Qui est Rachid Hachichi, le nouveau patron de Sonatrach

Désigné hier pour succéder à Toufik Hakkar, en poste depuis juillet 2020, dont le président de la République vient de mettre fin aux fonctions à la tête de la société nationale des hydrocarbures, le nouveau PDG de Sonatrach, Rachid Hachichi, a été présenté comme «l’un des meilleurs ingénieurs qui forment l’élite de Sonatrach» par le ministre de l’Energie et des mines, Mohamed Arkab, lors de son installation officielle dans ses nouvelles fonctions.  «L’expérience de terrain distinguée dans le domaine des hydrocarbures » de Rachid Hachichi a ainsi été soulignée par le ministre, rappelant qu’il a déjà eu à prendre les commandes du groupe pétrolier en 2019.

Titulaire de diplôme d’ingénieur d’Etat, obtenu en 1987 à l’Institut national des hydrocarbures et de la chimie de Boumerdès, Rachid Hachichi a fait l’ensemble de sa carrière professionnelle au sein de la société nationale des hydrocarbures, où il a occupé plusieurs postes de cadre de terrain et de responsabilité.

Après avoir débuté en qualité d’ingénieur de maintenance au sein des installations de Sonatrach à Stah-Mereksen, dès l’obtention de son diplôme, Rachid Hachichi sera nommé chef de cette Division avant de prendre les commandes de la Direction régionale de maintenance.

Après avoir pris les commandes de la Division production, le nouveau PDG du groupe, a été nommé par la suite vice-président Amont en 2015 par le PDG de l’époque, Amine Mazouzi. Il sera écarté de ce poste par Abdelmoumen Ould Kaddour, à son arrivée à la tête de Sonatrach, que Rachid Hachichi remplacera à ce poste en avril 2019, avant qu’il n’y soit écarté à son tour pour être remplacé par Kamel-Eddine Chikhi en novembre de la même année.

Ayant passé une grande partie de sa carrière sur le terrain, Rachid Hachichi jouit d’une grande connaissance des sites de production de Sonatrach, notamment les périmètres de la région d’Illizi, dans l’extrême sud du pays, un atout pour lequel il est fortement apprécié au sein du groupe pétrolier.

Rachid Hachichi aura ainsi passé « 27 ans de sa carrière dans les wilayas du sud et 9 ans au niveau central (au sein de la direction générale, ndlr) », souligne le communiqué rendu public aujourd’hui par Sonatrach.

La nouvelle loi sur les hydrocarbures comme cheval de bataille

En outre, court soit-il, le passage de 7 mois de Rachid Hachichi au poste de PDG de Sonatrach (d’avril à novembre 2019) a été marqué par sa forte contribution à la préparation et l’élaboration de la nouvelle loi sur les hydrocarbures, adoptée la même année.

Exprimant son attachement au nouveau texte législatif régissant le secteur, Rachid Hachichi avait déclaré quelques semaines avant son adoption par les deux chambres du Parlement que « la nouvelle loi sur les hydrocarbures affranchira le Groupe (Sonatrach, ndlr) des contraintes réglementaires et fiscales imposées par la loi en vigueur (la loi d’avant 2019 en l’occurrence), permettant ainsi de relever le niveau de la prospection pétrolière en Algérie ».

Si, lors de son passage en 2019 devant la Commission des affaires économiques, du développement, de l’industrie, du commerce et de la planification à l’APN, en sa qualité de PDG de Sonatrach, Rachid Hachichi défendait le projet de loi en question car il « prévoit des réformes en profondeur, notamment en ce qui concerne les activités amont (prospection et production), car la loi en vigueur est préjudiciable pour l’Algérie », expliquai-il.

Pour lui, la loi qui était en vigueur à cette époque « n’a pas réussi à attirer les investisseurs étrangers en Algérie, amenant Sonatrach à mobiliser seule d’importants moyens pour la prospection avec un faible rendement et un niveau élevé de risques », a-t-il précisé devant les membres de la Commission de l’APN.

Enfin, exprimant «sa confiance en la personne de M. Hachichi » et «lui souhaitant le meilleur», le ministre de tutelle a souligné aussi, lors de l’installation du nouveau PDG de Sonatrach hier, «la nécessité de réaliser de nouvelles explorations, de développer des gisements et de renforcer les capacités d’exportation en s’appuyant sur les compétences nationales, afin de soutenir l’économie nationale et participer activement à la transition énergétique du pays», ce qui se décline à juste titre comme les grands axes du plan d’action auquel le groupe pétrolier s’atèle à mettre en œuvre.

M. Naïli

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