, du développement, de l’autonomisation et des traitements spécifiques et préférentiels sur le plan économique».

    Pour apporter des réponses appropriées à ces nouveaux défis, le chef de l’Etat va au-delà du stade des constatations en proposant des pistes pour la mise en œuvre d’un projet commun à même de répondre aux aspirations des pays du sud. «Il est tout aussi important pour nous de lancer des initiatives ciblées et d’aller de l’avant avec un plan de développement durable bien ficelé pour 2030, notamment dans le cadre de la coopération Sud-Sud, pierre angulaire de la réalisation de nos aspirations communes», a-t-il souligné à ce propos.

    L’Afrique priorité de l’Algérie

    Abdelmadjid Tebboune évoquera par la suite la dimension africaine des politiques de développement mises en œuvre ces dernières années en Algérie, relevant qu’ «en soutien à cette démarche, l’Algérie a inscrit la coopération Sud-Sud en tant qu’axe prioritaire au titre de son approche nationale de développement, à travers le lancement de nombreuses initiatives à dimension complémentaire, sur les plans national et multilatéral, outre la consécration de plusieurs projets de coopération visant à appuyer les potentialités dans différents domaines».

    A cet égard, il a mis l’accent sur les différents projets stratégiques lancés dans ce cadre, en rappelant que «parmi les projets structurants d’envergure, figurent la Dorsale transsaharienne à fibre optique, le Gazoduc et la Route transsahariens, autant d’initiatives à même de contribuer à l’approfondissement de la complémentarité africaine et du développement des échanges commerciaux interafricains».

    R. N.

  • Algerian Union Bank (AUB) : Ouverture prochaine de deux nouvelles agences en Mauritanie

    Algerian Union Bank (AUB) : Ouverture prochaine de deux nouvelles agences en Mauritanie

    L’ouverture des banques algériennes à l’étranger, notamment dans les pays africains vise à accompagner les investisseurs et les exportateurs algériens, dans le cadre de la politique économique et commerciale de l’Algérie à l’image de l’Algerian Union Bank (AUB) .

    Parallèlement à l’ouverture de ces banques, notre pays commence à installer des expositions permanentes dans certains d’Afrique de l’Ouest pour mieux faire connaitre la production algérienne dans les secteur agroalimentaire, de l’électroménager, etc.

    Le déploiement des banques algériennes en Afrique de l’Ouest se poursuit avec l’ouverture prochaine de deux nouvelles agences de l’Algerian Union Bank (AUB) en Mauritanie, a déclaré ce mercredi le patron de cette institution à l’APS.

    L’ouverture de ces deux agences est prévue au cours du premier trimestre 2024 à Nouadhibou, considérée comme la ville économique du pays, et à Zouérat dans le nord frontalier avec l’Algérie, a indiqué Merouane Aliane, directeur général de l’AUB, la première banque algérienne ouverte à l’étranger.

    «Le démarrage effectif de l’AUB a eu lieu fin 2023 avec une première agence à Nouakchott, et 2024 ne sera que la suite de notre lancée: ouverture d’autres agences, dont une à Nouadhibou et qui sera ouverte en février prochain», a-t-il déclaré à l’APS, soulignant que les démarches administratives auprès de la Banque centrales mauritaniennes ont été effectuées.

    Il s’agit d’un pas important pour cette institution financière qui jouera le rôle de facilitateur pour la promotion des exportations algériennes vers la région de l’Afrique de l’Ouest, où d’autres agences bancaires ont été inaugurées, dont la dernière a été lancée au Sénégal.

    «Nous avons accueilli plusieurs concitoyens, pour les sensibiliser sur les activités de la banque et ses ambitions. Localement aussi, plusieurs acteurs économiques mauritaniens ont été contactés, beaucoup voient d’un très bon œil notre présence, et ont affiché l’intention de nous faire confiance », a ajouté le responsable de l’AUB au capital social de 50 millions de dollars et dont sont actionnaire le Crédit populaire d’Algérie (CPA), avec une part de 40%, la Banque nationale d’Algérie (BNA) 20%, la Banque extérieure d’Algérie (BEA) 20%, et la Banque de l’agriculture et du développement rural (Badr) avec 20%.

    Pour le DG de l’AUB, il y a de véritables opportunités d’investissements et d’échanges commerciaux entre l’Algérie et la Mauritanie, affirmant à l’APS que les produits algériens sont très prisés dans ce pays.

    Outre l’ouverture de filiales bancaires en Mauritanie et les autres pays d’Afrique de l’Ouest, l’Algérie a commencé à installer progressivement des showrooms pour la promotion de la production algérienne, à travers Tasdir, une filiale de la Société  algérienne des foires et expositions (SAFEX).

    Les premières expositions permanentes ont été ouvertes à Nouakchott et à Dakar. Il s’agit d’«une phase cruciale et très importante, car elles permettent à l’Algérie de renouer avec le marché africain », a souligné Merouane Aliane, assurant que l’AUB est prête à soutenir les entreprises « pour accompagner aussi bien leurs plans d’affaires que leurs commandes ».

    Sophia Rais

  • Venant de signer trois nouveaux avenants avec la NOC : Sonatrach renforce ses activités en Libye

    Venant de signer trois nouveaux avenants avec la NOC : Sonatrach renforce ses activités en Libye

    Les activités du groupe Sonatrach en Libye s’apprêtent à connaitre une nouvelle cadence, en s’élargissant à de nouveaux volets. Déjà liées par des accords de partenariat depuis 2022, la compagnie nationale et la société libyenne la NOC (National oil corporation) viennent en effet de signer ce dimanche des avenants au mémorandum d’entente conclu entre les deux parties en 2022, a annoncé Sonatrach dans un communiqué qui vient d’être rendu public.

    Le premier avenant, signé par le PDG du groupe Sonatrach, Rachid Hachichi, et son homologue libyen, le président de la Compagnie nationale libyenne de pétrole, Farhat Omar Bengdara, vise, selon le communiqué en question, à enrichir les axes de coopération entre les deux parties à travers l’intégration de nouvelles activités consistant en l’exploration et le développement des ressources conventionnelles et non conventionnelles.

    Entre autres volets de coopération entre les deux géants pétroliers africains contenus dans cet avenant, il y a le développement des explorations pétrolières et gazières au niveau des champs marginaux inexploités, notamment « via les techniques de récupération secondaire et tertiaire des gisements épuisés », ainsi que « le développement des activités en lien avec la transition énergétique, les énergies renouvelables, et l’échange d’expertises », selon ce communiqué repris par l’APS.

    De son côté, la filiale de la compagnie nationale, Sipex (Sonatrach international production and exploration), spécialisée dans l’activité amont, a signé à la même occasion deux nouveaux avenants avec la compagnie pétrolière libyenne la NOC, portant « prolongation des délais d’exploration au niveau des deux périmètres contractuels 95/96 et 65 situés dans le bassin de Ghadamès en Libye », selon la même source.

    En outre, il importe de noter que depuis les années 2000, la filiale du groupe Sonatrach, Sipex, est fortement présente dans plusieurs pays africains, où elle a mené et/ou mène encore plusieurs projets d’exploration, entre autres au Mali, en Mauritanie, au Niger, en Egypte et en Libye, mais aussi en Amérique latine, comme le Pérou.

    La signature de ces avenants, précise le communiqué, est intervenue en marge de la deuxième édition du sommet libyen sur l’énergie et l’économie, qui s’est tenu les 13 et 14 janvier courant dans la capitale de ce pays, Tripoli, et auquel Sonatrach a pris part, à l’instar de nombreux autres leaders mondiaux du secteur pétrolier.

    Hachichi évoque « les défis imposés par les futurs besoins énergétiques »

    Ce sommet a d’ailleurs été une occasion pour la compagnie pétrolière libyenne d’inviter « toutes les entreprises étrangères à profiter des opportunités d’investissement en Libye ». En effet, après une mise à l’arrêt de sa production en hydrocarbures qui a duré plus d’une décennie, Tripoli mobilise tous les moyens pour relancer le secteur, avec notamment des objectifs à moyen terme qui vont bien au-delà des niveaux atteints dans l’époque antérieure à l’instabilité politique et sécuritaire qui secoue le pays depuis 2011.

    A cet égard, avec une production pétrolière moyenne de 1,2 million de barils/jour actuellement, la compagnie libyenne vise un objectif de 2 millions de barils/jour à l’horizon 2030, soit bien plus que la moyenne de 1,6 millions de barils/jour d’avant 2011.

    Au-delà du secteur pétrolier libyen, l’édition de cette année du sommet libyen sur l’énergie et l’économie a été une occasion pour les participants d’ouvrir des discussions sur les « enjeux et l’avenir du secteur énergétique en Afrique et d’œuvrer à l’évaluation de l’énorme potentiel des énergies renouvelables notamment l’énergie solaire dans le continent africain », ajoute le communiqué de la compagnie nationale.

    C’est ainsi que, prenant part à un débat sur « l’énergie », le PDG de Sonatrach, Rachid Hachichi, est intervenu pour aborder la question des défis imposés par les futurs besoins énergétiques, notamment le gaz naturel, étant une énergie de transition fondamentale, outre l’adoption des énergies renouvelables qui permettent de réaliser des acquis socioéconomiques et contribuent à réduire l’empreinte carbone, ajoute la même source.

    R. N.

  • Alors que l’Algérie est son premier fournisseur de gaz en 2023 : De nouvelles perspectives pour les relations économiques algéro-espagnoles

    Alors que l’Algérie est son premier fournisseur de gaz en 2023 : De nouvelles perspectives pour les relations économiques algéro-espagnoles

    L’Algérie vient de s’imposer comme premier fournisseur de l’Espagne en gaz, faisant ainsi de la péninsule ibérique le deuxième marché en Europe, avec l’Italie, où l’Algérie est leader en matière d’approvisionnement en gaz.

    Selon le bulletin statistique que vient de publier le groupe espagnol Enagas, spécialisé dans les infrastructures énergétiques, l’Algérie a fourni 29,2% du total des importations de l’Espagne durant l’année précédente, devançant ainsi les Etats Unis, avec 21,1%, la Russie 18,3% et le Nigéria 13,6%.

    En volume, sur un total de 397 897 gigawatts heure (GWH) importés par l’Espagne durant l’année 2023, 116 282 GWH, dont 94 872 GWH en gaz naturel et 21 410 GWH en GNL (gaz naturel liquéfié), ont été importés d’Algérie, selon le bulletin statistique en question.

    Pour le seul mois de décembre dernier, le pays a exporté vers l’Espagne un volume de 9 192 GWH en gaz naturel et 815 GWH en GNL. En comparaison avec le mois de décembre de l’année d’avant, ces volumes représentent un léger recul en gaz naturel, sachant que l’Espagne a importé pour 9 606 GWH de l’Algérie en décembre 2022, mais un bond exceptionnel en GNL, puisqu’en décembre 2022, aucune exportation vers ce marché n’a été effectuée par l’Algérie.

    En suivant les livraisons de l’Algérie vers ce marché, il y a lieu de relever une progression notable vers la fin de l’année par rapport au premier semestre 2023. Entre janvier et juin 2023, l’Algérie a en effet approvisionné le marché espagnol à hauteur de 50 043 GWH, dont 42 204 GWH en gaz naturel et 7 839 GWH en GN, ce qui a représenté 24% des importations totales de l’Espagne durant cette période de l’année.

    Cependant, durant le mois d’août dernier, l’Algérie a été le deuxième fournisseur de ce pays, derrière les Etats Unis, avant de se hisser au rang de son premier fournisseur au mois de septembre, en assurant 42,4% du total de ses importations mensuelles. Le mois d’après, à savoir octobre dernier, l’Algérie conforte sa position de leader sur le marché espagnol, en parvenant à assurer 46,5% de ses importations, avant de revenir à la place de deuxième fournisseur au mois de novembre, derrière les Etats Unis, avec des exportations à hauteur de 27,6% du total des importations de l’Espagne durant ce mois.

    En dehors du domaine gazier, d’importantes perspectives s’annoncent dans divers secteurs économiques et en matière d’échanges commerciaux entre l’Algérie et l’Espagne dès cette année 2024, et ce, après le retour à la normale des relations bilatérales.

    Les exportations ont chuté de 212 à 10 millions de dollars/mois

    Après la brouille diplomatique qui a perduré du mois de mars 2022 jusqu’au mois de novembre dernier, après le revirement du gouvernement Sanchez sur la question du Sahara occidental, en s’alignant sur la position marocaine, les relations entre les deux pays semblent reprendre leur cours normal. En effet, rappelé en avril 2022, suivi du gel du traité d’amitié algéro-espagnol, l’ambassadeur d’Algérie à Madrid a regagné son poste en novembre dernier.

    Durant cette période, hormis le volet relatif au gaz, un domaine dans lequel l’Algérie a continué à «honorer ses engagements contractuels» avec ce pays, les échanges commerciaux ont été quasiment réduits à néant.

    A titre indicatif, selon les statistiques des services de douanes espagnols, les exportations espagnoles vers l’Algérie qui ont atteint 212 millions de dollars durant le mois de mai 2022 ont chuté à 71 millions de dollars le mois d’après (juin 2022), avant de poursuivre leur recul pour s’établir à seulement 10 millions de dollars/mois depuis le mois de novembre 2022 jusqu’à mars 2023.

    Avec ce niveau, les exportations espagnoles vers l’Algérie durant cette période sont quasiment insignifiantes, en comparaison avec la période d’avant, comme par exemple, entre juin 2021 et mars 2022, où elles ont dépassé 1,6 milliard de dollars en valeur.

    La suspension des relations économiques et commerciales entre les deux pays durant cette période a d’ailleurs fortement impacté plusieurs secteurs productifs en Espagne, ce qui a incité des organisations patronales à interpeler le gouvernement Sanchez, exigeant de lui à mettre fin au malentendu avec l’Algérie.

    «Nous avons tenté différentes approches, par exemple entre les chambres de commerce d’Algérie et d’Espagne, mais nous avons essuyé des refus», révélait par exemple le directeur de la branche internationale de la chambre de commerce de Barcelone, Marin Orriols, en juin dernier.

    M. N.

  • En raison de l’instabilité au Proche-Orient : Le commerce mondial chute de 1,3% en deux mois

    En raison de l’instabilité au Proche-Orient : Le commerce mondial chute de 1,3% en deux mois

    Le volume du commerce mondial a chuté de 1,3% durant les deux derniers mois de l’année 2023 en Mer Rouge, selon le dernier rapport du Kiel Trade Indocator de l’Institut de Kiel pour l’économie mondiale rendu public ce jeudi 11 janvier 2024, alors que l’organisme britannique de surveillance de l’industrie Clarksons Research affirme que le commerce mondial a chuté de 90% durant la première semaine de janvier 2024.

    «Le nombre de conteneurs expédiés en mer Rouge a chuté de plus de moitié en décembre. Le volume actuel n’est que d’environ 200 000 conteneurs par jour, contre environ 500 000 conteneurs en novembre», lit-on dans le communiqué publié sur le site de cet institut, soulignant que «Le commerce mondial a chuté de 1,3 % entre novembre et décembre 2023».

    Le volume des conteneurs transportés a chuté en effet de plus de moitié et «se situe actuellement près de 70% en dessous du volume habituellement attendu», affirme cet institut qui publie les résultats du commerce mondial tous les mois. 

    Le premier à subir les effets de ce ralentissement est l’Union européenne, affirme l’institut Allemand.  «Pour l’UE, les chiffres des indicateurs tant pour les exportations (-2,0%) que pour les importations (-3,1%) sont clairement dans le rouge», affirme le rapport de Kiel Trade Indicator.

    Ces événements ont aussi impacté le commerce aux Etats-Unis dont les exportations ont baissé de 1,5%, contrairement aux importations qui ont augmenté de 1%, «même si la route maritime passant par la mer Rouge et le canal de Suez y joue un rôle moindre qu’en Europe ».

    Les navires chinois, très nombreux à emprunter les voies maritimes du Proche et Moyen-Orient, semblent s’en sortir à bon compte, selon les chiffres fournis par le même Institut allemand.

    «Le commerce chinois va à contre-courant de la tendance, avec des chiffres à la fois pour les exportations (+1,3%) et pour les importations (+3,1%) en hausse », expliquant toutefois ces résultats par le fait qu’ «une partie de cette augmentation pourrait être due à un pic annuel avant le Nouvel An chinois ».

    La mise en place par les Etats-Unis d’une coalition internationale pour la sécurisation des navires marchands n’a pas empêché les Houthis de poursuivre leurs attaques, en signe de soutien aux Palestiniens de Ghaza auxquels le monde a tourné le dos au profit de la politique génocidaire sioniste.

    Cette baisse pourrait se poursuivre dans les mois à venir, en raison de la poursuite du climat d’instabilité dans la région de la Mer Rouge, à cause de la poursuite de l’agression sioniste qui suscite quotidiennement de nouvelles attaques aux drones de la part des Houthis.

    Les géants mondiaux du transport maritime, comme Maersk, MSC et Hapag-Lloyd ont détourné leurs navires et ne se montrent pas prêt à reprendre leur trafic via le Canal de Suez, malgré la présence de cette coalition internationale.

    Les chiffres de Clarksons parlent d’eux-mêmes sur la situation actuelle du trafic maritime mondial en Mer Rouge, avec un nombre total de voyages quotidiens via le canal de Suez, y compris les vraquiers, les pétroliers et les méthaniers, qui a chuté de 46% au cours de la première semaine de janvier, comparé au mois de décembre 2023.

    Les données ont également révélé que quelque 364 porte-conteneurs avaient choisi de contourner le Cap de Bonne-Espérance en Afrique du Sud depuis l’intensification des craintes en matière de sécurité en novembre, ce total étant plus du double des 155 signalés le 21 décembre.

    Des trajets plus longs et des tarifs plus élevés

    «Le détour des navires dû aux attaques en mer Rouge autour du Cap de Bonne-Espérance en Afrique signifie que le temps nécessaire au transport des marchandises entre les centres de production asiatiques et les consommateurs européens est considérablement allongé, jusqu’à 20 jours», explique Julian Hinz, directeur du Centre de recherche sur la politique commerciale et nouveau responsable du Kiel Trade Indicator, expliquant que «cela se reflète également dans les chiffres commerciaux en baisse entre l’Allemagne et l’UE, car les marchandises transportées sont désormais toujours en mer et n’ont pas encore été déchargées dans les ports comme prévu».

    Parallèlement à l’allongement de la durée et du trajet à parcourir, les assurances et les prix du transport ont considérablement augmenté, même si les tarifs de transport du fret sont très loin de ceux appliqués durant la pandémie de Covid-19 qui ont atteint jusqu’à 14000 dollars le conteneur entre la Chine et l’Europe du Nord.

    Selon Clarksons, l’indice de fret conteneurisé de Shanghai (SCFI), a augmenté de 88 % depuis début décembre, atteignant son niveau le plus élevé, en dehors de la période de Covid-19.

    Les coûts sur la route SCFI Shanghai vers l’Europe du Nord enregistré le 5 janvier dernier étaient de 2 871 dollars, soit plus du triple du niveau de début décembre 2023, selon la même source.

    « La durée du trajet plus longue a considérablement augmenté les tarifs de fret, le transport d’un conteneur standard de 40 pieds entre la Chine et l’Europe du Nord coûtant actuellement plus de 4 000 dollars américains, contre environ 1 500 dollars américains en novembre », ajoute le communiqué de l’Institut Kiel, précisant toutefois que l’augmentation des coûts du transport ne signifie pas une augmentation systématique des prix à la consommation, comme cela est redouté par beaucoup de pays.

    «La situation actuelle n’est pas comparable à l’environnement lors de l’accident d’Evergiven dans le canal de Suez et de la pandémie de coronavirus, lorsque les confinements ont entraîné une réduction drastique de l’offre de biens et que la demande en Europe a explosé en même temps», explique M. Hinz, concluant qu’«en dehors d’une livraison légèrement plus longue des produits en provenance d’Extrême-Orient et à l’augmentation des coûts de transport, à laquelle le réseau de porte-conteneurs devrait s’adapter rapidement, il ne faut pas s’attendre à des conséquences négatives sur le commerce mondial ».

    Lyès Menacer

  • Prévoyant une croissance de 2,6% pour l’Algérie : Le pessimisme de la BM sur l’économie mondiale dans son premier rapport de 2024

    Prévoyant une croissance de 2,6% pour l’Algérie : Le pessimisme de la BM sur l’économie mondiale dans son premier rapport de 2024

    Dans son tout premier rapport de 2024 sur les perspectives économiques dans le monde, la Banque mondiale (BM) table sur des prévisions moins optimistes, que ce soit pour les économies développées ou celle en voie de développement, durant l’année en cours et en 2025.

    Pour l’Algérie, qui ne fait pas exception pour les experts de l’institution internationale, le rapport intitulé «Global economic prospects» (perspectives économiques mondiales), publié ce 9 janvier, prévoit un taux de croissance de 2,6% seulement durant cette année, ce qui tranche avec les 4,2% qui ressort de la loi de Finances pour 2024.

    Pour l’année 2025, ce taux de croissance devrait, selon le rapport de la BM, rester stable au même niveau de celui prévu pour l’année en cours, soit 2,6%, ce qui fait ressortir une légère hausse de 0,1% par rapport aux estimations de l’année 2023, avec 2,5%, selon ce nouveau rapport de la Banque mondiale.

    Pour ce qui est des années précédentes, la BM rappelle que la croissance du PIB en Algérie a été respectivement de 3,4% en 2021 et de 3,2% en 2022.

    Toutefois, dans l’analyse des indicateurs conjoncturels et l’évolution des secteurs stimulant la croissance selon les potentialités de chaque pays, les auteurs du rapport en question relèvent des perspectives moins pessimistes, et qui pourraient être plutôt favorable pour la croissance, dans le secteur des hydrocarbures dans le cas de l’Algérie.

    « Parmi les autres exportateurs (d’hydrocarbures, ndlr), la hausse de la production de pétrole résultant de l’assouplissement des mesures de réduction début 2024 devrait contribuer à une croissance plus rapide en Algérie et en Irak », est-il souligné dans ce document, ce qui n’écarte donc pas l’éventualité d’aboutir d’ici la fin de l’année en cours à un taux de croissance plus important que les 2,6% prévus actuellement.

    Au-delà de l’Algérie, les perspectives économiques pour l’ensemble de la région MENA (Moyen Orient, Afrique du Nord) sont fortement impactées par le contexte politique et géopolitique actuel, marqué par la guerre que mène actuellement l’entité sioniste dans la bande de Gaza.

    Impact du changement climatique sur la croissance

    « Le récent conflit au Moyen Orient a amplifié l’incertitude géopolitique et politique dans la région Moyen Orient et Afrique du Nord (MENA) », où la croissance du PIB a « fortement ralenti en 2023 pour s’établir à 1,9% », notent les rédacteurs du rapport de l’institution de Bretton Woods, en mettant en avant l’impact que cette nouvelle donne a eu depuis le mois d’octobre dernier sur des secteurs stratégiques et pourvoyeurs de croissance dans certains pays de la région, à l’instar du tourisme qui est déjà fortement affecté dans des pays comme l’Egypte ou la Jordanie, où le tourisme contribue jusqu’à hauteur de 15 à 20% aux recettes en devises.

    Le conflit en cours a en effet « freiné le tourisme » dans la région, souligne la BM dans son rapport, tout en rappelant que « la région était déjà en proie à de multiples difficultés, notamment des baisses de la production pétrolière, une inflation élevée et une activité limitée du secteur privé dans les économies importatrices de pétrole ».

    Le ralentissement durant l’année précédente (2023) n’a pas concerné uniquement les pays aux économies moins solides, puisqu’il n’a pas épargné non plus les monarchies pétrolière du Golfe, et ce, en raison de l’impact des réductions successives de la production pétrolière décidées par l’OPEP pour endiguer la chute des cours sur le marché international.

    « Dans les pays exportateurs (d’hydrocarbures), le secteur pétrolier s’est nettement affaibli en raison des réductions de la production », note la BM, estimant que « la croissance des pays membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG) a fortement chuté en 2023, du fait de la baisse de la production pétrolière qui a plus que neutralisé la vigueur de l’activité du secteur non pétrolier ».

    Pour l’année en cours et 2025, la Banque mondiale estime que la croissance économique dans la région MENA restera tributaire de l’évolution de la situation découlant de l’agression de la Palestine par l’armée sioniste. « Le conflit au Moyen Orient accroît l’incertitude des prévisions. En supposant qu’il ne s’aggrave pas, la croissance dans la région MENA devrait remonter à 3,5% en 2024 et 2025 », notent les analystes de la BM.

    En revanche, dans un scenario plus pessimiste, le même rapport souligne que, d’une part, « l’intensification du conflit, y compris ses retombées sur les économies voisines et l’afflux de réfugiés, fait planer une sévère menace sur la croissance régionale » et, d’autre part, « les pays de la région MENA sont exposés aux catastrophes naturelles et le changement climatique continue d’accroître la fréquence et la gravité des phénomènes météorologiques ».

    M. N.

  • Les cours des produits alimentaires enregistrent une baisse de 13,7% en 2023 (FAO)

    Les cours des produits alimentaires enregistrent une baisse de 13,7% en 2023 (FAO)

    Le recul des prix des cours des matières premières agricoles entamé il y a quelques mois s’est poursuivi jusqu’à la fin décembre dernier, selon la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture), confirmant ainsi cette tendance à la baisse durant l’année 2023 sur les marchés mondiaux, et ce, après une année 2022 qui a été celle de toutes les flambées.

    Selon l’Indice FAO des prix des produits alimentaires pour le mois de décembre, publié ce vendredi, le niveau général des cours sur les marchés mondiaux a en effet enregistré en décembre dernier un recul de 10% par rapport à la même période de l’année précédente.

    Cependant, pour l’année 2023 dans sa globalité, le recul des cours des produits alimentaires a été de l’ordre de 13,7% par rapport à 2022, à l’exception du sucre qui n’a enregistré sa première baisse durant l’année précédente qu’au mois de décembre dernier. «Sur l’ensemble de l’année 2023, la valeur moyenne de l’indice était inférieure de 13,7% à celle de l’année précédente, seul l’indice des prix internationaux du sucre ayant affiché une valeur supérieure sur cette période», note l’Indice de la FAO.

    Par type de produits, c’est le prix du sucre qui vient d’enregistrer durant le mois décembre dernier une première baisse, après plusieurs mois de maintien à des niveaux élevés, entrainant ainsi un fléchissement du niveau global des matières agricoles, selon le même indice. «En décembre, l’indice de référence des prix mondiaux des produits alimentaires a reculé par rapport au mois précédent, la baisse la plus marquée étant à mettre au compte des cours du sucre», souligne la FAO dans sa note.

    Si, avec 1,5% seulement, cette baisse est modérée par rapport au mois de novembre dernier, elle est plus prononcée par rapport au niveau général des prix sur les marchés mondiaux à la fin décembre 2022, puisqu’elle est de l’ordre de 10,1%, selon la même source. L’Indice FAO a enregistré «une baisse de 1,5% depuis novembre et de 10,1% par rapport à décembre 2022», est-il souligné.

    Le sucre enregistre ainsi sa première baisse depuis mars 2023, selon la FAO, mais, en moyenne annuelle, les cours de ce produit demeure encore en hausse par rapport à l’année d’avant. «L’Indice FAO des prix du sucre a cédé 16,6% depuis novembre et a atteint son niveau le plus bas depuis neuf mois, mais sa valeur est encore en hausse de 14,9% par rapport à décembre 2022. La chute des cours internationaux du sucre est principalement imputable au rythme soutenu de la production au Brésil, ainsi qu’à la diminution de l’utilisation de la canne à sucre pour produire de l’éthanol en Inde », est-il noté.

    Les cours du sucre enregistrent en décembre leur première baisse de l’année 2023

    Outre le sucre, l’indice des prix des céréales a rebondi légèrement en décembre après une baisse qui s’est poursuivi durant plusieurs mois auparavant. «L’Indice FAO des prix des céréales a progressé de 1,5% par rapport à novembre, car les prix du blé, du maïs, du riz et de l’orge ont tous augmenté, en partie sous l’effet de perturbations logistiques qui ont entravé les expéditions en partance des principaux pays exportateurs», est-il noté.

    En moyenne annuelle, les cours des céréales sur les marches mondiaux ont en revanche enregistré en 2023 une baisse significative de 15,4% par rapport à l’année 2022, durant laquelle, rappelle-t-on, les cours du blé ont enregistré des hausses spectaculaires de plus de 50% sous l’effet du déclenchement de la guerre en Ukraine et les sanctions contre la Russie qui ont suivi, ce qui a perturbé les chaines d’approvisionnement des marchés internationaux.

    « Sur l’ensemble de l’année (2023, ndlr), l’indice (des céréales) était en recul de 15,4% par rapport à la moyenne de 2022, en raison d’un bon approvisionnement des marchés mondiaux et en dépit du fait que l’Indice FAO des prix de tous les types de riz ait enregistré une hausse de 21%, qui est due en grande partie à des craintes quant à l’impact du phénomène El Nino sur la production de riz et aux restrictions à l’exportation imposées par l’Inde », souligne l’organisation onusienne dans son bulletin.

    Pour ce qui est des huiles végétales, la baisse des prix durant le dernier mois de l’année 2023 a été de l’ordre de 1,4% par rapport au mois de novembre, alors qu’en moyenne annuelle, cette baisse est encore plus importante par rapport à 2022, avec un niveau de 32,7%.

    «L’Indice FAO des prix des huiles végétales a baissé de 1,4% par rapport à novembre, en raison de la faiblesse des achats d’huile de palme, de soja, de colza et de tournesol, (…). Sur l’ensemble de l’année 2023, la valeur de cet indice était inférieure de 32,7% à celle de l’année précédente», note la FAO dans le même document.

    Enfin, pour ce qui est des productions animales, les cours ont connu une baisse modérée de 1% pour les viandes durant le mois de décembre dernier par rapport à novembre 2023, mais ceux des produits laitiers ont progressé de 1,6% durant la même période.

    M. N.

  • Easy Fresh s’intéresse à l’exportation de produits agricoles algériens vers l’Europe

    Easy Fresh s’intéresse à l’exportation de produits agricoles algériens vers l’Europe

    La firme spécialisée dans la logistique et le transport international de produits frais Easy Fresh vient d’annoncer en effet son intention de se placer sur le marché national dans le but d’assurer l’approvisionnement des marchés de l’UE en produits frais algériens, notamment les fruits et légumes.

    Easy Fresh nourrit son ambition de pénétrer le marché national depuis qu’il a relevé «le potentiel inexploité du marché algérien (et) en établissant une présence en Algérie, l’entreprise vise à combler le fossé existant dans la chaîne d’approvisionnement, en offrant une solution fiable et efficace aux supermarchés européens à la recherche d’importer des produits frais de la région», vient de rapporter le magazine International Supermarket News (ISN), spécialisé dans la grande distribution et la logistique du commerce agroalimentaire.

    Tel que le soulève l’ISN aussi, force est de reconnaitre que la logistique du transport des produits frais de l’Algérie vers les marchés européens est confrontée à d’importants obstacles, allant de l’insuffisance des infrastructures de distribution et de transport aux embûches administratives et réglementaires. En conséquence, ces «défis rendent difficile l’accès des détaillants européens à la riche gamme de fruits et légumes produits en Algérie», souligne le même média dans son analyse.

    Compte tenu de l’enjeu de l’arrivée d’une entreprise spécialisée dans le domaine de la logistique et du transport de produits frais et des énormes opportunités qu’elle offrira à la production nationale, l’expert en commerce international Riad Beladi «plaide activement pour que le gouvernement algérien soutienne l’entrée d’Easy  Fresh», en soulignant «les bénéfices mutuels d’un tel partenariat, à savoir un impact positif sur l’économie nationale et la disponibilité permanente de produits frais de haute qualité (d’origine algérienne, ndlr) pour les consommateurs européens».

    Rencontre avec des représentants du ministère du Commerce et des opérateurs algériens

    Dans le but de lever ces obstacles et permettre la mise en place d’une plateforme logistique permettant le placement du produit agricole algérien sur le marché européen, ce spécialiste des questions liées au commerce international révèle des discussions entre les responsables de cette  firme basée en Espagne et des représentants du ministère du Commerce et de la promotion des exportations, ainsi qu’avec des opérateurs algériens.

    Cette rencontre qui aura lieu sous forme d’une réunion en visioconférence, « sera animée par l’expert Riad Beladi et regroupera les principales parties prenantes, notamment des représentants d’Easy Fresh, du ministère du Commerce algérien et des opérateurs privés algériens, dans l’objectif de favoriser les discussions collaboratives et d’explorer des solutions viables pour améliorer la chaîne d’approvisionnement des produits frais », a rapporté l’ISN.

    Par ailleurs, il est utile de noter que les producteurs algériens sont de plus en plus nombreux à s’intéresser à l’exportation vers le marché européen, notamment pour ce qui est des produits agricoles frais, dont la qualité est nettement améliorée ces dernières années pour gagner en compétitivité.

    Récemment, l’opérateur algérien, spécialisé dans l’exportation de produits agricoles, notamment vers les marchés français et du Moyen-Orient, Toufik Hadkeheil, soulignait à juste titre d’importantes opportunités qui s’offrent sur le marché britannique, avant de rappeler que «le Royaume Uni importe pratiquement tout ce qu’il consomme», citant l’exemple des besoins de ce pays dans le domaine agroalimentaire, notamment la pomme de terre pour laquelle «l’Algérie est en mesure de produire et exporter vers ce marché tout au long de l’année».

    Pour se positionner sur ce marché, l’opérateur insiste sur « le respect de la qualité et des conditions d’emballages des produits, ainsi que la mise en place de lignes directes de transport vers le Royaume Uni dotées de conteneurs réfrigérés ».

    Si Toufik Hadkeheil recommande aussi la nécessité de disposer d’ « une ligne directe pour réduire les coûts de transport et pour éviter de transiter par d’autres ports européens » et aller directement vers le marché britannique, des partenariats avec des sociétés comme Easy Fresh constituent sans doute la solution idoine.

    M. N.

  • Mission du FMI en Algérie : «Les perspectives à court terme de l’économie algérienne sont favorables»

    Mission du FMI en Algérie : «Les perspectives à court terme de l’économie algérienne sont favorables»

    Le FMI a salué les réformes engagées par les autorités et appelé le gouvernement à poursuivre ses efforts pour à la fois juguler l’inflation et consolider les acquis de l’économie algérienne en dehors du secteur des hydrocarbures. L’encouragement de l’investissement prive, la diversification de l’économie et la multiplication des efforts pour assurer une croissance inclusive sont autant de recommandations que l’équipe du FMI a émis à l’issue de sa mission en Algérie.

    La croissance de l’Algérie devrait atteindre les 4,2% en 2023 et les perspectives économiques du pays seront «globalement favorables», a déclaré Chris Geiregat, chef de mission du Fonds monétaire international (FMI) lors d’un point de presse organisé ce jeudi à Alger.

    «La croissance économique devrait atteindre 4,2 % en 2023 », a-t-il affirmé au terme d’une mission qu’il menée du 3 au 14 du mois en cours, expliquant qu’en plus du secteur des hydrocarbures, la croissance est « tirée par l’industrie de la construction et les services ».

    Cette croissance qu’il a qualifiée de « robuste » doit se poursuivre en 2024 et «l’inflation sera modérée», grâce entre autres à la baisse des produits frais, dont le prix sur le marché international devrait connaître aussi une certaine baisse, après les années Covid-19 et l’actuelle guerre russo-ukrainienne qui ont fortement impacté les prix sur le marché international, provoquant une onde de choc mondiale.

    M. Geiregat et son équipe affirment que les bons résultats et les perspectives optimistes du FMI sont aussi le fait des nombreuses réformes engagées par les autorités algériennes, faisant références à l’adoption de plusieurs lois, dont celle de l’investissement, la loi monétaire et bancaire et la loi sur le foncier, qui vont encourager l’investissement privé dans notre pays et « stimuler » la croissance économique.

    La mise en place des contrats de performances pour les dirigeants des entreprises publiques a été saluée par l’équipe du FMI.

    La stratégie de numérisation adoptée par les autorités est, elle aussi, « une pierre angulaire » de toutes ces réformes, «pour améliorer la prestation de services, la gouvernance et la transparence», a insisté le chef de mission du FMI, dont l’institution avait déjà fait état de la bonne trajectoire de l’économie nationale dans son rapport rendu public début octobre dernier avec des prévisions de croissance de 3,8%.

    «Les autorités algériennes ont mis en œuvre plusieurs initiatives pour améliorer le climat des affaires, diversifier l’économie et promouvoir les investissements privés», souligne M. Geiregat.

    Ces réformes ont déjà commencé à se matérialiser sur le terrain, avec l’ouverture des agences bancaires à l’étranger, notamment dans quelques pays de l’Afrique de l’Ouest, où l’Algérie compte augmenter ses parts de marché dans le commerce continental, dans le cadre de la Zone de libre-échange africaine (Zlecaf). Cette démarche permettra un meilleur accompagnement des entreprises algériennes exportatrices.

    En outre, l’excèdent de la balance commerciale, pour la deuxième année consécutive, constitue une véritable bouffée d’oxygène pour le gouvernement qui peut financer le déficit budgétaire « qui se creuse », en raison de la dépense salariale, des transferts sociaux et de la progression des investissements publics, a ajouté le chef de mission du FMI.

    Pour rappel, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a lancé en 2023 un plan de revalorisation des salaires des fonctionnaires en deux temps, tout comme il a ordonné le lancement de nombreux projets stratégiques, comme le dessalement de l’eau de mer et dans le secteur énergétique et minier, sans oublier l’engagement massif de l’Etat dans la promotion des startups, pour ne citer que ceux-là.

    Toutefois, cette croissance demeure «hautement vulnérable» à cause de la volatilité des prix de l’or noir et du risque inflationniste, ainsi que de l’impact direct et indirect du changement climatique, une donne que les économies mondiales intègrent systématiquement dans leur tableau de bord et leurs prévisions.

    Ce que l’Algérie devrait également prendre en considération, suggèrent les experts du FMI, qui ont émis un certain nombre de recommandations à l’issue de ces consultations au titre de l’article IV avec l’Algérie en 2023.

    «La mission encourage les autorités à poursuivre la voie des réformes en éliminant les barrières administratives et en l’améliorant la flexibilité des marchés des produits et de l’emploi», a affirmé M. Geiregat et son équipe, recommandant aussi un « rééquilibrage budgétaire graduel », et un « resserrement de la politique monétaire qui permettre de contenir le risque inflationniste ». Autres recommandations des experts du FMI, «une flexibilité accrue du taux de change permettrait à l’économie d’absorber les chocs externes».

    D’ailleurs, M. Geiregat estime que l’inflation importée y est pour beaucoup d’environ de la moitié dans cette poussée inflationniste que les autorités ont de même réussi à freiner avec un ensemble de mesures de la Banque d’Algérie et un engagement de l’Etat à soutenir le pouvoir d’achat des citoyens en cette conjoncture mondiale difficile, indique le chef de mission du FMI, affirmant que « l’appréciation du taux de change a atténué cette inflation importée ».

     Lyès Menacer