BF Algérie: Une nouvelle société mixte algéro-italienne pour la production de blé dur dans le sud du pays

Dénommée BF Algérie, la société est créée entre le leader italien du secteur agricole, Bonifiche Ferraresi SPA, et le groupe privé algérien Copre Sud.

Après l’avoir consolidée dans le domaine énergétique, dont l’approvisionnement en gaz et des projets d’envergure pour l’électricité et l’hydrogène en perspective, l’Algérie et l’Italie viennent d’élargir leur coopération bilatérale au secteur de l’agriculture, pour la production céréalière plus précisément, un créneau dans lequel les objectifs des deux pays semblent converger.

En marge de la visite que vient d’effectuer à Alger le ministre italien de la Souveraineté alimentaire et des forêts, Francesco Lollobrigida, un accord a été conclu ayant pour objet le développement d’un nouveau projet bilatéral pour la production de blé dur dans le cadre du programme déployé par les pouvoirs publics pour le développement de l’agriculture saharienne dans les wilayas du sud.

Aux termes de cet accord, une société mixte, dénommée BF Algérie, vient ainsi d’être créée entre le leader italien du secteur agricole, Bonifiche Ferraresi SPA, et le groupe privé algérien Copre Sud, et à qui 900 hectares destinés à l’investissement agricole viennent d’être attribués.

Selon le journal italien spécialisé dans l’information agricole, Informatore Agrario, le groupe italien considère la concrétisation de ce nouveau projet en Algérie comme étant une avancée dans sa stratégie de développement à l’international.

Un déficit de près de 2 millions tonnes de blé dur pour l’Italie

«La naissance de BF Algérie représente une étape fondamentale pour lancer des projets sur le territoire algérien, créant les bases d’une présence durable et rentable que nous entendons développer sous une forme territoriale encore plus étendue», a déclaré le Directeur général de BF SPA, Federico Vecchioni, au média italien.

Outre la contribution à couvrir les besoins du marché national en blé dur, dont l’Algérie vise l’objectif d’autosuffisance à court terme, il faut dire que l’Italie est parmi les plus grands consommateurs de blé dur dans le monde (premier en UE).

Selon le GIFT (Great Italian Food Trade), plateforme spécialisée dans la promotion des produits italiens à l’export, avec des besoins annuels de ses industries de meunerie, la péninsule étant leader dans le domaine de la production de pâtes alimentaires, qui avoisinent les 6 millions tonnes, l’Italie accuse un déficit en blé dur de près de 2 millions tonnes/an, compte tenu de sa production locale de moins de 4 millions tonnes/an.

Cependant, ayant connu une forte baisse des surfaces dédiées à la céréaliculture à travers le territoire italien, passant de 6,5 millions d’hectares au début des années 1960 à moins de 3 millions d’hectares en 2020, selon les données de la Banque mondiale, les opérateurs du secteur agricole italien sont en quête de se déployer à l’international, «particulièrement orientée vers l’Afrique du Nord dans la phase actuelle», comme vient de le préciser le DG du groupe BF SPA.

M. N.

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