Catégorie : Economie

  • Conseil du Gouvernement : Le stockage des céréales, la numérisation et le logement examinés

    Conseil du Gouvernement : Le stockage des céréales, la numérisation et le logement examinés

    L’état d’avancement des projets de réalisation de nouveaux silos de stockage de céréales, la généralisation de la numérisation, la protection de l’environnement et les mesures prises pour faciliter le financement et l’accès au logement ont été les principaux dossiers examinés par le gouvernement lors de la réunion qu’il a tenue ce mercredi.

    Ainsi, la réunion, présidée par le Premier ministre, Mohamed Nadir Larbaoui, a «examiné les progrès accomplis dans l’exécution du projet de réalisation de silos de stockage des céréales, qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des directives du président de la République relatives au renforcement des capacités nationales (en la matière) dans le cadre de la stratégie nationale de sécurité alimentaire », souligne le communiqué rendu public par les services du gouvernement à l’issue de la réunion.

    A cet égard, il convient de noter qu’en janvier dernier, le ministre de l’Agriculture et du développement rural a indiqué qu’en 2024, il sera procédé à la réalisation de 350 centres de proximité de stockage des céréales pour augmenter les capacités de stockage à 9 millions de tonnes, contre 3,4 millions de tonnes actuellement et la réalisation de chaque centre, d’une capacité de 6 000 tonnes, nécessitera un investissement estimé à 25 milliards de dinars. Le ministre a également précisé que le lancement des travaux de réalisation devait avoir lieu en mars dernier et devront durer 8 mois.

    Au volet relatif au suivi périodique et continu de l’exécution des instructions du chef de l’Etat relatives à l’accélération de l’opération de numérisation, le gouvernement, lors de sa réunion de ce mercredi, « a entendu une communication sur la numérisation du secteur des transports et l’évaluation des mesures prises pour l’amélioration des services de transport, ainsi que les projets en cours pour la prise en charge des différentes préoccupations soulevées dans ce domaine, y compris le projet de réalisation du portail de service public du secteur des transports », ajoute le même communiqué.

    Dans les domaines environnemental et du logement, le gouvernement « a examiné l’adaptation du cadre réglementaire applicable aux établissements classés pour la protection de l’environnement, ainsi qu’un nombre de mesures visant à renforcer le cadre réglementaire relatif à l’accompagnement et à l’appui de l’opération de financement de l’acquisition de logements collectifs et individuels dans certaines régions du Sud et des Hauts Plateaux », selon la même source.

    R. N.

  • L’inflation alimentaire baisse à 7,2% en Algérie selon la Banque mondiale

    L’inflation alimentaire baisse à 7,2% en Algérie selon la Banque mondiale

    La fin du premier trimestre de l’année en cours a été marquée par une reprise relative de la hausse des cours des produits agricoles sur le marché international, à l’exception des cours des céréales qui ont observé une stabilité, indique la Banque mondiale, qui évalue l’inflation en Algérie, dans sa dernière mise à jour de l’Indice des prix publiée à la fin mars dernier.

    « Les indices des prix agricoles et des exportations ont clôturé en hausse de 8% et 16%, tandis que l’indice des prix des céréales a clôturé au même niveau », souligne l’institution internationale dans sa note, tout en expliquant les raisons de ces nouvelles hausses par des ruptures d’approvisionnement dans les pays producteurs ainsi que des conditions climatiques défavorables pour certaines productions.

    Pour les céréales, la même analyse souligne que « les prix du blé ont clôturé en hausse de 1% et ceux du maïs en baisse de 1%, tandis que les prix du riz ont clôturé au même niveau », en précisant que, sur une base annuelle, les prix du maïs sont inférieurs de 31% et ceux du blé de 21%, alors que les cours du riz sont en revanche en hausse de 27%.

    Pour ce qui est de l’inflation, la Banque mondiale relève un nouveau départ à la hausse des prix des produits alimentaires dans de nombreux pays entre le mois de novembre de l’année précédente et le mois de février de l’année en cours. C’est le cas notamment dans les pays à revenu faible ou intermédiaire où l’inflation alimentaire est supérieure à 5% dans 60% d’entre eux.

    La note de l’institution financière précise que l’inflation alimentaire est supérieure à l’inflation globale sur une variation annuelle de l’IPC (Indice des prix à la consommation) dans 58,9% des 168 pays analysés dans le monde.

    Dans le cas de l’Algérie, la Banque mondiale présente dans son bulletin l’évolution de la courbe de l’inflation alimentaire sur une durée d’une année entre mars 2023 et le mois de février 2024. Ainsi, pour l’Algérie, classée dans la catégorie des pays à revenu intermédiaire, il en ressort que l’inflation alimentaire a baissé quasiment de moitié en variation annuelle, en passant de 14,3% au mois de mars de l’année dernière à 7,2% à la fin janvier 2024.

    Selon l’analyse de la Banque mondiale, l’inflation alimentaire a connu son pic en Algérie durant l’été dernier, en grimpant jusqu’à 16,1% au mois d’août 2023 et 15,2% le mois suivant, avant d’entamer une courbe descendante pour revenir à 10,9% au mois d’octobre de l’année dernière et poursuivre sa baisse durant les premiers mois de l’année en cours.

    A ce propos, il est utile de noter que, tel que l’ont souligné dans d’autres analyses les deux institutions de Bretton Woods, la BM et le FMI, la hausse du taux d’inflation global en Algérie durant l’année précédente, ayant été de 9,3% en moyenne, a été tirée essentiellement par l’inflation alimentaire.

    En outre, face à ces fluctuations des cours mondiaux des produits agricoles de base, la Banque mondiale se joint aux différentes instances de l’Organisation des Nations Unies pour réitérer l’urgence de « transformer les systèmes agroalimentaires dans un contexte d’exacerbation de la crise climatique, tel que souligné dans le dernier rapport de l’ONU sur le climat. »

    A cet égard, la BM revient dans son dernier bulletin sur les recommandations de la FAO (Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) axées principalement sur la nécessité de prendre à l’échelle mondiale « des mesures de transformation des systèmes agroalimentaires pour lutter contre l’impact croissant de la crise climatique sur la sécurité alimentaire et l’agriculture ».

    L’appel de la FAO, rappelle-t-on, fait suite aux conclusions préoccupantes du dernier rapport de l’Organisation météorologique mondiale (WMO) sur l’état du climat mondial, qui met en évidence les records enregistrés fréquemment en matière d’effets du changement climatique, hausse des températures ou émission de gaz à effet de serre.

    M. N.

  • Le Premier ministre fait le point avec le Conseil national consultatif des exportations

    Le Premier ministre fait le point avec le Conseil national consultatif des exportations

    Le Conseil national consultatif pour la promotion des exportations a tenu ce mardi une réunion d’évaluation et aux moyens d’améliorer les performances d’un secteur sur lequel comptent les pouvoirs publics dans la croissance économique hors hydrocarbures. Cette réunion a eu lieu sous la présidence du Premier ministre Nadir Larbaoui.

    Cette rencontre a été l’occasion d’examiner «la voie de développement des exportations hors hydrocarbures au cours de la dernière période et à l’étude d’un certain nombre de mesures et de propositions permettant de mettre en œuvre les directives du Président de la République relatives à l’accompagnement de l’évolution positive des exportations algériennes vers les différents marchés internationaux dans une vision prospective à moyen terme», a affirmé un communiqué du Premier ministère.

    En présence du Premier ministre, le conseil a également passé en revue «les éléments de la politique nationale visant le renforcement des acquis accomplis, notamment avec le bond qualitatif réalisé ces dernières années en matière des exportations hors hydrocarbures, tout en insistant sur la poursuite des efforts pour maintenir cette tendance à la hausse à travers le soutien aux contributions de nombre de secteurs prometteurs à la diversification de l’économie nationale», selon la même source.

    Outre les produits issus de l’industrie nationale, tous secteurs confondus, les pouvoirs publics œuvre à exporter les services, l’Algérie ayant mis en place toute une politique de promotion des jeunes startups.

    «Le Conseil a également discuté des moyens d’accompagner et de développer l’exportation de services, qui devrait contribuer qualitativement et quantitativement à la réalisation des objectifs fixés dans le domaine de la construction de l’économie de la connaissance», ont souligné les services du Premier ministère dans le même texte.

    Pour rappel, le Gouvernement s’est fixé pour objectif l’an dernier d’augmenter la part de contribution des exportations hors hydrocarbures en les portant à 13 milliards de dollars.

    Plusieurs réunions mixtes ont été organisées par le ministre du Commerce et de la promotion des exportations, Tayeb Zitouni, avec ses collègues ministres pour évaluer les avancées et les besoins de chaque secteur. Des opérateurs économiques engagés dans l’exportation et des organisations professionnelles, ainsi que d’autres institutions publiques ont été associées à ce travail pour apporter leur voix aux efforts consentis mais aussi poser leurs problèmes.

    Sophia Rais

  • Les présidents Tebboune et El Ghazouani à Tindouf pour lancer des projets communs stratégiques

    Les présidents Tebboune et El Ghazouani à Tindouf pour lancer des projets communs stratégiques

    Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a effectué ce jeudi une visite dans la wilaya de Tindouf, pour accueillir son homologue mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, où ils ont procédé à l’inauguration et à la pose de la première pierre de plusieurs projets stratégiques communs entre les deux pays dans cette région frontalière.

    Ainsi, l’Algérie et la Mauritanie passe à la vitesse supérieure dans la concrétisation sur le terrain de projets complémentaires prometteurs, ce qui traduit la volonté des deux pays de promouvoir et de hisser leur coopération bilatérale vers de plus larges perspectives et d’imprimer une nouvelle dynamique aux échanges économiques et commerciaux entre les deux parties en vue d’établir un partenariat stratégique global.

    C’est donc dans le cadre de cette démarche que les deux chefs d’Etat ont procédé à, entre autres, l’inauguration des postes frontaliers fixes des deux pays et donner le coup d’envoi au projet de réalisation de la route devant relier la région de Tindouf, en Algérie, à celle de Zouerate, en Mauritanie, sur une longueur de près de 800 km, puis à la pose de la première pierre du projet de réalisation de la zone franche à Tindouf.

    Revêtant une importance stratégique pour l’intensification du partenariat économique algéro-mauritanien, la zone franche prévue dans la zone frontalière entre les deux pays de la wilaya de Tindouf, baptisée El Mougar, devra être réalisée au courant du premier semestre de l’année en cours.

    Pour ce qui est de la route Tindouf-Zouirate, il faut noter qu’elle constitue le premier projet d’infrastructure que l’Algérie réalise en dehors de ses frontières et avec des entreprises exclusivement algériennes.

    En outre, il y a lieu de souligner aussi que ce début de concrétisation de projets communs sur le terrain a été précédé de la multiplication ces derniers mois d’échanges de visites officielles, l’intensification des concertations et de la coordination entre les deux pays, à la faveur de la volonté affichée par les présidents des deux pays et de leur ambition commune de hisser les relations bilatérales profondes et privilégiées entre les deux pays aux plus hauts rangs.

    Une croissance de plus de 200% des exportations algériennes vers la Mauritanie

    A ce propos, la dernière visite effectuée dans ce pays voisin de l’Ouest est celle du ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, en qualité d’Envoyé spécial du président de la République, au début de ce mois de février.

    A l’issue de cette visite, rappelle-t-on, le chef de la diplomatie algérienne a tenu à souligner que les relations bilatérales algéro-mauritanienne « sont en plein essor », notamment dans le contexte des projets complémentaires et intégrés que les présidents algérien et mauritanien ont décidé de lancer, mais aussi quelques mois seulement après l’inauguration de la première banque algérienne, Algerian union bank (AUB) en l’occurrence, et de la première foire permanente des produits algériens en Mauritanie.

    Les services de la présidence mauritanienne ont annoncé de leur côté que le président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a été accompagné lors de sa visite dans la wilaya de Tindouf d’une importante délégation ministérielle, comprenant notamment les ministres de l’Intérieur, du Commerce, des Equipements et des Transports, ainsi que le directeur général des Douanes mauritaniennes.

    Outre celle prévue avec la Mauritanie, il est à rappeler que cinq zones franches devront être réalisées aux frontières, respectivement dans les localités de Tin Zaouatine, Timiaouine, Bordj Badji Mokhtar et Debdeb, ce qui permettra de donner un souffle nouveau aux échanges commerciaux et aux projets économiques en coopération avec les pays frontaliers. A ce sujet, rappelle-t-on, le chef de l’Etat a présidé mardi dernier une réunion de travail consacrée à ces projets stratégiques pour l’accélération de la diversification économique.

    Au plan commercial, il y a lieu de souligner que l’Algérie est l’un des principaux partenaires de la Mauritanie, avec des exportations qui ont enregistré une croissance de plus de 200% ces trois dernières années, alors que cette tendance à la hausse est appelée à se confirmer dans les années à venir à la faveur des projets stratégiques que les deux pays ont prévu en partenariat.

    R. N.

  • Nacer Saïs lors des Partners day de la CAAT : «Le secteur des assurances doit se réinventer face aux risques climatiques»

    Nacer Saïs lors des Partners day de la CAAT : «Le secteur des assurances doit se réinventer face aux risques climatiques»

    Face aux nouveaux risques émergents, à savoir les changements climatiques, les nouvelles technologies et les tensions géopolitiques, le secteur doit s’adapter, a déclaré le président-directeur général de la Compagnie algérienne des assurances (CAAT), Nacer Saïs, lors du Partners Day organisé le 19 février dernier à Alger.

    «Le système d’assurance traditionnelle doit se réinventer face à ces défis majeurs», a-t-il tranché, expliquant que «plusieurs évolutions pourraient être envisagées à l’avenir, dont une amélioration de l’offre assurantielle qui s’appuiera sur la mutualisation à grande échelle par le mécanisme de la réassurance».

    Mais il faudra aussi des changements aussi bien du rôle des clients du secteur et que de celui de l’Etat, qui demeure primordial dans le cas des grands sinistres, comme c’est le cas d’événements naturels dévastateurs (séismes, grandes inondations, etc.). que les professionnels des assurances, tous réunis, ne pourraient prendre en charge seuls.

    Selon Saïs, il est nécessaire qu’il y ait «un changement du rôle des assurés, des entreprises, avec de nouvelles obligations, notamment pour développer des mécanismes efficients de prévention et de résilience». «Une implication de l’Etat, en tant que garant ultime du dispositif qu’il conviendra de mettre en place tôt ou tard dans le cadre d’un partenariat public-privé, assureurs-Etats, qui favorisera l’intervention des finances publiques en cas d’épuisement des capacités financières disponibles, à l’occasion d’un sinistre catastrophique, est recommandée. Ces évolutions sont déjà en marche. Il faut les intensifier et les renforcer», a-t-il souligné.

    Touchée de plein fouet par les bouleversements climatiques qui affectent notre planète, l’Algérie n’est pas non plus à l’abri des attaques cybernétiques et subit aussi les effets des tensions géopolitiques sur le plan économique.

    Autrement dit, insiste le PDG de la CAAT, le secteur des assurances est appelé, lui aussi, à évoluer rapidement en Algérie.

    «Avec la nouvelle réforme, en cours d’examen au niveau du gouvernement, le secteur devrait se transformer en véritable contributeur au PIB national, tout en continuant d’assumer sa mission d’accompagnement et de protection des biens de ses clients, que ce soit des particuliers ou des grandes entreprises». Et d’affirmer que la Compagnie algérienne des assurances (CAAT) «s’inscrit résolument dans la modernité», en revoyant ses méthodes de gestion, le management de ses équipes et en élaborant de nouvelles stratégies qui lui permettent d’atteindre ses nouveaux objectifs de croissance.

    «Nous sommes conscients que le secteur des assurances en Algérie ne restera pas comme ça. Il est à la croisée des chemins», a-t-il encore insisté, se montrant optimiste quant au saut qualitatif que s’apprête à connaître la législation algérienne en la matière.

    «Beaucoup de choses sont annoncées. Il y a un projet de loi qui va avoir un impact certain sur tous les acteurs de l’assurance. Nous souhaitons préparer la CAAT pour qu’on puisse faire des changements en douceur au lieu d’attendre la dernière minute quand ce sera obligatoire», a-t-il affirmé lors d’un point de presse organisé en marge de l’événement, durant lequel il a réaffirmé la solidité de la situation de la CAAT, en s’appuyant sur les chiffres d’affaires des exercices précédents.

    «Le monde entier et pas uniquement l’Algérie parle des changements climatiques et de leurs effets et impact sur tous les domaines d’activité, notamment les assurances. Et qui dit changements climatiques, dit aggravation des risques naturels qui seront d’une intensité et d’une récurrence si importantes qu’il faut s’y préparer», a-t-il noté, rappelant que
    «les assureurs sont en première ligne pour réfléchir à des solutions qui permettent aux entreprises et à l’ensemble du tissu économique en Algérie de trouver au moment venu les capacités nécessaires pour affronter ces risques».

    «Avant que ce soit une question de prix, il s’agit de chercher les capacités à même de nous permettre non seulement de couvrir à la fois les risques liés aux phénomènes naturels, mais aussi ceux liés au développement technologique, c’est-à-dire les cybers-risques qui ont un impact certain sur les entreprises», a souligné le PDG de la CAAT.

    Les différents intervenants à cette rencontre n’ont pas manqué d’insister sur cet aspect et la nécessité de revoir le mode de fonctionnement du secteur des assurances et d’impliquer d’autres acteurs économiques et institutionnels dans la lutte contre ces nouveaux risques émergents.

    «Nous pensons que quelles que soient leurs capacités financières, les sociétés d’assurance ne pourront jamais affronter ces risques seules. Evidemment, il y a l’assurance et la réassurance nationale et internationale», a souligné Saïs, expliquant, toutefois, qu’«il y aura forcément l’intervention de l’Etat dans le cadre d’un dispositif national».

    La tragédie de Boumerdès, qui a vécu en 2003 l’un des séismes les plus meurtrier qu’a connus notre pays depuis l’indépendance, est encore vivace dans la mémoire des Algériens qui, sans l’intervention de l’Etat et la solidarité citoyenne et internationale, la situation aurait était pire.

    C’est d’ailleurs à partir de cette date que l’Etat a mis en place l’assurance Cat-Nat, un dispositif toujours en vigueur.

    «Ce dispositif est certes géré par les assureurs, mais il bénéficie d’une garantie de l’Etat. C’est le schéma que préconise beaucoup de pays, un partenariat entre le secteur économique, les assureurs et les réassureurs et l’Etat», a conclu le PDG de la CAAT qui a profité du Partners Day pour dévoiler le nouveau logo de la compagnie.

    Lyès Menacer

  • Ouverture d’une nouvelle agence de l’AUB en Mauritanie : Les banques algériennes entament leur extension sur le marché africain

    Ouverture d’une nouvelle agence de l’AUB en Mauritanie : Les banques algériennes entament leur extension sur le marché africain

    Moins de cinq mois après son entrée en activité, la première banque algérienne en Mauritanie, Algerian union bank (AUB), vient d’ouvrir ce mercredi sa deuxième agence commerciale dans la capitale économique de ce pays, Nouadhibou, alors que la première a été ouverte à Nouakchott.

    A travers l’ouverture de cette nouvelle agence, dont l’inauguration a été faite par son président du Conseil d’administration, Ali Kadri, en présence des autorités locales du pays, la nouvelle banque algérienne exprime ainsi sa volonté de s’inscrire «dans la continuité du développement de son réseau commercial», comme il est souligné dans le communiqué rendu public à cette occasion.

    Cette première extension de la présence des banques algériennes en Mauritanie exprime également la volonté de l’AUB, qui «dispose d’un plan de développement ambitieux pour l’élargissement de son réseau commercial à travers l’ouverture d’autres agences», d’ «offrir à l’ensemble de ses clientèles un réel service de proximité», selon la même source, tout en estimant que l’ouverture de cette nouvelle agence après quatre mois seulement de son entrée en activité, «illustre la volonté et la détermination de l’AUB à poursuivre le maillage ciblé du territoire de la Mauritanie, conformément à sa stratégie d’expansion».

    Cependant, pour réussir son positionnement sur ce nouveau marché, la nouvelle banque algérienne AUB annonce la mise à la disposition de sa clientèle d’ «une panoplie de produits et services bancaires adaptés à leurs besoins, riche en matière de financement du commerce extérieur, de la monétique, des dépôts ainsi que de la banque digitale».

    Pour rappel, dans le cadre de la nouvelle politique de déploiement sur le marché continental, le secteur bancaire algérien a signé son arrivée en Afrique, avec l’ouverture en septembre dernier de deux banques, respectivement à Nouakchott et dans la capitale sénégalaise, Dakar.

    « Poursuivre le maillage ciblé du territoire de la Mauritanie »

    La première, baptisée Algerian Union Bank, ayant son siège dans la capitale mauritanienne et dont le capital s’élève à 50 millions de dollars, est issue d’un partenariat de quatre banques publiques, qui sont le CPA (Crédit populaire d’Algérie), avec une participation au capital de la nouvelle banque à hauteur de 40%, la BEA (Banque extérieure d’Algérie), la BNA (Banque nationale d’Algérie) et la BADR (Banque de l’agriculture et du développement rural), détenant 20% de parts de capital chacune.

    La deuxième banque, ABS (Algerian bank of Senegal), ouverte également en septembre dernier à Dakar, au Sénégal, est, quant à elle, dotée d’un capital qui s’élève à 100 millions de dollars, détenue par les mêmes banques publiques, avec respectivement 40% de parts qui reviennent à la BNA, tandis que le CPA, la BEA et la BADR se partagent les 60% restants à parts égales de 20% chacune.

    En outre, il y a lieu de relever que la nouvelle démarche de l’AUB, visant à élargir son réseau sur le marché mauritanien reflète l’ambition de la nouvelle vision des pouvoirs publics en matière d’ouverture sur le marché africain, notamment dans le sillage de ses nouvelles mutations avec l’entrée en vigueur effective de la Zlecaf (Zone de libre-échange continentale africaine).

    Dans cette perspective et parallèlement à l’installation de banques algériennes dans le continent africain, les pouvoirs publics misent aussi sur l’ouverture de zones franches aux frontières pour encourager et faciliter les échanges économiques avec les pays voisins.

    A ce propos, si la première zone de ce type est prévue aux frontières avec la Mauritanie, tel que cela a été annoncé à la fin décembre dernier par le Premier ministre, Nadir Larbaoui, lors de sa visite de travail et d’inspection dans la wilaya de Tindouf, le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, a réitéré ce projet hier mardi, en déclarant que « l’Algérie connaîtra, en 2024, la création de zones franches avec des pays frères, à commencer par la Mauritanie, puis les pays du Sahel tels que le Mali et le Niger, outre la Tunisie et la Libye», à l’occasion de la 41ème réunion du Comité d’orientation des chefs d’Etat et de gouvernement du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad).

    M. N.

  • Finance islamique : Une croissance de plus de 14% en six mois (BA)

    Finance islamique : Une croissance de plus de 14% en six mois (BA)

    A peine trois ans après leur lancement sur le marché national, les produits relevant de la finance islamique enregistrent des succès appréciables, en observant une croissance constante.

    C’est ce qui ressort de la dernière note de conjoncture de la Banque d’Algérie, publiée ce lundi, et faisant état d’une nette augmentation, que ce soit du volume des dépôts, de l’encours des produits émis sur le marché ou du nombre d’établissements bancaires qui se sont lancés dans ce segment de la finance.

    Ainsi, la Banque d’Algérie relève une importante progression durant l’année 2023 des dépôts de la finance islamique par rapport à l’année d’avant, passant de leur niveau de 546,69 milliards de dinars à la fin 2022 pour atteindre 623,83 milliards de dinars à la fin du deuxième trimestre 2023, ce qui représente une croissance de 14,11% en l’espace de six mois seulement.

    Dans le détail, la Banque d’Algérie précise que « les comptes de dépôts ont contribué à hauteur de 74,96% à cette hausse », alors que par type de banques, il en ressort que ce sont celles relevant du secteur privé qui prédominent le segment de la finance islamique, étant donné que, durant la même période, 86,03% des dépôts de ce type sont détenus par les banques privées, « dont 71,86% détenus par les deux banques Al Baraka et Al Salam », précise la Banque d’Algérie dans sa note.

    Par ailleurs, entre la fin du deuxième trimestre, qui est la période de référence retenue par la Banque d’Algérie dans sa récente note de conjoncture, et la fin de l’année précédente, le volume des dépôts relevant de la finance islamique ont continué leur progression, puisqu’à la fin décembre dernier, le président de la Commission de la finance islamique auprès de l’ABEF (Association des banques et des établissements financiers), Sofiane Mazari, a révélé que les fonds collectés dans ce cadre ont atteint 800 milliards de dinars, soit une hausse d’un peu plus de 176 milliards de dinars entre juillet et décembre 2023.

    Au volet relatif aux produits relevant de la finance islamique lancés sur le marché national, la Banque d’Algérie relève dans sa note qu’ « au terme du premier semestre de l’année 2023, l’encours des produits de financement a atteint 369,79 milliards de dinars, soit une hausse de 4,85% par rapport à l’année 2022 ».

    Par type de banques, ce sont également celles relevant du secteur privé qui détiennent la majeure partie de ces produits, puisque la Banque d’Algérie explique la croissance de l’encours de ces produits par « l’augmentation de l’encours des banques privées qui constituent 97,05% de l’encours total des produits de financement dont 78,11% octroyés par (les banques, ndlr) Al Baraka et Al Salam ».

    Aller vers la création de véritables banques islamiques en 2024

    Pour ce qui est de la composition du réseau bancaire activant dans le domaine de la finance islamique, la Banque d’Algérie a recensé 12 banques, six relevant du secteur public et six autres du secteur privé, « dont deux spécialement dédiées à la finance islamique, à savoir Al Baraka Banque et Al Salam Banque », souligne la même note.

    Quant à la répartition de ce réseau sur le territoire national, la BA précise encore que « le nombre d’agences bancaires dédiées à la finance islamique est passé de 69 agences à fin 2022 pour atteindre 75 agences opérationnelles à fin juin 2023 », alors que 19 nouvelles agences « sont en cours d’autorisation ».

    Le nombre de guichets destinés à la finance islamique a, lui aussi, augmenté d’une manière notable en l’espace de six mois, passant de 655 à la fin 2022 à 741 à la fin du premier semestre 2023, tandis que « 109 guichets en cours d’autorisation d’ouverture », ajoute la note de la banque des banques.

    Toutefois, il importe de souligner que l’extension du réseau de banques activant dans ce créneau ne fera qu’accélérer l’essor de la finance islamique sur le marché national, comme l’a souligné à juste titre le président de la Commission de la finance islamique au sein de l’ABEF, estimant que « le taux de croissance (des produits de la finance islamique) sera tiré (vers le haut) particulièrement par l’ouverture de nouveaux guichets en 2023 ».

    En outre, le même responsable avait également révélé à la fin de l’année dernière que « 2024 sera l’année de la révision du cadre juridique de la finance islamique pour dépasser les simples agences et guichets islamiques et aller vers la création de véritables banques islamiques ».

    M. N.

  • Banque d’Algérie : Les réserves de change et l’exportation de biens alimentaires en hausse

    Banque d’Algérie : Les réserves de change et l’exportation de biens alimentaires en hausse

    Dans sa nouvelle note de conjoncture, la Banque d’Algérie vient de présenter un état des lieux détaillé de l’évolution des indicateurs macroéconomiques et monétaires durant les 9 premiers mois de l’année 2023.

    Parmi les principaux indicateurs, la Banque d’Algérie relève une hausse des réserves officielles de change de près de 7 milliards de dollars durant les 9 premiers mois de l’année 2023 par rapport à la même période de l’année dernière, passant de 52,763 milliards de dollars à la fin du troisième trimestre de 2022 à 60,994 milliards de dollars à la fin décembre de la même année pour atteindre 67,981 milliards équivalent dollars à fin septembre 2023.

    L’autre performance enregistrée durant la même période de comparaison est celle relative à la dette extérieure, dont celle à moyen et long terme qui s’est stabilisée à 1,3 milliard de dollars seulement à la fin septembre 2023, alors que la dette à court terme (de moins d’une année) a été de 1,804 milliard de dollars durant la même période. Au total, la dette extérieure de l’Algérie a été de 3,11 milliards de dollars à la fin des trois premiers trimestres de l’année précédente, précise la nouvelle note de la BA.

    Durant la même période, la BA relève un recul du solde global de la balance des paiements, qui a été de 6,6 milliards de dollars à fin septembre 2023, contre 11,9 milliards de dollars à la même période de l’année d’avant. Ce résultat est expliqué par la réduction de l’excédent du compte courant extérieur qui est passé de 13,5 milliards de dollars à 5,7 milliards de dollars, soit une baisse de 7,8 milliards de dollars entre septembre 2022 et septembre 2023.

    Un excédent de 9,9 milliards de dollars

    Cependant, la balance commerciale est restée excédentaire durant les trois premiers trimestres de 2023, même si que son solde a diminué par rapport à la même période de 2022, passant ainsi de 19,1 à 9,9 milliards de dollars durant la période indiquée.

    Pour expliquer ce recul du solde de la balance commerciale entre janvier et septembre 2023, la Banque d’Algérie relève que «suite au recul des cours mondiaux du pétrole, les exportations d’hydrocarbures ont baissé pour atteindre 37,4 milliards de dollars à fin septembre 2023 contre 43,4 milliards de dollars à fin septembre 2022 », tout en précisant que le prix moyen du baril a été de 83,1 dollars durant les 9 premiers mois de 2023, contre 108,5 dollars durant la même période de 2022.

    Outre les recettes pétrolières, les exportations hors hydrocarbures ont été de 3,8 milliards de dollars entre janvier et septembre 2023, contre 4,5 milliards de dollars à fin septembre 2022, ajoute la note de la Banque d’Algerie.  

    Dans cette catégorie, il est noté toutefois que les exportations en produits alimentaires et l’électricité, qui représentent respectivement 7,3% et 5,8% du total des exportations hors hydrocarbures, ont enregistré des hausses respectives de 45 et 142 millions de dollars entre septembre 2022 et septembre 2023.

     Au chapitre relatif à la politique monétaire de la Banque d’Algérie, la nouvelle note de conjoncture fait état d’une baisse de la liquidité bancaire durant les trois premiers trimestres de l’année écoulée, avec un volume de 1 644,1 milliards de dinars à la fin septembre 2023, après avoir atteint 1 966,4 milliards de dinars à la fin 2022.

    La BA explique cette baisse par la révision à la hausse du taux de la réserve obligatoire des banques, qui est passé de 2% à 3% au mois d’avril dernier. En conséquence, « la liquidité bancaire qui avait affiché une hausse de 25,9% au premier trimestre», a enregistré «une forte baisse de 43,5% au deuxième trimestre ».

    Un taux d’inflation de 9,55%

    Cependant, le taux directeur de la BA est maintenu à son niveau de 3% durant les 9 premiers mois de l’année précédente. En outre, la BA note aussi que le Programme spécial de refinancement, initié, pour rappel, en 2021 en soutien au Programme de relance de l’économie nationale, et qui s’élève à 2 100 milliards de dinars, a été clôturé en juin 2022, alors que « le total des remboursements par anticipation de ce programme a atteint 463,39 milliards de dinars à fin 2022, soit un niveau de remboursement de 22% du total du programme à fin 2022 ».

    Dans le même registre, la banque des banques a enregistré un accroissement de 6,11% de la masse monétaire entre janvier et septembre 2023, passant de 22 964,5 milliards de dinars à fin 2022 à 24 368,2 milliards de dinars à fin septembre 2023.

    Dans ce même segment, la note de la BA précise que la monnaie en circulation hors circuit bancaire a enregistré une hausse de 8,6% durant les 9 premiers mois de 2023, pour atteindre 8 026,19 milliards de dinars à fin septembre 2023, contre 7 392,8 milliards de dinars à fin décembre 2022.

    Durant la même période, les crédits à l’économie ont également enregistré une croissance de 5,82% durant les trois premiers trimestres de 2023, contre 3,3% seulement durant toute l’année 2022, en atteignant 10 703,64 milliards de dinars à fin septembre 2023, contre 10 115,24 milliards de dinars à fin 2022.

    Par ailleurs, au cours des 9 premiers mois de l’année 2023, l’inflation au niveau national en moyenne annuelle a atteint 9,55% en septembre 2023 contre 9,71% au même mois de l’année précédente. « Cette légère baisse est principalement attribuée au ralentissement de la hausse des prix des groupes Alimentation – Boissons non alcoolisées et Divers, passant respectivement de 13,58% et 12,67% en septembre de l’année 2022 à 13,28% et 8,46% au même mois de l’année 2023 », explique la BA dans sa note.

    M. N.

  • Alors qu’un nouvel essor est attendu avec l’introduction du CPA et la BDL : La Bourse d’Alger table sur un capital d’un milliard de dollars en 2024

    Alors qu’un nouvel essor est attendu avec l’introduction du CPA et la BDL : La Bourse d’Alger table sur un capital d’un milliard de dollars en 2024

    Au même titre que le secteur bancaire, le marché boursier s’apprête à connaitre une nouvelle dynamique à partir de l’année en cours, pour faire ainsi de 2024 l’année d’une réelle relance du secteur des finances dans son ensemble.

    La Bourse d’Alger prévoit en effet d’atteindre un milliard de dollars de capital durant cette année, et ce, en dépit de la frilosité qui caractérise encore les entreprises économiques, notamment celles relevant du secteur privé, à engager des processus d’ouverture de capital par le biais du marché boursier.

    C’est ce qui ressort de la vision que vient de développer ce mercredi le directeur général de la Bourse d’Alger, Yazid Benmouhoub, lors de son passage sur les ondes de la chaine 3 de la radio nationale, pour qui, le moyen le plus efficace de rendre le marché boursier plus attractif pour les investisseurs est l’introduction de « nouvelles entreprises publiques profitables en bourse». Ceci permettra en effet de « dynamiser le marché boursier et créer de l’intérêt chez les opérateurs économiques », a-t-il expliqué.

    Bien qu’il regrette cette réticence des entreprises privées « quant à l’ouverture de leur capital en bourse », malgré les avantages qui s’offrent à elles, le DG de la Bourse d’Alger a fait état de résultats appréciables enregistrés durant l’année précédente par rapport à celle d’avant, notamment en termes de capitalisation qui « a atteint à la fin 2023 plus de 71 milliards de dinars, contrairement à celle de 2022 qui a été de 67 milliards de dinars, soit une augmentation de 6,5% », alors que, rappelle-t-on, en 2022, cette capitalisation boursière a enregistré un bond appréciable de 48% par rapport à 2021.

    Cependant, beaucoup d’indicateurs sont favorables quant à la confirmation durant l’année en cours de cet essor enregistré par la Bourse d’Alger en 2023. Dans les mois à venir, il y aura en effet l’introduction des deux banques publiques, qui sont le CPA (Crédit populaire d’Algérie) et la BDL (Banque de développement local), pour l’ouverture de leur capital à hauteur de 30%.

    Dans le cadre de la mise en œuvre de ce processus, le CPA a d’ailleurs déposé officiellement la semaine dernière sa demande d’introduction au niveau de la Cosob (Commission d’organisation et de surveillance des opérations en Bourse).

    Nouveau plan de relance de la Bourse d’Alger

    A leur introduction effective, qui, pour M. Benmouhoub, sera « un excellent coup de starter pour le marché boursier et cela ouvre la voie aux autres établissements financiers publics et privés pour venir se coter à la Bourse d’Alger », ces deux banques publiques vont ainsi renforcer le nombre de grandes entreprises actuellement cotées en bourse, qui sont Alliance Assurances, Biopharm, Hôtel El Aurassi et Saidal, en plus d’une PME qui est AOM Invest SPA, spécialisée dans l’investissement et les placements financiers.

    Cependant, en plus de redynamiser le marché boursier, l’arrivée du CPA et de la BDL permettra d’ « atteindre les objectifs d’inclusion financière fixés et de capter les liquidités qui circulent en dehors du marché pour qu’elles participent de manière effective au financement de l’économie», déclarait par ailleurs le directeur général de la Bourse d’Alger.

    Au-delà de l’année en cours, la Bourse d’Alger se dirige vers un nouveau cap, car, comme le souligne son DG, M. Benmouhoub, « elle connaîtra dans les années à venir des introductions de plus en plus importantes, notamment du secteur privé ». Des entreprises privées qu’il encourage d’ailleurs à « venir ouvrir leur capital (par le biais de la bourse, ndlr) », car, ajoute-t-il, « il y a un véritable potentiel financier en bourse ».

    En outre, compte tenu du rôle pivot que joue le marché boursier dans la stimulation du secteur financier et la mobilisation de nouveaux capitaux pour l’économie, il est à souligner que le ministère des Finances a mis en œuvre depuis 2023 un nouveau plan de relance de la Bourse d’Alger, comprenant notamment des mesures qui visent à rendre plus flexible le traitement des dossiers d’introduction en bourse et la délivrance de visa pour émission de valeurs mobilières.

    Pour y parvenir, le plan en question s’appuie sur la révision du cadre juridique global du marché financier et l’ensemble des opérations boursières, afin de permettre au marché boursier de contribuer plus significativement au financement de l’économie.

    M. N.

  • En raison de l’instabilité au Proche-Orient : Le commerce mondial chute de 1,3% en deux mois

    En raison de l’instabilité au Proche-Orient : Le commerce mondial chute de 1,3% en deux mois

    Le volume du commerce mondial a chuté de 1,3% durant les deux derniers mois de l’année 2023 en Mer Rouge, selon le dernier rapport du Kiel Trade Indocator de l’Institut de Kiel pour l’économie mondiale rendu public ce jeudi 11 janvier 2024, alors que l’organisme britannique de surveillance de l’industrie Clarksons Research affirme que le commerce mondial a chuté de 90% durant la première semaine de janvier 2024.

    «Le nombre de conteneurs expédiés en mer Rouge a chuté de plus de moitié en décembre. Le volume actuel n’est que d’environ 200 000 conteneurs par jour, contre environ 500 000 conteneurs en novembre», lit-on dans le communiqué publié sur le site de cet institut, soulignant que «Le commerce mondial a chuté de 1,3 % entre novembre et décembre 2023».

    Le volume des conteneurs transportés a chuté en effet de plus de moitié et «se situe actuellement près de 70% en dessous du volume habituellement attendu», affirme cet institut qui publie les résultats du commerce mondial tous les mois. 

    Le premier à subir les effets de ce ralentissement est l’Union européenne, affirme l’institut Allemand.  «Pour l’UE, les chiffres des indicateurs tant pour les exportations (-2,0%) que pour les importations (-3,1%) sont clairement dans le rouge», affirme le rapport de Kiel Trade Indicator.

    Ces événements ont aussi impacté le commerce aux Etats-Unis dont les exportations ont baissé de 1,5%, contrairement aux importations qui ont augmenté de 1%, «même si la route maritime passant par la mer Rouge et le canal de Suez y joue un rôle moindre qu’en Europe ».

    Les navires chinois, très nombreux à emprunter les voies maritimes du Proche et Moyen-Orient, semblent s’en sortir à bon compte, selon les chiffres fournis par le même Institut allemand.

    «Le commerce chinois va à contre-courant de la tendance, avec des chiffres à la fois pour les exportations (+1,3%) et pour les importations (+3,1%) en hausse », expliquant toutefois ces résultats par le fait qu’ «une partie de cette augmentation pourrait être due à un pic annuel avant le Nouvel An chinois ».

    La mise en place par les Etats-Unis d’une coalition internationale pour la sécurisation des navires marchands n’a pas empêché les Houthis de poursuivre leurs attaques, en signe de soutien aux Palestiniens de Ghaza auxquels le monde a tourné le dos au profit de la politique génocidaire sioniste.

    Cette baisse pourrait se poursuivre dans les mois à venir, en raison de la poursuite du climat d’instabilité dans la région de la Mer Rouge, à cause de la poursuite de l’agression sioniste qui suscite quotidiennement de nouvelles attaques aux drones de la part des Houthis.

    Les géants mondiaux du transport maritime, comme Maersk, MSC et Hapag-Lloyd ont détourné leurs navires et ne se montrent pas prêt à reprendre leur trafic via le Canal de Suez, malgré la présence de cette coalition internationale.

    Les chiffres de Clarksons parlent d’eux-mêmes sur la situation actuelle du trafic maritime mondial en Mer Rouge, avec un nombre total de voyages quotidiens via le canal de Suez, y compris les vraquiers, les pétroliers et les méthaniers, qui a chuté de 46% au cours de la première semaine de janvier, comparé au mois de décembre 2023.

    Les données ont également révélé que quelque 364 porte-conteneurs avaient choisi de contourner le Cap de Bonne-Espérance en Afrique du Sud depuis l’intensification des craintes en matière de sécurité en novembre, ce total étant plus du double des 155 signalés le 21 décembre.

    Des trajets plus longs et des tarifs plus élevés

    «Le détour des navires dû aux attaques en mer Rouge autour du Cap de Bonne-Espérance en Afrique signifie que le temps nécessaire au transport des marchandises entre les centres de production asiatiques et les consommateurs européens est considérablement allongé, jusqu’à 20 jours», explique Julian Hinz, directeur du Centre de recherche sur la politique commerciale et nouveau responsable du Kiel Trade Indicator, expliquant que «cela se reflète également dans les chiffres commerciaux en baisse entre l’Allemagne et l’UE, car les marchandises transportées sont désormais toujours en mer et n’ont pas encore été déchargées dans les ports comme prévu».

    Parallèlement à l’allongement de la durée et du trajet à parcourir, les assurances et les prix du transport ont considérablement augmenté, même si les tarifs de transport du fret sont très loin de ceux appliqués durant la pandémie de Covid-19 qui ont atteint jusqu’à 14000 dollars le conteneur entre la Chine et l’Europe du Nord.

    Selon Clarksons, l’indice de fret conteneurisé de Shanghai (SCFI), a augmenté de 88 % depuis début décembre, atteignant son niveau le plus élevé, en dehors de la période de Covid-19.

    Les coûts sur la route SCFI Shanghai vers l’Europe du Nord enregistré le 5 janvier dernier étaient de 2 871 dollars, soit plus du triple du niveau de début décembre 2023, selon la même source.

    « La durée du trajet plus longue a considérablement augmenté les tarifs de fret, le transport d’un conteneur standard de 40 pieds entre la Chine et l’Europe du Nord coûtant actuellement plus de 4 000 dollars américains, contre environ 1 500 dollars américains en novembre », ajoute le communiqué de l’Institut Kiel, précisant toutefois que l’augmentation des coûts du transport ne signifie pas une augmentation systématique des prix à la consommation, comme cela est redouté par beaucoup de pays.

    «La situation actuelle n’est pas comparable à l’environnement lors de l’accident d’Evergiven dans le canal de Suez et de la pandémie de coronavirus, lorsque les confinements ont entraîné une réduction drastique de l’offre de biens et que la demande en Europe a explosé en même temps», explique M. Hinz, concluant qu’«en dehors d’une livraison légèrement plus longue des produits en provenance d’Extrême-Orient et à l’augmentation des coûts de transport, à laquelle le réseau de porte-conteneurs devrait s’adapter rapidement, il ne faut pas s’attendre à des conséquences négatives sur le commerce mondial ».

    Lyès Menacer