Catégorie : Energie

  • Medgaz : Augmentation des prix et des quantités de gaz livré à l’Espagne

    Medgaz : Augmentation des prix et des quantités de gaz livré à l’Espagne

    Les prix du gaz algérien vendu à l’Espagne ont quasiment triplé en trois ans, tout comme les quantités livrées qui ont atteint leur plus haut niveau en septembre dernier.

    Le prix du gaz algérien a atteint les 650 euros la tonne en 2023 alors qu’il était trois fois moins en 2021, selon la presse espagnole ce dimanche. 

    « Les importations en provenance d’Algérie, via le gazoduc Medgaz, ont actuellement un coût de 650 euros la tonne, soit le même prix qu’en 2022, mais presque 3 fois plus cher qu’en 2021 », rapporte le média local CanalSur, précisant qu’«au cours des cinq dernières années, 21 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié sont entrées à Almería, par le gazoduc et le port, pour une valeur de 9 milliards d’euros ».

    Par ailleurs, l’Espagne a payé environ 378 millions d’euros pour 475 000 tonnes de Gaz naturel léquifié qui a transité par le port d’Almeria, selon les chiffres du mois d’août, ce qui représente, selon la même source, plus de 90 millions d’euros pour 90 000 tonnes de moins sur l’ensemble de l’année 2022.

    Au-delà de la fermeture par l’Algérie du gazoduc Maghreb-Europe (GME), transitant par le Maroc, l’augmentation des prix du gaz algérien fourni à l’Espagne est la suite logique de la flambée sur le marché international des coûts de l’énergie en Europe et sur un marché international extrêmement sensibles aux changements géopolitiques.

    Mais l’augmentation des besoins énergétiques de l’Espagne, combinée à la hausse des prix des transports maritimes, sont aussi à l’origine de la montée des prix du gaz. en 2023, le coût du transport a atteint les 800 euros par tonne contre seulement 380 euros en 2022.

    Dans un contexte de poursuite de la guerre russo-ukrainienne, qui a contraint l’Europe à réduire ses approvisionnements en gaz et pétrole russe, l’Espagne s’est donc tourné davantage vers l’Algérie pour compenser son déficit et le chiffres parlent d’eux-mêmes. Le GNL algérien couvre 42% des importations totales de gaz de l’Espagne. Jusqu’à fin août de cette année, l’Espagne a payé près de 1,8 milliard d’euros pour plus de 2 700 000 tonnes. 

    Début octobre, la société espagnole Enagas, qui gère le réseau gazier interne du pays, a affirmé que les livraisons du gaz algérien via Medgaz avaient atteint 8009 gigawattheures par heure en septembre, alors que celles du GNL ont atteint 5 054 gigawattheures par heure.

    Sophia Rais

  • Production de Gaz : Elle risque de baisser de 75% à long terme faute d’ «investissements conséquents»

    Production de Gaz : Elle risque de baisser de 75% à long terme faute d’ «investissements conséquents»

    Face à une demande en croissance constante, les mises en gardes sur la nécessité d’intensifier les investissements dans les secteurs énergétiques traditionnels se multiplient, et ce, afin de pouvoir maintenir l’offre mondiale à des niveaux permettant de répondre aux besoins exprimés.

    Après l’OPEP, c’est l’Union internationale du gaz (IGU) qui vient en effet d’émettre un avertissement quant aux conséquences de l’absence d’ « investissements conséquents » dans la production qui entrainerait une baisse de l’offre moniale de presque 25% à moyen terme et de 75% à long terme.

    Dans un rapport qu’elle vient de publier cette semaine, l’organisation en question, activant dans la promotion de l’industrie gazière, estime ainsi que, sans le développement de nouveaux investissements d’envergure dans le secteur, la production mondiales passera de son niveau actuel, qui est de 4 100 milliards m3 en 2023 à 3 134 milliards m3 en 2030, puis elle reculera à seulement 1 000 milliards m3 à l’horizon 2050, «en raison de la maturation des actifs et du déclin naturel» des réserves, selon le nouveau rapport de l’organisation en question.

    En se penchant sur les perspectives du marché mondial de cette ressource énergétique, de surcroît moins polluante et contribuant d’une manière importante à la transition énergétique, les auteurs du rapport de l’IGU, intitulé «Global gas report 2023», relèvent que «l’analyse des futures trajectoires potentielles des fondamentaux du marché mondial du gaz à l’horizon 2030 montre que des investissements continus dans la chaîne de valeur du gaz naturel sont nécessaires pour faire face à la demande mondiale et à la croissance probable dans certaines régions (du monde,  ndlr)». 

    Le constat que vient d’établir l’IGU met en relief les risques potentiels de voir de «graves chocs énergétiques» se produire à partir de 2030 dans le cas où se poursuit la tendance à la baisse des investissements dans l’exploration et l’exploitation des gisements de gaz naturel dans un contexte où les politiques déployées à travers certaines régions du monde, notamment au sein de l’Union européenne, pour aller vers la décarbonation connaissent une évolution à un rythme ralenti.

    Dans ce rapport, élaboré conjointement avec le cabinet de conseil Rystad Energy et le leader européen du transport de gaz naturel Snam, l’Union internationale du gaz relève, à titre indicatif, qu’à la «fin 2022, la capacité d’approvisionnement mondiale en hydrogène à faible teneur en carbone s’élevait à 3,2 millions de tonnes par an (seulement, ndlr) et le biométhane était proche de 7 milliards m3, ce qui est bien inférieur à la plupart des objectifs pour 2030».

    Revenant sur la situation du marché mondial du gaz dans la conjoncture actuelle, les analystes de l’IGU soulignent une relative stabilité du marché durant l’année 2022 mais des baisses de production et des perturbations sur la chaîne d’approvisionnement ont également été enregistrées durant l’année 2022.

    Les investissements avaient déjà baissé de 58%

    «La production mondiale de gaz en 2022 est restée stable avec une hausse marginale de 8,3 milliards m3, soit moins de 0,5 %, ce qui maintient l’offre mondiale de gaz en pénurie», est-il souligné à ce propos, précisant que «la réduction de la production russe en 2022 a été compensée par la croissance de l’offre en Amérique du Nord, au Moyen Orient, en Europe et en Asie, équilibrant à peu près le volume de l’offre de gaz disponible sur le marché au niveau d’avant la guerre entre la Russie et l’Ukraine», alors que, pour ce qui est du continent africain, il est fait état d’ «une légère baisse de production de gaz entre 2021 et 2022 ».

    Enfin, en guise de perspectives, si cette organisation de promotion de l’investissement gazier juge impératif et indispensable l’intensification des investissements dans la production de gaz, c’est parce que, rappelle-t-elle, « de nombreux pays en développement d’Asie, d’Afrique et d’Amérique du Sud continueront d’avoir besoin de plus de gaz pour alimenter leur économie et réduire la pollution atmosphérique et les émissions (le gaz étant moins polluant par rapport au pétrole et au charbon, ndlr)».

    En conséquence, pour construire des systèmes énergétiques durables et abordables pour tous, « il est clair que des investissements dans le gaz sont nécessaires de toute urgence ainsi que davantage d’énergies renouvelables», estiment les rédacteurs du document en question, alors que, rappelle l’IGU, «la production risque de s’effondrer progressivement durant les années à venir, en raison notamment d’une réduction de 58 % des investissements dans le secteur gazier entre 2014 et 2020».

    Par ailleurs, au début du mois, l’OPEP a également établi des perspectives similaires pour le secteur pétrolier, estimant à 14 000 milliards de dollars les investissements nécessaires dans l’exploration et la production de pétrole à l’horizon 2042 pour maintenir l’offre à des niveaux permettant de répondre à la demande du marché mondial.

    M. Naïli

  • Sonatrach : Rachid Hachichi reçoit Francisco Reynés, Pdg de Naturgy

    Sonatrach : Rachid Hachichi reçoit Francisco Reynés, Pdg de Naturgy

    Le PDG du groupe national Sonatrach, Rachid Hachichi, a reçu ce mercredi à Alger le PDG de Naturgy, Francisco REYNÉS, avec lequel il a échangé sur des «sujets d’intérêt commun », lit-on dans un communiqué rendu public.

    «Au cours de cette rencontre, les deux parties ont abordé les relations de partenariat entre les deux Entreprises qui s’inscrivent dans le cadre des contrats à long terme de vente et d’achat de gaz naturel», a indiqué la même source, soulignant que «à travers ces contrats, Sonatrach a démontré son rôle essentiel dans la sécurisation des approvisionnements en gaz vers l’Espagne et l’Europe de manière générale, s’agissant d’un fournisseur sûr et fiable ».

    Pour rappel, Naturgy est actionnaire à part égale avec Black Rock dans la société Medgaz, dont le groupe Sonatrach détient 51% des parts.

    Medgaz assure l’approvisionnement en gaz naturel à travers le gazoduc liant Béni-Saf à Almeria en Espagne. En 2022, Medgaz a enregistré un bénéfice record de plus de 135 millions d’euros, soit une augmentation de 28,3% par rapport à l’année précédente, alors que son chiffre d’affaire a dépassé les 295 millions d’euros, soit 19% d’augmentation par rapport à la même période.

    Concernant la rencontre de ce mercredi, «les deux parties ont convenu de poursuivre les discussions sur les sujets d’intérêt commun, notamment dans les domaines de l’approvisionnement en gaz naturel et des énergies nouvelles et renouvelables », conclut le communiqué de Sonatrach qui a insisté sur ses liens «historiques » avec Naturgy.

    R.M

  • OMC Med Energy : Rachid Hachichi expose le rôle actif de Sonatrach dans la sécurisation des approvisionnements du marché européen

    OMC Med Energy : Rachid Hachichi expose le rôle actif de Sonatrach dans la sécurisation des approvisionnements du marché européen

    Le P-dg de Sonatrach, Rachid Hachichi, participe, en compagnie du ministre de l’Energie et des mines, Mohamed Arkab, aux travaux de la Conférence et exposition méditerranéennes de l’énergie, OMC Med Energy, qui viennent de s’ouvrir ce mardi dans la ville italienne de Ravenne et se poursuivront jusqu’à jeudi, a annoncé un communiqué rendu public aujourd’hui par la compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach.

    Ayant pour thème «reconfigurer l’industrie énergétique, travailler pour la transition énergétique», l’édition de cette année intervient dans un contexte marqué par le retour des ressources énergétiques au centre des enjeux de l’économie mondiale, alors que de fortes mutations s’opèrent dans ce secteur.

    Au niveau régional, OMC Med Energy «se présente comme un des regroupements majeurs de l’industrie énergétique dans l’espace méditerranéen, auquel prendront part une multitude de ministres de l’énergie de différents pays au monde, responsables de firmes mondiales du secteur des hydrocarbures ainsi que des experts dans les domaines pétrolier et gazier pour évoquer la question des perspectives énergétiques dans le bassin méditerranéen et exposer la problématique des énergies nouvelles ainsi que celle de la transition énergétique», souligne le communiqué de la compagnie nationale.

    La réduction de l’empreinte carbone comme priorité

    Le premier responsable de Sonatrach, Rachid Hachichi, a toutefois marqué sa présence à l’OMC Med Energy, selon la même source, par une communication sur le thème de «la décarbonation et la sécurité des approvisionnements : impact sur la conduite des affaires».

    Lors de son exposé, auquel ont pris part les dirigeants de plusieurs compagnies opérant dans le secteur de l’énergie à travers le monde, Rachid Hachichi est revenu sur le rôle central et actif de la compagnie nationale dans les efforts européens d’aller vers la diversification des sources d’approvisionnement des 27, notamment dans le domaine gazier, dont Sonatrach est parmi les principaux fournisseurs du marché européen.

    Dans son intervention, Rachid Hachichi a exposé également la vision et la stratégie de Sonatrach dans le renforcement de son partenariat avec l’Italie en particulier et l’Union européenne en général, ainsi que ses efforts pour assurer un approvisionnement stable et sécurisé vers le marché européen, selon la même source.

    Les initiatives du groupe Sonatrach dans le domaine de la protection de l’environnement et la réduction de l’empreinte carbone, comprenant plusieurs mesures prises pour la diminution des émissions de gaz à effet de serre ont également été évoquées par le PDG lors de cet OMC Med Energy. Il conclu sa présentation en rappelant l’engagement de la compagnie qu’il dirige à «assurer la sécurité énergétique et contribuer au développement économique et social, ainsi qu’à la transition progressive du pays vers des énergies propres». 

    Par ailleurs, comme le soulignent les organisateurs de l’événement, l’édition de cette année de l’OMC Med Energy «réunira à nouveau des opérateurs industriels, des parties prenantes et des institutions nationales et internationales pour discuter et échanger des idées sur les stratégies de décarbonation, de transition et de sécurité énergétique».

    R. N.

  • Projets dans l’hydrogène vert, câble électrique avec l’Europe et autres : Nouveau pas dans la coopération énergétique algéro-allemande

    Projets dans l’hydrogène vert, câble électrique avec l’Europe et autres : Nouveau pas dans la coopération énergétique algéro-allemande

    Placé au chapitre des priorités de l’Etat depuis quelques années, le développement des énergies renouvelables vient d’enregistrer de nouvelles avancées dans le cadre de la coopération bilatérale algéro-allemande, notamment en ce qui concerne l’hydrogène vert .

    Au moment où le ministre de l’Energie et des mines, Mohamed Arkab, vient d’appeler à la mise en place d’un partenariat «exceptionnel, réel et solide » avec l’Allemagne dans ce domaine, à l’occasion de la 5ème édition de la Journée algéro-allemande de l’énergie, qui a eu lieu ce lundi à Alger, un important contrat vient d’être conclu avec la Société allemande pour la coopération internationale (GIZ). Ce nouveau projet s’ajoutera ainsi à celui qui a été prévu et qui porte sur un câble électrique reliant l’Algérie et l’Europe, dont le ministre de l’Energie vient d’appeler à la concrétisation.

    Ayant eu pour thème «les technologies d’avenir qui nous relient, énergies renouvelables et hydrogène vert», l’édition de cette année de la Journée algéro-allemande de l’énergie a été une occasion pour le ministre de tutelle de réitérer la nécessité de renforcer la coopération bilatérale dans ce domaine et la pousser «au-delà des échanges commerciaux».

    Pour ce faire, M. Arkab a exprimé son engagement à « renforcer, promouvoir et insuffler à cette coopération la dynamique nécessaire pour réaliser les projets en vue », mais aussi il a appelé les partenaires allemands à « participer et à soutenir le projet de réalisation du câble électrique algéro-européen, qui permettra l’exportation de l’énergie propre et renouvelable et la sécurisation de la connectivité électrique sur les plans régional et international », ainsi qu’ à «contribuer à l’accélération du processus de transition énergétique et à la réduction de l’empreinte carbone».

    Dans le domaine de l’hydrogène vert, auquel l’Algérie accorde un grand intérêt, le ministre de l’Energie a révélé une « étude de faisabilité de projets expérimentaux scientifiques pour la maîtrise de la chaîne de valeur de la production de l’hydrogène vert, dont un projet d’une capacité de 50 mégawatts, avec une contribution de 35 millions de dollars offerte sous forme de don par le gouvernement allemand », ainsi qu’ « une étude de faisabilité en cours pour la création du SoutH2 Corridor ».

    Réduire jusqu’à 22% les émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2030

    La partie allemande n’a pas manqué de son côté d’exprimer son attachement au renforcement de la coopération bilatérale avec l’Algérie dans le domaine énergétique et le renouvelable lors de cette journée, comme l’a souligné le secrétaire d’Etat parlementaire au ministère fédéral allemand de l’Economie et de la protection du climat, Stefan Wenzel, évoquant « l’importance de la coopération et de la consolidation du partenariat avec l’Algérie dans tous les domaines relatifs à l’énergie et aux énergies renouvelables, étant un partenaire commercial et économique important », cependant que, a-t-il affirmé «le gouvernement allemand compte accompagner et soutenir les projets d’investissement conjoints».

    En outre, estimant que la demande sur l’hydrogène connaitra une croissance dans les années à venir, le responsable allemand a mis l’accent sur la nécessité de « la coopération avec l’Algérie dans ce domaine».

    Par ailleurs, la coopération bilatérale entre les deux pays vient de se renforcer avec de nouveaux projets dans le domaine des énergies renouvelables et vertes. Le ministère de l’Energie et des mines et la Société allemande pour la coopération internationale viennent en effet de procéder ce lundi à la signature d’un contrat d’exécution de coopération technique pour le développement de projets dans le domaine des énergies renouvelables et l’hydrogène vert.

    Baptisé TaqatHy, le nouveau projet en question, d’une valeur qui s’élève à 12 million de dollars, a été signé, pour la partie algérienne,  par le directeur général de l’Energie auprès du ministère de l’Energie et des mines, Tahar Djouambi, et du côté allemand, par la directrice résidente de la GIZ, Martina Vahlaus.

    Pour le directeur général de l’Energie au sein du département de Mohamed Arkab, « ce contrat représente une nouvelle opportunité d’échange et de partage d’expériences sur des sujets d’intérêt commun et sa mise en œuvre contribuera à la réalisation de notre programme de développement des énergies renouvelables, de l’efficacité énergétique et de l’hydrogène vert ».

    Enfin, outre la coopération avec le partenaire allemand dans ce domaine des énergies vertes, le ministre de l’Energie et des mines a également fait état de lancement par l’Algérie d’ «un projet de grande envergure pour le stockage naturel du carbone en plantant 420 millions arbustes pendant 10 ans, avec un investissement d’un milliard de dollars», ce qui permettra de « réduire les émissions de gaz avec un taux oscillant entre 7 et 22% à l’horizon 2030 et à moins de 1% le volume global du gaz brûlé ».

    M. N.

  • Energie : La consommation dépassera 17,6 milliards de tonnes à l’horizon 2050

    Energie : La consommation dépassera 17,6 milliards de tonnes à l’horizon 2050

    Malgré l’influence de la lutte contre les changements climatiques et la confirmation de la baisse de la contribution des industries énergétiques dans le PIB mondial, il n’en demeure pas moins que la consommation de l’énergie augmentera à long terme d’un niveau de 1,3 fois son niveau actuel, pour dépasser 17,6 milliards de tonnes équivalent pétrole (TEP) à l’horizon 2050.

    C’est la conclusion d’un rapport de l’institut japonais d’économie de l’énergie, (the Institute of energy economics), intitulé «énergie, environnement et économie, les défis pour parvenir à la fois à la sécurité énergétique et neutralité carbone» (Energy, Environment and Economy, Challenges for achieving both energy security and carbon neutrality).

    Pour répondre à la demande mondiale avec un tel niveau de croissance, les analystes de l’institut japonais estiment qu’ «à partir de 2030, l’OPEP, en particulier ses membres du Moyen-Orient avec leurs réserves pétrolières abondantes et des coûts de production réduits, deviendront des acteurs de plus en plus importants sur le marché, malgré une augmentation de la production en Amérique latine».

    Dans ce scenario, les auteurs du rapport tablent sur une augmentation significative de l’ordre de 10% de la part du pétrole OPEP dans l’offre mondiale qui passera de son niveau actuel de 34% à 44% à l’horizon 2050.

    Pour ce qui est de l’évolution de la croissance par zone géographique, le rapport relève qu’en dépit de la baisse de celle-ci dans l’espace OCDE (Organisation de coopération et de développement économique), comprenant essentiellement les pays européens et nord-américains, dans d’autres régions du monde, principalement en Asie, les besoins en pétrole augmenteront à un rythme plus accéléré, précisant que « la dépendance de l’Asie à l’égard des importations continuera de croître, et (…) le Moyen-Orient restera le plus grand fournisseur (des pays asiatiques, ndlr).

    Pour ce qui est des zones de provenance du brut, contrairement à la zone Moyen-Orient, dont les exportations connaitront une croissance significative, la Russie « connaitra un déclin accéléré de ses exportations vers l’Europe et deviendra plus dépendante du marché chinois ».

    L’Afrique recevra 6,1% des investissements dans le secteur énergétiques

    Face à une demande croissante en produits énergétiques, les investissements dans ce secteur, avec ses différents segments (hydrocarbures, électricité, énergies renouvelables), connaitront eux aussi une croissance notable durant les trois prochaines décennies, souligne le rapport qui les estiment à 2 015 000 milliards de dollars (2 015 trillions). La répartition des investissements énergétiques par région fait ressortir que la part du continent africain sera de l’ordre de 6,1%, répartis entre les hydrocarbures, l’électricité et des projets d’efficacité énergétique.

    En outre, avec ce scenario, les prévisions de l’institut japonais concernant l’évolution de l’industrie pétrolière concordent avec celles réalisées en début du mois courant par l’OPEP, estimant l’augmentation de la demande mondiale de pétrole à moyen terme à 109 millions b/j en 2027, puis elle passera à 110,2 millions b/j en 2028, avant de connaitre, à plus long terme, une croissance de 16,5% à l’horizon 2045, pour s’établir à 116 millions de barils par jours, contre 106,9 millions de barils/j à la fin 2022.

    Concernant la consommation de produits énergétiques autres que le pétrole, les auteurs du rapport sont en revanche moins optimistes pour ce qui est de l’Afrique, où la consommation d’énergie électrique demeurera à son faible niveau par rapport autres régions du monde, avec un volume qui n’atteindra pas 2 500 TWh à l’horizon 2050, sachant que, pour rappel, actuellement le continent enregistre le taux le plus faible d’accès à l’électricité, avec des pays dont le taux ne dépasse pas les 10%, notamment dans le Sahel.

    Au volet relatif à la transition énergétique, les schémas des prévisions contenus dans le rapport de l’IEE Japan font ressortir qu’à l’échéance 2050, l’Afrique dépassera des pays comme ceux d’Europe de l’Ouest ou d’Amérique latine en matière d’émission de Co2 provenant de produits énergétiques, alors qu’actuellement, elle participe à moins de 4% des émissions totales dans le monde. Si l’Afrique dépassera ces pays, fortement industrialisés de surcroit, ce n’est pas du fait de développement des économies du continent, c’est plutôt en raison de la baisse de l’utilisation des énergies comme le pétrole dans ces régions, notamment dans l’Union européenne.

    M. N.

  • Champ gazier Reggane Nord : La cession des parts d’Edison Rsp à Repsol et Wintershall Dea approuvée par l’Algérie

    Champ gazier Reggane Nord : La cession des parts d’Edison Rsp à Repsol et Wintershall Dea approuvée par l’Algérie

    La cession de la participation de la compagnie italienne, spécialisée dans la commercialisation d’électricité, gaz et huiles brutes, Edison Rsp Spa dans le champ gazier Reggane Nord, dans le sud du pays, est officiellement actée après son approbation par les pouvoirs publics, vient d’annoncer l’entreprise basée à Milan, au nord de l’Italie.

    Les accords de cette cession, signés en juin 2022, portent sur la cession des 11,25% que détenait Edison Rsp Spa dans le champ gazier en question respectivement à la compagnie pétrolière et gazière espagnole Repsol, reprenant 6,75%, et la compagnie allemande Wintershall Dea qui reprend les 4,5% restants.

    Selon la firme italienne, détenue désormais par la compagnie française spécialisée dans l’énergie électrique Edf (Electricité de France), la valeur de la transaction de cette cession qui entre officiellement en vigueur dès cette semaine, s’élève à environ 100 millions de dollars, qui « reste inchangée, de même que tous les autres termes et conditions » de l’accord de vente, a tenu à préciser le spécialiste de l’électricité, basée dans la ville milanaise.

    Sans préciser toutefois la part à payer par chacun des deux acquéreurs, Edison Rsp Spa explique en revanche les raisons qui motivent sa décision de céder ses parts dans le projet Reggane Nord, avançant sa volonté à poursuivre «son engagement stratégique axé sur la transition énergétique et la sécurité d’approvisionnement des marchés italiens de l’énergie grâce à des investissements de plus de 10 milliards d’euros (plus de 10,5 milliards de dollars) entre 2023 et 2030».

    Avec son entrée, à hauteur de 6,75%, dans le champ gazier Reggane Nord, dont la totalité du gaz produit est livrée exclusivement au groupe public Sonatrach, la compagnie espagnole Repsol, pour sa part, renforce son partenariat avec la société nationale des hydrocarbures.

    Nouveau contrat avec pour le Gpl et la production d’huiles

    Il y a quatre mois en effet, en juin dernier, la compagnie espagnole Repsol et la compagnie indonésienne Pertamina ont signé conjointement à Alger avec la compagnie nationale (Sonatrach) un contrat d’hydrocarbures, de type «partage de production », sur le périmètre contractuel de « Menzel Lejmat » (Bloc 405a), dans le cadre de la loi 19-13, de 2019, régissant les activités dans le secteur des hydrocarbures.

    Les deux compagnies, Repsol et Pertamina, sont ainsi partenaires de Sonatrach dans le contrat Lejmat et Oulad N’sir (blocs 405 et 215). L’association exploite également, dans le cadre du même contrat, les gisements de MLN & Satellites (09 gisements), le gisement unitisé d’Ourhoud ainsi que le gisement unitisé d’El Merk, a précisé le groupe Sonatrach à l’occasion de la signature de l’accord avec ses deux partenaires espagnol et indonésien.

    Google16

    Selon les termes du contrat en question, le programme des travaux comprend notamment la construction d’une unité d’extraction du GPL, forage de 12 puits d’huile et un puits d’injection de l’eau, le raccordement des nouveaux puits de développement et l’entretien des installations existantes ainsi que l’acquisition sismique 3D.

    Le programme comprend également un Projet WAG (Water Alternating Gas), un projet de digitalisation, une étude laboratoire sur l’EOR et un projet de production d’énergie solaire. Ila été précisé aussi que le nouveau contrat est conclu pour une durée d’exploitation de 25 ans, à compter de la date de son entrée en vigueur, a fait savoir Sonatrach et ses deux partenaires lors de la cérémonie de signature en juin dernier.

    M. N.

  • Investissements dans les hydrocarbures et lutte contre le dérèglement climatique : Les clivages éclatent au grand jour

    Investissements dans les hydrocarbures et lutte contre le dérèglement climatique : Les clivages éclatent au grand jour

    Après avoir été pendant longtemps pointés du doigt, étant accusés d’aggraver le réchauffement climatique, les pays producteurs de pétrole et de gaz se dressent pour répondre directement à ceux qui, au nom de la cause climatique, appellent à l’arrêt des investissements dans le secteur des hydrocarbures, étalant ainsi au grand jour les clivages qui entourent la question de l’avenir de la sécurité énergétique mondiale à moyen et long terme.

    Aujourd’hui, force est de constater qu’au moment où la demande mondiale en produits énergétiques d’origine fossile, pétrole et gaz en particulier, est en constante croissance et les processus de transition vers les énergies vertes (hors nucléaire) sont encore à des stades relativement bas, représentant moins de 30% du mix énergétique de la majeure partie des pays ayant opté pour ce pari, le développement du secteur des hydrocarbures s’avère incontournable pour éviter l’effondrement de la croissance économique mondiale et ne pas basculer dans l’insécurité énergétique.

    Pour lever les amalgames qui entourent la problématique énergétique, c’est l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) qui procède à ce qui s’apparente à une mise au point pure et simple adressée aux «anti-hydrocarbures».

    Lors de la présentation du nouveau rapport du cartel sur «les perspectives du marché mondial du pétrole à long terme», qui a eu lieu le 9 octobre dernier, le secrétaire général de l’Opep, Haitham Al Ghais, indique que «les appels à l’arrêt des investissements dans de nouveaux projets pétroliers sont mal avisés et pourraient conduire à un chaos énergétique et économique», car, explique-t-il, «le monde continuera à avoir besoin de davantage d’énergie dans les décennies à venir».

    Ce constat n’est pas moins vrai lorsque l’analyse prospective du marché fait ressortir une demande mondiale de pétrole qui s’élèverait à 116 millions de barils/jour à l’horizon 2045, selon le nouveau rapport du cartel, soit près de 14 millions de barils/jour par rapport à son niveau actuel d’un peu plus de 102 millions de barils/jour, selon les estimations de l’AIE (Agence internationale de l’énergie).

    Pour maintenir les capacités de production des hydrocarbures à des niveaux en mesure de répondre à cette demande croissante, l’Opep estime ainsi les investissements nécessaires dans l’industrie pétrolière mondiale à pas moins de 14.000 milliards de dollars durant les deux prochaines décennies.

    Au même moment avec l’Opep, le Forum des pays exportateurs de gaz (Gecf) a mis en garde contre les appels à l’arrêt des investissements dans le gaz naturel, lancés aussi par les opposants aux hydrocarbures, considérant que la planète pourrait se suffire d’énergies propres, et ce, malgré leur faible niveau de développement à leur stade actuel.

    La demande en gaz et pétrole en hausse à long terme

    Google21

    Lors de sa 25e réunion ministérielle qui a eu lieu le 10 octobre dernier dans la capitale équato-guinéenne, Malabo, les membres du Gecf étaient unanimes dans leur avertissement contre tout éventuel arrêt des investissements dans le secteur qui entraînerait inéluctablement «une diminution de l’offre, une hausse excessive des prix et un retour potentiel au charbon (source d’énergie beaucoup plus polluante que le gaz, ndlr), comme cela s’est produit en 2022, sapant les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre».

    Ceci au moment où la consommation de gaz naturel est appelée à connaître une croissance de l’ordre de 36% à l’horizon 2025 et sa contribution au mix énergétique (gaz-énergies vertes) passera de 23% actuellement à 26% à la même échéance, selon les dernières prévisions du Forum qui regroupe les exportateurs de gaz, dont l’Algérie.

    Ces éclairages des pays producteurs d’hydrocarbures parviendront-ils à «tempérer les ardeurs» et asseoir plus de pragmatisme dans la lutte contre le réchauffement climatique ? Rien n’est encore acquis lorsque l’on sait que la manière dont ces courants s’opposent à l’investissement dans les secteurs pétrolier et gazier.

    En mai dernier, à titre indicatif, l’ONG Carbon Tracker s’en était prise aux majors mondiaux des hydrocarbures et les bailleurs de fonds finançant les investissements dans le secteur. Dans une étude qu’elle a réalisée, l’ONG accuse, en effet, les «gestionnaires d’actifs du monde   entier, dont l’américain BlackRock, de détenir plus de 400 milliards de dollars d’investissement dans des compagnies de production d’hydrocarbures, en contradiction avec leurs engagements climatiques affichés».

    Carbon Tracker conteste ainsi au fonds d’investissement en question de détenir des participations dans le capital de pas moins d’une quinzaine de firmes pétrolières, dont le géant britannique BP, l’américain ExxonMobil ou le français Total Energies.

    M. Naïli

  • Avec une demande estimée à 116 millions de barils par jour à l’horizon 2045 : L’industrie pétrolière a le vent en poupe

    Avec une demande estimée à 116 millions de barils par jour à l’horizon 2045 : L’industrie pétrolière a le vent en poupe

    A moyen terme, l’Opep estime la demande mondiale à un niveau de 109 millions barils /jour en 2027, contre 106, 9 millions barils /jour dans le rapport de 2022, alors qu’à l’horizon 2028, elle passera à 110,2 millions barils /jour.

    Dans son nouveau rapport consacré aux perspectives du marché mondial du pétrole à long terme, l’Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) prévoit une hausse de la demande mondiale, déjouant ainsi les pronostics les plus pessimistes tablant sur le déclin de celle-ci.

    Au moment où d’autres organisations, à l’instar de l’AIE (Agence internationale de l’énergie) qui estimait récemment que la demande mondiale en la matière entamerait son déclin au cours de l’actuelle décennie, le cartel, dans son rapport pour 2023, publié aujourd’hui lundi, estime en effet la demande mondiale à l’horizon 2045 à 116 millions de barils par jour (mb/j), soit des prévisions en hausse de quelque 5,2 millions de barils /jours et une augmentation de 16,5%, par rapport à ses précédentes prévisions de 2022, où la demande mondiale était estimée à 109,2 millions de barils /jours.

    Cette nouvelle évolution du marché mondial de l’or noir a ainsi fait dire au secrétaire général de l’Organisation, le Koweitien Haitham Al Ghais, que la demande mondiale «avait le potentiel d’être encore plus élevée», précisant que ces nouvelles prévisions, en hausse de surcroît, attestent que «le monde continuera à avoir besoin de davantage d’énergie dans les décennies à venir».

    Pour ce qui est des facteurs qui seront favorables au maintien d’une demande mondiale de pétrole à des niveaux élevés durant les années, voire les décennies à venir, le nouveau rapport de l’Opep cite les besoins des pays qui ne relèvent pas de l’espace OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) qui seront en constante augmentation.

    A cet égard, selon le récent rapport, la demande mondiale de pétrole sera tirée vers le haut durant les années à venir par la Chine, l’Inde ainsi que d’autres pays d’Asie, d’Afrique et du Moyen Orient.

    A moyen terme, l’Opep estime la demande mondiale à un niveau de 109 millions barils /jour en 2027, contre 106, 9 millions barils /jour dans le rapport de 2022, alors qu’à l’horizon 2028, elle passera à 110,2 millions barils /jour.

    14 000 milliards de dollars d’investissements

    En conséquence, pour répondre à une demande aussi élevée sur une période de plusieurs années, ce sont les investissements dans le secteur pétrolier dans les pays producteurs qui sont appelés à leur tour à connaitre une hausse de grande ampleur. Le rapport estime les investissements nécessaires dans le secteur durant la même période, soit à l’horizon 2045, à 14 000 milliards de dollars, soit plus de 600 milliards de dollars/an et une augmentation de près de 2 000 milliards de dollars par rapport aux précédentes prévisions, estimant les investissements nécessaires dans le secteur pétrolier mondial à 12 100 milliards de dollars à la même échéance.

    Google27

    En guise d’argument de cette révision à la hausse des prévisions de la demande mondiale de pétrole à long terme, l’Opep cite dans son rapport les nouvelles évolutions dans la politique énergétique dans certaines régions du monde, faisant allusion aux décisions successives des pays les plus enclins à achever leur transition énergétique, ce qui aurait provoqué la baisse de la consommation des énergies fossiles. «Les développements récents ont conduit l’équipe de l’Opep à réévaluer ce que chaque énergie peut apporter, en se concentrant sur des options et des solutions pragmatiques et réalistes», écrit le secrétaire général de l’Organisation dans la présentation de ce rapport.

    En réponse aux courants appelant à l’accélération de la généralisation des énergies vertes et l’abandon des hydrocarbures, le premier responsable du cartel souligne que « les appels à l’arrêt des investissements dans de nouveaux projets pétroliers sont malavisés et pourraient conduire à un chaos énergétique et économique ».

    S’inscrivant ainsi en clivage avec les partisans de la lutte contre le changement climatique, pour qui l’industrie pétrolière est la première cible, le secrétaire général de l’Opep rappelle que, contrairement aux pays avancés, pour qui la transition énergétique est une question de choix politique, il y a d’autres populations dans le monde qui ont encore besoin de l’énergie pour leur propre développement, à l’instar de l’Afrique.

    A ce propos Haitham al Ghais souligne qu’ «au cours de l’année écoulée, nous avons vu les populations exprimer leurs inquiétudes quant aux coûts et aux avantages réels des objectifs de zéro émission (de gaz à effets de serre, ndlr)», en regrattant que «certains continuent malheureusement de promouvoir un discours extrêmement risqué consistant à rejeter le pétrole en parlant d’une demande pétrolière en baisse de près de 25 millions de barils par jour d’ici 2030», faisant ainsi allusion à l’AIE (agence internationale de l’énergie).

    M. Naïli

  • Qui est Rachid Hachichi, le nouveau patron de Sonatrach

    Qui est Rachid Hachichi, le nouveau patron de Sonatrach

    Désigné hier pour succéder à Toufik Hakkar, en poste depuis juillet 2020, dont le président de la République vient de mettre fin aux fonctions à la tête de la société nationale des hydrocarbures, le nouveau PDG de Sonatrach, Rachid Hachichi, a été présenté comme «l’un des meilleurs ingénieurs qui forment l’élite de Sonatrach» par le ministre de l’Energie et des mines, Mohamed Arkab, lors de son installation officielle dans ses nouvelles fonctions.  «L’expérience de terrain distinguée dans le domaine des hydrocarbures » de Rachid Hachichi a ainsi été soulignée par le ministre, rappelant qu’il a déjà eu à prendre les commandes du groupe pétrolier en 2019.

    Titulaire de diplôme d’ingénieur d’Etat, obtenu en 1987 à l’Institut national des hydrocarbures et de la chimie de Boumerdès, Rachid Hachichi a fait l’ensemble de sa carrière professionnelle au sein de la société nationale des hydrocarbures, où il a occupé plusieurs postes de cadre de terrain et de responsabilité.

    Après avoir débuté en qualité d’ingénieur de maintenance au sein des installations de Sonatrach à Stah-Mereksen, dès l’obtention de son diplôme, Rachid Hachichi sera nommé chef de cette Division avant de prendre les commandes de la Direction régionale de maintenance.

    Après avoir pris les commandes de la Division production, le nouveau PDG du groupe, a été nommé par la suite vice-président Amont en 2015 par le PDG de l’époque, Amine Mazouzi. Il sera écarté de ce poste par Abdelmoumen Ould Kaddour, à son arrivée à la tête de Sonatrach, que Rachid Hachichi remplacera à ce poste en avril 2019, avant qu’il n’y soit écarté à son tour pour être remplacé par Kamel-Eddine Chikhi en novembre de la même année.

    Ayant passé une grande partie de sa carrière sur le terrain, Rachid Hachichi jouit d’une grande connaissance des sites de production de Sonatrach, notamment les périmètres de la région d’Illizi, dans l’extrême sud du pays, un atout pour lequel il est fortement apprécié au sein du groupe pétrolier.

    Rachid Hachichi aura ainsi passé « 27 ans de sa carrière dans les wilayas du sud et 9 ans au niveau central (au sein de la direction générale, ndlr) », souligne le communiqué rendu public aujourd’hui par Sonatrach.

    La nouvelle loi sur les hydrocarbures comme cheval de bataille

    En outre, court soit-il, le passage de 7 mois de Rachid Hachichi au poste de PDG de Sonatrach (d’avril à novembre 2019) a été marqué par sa forte contribution à la préparation et l’élaboration de la nouvelle loi sur les hydrocarbures, adoptée la même année.

    Exprimant son attachement au nouveau texte législatif régissant le secteur, Rachid Hachichi avait déclaré quelques semaines avant son adoption par les deux chambres du Parlement que « la nouvelle loi sur les hydrocarbures affranchira le Groupe (Sonatrach, ndlr) des contraintes réglementaires et fiscales imposées par la loi en vigueur (la loi d’avant 2019 en l’occurrence), permettant ainsi de relever le niveau de la prospection pétrolière en Algérie ».

    Si, lors de son passage en 2019 devant la Commission des affaires économiques, du développement, de l’industrie, du commerce et de la planification à l’APN, en sa qualité de PDG de Sonatrach, Rachid Hachichi défendait le projet de loi en question car il « prévoit des réformes en profondeur, notamment en ce qui concerne les activités amont (prospection et production), car la loi en vigueur est préjudiciable pour l’Algérie », expliquai-il.

    Pour lui, la loi qui était en vigueur à cette époque « n’a pas réussi à attirer les investisseurs étrangers en Algérie, amenant Sonatrach à mobiliser seule d’importants moyens pour la prospection avec un faible rendement et un niveau élevé de risques », a-t-il précisé devant les membres de la Commission de l’APN.

    Enfin, exprimant «sa confiance en la personne de M. Hachichi » et «lui souhaitant le meilleur», le ministre de tutelle a souligné aussi, lors de l’installation du nouveau PDG de Sonatrach hier, «la nécessité de réaliser de nouvelles explorations, de développer des gisements et de renforcer les capacités d’exportation en s’appuyant sur les compétences nationales, afin de soutenir l’économie nationale et participer activement à la transition énergétique du pays», ce qui se décline à juste titre comme les grands axes du plan d’action auquel le groupe pétrolier s’atèle à mettre en œuvre.

    M. Naïli