Catégorie : Agriculture et Pêche

  • Déclaration de politique générale du gouvernement : Les filières agricoles stratégiques ont maintenu leurs performances malgré une saison difficile

    Déclaration de politique générale du gouvernement : Les filières agricoles stratégiques ont maintenu leurs performances malgré une saison difficile

    La filière céréalière a réussi à maintenir ses performances durant la campagne 2022-2023 malgré une conjoncture climatique marquée par des épisodes de sécheresse et une baisse drastique de précipitations.

    Tel qu’il ressort de la Déclaration de politique générale du gouvernement, débattue actuellement au Parlement, la récolte de la saison dernière a en effet atteint 30 millions de quintaux, soit un volume  quasi identique à celui de la campagne d’avant (2021-2022), cependant que des rendements moyens entre 50 et 60 quintaux/hectare ont été enregistrés dans les wilayas du sud, où des pics records de 85 quintaux/hectare ont été réalisés.

    Avec cette configuration, à l’exception des surfaces emblavées dans la partie nord du pays en sec, soit non dotées de systèmes d’irrigation, et qui ont été fortement impactées par le déficit pluviométrique de l’an dernier, notamment dans les wilayas côtières et des Hauts plateaux, la saison céréalière a enregistré des résultats notables dans les périmètres d’irrigation au sud du pays.

    Cependant, la Déclaration de politique générale du gouvernement souligne à ce propos que même dans les wilayas du nord, « les 13% des superficies céréalières ont été sécurisés grâce à l’irrigation d’appoint (…) malgré une période de sécheresse ».

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    Dans le cadre du programme de renforcement des périmètres d’irrigation, il est souligné que la superficie céréalière irriguée durant la campagne agricole dernière (2022-2023) a été de l’ordre de 344 000 hectares, dont 217 000 hectares en irrigation intégrale, et ce à travers la généralisation du recours aux systèmes économiseurs d’eau, tandis que, plus globalement, la superficie des terres irriguées est passée de 1,47 million d’hectares en 2022 à 1,49 million d’hectares durant l’année en cours, soit une hausse de 20 000 hectares supplémentaires,  fait savoir le même document.

    Outre les céréales, d’autres filières ont enregistré des taux de croissance durant la saison dernière, malgré un contexte contraignant. C’est le cas de la filière viandes blanches, à titre indicatif, qui a enregistré une production totale de l’ordre de 5,4 millions de quintaux, alors que celle des viandes rouges a atteint 4,8 millions de quintaux, tandis que 5,63 milliards d’œufs et 3,25 milliards de litres de lait cru ont été produits durant la même saison (2022-2023).

    Récupération de plus de 864 000 hectares de terres agricoles non-exploitées

    La filière des produits maraichers, elle aussi, a maintenu ses performances, avec une production durant la même période ayant connu une croissance globale de 3% et de 5% pour la catégorie des « principaux produits », comprenant notamment l’oignon et la pomme de terre.

    Avec une production qui a atteint un volume global de 156 millions de quintaux, dont 42 millions de quintaux de pomme de terre, la production maraichère durant cette période est parvenue à couvrir l’ensemble des besoins du marché national en fruits et légumes, ce qui a évité le recours à l’importation (à l’exception des fruits exotiques), estime le gouvernement dans sa Déclaration de politique générale.

    Dans le volet relatif à l’assainissement du dossier du foncier agricole, le bilan de l’action gouvernementale durant l’année écoulée fait état d’une superficie de plus de 864 000 hectares non-exploitée et qui a donc été récupérée par le secteur, dont 300 000 hectares ont été transférés à l’Odas, (Office de développement de l’agriculture industrielle en terres sahariennes), dont la mission est l’attribution de terres à des investisseurs potentiels faisant dans les cultures stratégiques, tandis que le reste de la superficie sera réhabilité et attribué dans le cadre du programme de développement agricole mené par l’Onta (Office national des terres agricoles).

    S’agissant de la logistique et les infrastructures de la chaîne d’approvisionnement en produits agricoles, le gouvernement note la réalisation de nouvelles infrastructures de stockage des céréales pour atteindre ces capacités de 9 millions de tonnes.

    Ce programme se traduit par la réalisation, à travers 44 wilayas du pays, de 350 centres de proximité pour le stockage, la relance du projet de réalisation des 16 silos métalliques et la réalisation de 30 nouveaux silos stratégiques.

    Cependant, un vaste programme de réalisation de complexes d’entreposage frigorifique et des plateformes logistiques de froid, comprenant 30 infrastructures au total, d’une capacité globale de 383 000 m3 est en cours de réalisation, dont cinq entrepôts frigorifiques ont déjà été réceptionnés, totalisant une capacité de 150 000 m3, fait ressortir le document du gouvernement.

    M. R.

  • Selon le nouvel indice de la FAO : Les cours des produits agricoles poursuivent leur baisse à l’exception du maïs et du sucre

    Selon le nouvel indice de la FAO : Les cours des produits agricoles poursuivent leur baisse à l’exception du maïs et du sucre

    La hausse des cours du sucre sur le marché mondial pour le deuxième mois consécutif, après celle enregistrée en août dernier, n’a pas empêché les prix des produits alimentaires de garder leur stabilité durant le mois de septembre dernier. C’est ce qui ressort de l’Indice des prix pour le mois précédent de la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture), publié ce vendredi sur son site, relevant que «l’indice des prix des produits alimentaires reste stable en septembre».

    Ainsi, cette stabilité a été enregistrée durant ce mois «grâce à la baisse des cours des huiles végétales» qui est venue compenser «la hausse des prix mondiaux du maïs et du sucre», relève la FAO.

    Plus globalement, l’Indice FAO des prix des produits alimentaires « a affiché une valeur moyenne de 121,5% en septembre, contre 121,4% en août. A ce niveau, l’indice se situe 10,7% en dessous de sa valeur enregistrée il y a un an et 24% en dessous de son niveau record de mars 2022 ».

    Par type de produits, les cours des céréales ont enregistré en septembre dernier une hausse marginale de 1% par  rapport à août, laquelle progression qui a été favorisée par la hausse des cours du maïs sur les marchés internationaux qui a été de l’ordre de 7% durant ce mois.

    Pour ce qui est des raisons de cette évolution vers le haut des cours du maïs durant cette période, la FAO relève une «forte demande de marchandises en provenance du Brésil, un ralentissement des ventes des agriculteurs en Argentine et une augmentation des prix du fret fluvial due au bas niveau du fleuve Mississippi aux Etats Unis».

    A l’inverse du maïs, c’est le blé qui se distingue dans la catégorie des produits céréaliers par un recul de son prix international de 1,6%, en raison d’une «abondance de l’offre» et des perspectives favorables de production en Russie, note la FAO.

    Le riz lui aussi semble amorcer une tendance baissière après avoir connu une forte pression et des hausses des cours sur le marché international, suite aux restrictions appliquées par l’Inde sur l’exportation de sa production locale.

    En septembre dernier, le prix du riz a ainsi connu une baisse de 0,5% par rapport au mois d’avant « dans un contexte de demande à l’importation globalement faible », souligne l’Indice FAO des prix. Néanmoins, sur une période plus longue, les prix du riz demeurent supérieur de 27,8% de leur niveau d’il y a une année.

    Une production record de céréales à plus de 2 800 millions de tonnes

    Par ailleurs, dans ces nouvelles prévisions sur les stocks mondiaux de céréales, la FAO table sur une production mondiale de 2 819 millions de tonnes d’ici la fin de l’année en cours. La révision à la hausse de ces prévisions est motivée, selon la FAO, par une conjoncture plus favorable pour le blé, avec notamment des rendements revus à la hausse pour les récoltes en Russie et en Ukraine.

    Pour tous types de céréales, la FAO prévoit ainsi une production de blé qui devrait atteindre 785 millions de tonnes, celle de céréales secondaires (dont le maïs) à 1 511 millions de tonnes et celle de riz à 523,1 millions de tonnes, précise le nouveau bulletin prévisionnel de l’Organisation.

    Outre les céréales, le prix des huiles végétales lui aussi a connu une tendance baissière, en reculant de 3,9% durant le mois de septembre dernier par rapport à août. Cette baisse, selon l’Indice FAO, a touché tous types d’huiles, dont l’huile de palme, de tournesol, de colza et de soja, et ce, « en raison de la hausse saisonnière de la production et de l’abondance des disponibilités exportables dans le monde ».

    A instar du blé ou des huiles végétales, la FAO relève aussi une baisse des prix des produits laitiers, ayant cédé 2,3% de leur valeur en septembre dernier par rapport au mois d’avant, soit la 9ème baisse consécutive, « sous l’effet de l’apathie de la demande mondiale à l’importation et de l’abondance des stocks dans les principales régions de production ».

    Le sucre, quant à lui, étant le second produit à observer une hausse durant le mois de septembre, avec le maïs, a vu son prix grimper de 9,8%, soit la plus forte hausse en un mois. Avec une augmentation de cette ampleur, le sucre atteint ainsi son plus haut niveau depuis 2010, fait remarquer l’Indice FAO.

    Au chapitre des raisons du maintien des cours du sucre à des niveaux aussi élevés, la FAO cite la crainte d’un «resserrement de l’offre mondiale pendant la prochaine campagne», car «les premières estimations indiquent une baisse de la production en Thaïlande et en Inde, deux des principaux producteurs, (une) baisse qui est associée au phénomène El Nino qui sévit actuellement (dans la région)».

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    R.N.

  • Conseil des ministres : Disponibilité des produits de large consommation et soutien aux agriculteurs

    Conseil des ministres : Disponibilité des produits de large consommation et soutien aux agriculteurs

    Dans le but de renforcer la disponibilité des produits de large consommation sur le marché et d’en garantir l’accès aux ménages, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, vient d’instruire à nouveau les ministres de l’Agriculture et du développement rural, du Commerce et de la promotion des exportations de mettre en œuvre les mesures prises récemment, notamment en matière de développement de la production locale et de la réorganisation des importations pour pallier les déficits constatés pour certains types de produits, lors du Conseil des ministres tenu ce dimanche.

    A cet égard, le chef de l’Etat a ordonné au ministre de l’Agriculture et du développement rural «L’organisation de l’importation avec, pour objectif, d’encourager et de protéger le produit national et non créer la pénurie au détriment du citoyen», souligne le communiqué rendu public à l’issue de la réunion du Conseil des ministres, réaffirmant qu’ «il n’y aura point d’austérité concernant les vivres destinés aux Algériens».

    Dans le but de renforcer la disponibilité des produits de large consommation, le chef de l’Etat a réitéré son instruction concernant «l’accélération de la réalisation des silos de stockage de céréales, aux fins d’atteindre la capacité de 9 millions de tonnes».

    Les nouvelles instructions données par le chef de l’Etat lors de cette dernière réunion du Conseil des ministres interviennent simultanément avec une série d’autres mesures annoncées ces derniers jours par le Département d’Abdelhafidh Henni dans le but de juguler les tensions qui touchent certains produits.

    C’est le cas par exemple de l’appel lancé cette semaine aux coopératives agricoles pour s’approvisionner directement auprès de l’Onab (Office national des aliments de bétail) en matières premières pour la fabrication d’aliments de volaille, à savoir le maïs grains et tourteaux de soja, dans le but d’accompagner les éleveurs avicoles pour relancer la production de viandes blanches, connaissant ces dernières semaines des hausses des prix exceptionnelles en raison d’une baisse drastique de l’offre sur le marché, selon les acteurs de la filière.

    Pour pallier le déséquilibre qui affecte ces derniers mois la filière dans son ensemble, le chef de l’Etat a instruit aussi en septembre dernier de rouvrir les frontières pour l’importation de bovins d’engraissement, ainsi que des viandes rouges et blanches fraiches.

    «L’Etat est capable de garantir, avec aisance, la stabilité économique et sociale»

    Toujours dans le sillage du soutien de l’Etat aux acteurs du secteur agricole, le président Tebboune a ordonné la prise d’une série de mesures en faveur des agriculteurs touchés par la sécheresse de la saison agricole dernière, comprenant « le report du paiement de la taxe sur les terrains octroyés au titre d’une concession», «la suspension du remboursement des crédits agricoles Rfig pour une durée de trois ans, (dont) le paiement (des intérêts) sera à la charge de l’Etat» ainsi que «l’indemnisation des agriculteurs pour les productions de céréales et leur dotation en semences et engrais à titre gracieux».

    Dans le cadre de la série de mesures prises pour assurer l’approvisionnement du marché et prévenir toute éventuelle rupture, le président Tebboune a mis l’accent lors du Conseil des ministres d’hier sur «l’impératif de veiller à la stricte mise en œuvre du Plan de l’Etat pour organiser l’importation et assurer la disponibilité des différents produits, en vue d’éviter toute mauvaise interprétation des décisions de l’Etat dans l’objectif de nourrir les rumeurs sur la pénurie, au moment où l’Etat est capable de garantir, avec aisance, la stabilité économique et sociale à la faveur de la loi sur la concurrence», souligne le même communiqué.

    Dans le souci de préserver le pouvoir d’achat des ménages, le chef de l’Etat a réitéré enfin son engagement sur «la subvention par l’Etat de tous les produits de large consommation (qui) sera toujours garantie, quels que soient les prix sur les marchés internationaux», mettant en garde que «l’Etat frappera d’une main de fer quiconque oserait toucher aux vivres des Algériens».

    R. N.

  • L’Algérie suspend l’importation des bovins vivants de France

    L’Algérie suspend l’importation des bovins vivants de France

    L’annonce faite, jeudi dernier, par le ministère français de l’Agriculture de l’apparition d’une maladie infectieuse (maladie hémorragique épizootique), qui touche principalement les veaux et les vaches vivants, a fait réagir les autorités algériennes qui ont décidé de suspendre en urgence, et à titre préventif, l’importation des bovins vivants élevés dans l’Hexagone.

    En effet, le ministère de l’Agriculture et du Développement rural, a, dans un communiqué rendu public, annoncé avoir «suspendu l’importation des bovins vivants de France après l’apparition des premiers cas de maladie hémorragique épizootique dans les élevages en France».

    Selon la même source, cette mesure a été prise «après avis de l’autorité vétérinaire nationale», précisant que « cette mesure préventive et urgente a été prise suite à l’apparition en France d’une maladie infectieuse (maladie hémorragique épizootique-ndlr), qui touche principalement les veaux et les vaches vivants».

    Jeudi dernier, le ministère français de l’Agriculture a indiqué, dans un communiqué, que «trois élevages sont concernés dans ces deux départements du Sud-Ouest».

    La même source a affirmé que «des mesure de gestion de cette maladie sont mises en place par les services du ministère en lien avec les organisations professionnelles» qui ont décidé l’interdiction des exportations de bovins vivants depuis les Pyrénées-Atlantiques, les Hautes-Pyrénées, les Landes, le Gers, la Haute-Garonne et l’Ariège, et en partie dans six départements voisins (Gironde, le Lot-et-Garonne, Tarn-et-Garonne, le Tarn, l’Aude et Pyrénées-Orientales).

    Et si le ministère français de l’Agriculture a souligné que «des mesures pour limiter la propagation de cette maladie à d’autres élevages dans le pays ont été prises, en interdisant l’exportation des bovins vivants», il est clair que l’Algérie a réagi à cette décision pour prévenir contre éventuelle maladie du cheptel importé.

    Pour sa part, le directeur du laboratoire de santé animale de l’Agence française de sécurité sanitaire française (Anses), a affirmé que « la maladie hémorragique épizootique n’est pas transmissible à l’homme et aucun vaccin n’est encore disponible contre le type de virus repéré en Europe », précisant qu’«on observe moins de 1 % de mortalité chez les bovins, mais le virus peut être très mortel chez les cervidés, avec des taux de mortalité de plus de 90 % observés aux États-Unis».

    Farid Belgacem

  • Recours à l’importation de viandes : Une décision qui inquiète les éleveurs mais reflète l’état réel d’une filière mal structurée

    Recours à l’importation de viandes : Une décision qui inquiète les éleveurs mais reflète l’état réel d’une filière mal structurée

    Annoncée dimanche dernier par le ministère de l’Agriculture et du développement rural et réitérée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors de la réunion du Conseil des ministres de ce mardi, la décision de rouvrir les frontières pour l’importation de viandes, après une fermeture qui a duré près de 4 ans, continue de susciter des réactions, notamment au sein des milieux agricoles, les éleveurs en particulier.

    En tout cas, bien que la décision d’autoriser à nouveau la reprise des importations soit motivée par la situation actuelle du marché, où les prix ont atteint des pics inédits, avec le poulet ayant atteint la barre des 600 DA/kg, ou les viandes rouges dont les augmentations ont frôlé les 100% pour certains types, comme les viandes ovines, mais la problématique de la filière viandes dans son ensemble demeure complexe, compte tenu de l’instabilité qui y règne et des fluctuations des prix qui l’affectent épisodiquement, soit en amont (hausses spectaculaires des prix des aliments et autres intrants), ou en aval (prix des viandes qui augmentent et baissent sans aucune raison apparente).

    A juste titre, l’on se rappelle du scénario de l’été 2022, lorsque des chargements entiers de poussins ont été jetés en contrebas de plusieurs routes dans les wilayas de Bouira et Boumerdès, car, n’ayant pas trouvé preneurs, les propriétaires de couveuses et producteurs de poussins ont été contraints de les jeter pour limiter des pertes supplémentaires qu’entrainerait leur alimentation. A cette époque, les prix du poulet frais sur le marché ont connu une chute considérable, ayant passé sous la barre des 200DA/kg par endroit.

    Durant l’année en cours, à la même période, c’est un scenario inverse, avec une flambée inédite des prix sur le marché et un manque drastique du produit. Avec une telle évolution qui ne reflète aucune règle, il est difficile de tracer le diagramme de la filière.

    Pourtant, en se référant aux données sur lesquelles s’appuient les politiques publiques régissant la filière, la situation du marché ne laisse apparaître aucun facteur de déséquilibre. L’an dernier, à titre d’exemple, le Premier ministre indiquait que la production de viandes blanches devait atteindre 5,7 millions de quintaux, avec un objectif de 6,8 millions de quintaux à l’horizon 2025, un volume jugé suffisamment en mesure de couvrir les besoins exprimés en la matière. Mais, une année après, la filière peine toujours à prendre son élan et répondre à la demande, d’où la décision donc de recourir à l’importation.

    L’aliment représente 70% des coûts de production

    En tout état de cause, cette dernière décision (l’autorisation de l’’importation) est loin de faire l’unanimité, avec notamment une vive réaction des éleveurs qui la rejette, tandis que les opérateurs faisant dans l’importation s’en félicitent.

    Ainsi, pour le président de la fédération nationale des importateurs de viandes rouges et leurs dérivés, Sofiane Bahbou, la reprise de l’importation, après une interdiction de près de 4 ans, est une «décision qui est prise en raison de l’absence d’un marché» capable de répondre aux besoins, rappelant que «nous avons prévenus lorsque l’interdiction de l’importation a été décidé, il y a près de 4 ans, que ce choix aura des répercussions sur l’équilibre du marché, parce que, selon les statistiques qui étaient à notre disposition, 70% des besoins étaient couverts par l’importation et 30% par la production locale. Telles sont donc les conséquences de cette interdiction, avec des prix fortement en hausse aujourd’hui, que ce soit les viandes rouges ou blanches».

    De son côté, le président de la Fédération nationale des aviculteurs (FNA), Ali Benchaïba, exprimant son rejet de recours à l’importation et appelant à «revoir cette décision», met en garde contre «l’impact négatif qu’elle aura sur la filière et les producteurs locaux».

    Au lieu de recourir à l’importation, la Fédération des aviculteurs a formulé une série de mesures à prendre pour organiser la filière locale, maitriser le marché et les prix. La principale mesure proposée dans ce sillage est d’intervenir pour endiguer la hausse des prix des aliments de volailles, atteignant les 10 000 DA/quintal, la suppression de la TVA sur les aliments, car «elle se répercute directement sur le consommateur» tout en insistant sur la nécessité de renforcer les infrastructures de stockage pour viandes blanches.

    «Lorsqu’un éleveur subit des pertes une ou deux fois, il arrête la production, car il n’aura plus les moyens financiers qui lui permettent de reprendre son activité », précise-t-il en rappelant les épisodes d’il y a quelques mois lorsque les prix ont connu des baisses considérables sur le marché.

    «L’aliment représente 70% des coûts de production, c’est pourquoi nous demandons à ce que l’Etat intervienne pour subventionner cette matière première et, en même temps, constituer des stocks en absorbant le surplus de production sur le marché, parce qu’il arrive souvent que la filière enregistre des excédents de production et, faute de système de régulation qui procède par le stockage des surplus, les prix baissent et les éleveurs enregistrent des pertes. Quelques mois après, la production baisse et les prix augmentent».

    Enfin, il faut souligner aussi que l’investissement dans les chambres froides, tant brandi, a toujours été encouragé, comme vient de le réitérer le chef de l’Etat ce mardi lors du dernier Conseil des ministres, et beaucoup d’infrastructures de ce type ont été réalisées ces dernières années. Ne serait-il donc pas utile de se pencher sur leurs capacités de stockage et la finalité de leur exploitation ?

    M. Naïli

  • Nouvel arrêté interministériel sur l’agriculture saharienne : Le portefeuille de l’ODAS porté à près de 460 000 hectares

    Nouvel arrêté interministériel sur l’agriculture saharienne : Le portefeuille de l’ODAS porté à près de 460 000 hectares

    Après avoir été de 133 600 hectares en 2021, la superficie totale des terres destinées aux cultures stratégiques affectées au portefeuille foncier de l’ODAS (Office de développement de l’agriculture industrielle en terres sahariennes) vient d’être portée à près de 460 000 hectares.

    C’est ce que vient d’indiquer l’arrêté interministériel du 27 juin 2023, modifiant et complétant l’arrêté interministériel du 5 mai 2021, fixant les conditions et les modalités de transfert du portefeuille foncier, les superficies des périmètres, leurs délimitations ainsi que leurs coordonnées géographiques, à l’Office de développement de l’agriculture industrielle en terres sahariennes, publié au Journal officiel N° 54, du 23 août dernier.

    Dans leur répartition par région, publiée en annexe dudit décret, il en ressort que ces périmètres s’étalent sur 9 wilayas du Grand sud, et c’est dans la wilaya d’El Meniaâ qu’est localisée la plus grande superficie de terres agricoles destinées aux cultures stratégiques sous la coupe de l’ODAS, avec un total de près de 75 700 hectares. En deuxième position vient la wilaya d’Ouargla, avec 72 141 hectares, suivie de la wilaya d’Illizi (71 991 hectares), Adrar (58 807 hectares), Timimoune (38 773 ha), Touggourt (28 452 ha), Djanet (20 964 ha), Ghardaïa (17 895 ha) et, enfin, Laghouat (17 466 ha).

    A noter aussi qu’en annexe du même arrêté, il est fait mention d’une superficie supplémentaire de 57 141 ha commune entre les wilayas d’Ouargla et Illizi.

    Auparavant, dans l’arrêté interministériel du 5 mai 2021, fixant les conditions et les modalités de transfert du portefeuille foncier, les superficies des périmètres, leurs délimitations ainsi que leurs coordonnées géographiques, à l’Office de développement de l’agriculture industrielle en terres sahariennes, seules quatre wilayas se partagent les 133 600 hectares versés au portefeuille de l’ODAS, dont 51 000 hectares dans les wilayas d’Ouargla et Illizi, 47 600 hectares à Adrar et enfin 35 000 hectares à Ghardaïa.

    Tel qu’il a été précisé dans l’arrêté interministériel du mai 2021, ces superficies sont confiées à l’ODAS «afin d’assurer sa gestion et sa promotion par la mise en valeur dans le cadre de la concession».

    Nouvel appel à projets pour l’attribution de plus de 227 000 hectares

    Quant à la sélection des périmètres à intégrer dans le portefeuille de l’ODAS, le même arrêté, promulgué par les ministères de l’Agriculture et du développement rural, des Finances et celui de l’Hydraulique, précise qu’elle a été faite sur la base de paramètres préalablement définis.

    «Le portefeuille foncier confié à l’Office est déterminé et localisé sur la base des études préliminaires en concertation avec les secteurs concernés en tenant compte, notamment de la disponibilité des terres potentielles à mettre en valeur, la disponibilité de la ressource hydrique, l’exclusion des zones d’interférence avec les autres usagers», est-il stipulé à l’articule 3 de l’arrêté.

    Par ailleurs, entre 2021 et 2022, l’ODAS a attribué plusieurs périmètres à des investisseurs ayant formulé des demandes pour la création d’exploitations agricoles dans le Grand sud pour notamment des cultures céréalières, fourragères, oléagineuses entre autres.

    En juin dernier l’Office a lancé le «3ème appel à projets d’investissement agricole et agro-industriel en terres sahariennes pour le développement des filières stratégiques». Ce troisième portefeuille comprend une superficie totale de près de 227 500 hectares, répartis sur une quarantaine de périmètres à travers huit wilayas.

    En pôle position vient la wilaya d’Illizi, avec 11 périmètres totalisant près de 72 000 hectares, la wilaya d’Ouargla, avec 4 périmètres de plus de 33 000 hectares, la wilaya d’Adrar, 7 périmètres de plus de 29 600 hectares, la wilaya de Djanet, trois périmètres de près de 21 000 hectares, la wilaya de Timimoune, 4 périmètres de plus de 20 200 hectares, la wilaya de Touggourt, 5 périmètres de plus de 19 500 hectares, la wilaya de Laghouat, trois périmètres de près de 17 500 hectares et, enfin, la wilaya d’El Meniaâ, trois périmètres également totalisant plus de 14 500 hectares.

    M. Naïli

  • Spéculation sur les légumes secs : L’OAIC publie les prix pratiqués à tous les niveaux de la chaîne

    Spéculation sur les légumes secs : L’OAIC publie les prix pratiqués à tous les niveaux de la chaîne

    Quelques jours seulement après les nouvelles mises en garde du chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, contre toute forme de spéculation sur les produits de large consommation, de surfacturation et autres pratiques portant atteinte à la sécurité alimentaire des ménages, l’OAIC (Office algérien interprofessionnel des céréales) vient de lever le voile sur les prix réels et applicables à tous les niveaux de la chaîne d’approvisionnement en légumes secs.

    La publication du barème des prix de ces produits par l’OAIC ce mardi sur sa page Facebook intervient au même où plusieurs citoyens et membres d’associations de protection des consommateurs ont tiré la sonnette d’alarme sur des hausses inexpliquées de produits aussi stratégiques comme le riz, les haricots blancs, les lentilles ou le pois chiche, dépassant par endroit le cap des 450 DA/kg.

    Au terme des nouveaux tarifs publiés par l’OAIC, les prix d’acquisition de ces produits par les entreprises de conditionnement et d’emballage sont de 350 DA/kg et 250 DA/kg pour respectivement le pois chiche et les lentilles importés, 250 DA/kg pour les haricots blancs et 130 DA/kg pour le riz.

    Ces entreprises cèdent ces produits aux grossistes au tarif de 355 DA/kg et 255 DA/kg pour respectivement le pois chiche et les lentilles importés, 255 DA/kg pour les haricots blancs et 135 DA/kg pour le riz.

    Les commerçants de détail, eux, doivent acquérir ces produits auprès des grossistes au tarif de 360 DA/kg et 260 DA/kg pour respectivement le pois chiche et les lentilles importés, 260 DA/kg pour les haricots blancs et 140 DA/kg pour le riz.

    Enfin, le consommateur final paye ces produits auprès des détaillants à des prix plafonnés à 380 DA/kg et 280 DA/kg pour respectivement le pois chiche et les lentilles importés, 280 DA/kg aussi pour les haricots blancs et 160 DA/kg pour le riz.

    Des marges bénéficiaires de 5 et 20 DA seulement

    Au terme de ce barème, la marge bénéficiaire des entreprises de conditionnement et des grossistes ne doit pas excéder 5 DA/kg pour tous les produits entrant dans la catégorie des légumes secs, tandis que les commerçants de détail, eux, leur marge bénéficiaire est de l’ordre de 20 DA/kg quel que soit le type de produit.

    Il est utile de rappeler que depuis février dernier, l’importation des légumes secs relève de la compétence exclusive de l’OAIC et aucun opérateur privé ne peut intervenir dans ce créneau. Laquelle mesure qui a été prise à juste titre pour mettre fin aux pratiques de spéculation mais aussi protéger la production locale, au moment où le ministère de l’agriculture et du développement rural a pris une série de mesures pour encourager cette filière, notamment les lentilles et le pois chiche.

    A cet égard, le prix d’acquisition des légumes secs produits localement proposé par l’OAIC aux agriculteurs ont été revus à la hausse pour atteindre 10 000 DA/quintal.

    Lors de son entrevue avec des représentants de la presse nationale samedi dernier, le chef de l’Etat n’a pas manqué de s’interroger sur les motifs de la hausse des prix des légumes secs en cette période de l’année, alors que la demande en la matière baisse habituellement pendant la saison estivale, ce qui n’écarte pas l’hypothèse de recours de certains lobbies à la constitution de stocks illégalement en vue de spéculer sur les prix à l’arrivée de la saison hivernale.

    Il faut noter qu’à l’exception du riz, dont les cours sur le marché mondial connaissent une certaine tension avec la décision de l’Inde d’interdire l’exportation de sa production, hormis le riz basmati, alors que ce pays représente plus d’un tiers de la production mondiale rizicole, les cours des autres légumes secs sont stables au niveau de tous les marchés boursiers.

    Même pour le riz, la hausse des cours sur le marché mondial ne peut pas justifier une quelconque hausse sur le marché local dès lors que c’est l’OAIC qui met sur le marché local ce type de produits à des tarifs administrés sans répercuter les éventuelles hausses des prix d’acquisition sur le marché mondial.

    Au niveau local, la production nationale de légumes secs, essentiellement des lentilles et pois chiche, a atteint près de 1,2 million de quintaux en 2022, contre 900 000 quintaux seulement la saison d’avant.  

    M. Naïli

  • Avec une deuxième augmentation de 2 milliards DA : La CNMA a presque doublé son capital social en 2023

    Avec une deuxième augmentation de 2 milliards DA : La CNMA a presque doublé son capital social en 2023

    La CNMA (Caisse de mutualité agricole) vient de procéder à une deuxième opération d’augmentation de son capital durant l’année en cours seulement. Au terme de cette deuxième augmentation, le capital du leader des assurances agricoles atteint désormais les 10 milliards de dinars, après avoir été à 8 milliards de dinars, annonce un communiqué rendu public par l’assureur, soit une augmentation de 2 milliards de dinars.

    En mars dernier, la CNMA a procédé à une première augmentation de son capital de 2,5 milliards de dinars, en le portant de 5,5 à 8 milliards de dinars. La société d’assurance a ainsi presque doublé son capital en l’espace de quelques mois, au terme de ces deux opérations d’augmentation d’une valeur totale de 4,5 milliards de dinars.

    A l’issue de cette décision, le communiqué de l’assureur souligne que la caisse «continue sur sa lancée en procédant à une deuxième augmentation de son capital social en 2023 pour passer de 8 à 10 milliards de DA», donc après «une première augmentation du capital (qui) a eu lieu en mars de cette année pour être suivie d’une deuxième augmentation, soit une hausse totale de 82% ».

    Cette évolution reflète les performances de la caisse mutuelle, estiment ses responsables, avec des résultats « en forte progression», ce qui a permis de réaliser «des résultats excédentaires ces dernières années», précise le même communiqué, alors qu’auparavant, la CNMA a fait savoir que  «c’est sa bonne santé financière, l’évolution de son activité et ses résultats excédentaires réalisés ces dernières années qui ont rendu cette opération (d’augmentation de capital) possible», ce qui est le « fruit d’une exigence dans la manière d’exercer le métier d’assureur mutualiste, proche de ses clients ».

    Vers de nouveaux produits adaptés aux défis induits par le changement climatique

    Misant sur l’amélioration de la qualité des services offerts à ses clients, la CNMA a opté pour l’extension de son réseau et sa densification, pour se rapprocher davantage des milieux agricoles. Le réseau de la caisse mutuelle a ainsi atteint 70 caisses régionales et plus de 550 agences locales au courant de cette année 2023, ce qui permet de « couvrir tout le territoire national, notamment les wilayas du sud, en proposant ses produits à cette région spécifique », précise le spécialiste de l’assurance agricole.

    Avec l’extension de son réseau, la CNMA exprime aussi sa volonté d’aller au-delà de la simple couverture de risques agricoles, en allant vers l’accompagnement des acteurs du secteur agricole sur le terrain à travers «le conseil et le suivi relationnel basé sur la proximité», en s’engageant envers ses sociétaires et clients pour leur fournir de «meilleures prestations afin de répondre à leurs besoins et concevoir des produits adaptés à leurs investissements».

    Toutefois, l’amélioration de la qualité des services offerts par le leader des assurances agricoles passe inévitablement par l’adaptation des produits proposés aux nouveaux défis pour assurer une meilleure couverture des nouveaux risques, notamment ceux induits par le changement climatique et les épisodes de sécheresse récurrents.

    A cet égard, rappelle-t-on, en mai dernier, le ministre de l’Agriculture et du développement rural, Abdelhafidh Henni, a fait état d’une «réforme juridique» au niveau de la CNMA afin de lui permettre de proposer des produits d’assurance couvrant les risques dus au changement climatique.

    «Il faut obligatoirement intégrer la problématique de calamité naturelle dans la nomenclature de la CNMA», c’est pourquoi, le dossier est ouvert pour permettre à la Caisse de «disposer d’un encrage juridique pour commencer à indemniser les agriculteurs victimes de sécheresse», a déclaré le ministre de l’agriculture.

    M. Naïli

  • Elue à la vice-présidence du CIC : Un nouveau rôle clé pour l’Algérie sur le marché mondial des céréales

    Elue à la vice-présidence du CIC : Un nouveau rôle clé pour l’Algérie sur le marché mondial des céréales

    L’Algérie vient d’être élue à la vice-présidence du Conseil international des céréales (CIC) en marge de la 58ème conférence de cette instance internationale, a annoncé ce week-end le ministère de l’Agriculture et du développement rural dans un communiqué.

    Au terme de cette élection, qui a eu lieu dans la capitale Britannique, Londres, l’Algérie siègera donc au sein du Conseil en qualité de vice-présidente pour la période 2023-2024, en attendant d’en assurer la présidence que lui remettront les Etats unis à l’expiration de leur mandat, a encore précisé le département d’Abdelhafidh Henni.

    En plus de ce nouveau poste, l’Algérie est également élue pour l’année en cours au sein de la Commission administrative, qui est l’une des principales structures du CIC, avec les Commissions des budgets et des exigences des marchés.

    Pour le ministère de tutelle, cette élection à la vice-présidence du CIC, à l’unanimité des membres du Conseil intergouvernemental de surcroît, «reflète une fois encore la confiance placée par les pays membres en l’Algérie, eu égard à sa contribution au sein de ce Conseil à travers son engagement à garantir la stabilité et l’efficacité des marchés mondiaux des céréales, outre sa contribution à réaliser la sécurité alimentaire des pays membres et à élargir les consultations entre les pays importateurs et exportateurs».

    Une élection dans un contexte mondial particulier

    Intervenant dans un contexte marqué depuis plus d’une année par les effets de la guerre en Ukraine sur le marché mondial des produits et intrants agricoles, notamment des tensions sur le commerce du blé, l’Algérie, en sa nouvelle qualité de vice-présidente du CIC, est ainsi appelée à jouer un rôle clé pour atténuer les tensions sur ce produit stratégique.

    Le principal défi qui guette actuellement le marché mondial des céréales est de trouver les moyens adéquats pour parvenir à la prolongation de l’Accord sur les céréales ukrainiennes, conclu il y a une année avec la Russie, sous l’égide de l’ONU et de la Turquie, et portant sur la mise en place de couloirs maritimes permettant l’exportation des stocks de blé disponibles en Ukraine.

    Devant être renouvelé en juillet prochain, la Russie vient en effet de brandir la menace de se retirer de l’accord en question en raison de «non respect des engagements pris sur l’exportation des engrais et produits agroalimentaires russes», a mis en garde Moscou.

    Compte tenu de sa relation solide avec la Russie, comme cela vient d’être confirmé lors de la visite d’Etat effectuée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, à Moscou, l’Algérie est ainsi bien placée sur la scène internationale pour contribuer à la sauvegarde dudit accord sur les céréales ukrainiennes.

    En outre, peu avant ce plébiscite à la vice-présidence du CIC, c’est l’expérience pionnière de l’Algérie en matière de sécurité alimentaire et le développement des filières agricoles qui a été présentée au Forum mondial de cette instance intergouvernementale qui s’est  tenu les 12 et 13 juin courant dans la capitale britannique.

    L’expérience algérienne en matière de sécurité alimentaire mise en exergue à Londres

    A cette occasion, «les pas franchis en matière de développement des filières agricoles, notamment les filières stratégiques, (ainsi que) l’expérience pionnière de l’Algérie et ses programmes visant la réalisation de la sécurité alimentaire dans un contexte mondial en pleine mutation» ont été mis en exergue par le représentant du ministère de l’Agriculture dans son intervention.  

    Créé en 1995, succédant au CIB (Conseil international du blé), le CIC comprend près d’une trentaine de membres de tous les continents, à savoir, l’Afrique du Sud, l’Algérie, l’Arabie Saoudite, l’Argentine, l’Australie, le Canada, la Corée du sud, la Côte d’Ivoire, Cuba, l’Egypte, les Etats-Unis, l’Inde, l’Iran, l’Iraq, le Japon, le Kazakhstan, le Kenya, le Maroc, la Norvège, le Pakistan, la Russie, la Suisse, la Tunisie, la Turquie, l’Ukraine, l’Union européenne et le Vatican.

    Conclu en 1995, l’Accord international sur les céréales regroupe les pays exportateurs et importateurs de céréales et il est scindé en deux conventions, la première porte sur le commerce des céréales et la seconde convention est relative à l’aide alimentaire dont l’objectif est de mettre à la disposition des pays sous développés au moins 10 millions tonnes/an de céréales.

    Amendée en 2008 et 2012 pour inclure respectivement le riz et les oléagineux dans la catégorie des céréales, la Convention sur le commerce des céréales a pour objectif le partage d’informations, l’analyse et les consultations sur le marché des céréales dans le but «de favoriser la coopération internationale dans tous les aspects du commerce des céréales, le développement du commerce international des céréales et d’assurer que ce commerce s’effectue le plus librement possible, de contribuer à la stabilité des marchés internationaux des céréales», est-il souligné dans son contenu.

    Mohamed Naïli

  • BF Algérie: Une nouvelle société mixte algéro-italienne pour la production de blé dur dans le sud du pays

    BF Algérie: Une nouvelle société mixte algéro-italienne pour la production de blé dur dans le sud du pays

    Dénommée BF Algérie, la société est créée entre le leader italien du secteur agricole, Bonifiche Ferraresi SPA, et le groupe privé algérien Copre Sud.

    Après l’avoir consolidée dans le domaine énergétique, dont l’approvisionnement en gaz et des projets d’envergure pour l’électricité et l’hydrogène en perspective, l’Algérie et l’Italie viennent d’élargir leur coopération bilatérale au secteur de l’agriculture, pour la production céréalière plus précisément, un créneau dans lequel les objectifs des deux pays semblent converger.

    En marge de la visite que vient d’effectuer à Alger le ministre italien de la Souveraineté alimentaire et des forêts, Francesco Lollobrigida, un accord a été conclu ayant pour objet le développement d’un nouveau projet bilatéral pour la production de blé dur dans le cadre du programme déployé par les pouvoirs publics pour le développement de l’agriculture saharienne dans les wilayas du sud.

    Aux termes de cet accord, une société mixte, dénommée BF Algérie, vient ainsi d’être créée entre le leader italien du secteur agricole, Bonifiche Ferraresi SPA, et le groupe privé algérien Copre Sud, et à qui 900 hectares destinés à l’investissement agricole viennent d’être attribués.

    Selon le journal italien spécialisé dans l’information agricole, Informatore Agrario, le groupe italien considère la concrétisation de ce nouveau projet en Algérie comme étant une avancée dans sa stratégie de développement à l’international.

    Un déficit de près de 2 millions tonnes de blé dur pour l’Italie

    «La naissance de BF Algérie représente une étape fondamentale pour lancer des projets sur le territoire algérien, créant les bases d’une présence durable et rentable que nous entendons développer sous une forme territoriale encore plus étendue», a déclaré le Directeur général de BF SPA, Federico Vecchioni, au média italien.

    Outre la contribution à couvrir les besoins du marché national en blé dur, dont l’Algérie vise l’objectif d’autosuffisance à court terme, il faut dire que l’Italie est parmi les plus grands consommateurs de blé dur dans le monde (premier en UE).

    Selon le GIFT (Great Italian Food Trade), plateforme spécialisée dans la promotion des produits italiens à l’export, avec des besoins annuels de ses industries de meunerie, la péninsule étant leader dans le domaine de la production de pâtes alimentaires, qui avoisinent les 6 millions tonnes, l’Italie accuse un déficit en blé dur de près de 2 millions tonnes/an, compte tenu de sa production locale de moins de 4 millions tonnes/an.

    Cependant, ayant connu une forte baisse des surfaces dédiées à la céréaliculture à travers le territoire italien, passant de 6,5 millions d’hectares au début des années 1960 à moins de 3 millions d’hectares en 2020, selon les données de la Banque mondiale, les opérateurs du secteur agricole italien sont en quête de se déployer à l’international, «particulièrement orientée vers l’Afrique du Nord dans la phase actuelle», comme vient de le préciser le DG du groupe BF SPA.

    M. N.