La LFC 2023, la rentrée scolaire et les produits de large consommation au menu du Conseil des ministres

Le Conseil des ministres a tenu une réunion ce dimanche, présidée par le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, consacrée principalement au projet de loi de Finances complémentaire (LFC) pour 2023, la rentrée scolaire et universitaire 2023/2024 ainsi que la question de la disponibilité des produits de large consommation sur le marché national, indique un communiqué rendu public par la Présidence de la république.

Au sujet du projet de LFC 2023, il a été procédé à « quelques rectifications pour se conformer aux décisions prises dans le but d’améliorer le pouvoir d’achat des citoyens et renforcer le front interne », est-il souligné dans le communiqué de la Présidence, ajoutant que le chef de l’Etat a instruit le ministre des Finances de procéder à la mobilisation de moyens financiers et matériels pour accélérer la numérisation des structures relevant de son département ministériel.

Pour ce qui est de la rentrée scolaire, une série de mesures viennent d’être prises lors de la réunion du Conseil des ministres de ce dimanche, dont «la dispense des communes pauvres des charges et coûts liés à la gestion des écoles primaires», souligne le même communiqué, précisant que ces dépenses seront désormais « à la charge de l’Etat dans le but de préserver la démocratisation de l’enseignement ».

Tout en réitérant « sa préoccupation d’accorder une importance exceptionnelle aux cantines scolaires dans les zones reculées, compte tenu de leur rôle essentiel dans l’instauration d’un climat propice à un enseignement optimal », le chef de l’Etat a demandé d’« accélérer le processus de mise en place d’un office national des cantines scolaires qui se chargera exclusivement de ce volet », ajoute le communiqué.

Le chef de l’Etat a également demandé la mise en place d’un fonds de solidarité qui aura la charge de « la gestion des opérations de solidarité scolaire, notamment la prime de scolarité, à laquelle l’Etat accorde un intérêt particulier, en la considérant comme un des piliers reflétant le caractère social de l’Etat ». Laquelle prime d’ailleurs qui « sera versée dès l’année prochaine au moins un mois avant la rentrée scolaire », ajoute le même communiqué.

Concernant la rentrée universitaire, le chef de l’Etat a souligné notamment l’introduction des nouvelles technologies, en mettant l’accent sur le succès de la dématérialisation intégrale des opérations d’inscription des étudiants cette année, avant de demander la création d’une école supérieure de la cybernétique, en coordination avec le ministère de la Défense nationale.

Autorisation de grandes marques internationales sur le marché algérien

Au volet relatif à la qualité des enseignements dispensés, le président Tebboune a demandé de procéder à une étude globale sur « l’opportunité de revenir au système de licence classique à la place du système LMD ».

Au chapitre relatif à la disponibilité des produits de large consommation, le chef de l’Etat a instruit le ministre de l’Agriculture de « prendre des mesures dissuasives et fermes pour assainir le secteur », réitérant l’engagement de l’Etat à poursuivre la subvention des produits de première nécessité et l’interdiction de toute opération d’importation de légumes secs en dehors de l’OAIC ».

En revanche, le chef de l’Etat a donné son feu vert pour l’importation dans l’immédiat de viandes rouges et blanches fraiches pour répondre aux besoins exprimés en la matière et préserver les prix de ces produits à des niveaux acceptables.

Tout en encourageant les opérateurs privés à « investir dans la réalisation de chambres froides pour renforcer les capacités de stockage », le président Tebboune a ordonné au gouvernement de procéder à l’achat des surplus de production auprès des agriculteurs pour leur stockage dans des chambres froides, dans la cadre de la mise en place d’un office national des productions agricoles, selon le communiqué de la présidence de la république.

Le chef de l’Etat a également demandé « la préservation du stock national stratégique des produits agricoles et alimentaires » et « l’instauration d’une politique de communication claire pour informer les citoyens d’une manière régulière sur la disponibilité de différents produits de large consommation » pour empêcher les rumeurs portant sur de prétendues pénuries ou la concurrence dont le but est de perturber le marché, « tout en autorisant l’entrée de grandes marques internationales » sur le marché national.

M. N.

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