Catégorie : Africa business

  • Ouverture d’une nouvelle agence de l’AUB en Mauritanie : Les banques algériennes entament leur extension sur le marché africain

    Ouverture d’une nouvelle agence de l’AUB en Mauritanie : Les banques algériennes entament leur extension sur le marché africain

    Moins de cinq mois après son entrée en activité, la première banque algérienne en Mauritanie, Algerian union bank (AUB), vient d’ouvrir ce mercredi sa deuxième agence commerciale dans la capitale économique de ce pays, Nouadhibou, alors que la première a été ouverte à Nouakchott.

    A travers l’ouverture de cette nouvelle agence, dont l’inauguration a été faite par son président du Conseil d’administration, Ali Kadri, en présence des autorités locales du pays, la nouvelle banque algérienne exprime ainsi sa volonté de s’inscrire «dans la continuité du développement de son réseau commercial», comme il est souligné dans le communiqué rendu public à cette occasion.

    Cette première extension de la présence des banques algériennes en Mauritanie exprime également la volonté de l’AUB, qui «dispose d’un plan de développement ambitieux pour l’élargissement de son réseau commercial à travers l’ouverture d’autres agences», d’ «offrir à l’ensemble de ses clientèles un réel service de proximité», selon la même source, tout en estimant que l’ouverture de cette nouvelle agence après quatre mois seulement de son entrée en activité, «illustre la volonté et la détermination de l’AUB à poursuivre le maillage ciblé du territoire de la Mauritanie, conformément à sa stratégie d’expansion».

    Cependant, pour réussir son positionnement sur ce nouveau marché, la nouvelle banque algérienne AUB annonce la mise à la disposition de sa clientèle d’ «une panoplie de produits et services bancaires adaptés à leurs besoins, riche en matière de financement du commerce extérieur, de la monétique, des dépôts ainsi que de la banque digitale».

    Pour rappel, dans le cadre de la nouvelle politique de déploiement sur le marché continental, le secteur bancaire algérien a signé son arrivée en Afrique, avec l’ouverture en septembre dernier de deux banques, respectivement à Nouakchott et dans la capitale sénégalaise, Dakar.

    « Poursuivre le maillage ciblé du territoire de la Mauritanie »

    La première, baptisée Algerian Union Bank, ayant son siège dans la capitale mauritanienne et dont le capital s’élève à 50 millions de dollars, est issue d’un partenariat de quatre banques publiques, qui sont le CPA (Crédit populaire d’Algérie), avec une participation au capital de la nouvelle banque à hauteur de 40%, la BEA (Banque extérieure d’Algérie), la BNA (Banque nationale d’Algérie) et la BADR (Banque de l’agriculture et du développement rural), détenant 20% de parts de capital chacune.

    La deuxième banque, ABS (Algerian bank of Senegal), ouverte également en septembre dernier à Dakar, au Sénégal, est, quant à elle, dotée d’un capital qui s’élève à 100 millions de dollars, détenue par les mêmes banques publiques, avec respectivement 40% de parts qui reviennent à la BNA, tandis que le CPA, la BEA et la BADR se partagent les 60% restants à parts égales de 20% chacune.

    En outre, il y a lieu de relever que la nouvelle démarche de l’AUB, visant à élargir son réseau sur le marché mauritanien reflète l’ambition de la nouvelle vision des pouvoirs publics en matière d’ouverture sur le marché africain, notamment dans le sillage de ses nouvelles mutations avec l’entrée en vigueur effective de la Zlecaf (Zone de libre-échange continentale africaine).

    Dans cette perspective et parallèlement à l’installation de banques algériennes dans le continent africain, les pouvoirs publics misent aussi sur l’ouverture de zones franches aux frontières pour encourager et faciliter les échanges économiques avec les pays voisins.

    A ce propos, si la première zone de ce type est prévue aux frontières avec la Mauritanie, tel que cela a été annoncé à la fin décembre dernier par le Premier ministre, Nadir Larbaoui, lors de sa visite de travail et d’inspection dans la wilaya de Tindouf, le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, a réitéré ce projet hier mardi, en déclarant que « l’Algérie connaîtra, en 2024, la création de zones franches avec des pays frères, à commencer par la Mauritanie, puis les pays du Sahel tels que le Mali et le Niger, outre la Tunisie et la Libye», à l’occasion de la 41ème réunion du Comité d’orientation des chefs d’Etat et de gouvernement du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad).

    M. N.

  • Intégration africaine : Abdelmadjid Tebboune annonce la création de zones de libre-échange en 2024

    Intégration africaine : Abdelmadjid Tebboune annonce la création de zones de libre-échange en 2024

    L’Algérie va créer les zones de libre-échange durant l’année 2024, a annoncé ce mardi le président de la République Abdelmadjid Tebboune, à l’occasion de sa participation, par visioconférence, à la réunion 41e session de la Commission de coordination des chefs d’État et de gouvernement du Nouveau partenariat pour le développement en Afrique (NEPAD).

    «L’Algérie va connaitre en 2024 la création de zone de libre-échange avec ses voisins, à commencer par la Mauritanie », a annoncé le président de la République. Suivront ensuite les pays du Sahel, le Mali et le Niger, en plus de la Tunisie et de la Libye, a-t-il ajouté, réitérant l’attachement de l’Algérie à la réalisation des objectifs de développement et d’intégration économique du continent africain, notamment à travers la Zone de libre-échange africaine (ZLECF), lit-on dans les extraits du discours qu’il a prononcé, publié sur la page officielle de la Présidence de la République.

    «Mon pays est déterminé à atteindre les objectifs de développement économique et d’intégration continentale et souligne l’importance d’œuvrer pour améliorer le niveau d’efficacité des processus d’intégration économique africaine», a rappelé Abdelmadjid Tebboune , mettant l’accent sur le renforcement des infrastructures de base et du partenariat entre le secteur public et privé.

    La réalisation de la route transsaharienne, qui relie l’Algérie aux pays du Sahel jusqu’à Lagos au Nigeria, est l’illustration de cette volonté à retrouver sa profondeur africaine.

    Ce que ne manque pas de signaler le président de la République en rappelant les autres projets que l’Algérie a lancé ces dernières années dans cet objectif d’être interconnectée aux autres pays du continent et de jouer pleinement son rôle de lien indispensable avec l’Europe voisine.

    Parmi ces projets que l’Algérie a lancés, outre la route transsaharienne, il y a la route devant relier Tindouf à la ville mauritanienne Zouerate, dont les travaux avancent à grands pas. M. Tebboune a aussi évoqué, dans son intervention, le projet de «réseaux coaxial transsaharien à fibre optique pour développer l’économie numérique dans la région du Sahel», ainsi que celui du gazoduc transsaharien qui va relier le Nigeria et l’Algérie à l’Europe.

    «J’appelle à la nécessité de mobiliser davantage les ressources humaines, techniques et financières afin de mettre en œuvre les projets continentaux pionniers de l’Agenda de développement de l’Afrique 2063», a déclaré Abdelmadjid Tebboune.

    Le président de la République avait déjà évoqué toutes ces questions à l’occasion de la 2e édition des Dialogues sur la prospérité Africaine à Aburi (Ghana), dans une allocution lue en son nom par le président de l’Assemblée nationale, Brahim Boughali.

    «La démarche adoptée par l’Algérie dans son interaction avec sa profondeur africaine est claire et constante, fondée sur une approche inclusive multidimensionnelle sous-tendue par le triptyque: sécurité, paix et développement, une démarche qui tient compte des causes réelles des différentes menaces auxquelles est confronté le continent, qui atteste de la souveraineté des pays et rejette l’ingérence dans leurs affaires intérieures, quel qu’en soit le prétexte», avait-il expliqué.

    Dans ses efforts de participer aux changements en cours en Afrique, l’Algérie renforce progressivement sa présence sur le marché africain, plus particulièrement en Afrique de l’Ouest, où elle a procédé en 2023 à l’ouverture de ses premières agences bancaires internationales, des foires commerciales permanentes pour promouvoir la production algérienne. A travers la compagnie aérienne Air Algérie, elle a aussi renforcé ses dessertes et ouvert de nouvelles lignes à même de faciliter le déplacement des investisseurs qui cherchent des débouchés pour leurs produits ou nouer des partenariats.

    A noter par ailleurs que le Premier ministre Nadir Larbaoui a annoncé fin décembre dernier que la première zone franche commerciale sera lancée durant le premier semestre de l’année en cours dans la wilaya de Tindouf.

    «La dynamique économique que connaît la région sera renforcée grâce aux projets en cours pour le développement des infrastructures, notamment après l’ouverture du poste frontalier algéro-mauritanien et le projet d’établissement de la première zone franche commerciale dans la wilaya avant la fin du premier semestre de 2024, laquelle ouvrira des perspectives de développement», avait-il estimé, lors de sa visite d’inspection dans cette wilaya où la concrétisation du projet de la mine de fer de Ghara Djbilat devra transformer le paysage économique et social local.

    Sophia Rais

  • L’Algérie confirme sa position de leader du marché régional de gaz

    L’Algérie confirme sa position de leader du marché régional de gaz

    Au moment où des perspectives favorables sont attendues sur le marché mondial durant l’année en cours, la demande mondiale pourrait augmenter de 100 milliards m3 en 2024, l’Algérie confirme de plus en plus sa position d’acteur régional majeur dans le domaine gazier, en venant notamment de se positionner à la tête des pays exportateurs de GNL (gaz naturel liquéfié) à l’échelle africaine.

    Cependant, au niveau de la production, l’Algérie s’apprête à renforcer ses capacités avec la mise en service de certains sites à fortes potentialités durant les deux années à venir, à l’instar du projet Boosting III, avec sa station 2, qui sera réceptionné à l’horizon 2026.

    A cet égard, lors de la visite de travail et d’inspection qu’il a effectuée ce dimanche dans la zone gazière de Hassi R’mel, le ministre de l’Energie et des mines, Mohamed Arkab, a affirmé que « la réception du projet Boosting III avec sa 2ème station durant l’année 2026 permettra de porter le taux d’exploitation du gaz de 65% à 96% », avant de rappeler que Hassi R’mel est le plus grand gisement en Afrique et quatrième à l’échelle mondiale.

    Au niveau de la commercialisation, après avoir consolidé sa position sur le marché européen de gaz naturel, livré par gazoduc vers l’Italie et l’Espagne, où elle vient de clôturer l’année 2023 comme principal fournisseur, l’Algérie a réalisé aussi des performances exceptionnelles l’année précédente en matière de GNL, en se hissant à la première place des exportateurs africains, dépassant ainsi le Nigéria, un des principaux producteurs au niveau du continent.

    C’est ce que vient d’indiquer l’OPAEP (Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole) dans son récent rapport, publié ce dimanche, affirmant aussi que l’Algérie a réalisé durant l’année 2023 le taux de croissance de ses exportations en GNL le plus élevé à l’échelle arabe.

    Durant l’année précédente, l’Algérie a en effet exporté un volume total de GNL qui a culminé à plus de 13 millions de tonnes, ce qui fait une augmentation considérable d’un peu plus de 3 millions de tonnes par rapport aux 10,2 millions de tonnes exportées durant l’année d’avant (2022), soit un taux de croissance annuel de 26,1%, qui est « le taux le plus élevé à l’échelle arabe en 2023 », font remarquer les rédacteurs du nouveau rapport de l’OPAEP.

    Cependant, avec ce niveau atteint en 2023, l’Algérie a enregistré une hausse de ses exportations de GNL jamais réalisée depuis 2010.

     Ainsi, dans un chapitre consacré à l’évolution trimestrielle de la production et de l’industrie du GNL et de l’hydrogène, l’OPAEP souligne que « les exportations de l’Algérie en GNL ont connu une excellente performance l’année dernière en raison du taux de croissance remarquable réalisé contrairement à celui de 2022. L’Algérie a pu commercialiser son produit au moment où les pays de l’Union européenne sont en quête de diversifier leurs sources d’approvisionnement ».

    La Turquie, premier marché d’exportation

    Sur le marché mondial, si l’Europe est le principal importateur de gaz livré par gazoduc (l’Italie et l’Espagne essentiellement), en matière de GNL, c’est la Turquie qui occupe la première place des clients de l’Algérie, avec un volume total qui a dépassé les 4 millions de tonnes durant l’année précédente.

    « La Turquie occupe la première place sur la liste des pays importateurs de gaz liquéfié d’Algérie, avec plus de 4,3 millions de tonnes importés, chiffre qui dépasse les engagements convenus entre les deux parties, fixés à 3,2 millions de tonnes par an, ce qui réaffirme la place de l’Algérie en tant que fournisseur fiable pour le marché turc », relève le même document de l’organisation panarabe des producteurs de pétrole.

    En plus de la Turquie, ce sont la France, l’Italie, l’Espagne et la Chine qui forment le top 5 des pays approvisionnés en GNL algérien, avec des volumes importés durant l’année précédente qui ont été respectivement de 3,2 millions de tonnes pour la France, 1,8 million de tonnes (Italie), 1,4 million de tonnes (Espagne), et 400 000 tonnes (Chine), font ressortir aussi les statistiques du rapport de l’OPAEP.

    Dans leur lecture de ces évolutions enregistrées en l’espace d’une année, les auteurs du rapport en question soulignent que « l’Algérie fait partie des pays jouissant de relations stratégiques avec ses collaborateurs européens, ainsi que d’une grande crédibilité qui s’étend depuis des décennies en matière d’approvisionnement en gaz naturel liquéfié et de gaz par pipeline, grâce à ce qu’elle possède comme infrastructures d’exportation, de stations de liquéfaction à Skikda et Arzew (Oran), ou de pipelines la reliant au marché européen comme l’Italie et l’Espagne ».

    Par ailleurs, l’Algérie a d’importants atouts pour confirmer ces performances et continuer sur la même trajectoire durant l’année en cours, compte tenu des perspectives favorables du marché mondial de gaz.

    Dans son dernier rapport trimestriel, publié la semaine dernière, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) prévoit en effet pour l’année 2024 une croissance appréciable de la demande mondiale de gaz par rapport à 2023. Selon les prévisions de cette agence, la demande mondiale est appelée à augmenter de 100 milliards m3 en 2024, soit 2,5% par rapport à l’année précédente.

    M. Naili

  • Sommet Italie-Afrique : L’Algérie comme élément crucial du Plan Mattei pour la coopération afro-italienne

    Sommet Italie-Afrique : L’Algérie comme élément crucial du Plan Mattei pour la coopération afro-italienne

    Premier pays européen à organiser une rencontre de cette envergure dédiée au continent, le gouvernement italien vient de confirmer sa volonté de se projeter plus loin dans le sud de la Méditerranée, avec le Sommet Italie-Afrique qui s’est ouvert ce dimanche à Rome et dont les travaux se poursuivront jusqu’à demain.

    Le Sommet Italie-Afrique a pour principal objectif, la préparation du terrain pour la mise en œuvre du nouveau programme de coopération avec le continent africain que le gouvernement italien se veut axé en priorité sur l’énergie et les moyens à mobiliser pour juguler les flux migratoires vers l’Europe, le Sommet de Rome est ainsi une étape cruciale pour la nouvelle approche que vise à inculquer la présidente du Conseil des ministres italien, Giorgia Meloni, aux relations de la péninsule européenne avec ses voisins du sud.

    En présence de près d’une trentaine de chefs d’Etat, de gouvernement et ministres africains, ainsi que de près d’une quinzaine d’organisations internationales et régionales, notamment européennes et africaines, le point phare inscrit à l’ordre du jour du Sommet Italie-Afrique est ainsi la présentation et la discussion du nouveau programme de coopération en question, intitulé « Plan Mattei pour l’Afrique », en référence au fondateur du groupe énergétique italien ENI, Enrico Mattei, compte tenu de la forte ambition que nourrit le groupe pétrolier pour l’investissement dans le continent. A cet égard, le plan du gouvernement italien prévoit d’ailleurs un vaste programme d’investissements et de partenariats dans divers secteurs productifs dans les pays africains.

    Pour ce qui est du déploiement de ce nouveau programme, il est à noter que le gouvernement italien a révélé déjà qu’il en fera une de ses priorités dès sa succession à la présidence tournante du G7 qui interviendra au mois de juin prochain.

    En outre, le sommet est également une occasion de confirmer la consolidation ces deux dernières années du partenariat entre l’Italie et l’Algérie, qui est représentée à Rome par le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf.

    Comme signe de l’intérêt qu’accorde Rome à ces relations de partenariat avec l’Algérie, la première ministre italienne, Giorgia Meloni, a eu à juste titre un échange téléphonique avec le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, vendredi dernier, soit deux jours avant l’ouverture des travaux du sommet en question.

    Premier client de l’Algérie

    D’ailleurs, cet échange a porté notamment sur le sommet qui s’ouvre aujourd’hui lors duquel « il sera procédé à la relance du Plan Mattei pour l’établissement d’un nouveau partenariat entre l’Italie et les Etats du continent africain », cependant qu’il a été « convenu (entre les deux parties, ndlr) d’une rencontre prochaine qui les réunit et de l’intensification des rencontres de coordination au niveau des experts des deux pays dans tous les domaines », indiquait le communiqué de la Présidence rendu public à cette occasion.

    Ainsi, si l’un des objectifs du rapprochement avec le continent africain est le renforcement de la sécurisation énergétique de l’Europe, mise à mal ces deux dernières années par les retombées de la guerre en Ukraine, et dans un contexte où l’UE cherche des alternatives aux approvisionnements en gaz russe, il est naturel que l’Algérie est perçue comme un élément clé de la politique africaine du gouvernement italien. En effet, rappelle-t-on, depuis 2023, l’Algérie est devenu le principal fournisseur du pays sud-européen en gaz, avec des projections pour augmenter ses livraisons vers ce marché pour atteindre 30 milliards m3 par année à l’horizon 2030.

    Cependant, compte tenu de sa position géographique stratégique dans la rive sud de la Méditerranée, l’Algérie est perçue par Rome comme une porte d’ouverture sur l’Afrique et une passerelle cruciale entre les continents européen et africain.

    C’est cet intérêt qui ressort d’ailleurs des déclarations de la Première ministre italienne lors de sa dernière visite à Alger, en mettant l’accent sur les enjeux de coopération avec l’Algérie, perçue comme un partenaire stratégique aux termes du plan Mattei, et en exprimant la volonté du gouvernement italien de « réaliser avec l’Algérie davantage de croissance et de développement, d’établir des passerelles entre les deux rives de la Méditerranée et de contribuer à la stabilité dans la région ».

    Au volet relatif aux échanges commerciaux, il faut dire que l’Italie est le premier client de l’Algérie, avec 32,3% du volume total des exportations réalisées au titre de l’année 2022, loin devant l’Espagne avec12% et la France 10%.

    M. N.

  • Coopération algéro-autrichienne : Organisation de la 7ème édition des Journées d’Afrique ce mardi

    Coopération algéro-autrichienne : Organisation de la 7ème édition des Journées d’Afrique ce mardi

    Dans le but de promouvoir la coopération bilatérale algéro-autrichienne et explorer de nouvelles opportunités pour tisser de nouvelles relations entre les entreprises économiques des deux pays, le service commercial de l’ambassade d’Autriche à Alger organise mardi prochain, 30 janvier, la septième édition des Journées d’Afrique (Africa Day !).

    Selon le bulletin autrichien des affaires, publié par ADVANTAGE AUSTRIA Algérie, le service commercial de la représentation diplomatique autrichienne précise que, lors de cet événement, qui sera organisé sous forme de rencontres en visioconférences, les participants, principalement des représentants d’entreprises et des hommes d’affaires, auront «la possibilité de rencontrer des entreprises autrichiennes de tous secteurs d’activité lors de réunions B2B virtuelles, pour explorer le potentiel commercial et de discuter de projets».

    Cependant, pour prendre part à la manifestation, le même service recommande aux participants potentiels de s’inscrire sur le site web dédié à cet événement, www.africa-day.at.

    En outre, dans le bulletin autrichien des affaires, l’ambassade d’Autriche à Alger est revenue longuement sur le niveau actuel des relations économiques et des échanges commerciaux entre les deux pays, ainsi que sur les principaux indicateurs macroéconomiques de l’économie nationale.

    Ainsi, selon le service commercial de la représentation diplomatique, l’Algérie est classée à la quatrième place des partenaires commerciaux de l’Autriche en Afrique, avec des exportations vers le marché national ayant avoisiné les 153 millions d’euros (plus de 166 millions de dollars), durant les 10 premiers mois de l’année 2023.

    Parmi les principaux produits importés par l’Algérie depuis le marché autrichien, cette même source site «des équipements électriques, des produits pharmaceutiques, des articles en papier et du bois», et précise que «les produits et équipement les plus demandés sont les machines destinées à la modernisation industrielle, à la construction, à l’industrie alimentaire ainsi que l’équipement informatique et les logiciels».

    Un excédent commercial de près de 30 millions de dollars

    Durant la même période, soit entre janvier et octobre de l’année précédente, l’Algérie a exporté vers l’Autriche pour une valeur de près de 176 millions d’euros (plus de 191 millions de dollars), composées principalement «d’hydrocarbures et de produits chimiques», ce qui fait ressortir une balance commerciale entre les deux pays excédentaire en faveur de l’Algérie de près de 30 millions de dollars.

    Pour ce qui est des perspectives de la coopération bilatérale et les moyens de renforcer le partenariat entre les deux pays, le même service estime que «les opportunités de coopération pour les entreprises algériennes et autrichiennes existent essentiellement dans les domaines des machines et équipements, des infrastructures et de la construction, dans les secteurs de la santé, de l’énergie et dans l’agriculture».

    Toutefois, dans le domaine énergétique, l’Autriche nourrit un important intérêt pour la coopération avec l’Algérie, tel qu’il est souligné dans le communiqué de sa représentation diplomatique en Algérie, «le développement du marché de l’énergie en Algérie devient de plus en plus intéressant pour l’Europe, et bien entendu aussi pour l’Autriche».

    A cet égard, elle rappellera «le projet South H2 Corridor, planifié par un consortium de cinq entreprises italiennes, allemandes et autrichiennes», qui, devra assurer «d’ici 2030, la livraison d’hydrogène vert à faible coût depuis l’Algérie à travers la Tunisie vers l’Europe, via un pipeline d’hydrogène de 3 300 km de long».

    L’ambassade d’Autriche rappellera aussi que ce projet « devrait transporter 4,4 millions de tonnes d’hydrogène vers l’Europe par an, couvrant ainsi une grande partie des besoins européens », ce qui offre donc « des possibilités de coopération avec des entreprises autrichiennes dans les domaines de l’énergie et de la technologie environnementale », est-il souligné, tout en notant qu’ «il existe également un potentiel commercial pour les entreprises locales dans les domaines de la construction mécanique, de la modernisation des infrastructures, de la construction, de la santé et de l’agriculture».

    R. M.

  • Devant les membres du MNA et au Sommet du Sud, le président Tebboune plaide pour une action commune du G77+Chine

    Devant les membres du MNA et au Sommet du Sud, le président Tebboune plaide pour une action commune du G77+Chine

    Que ce soit dans l’allocution adressée aux participants au 19ème Sommet du Mouvement des Non-alignés (MNA), ayant eu lieu dans la capitale ougandaise, Kampala, les 19 et 20 janvier courant, ou dans celle adressée ce dimanche aux participants à la séance plénière du 3ème Sommet du Sud, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a appelé à la mobilisation pour mener une démarche commune qui permettra de mettre fin aux inégalités et dysfonctionnements de l’Ordre mondial actuel.

    Dans l’allocution lue en son nom par le Premier ministre, Nadir Larbaoui, samedi dernier au Sommet du MNA, Abdelmadjid Tebboune a souligné d’emblée, le contexte international et régional actuel, le qualifiant de «mouvant et ambigu, marqué par des menaces et des complications successives entrainant des mutations internationales multidimensionnelles et à multi-niveaux, qui impacteront, d’une manière ou d’une autre et à des degrés divers, la sécurité et la stabilité des Etats et l’avenir du système de la sécurité collective hérité de la Seconde Guerre mondiale».

    Face à ces défis, le président de la République estime que cette conjoncture «nous impose aujourd’hui, plus que jamais, le renouvèlement de l’engagement vis-à-vis des principes fondateurs du Mouvement des non-alignés».

    Evoquant le thème choisi pour ce 19ème Sommet du MNA, visant à «approfondir les liens de coopération pour une prospérité mondiale partagée», Abdelmadjid Tebboune estime que c’est un «objectif noble, en ces temps d’individualisme accru et de manquement aux obligations et aux responsabilités de la part de certaines parties internationales, outre la polarisation et la division grandissantes qui se traduisent notamment par la primauté des intérêts du plus fort aux dépens des droits du plus faible».

    Renforcer le rôle axial du Forum

    Ce dimanche, le président Tebboune a réitéré sa vision dans l’allocution devant les participants à la séance plénière du 3ème Sommet du Sud, lue également en son nom par le Premier ministre dans la capitale ougandaise, estimant que cette rencontre, qui intervient dans un contexte «marqué par des scissions, une  polarisation accrue et des défis résultant d’une succession de chocs ayant impacté les pays du Sud, provoquant une exacerbation des crises et une aggravation du fossé entre ces pays et ceux du Nord».

    Cette rencontre «nous offre l’opportunité d’entrevoir les vastes perspectives de coopération entre nos pays, à même de contribuer au renforcement du rôle axial de notre Forum et son influence sur la formulation du discours international et l’établissement des bases et règles juridiques multilatérales, dans le cadre d’une vision commune tenant compte des exigences du développement durable et de la sécurité, dans leur sens le plus large», a fait remarquer dans son mot le président de la République Abdelmadjid Tebboune.

    Dressant une sorte de tableau descriptif des mutations mondiales de ces dernières années, Abdelmadjid Tebboune relèvera que «la mondialisation est en recul, et l’interconnexion n’est plus la caractéristique dominante de la coopération internationale, et c’est ce que nous avions perçu dans la riposte disproportionnée aux graves répercussions de la pandémie de Covid-19, qui a frappé les économies de nombreux pays émergeants, ainsi que les effets tangibles des changements climatiques».

    Des défis en termes de sécurité alimentaire et énergétique

    Ceci au moment où, «de surcroît, la situation géopolitique mondiale complexe a, elle-aussi, posé des défis à nos pays en termes de sécurité alimentaire et en matière énergétique, des défis qui ont, à leur tour, alimenté les conflits et accentué la pauvreté et les disparités, notamment dans les pays à faible croissance, avec une inflation mondiale croissante et des niveaux de dette insoutenables pour certains pays», ajoute le président Tebboune dans son allocution.

    Pour surmonter ces écueils, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a appelé à la nécessité de réunifier les rangs, en évoquant «l’impératif d’une coordination plus étroite et d’une action commune dans le cadre du G77+Chine, au titre de son action naturelle, à savoir le multilatéralisme, et par souci de préserver la force de sa capacité de négociation au sein des organisations internationales, tout en préservant les intérêts des pays du Sud, notamment en ce qui concerne l’égalité en termes de souveraineté, la primauté des solutions consensuelles dans le cadre du multilatéralisme, du développement, de l’autonomisation et des traitements spécifiques et préférentiels sur le plan économique».

    Pour apporter des réponses appropriées à ces nouveaux défis, le chef de l’Etat va au-delà du stade des constatations en proposant des pistes pour la mise en œuvre d’un projet commun à même de répondre aux aspirations des pays du sud. «Il est tout aussi important pour nous de lancer des initiatives ciblées et d’aller de l’avant avec un plan de développement durable bien ficelé pour 2030, notamment dans le cadre de la coopération Sud-Sud, pierre angulaire de la réalisation de nos aspirations communes», a-t-il souligné à ce propos.

    L’Afrique priorité de l’Algérie

    Abdelmadjid Tebboune évoquera par la suite la dimension africaine des politiques de développement mises en œuvre ces dernières années en Algérie, relevant qu’ «en soutien à cette démarche, l’Algérie a inscrit la coopération Sud-Sud en tant qu’axe prioritaire au titre de son approche nationale de développement, à travers le lancement de nombreuses initiatives à dimension complémentaire, sur les plans national et multilatéral, outre la consécration de plusieurs projets de coopération visant à appuyer les potentialités dans différents domaines».

    A cet égard, il a mis l’accent sur les différents projets stratégiques lancés dans ce cadre, en rappelant que «parmi les projets structurants d’envergure, figurent la Dorsale transsaharienne à fibre optique, le Gazoduc et la Route transsahariens, autant d’initiatives à même de contribuer à l’approfondissement de la complémentarité africaine et du développement des échanges commerciaux interafricains».

    R. N.

  • Algerian Union Bank (AUB) : Ouverture prochaine de deux nouvelles agences en Mauritanie

    Algerian Union Bank (AUB) : Ouverture prochaine de deux nouvelles agences en Mauritanie

    L’ouverture des banques algériennes à l’étranger, notamment dans les pays africains vise à accompagner les investisseurs et les exportateurs algériens, dans le cadre de la politique économique et commerciale de l’Algérie à l’image de l’Algerian Union Bank (AUB) .

    Parallèlement à l’ouverture de ces banques, notre pays commence à installer des expositions permanentes dans certains d’Afrique de l’Ouest pour mieux faire connaitre la production algérienne dans les secteur agroalimentaire, de l’électroménager, etc.

    Le déploiement des banques algériennes en Afrique de l’Ouest se poursuit avec l’ouverture prochaine de deux nouvelles agences de l’Algerian Union Bank (AUB) en Mauritanie, a déclaré ce mercredi le patron de cette institution à l’APS.

    L’ouverture de ces deux agences est prévue au cours du premier trimestre 2024 à Nouadhibou, considérée comme la ville économique du pays, et à Zouérat dans le nord frontalier avec l’Algérie, a indiqué Merouane Aliane, directeur général de l’AUB, la première banque algérienne ouverte à l’étranger.

    «Le démarrage effectif de l’AUB a eu lieu fin 2023 avec une première agence à Nouakchott, et 2024 ne sera que la suite de notre lancée: ouverture d’autres agences, dont une à Nouadhibou et qui sera ouverte en février prochain», a-t-il déclaré à l’APS, soulignant que les démarches administratives auprès de la Banque centrales mauritaniennes ont été effectuées.

    Il s’agit d’un pas important pour cette institution financière qui jouera le rôle de facilitateur pour la promotion des exportations algériennes vers la région de l’Afrique de l’Ouest, où d’autres agences bancaires ont été inaugurées, dont la dernière a été lancée au Sénégal.

    «Nous avons accueilli plusieurs concitoyens, pour les sensibiliser sur les activités de la banque et ses ambitions. Localement aussi, plusieurs acteurs économiques mauritaniens ont été contactés, beaucoup voient d’un très bon œil notre présence, et ont affiché l’intention de nous faire confiance », a ajouté le responsable de l’AUB au capital social de 50 millions de dollars et dont sont actionnaire le Crédit populaire d’Algérie (CPA), avec une part de 40%, la Banque nationale d’Algérie (BNA) 20%, la Banque extérieure d’Algérie (BEA) 20%, et la Banque de l’agriculture et du développement rural (Badr) avec 20%.

    Pour le DG de l’AUB, il y a de véritables opportunités d’investissements et d’échanges commerciaux entre l’Algérie et la Mauritanie, affirmant à l’APS que les produits algériens sont très prisés dans ce pays.

    Outre l’ouverture de filiales bancaires en Mauritanie et les autres pays d’Afrique de l’Ouest, l’Algérie a commencé à installer progressivement des showrooms pour la promotion de la production algérienne, à travers Tasdir, une filiale de la Société  algérienne des foires et expositions (SAFEX).

    Les premières expositions permanentes ont été ouvertes à Nouakchott et à Dakar. Il s’agit d’«une phase cruciale et très importante, car elles permettent à l’Algérie de renouer avec le marché africain », a souligné Merouane Aliane, assurant que l’AUB est prête à soutenir les entreprises « pour accompagner aussi bien leurs plans d’affaires que leurs commandes ».

    Sophia Rais

  • Venant de signer trois nouveaux avenants avec la NOC : Sonatrach renforce ses activités en Libye

    Venant de signer trois nouveaux avenants avec la NOC : Sonatrach renforce ses activités en Libye

    Les activités du groupe Sonatrach en Libye s’apprêtent à connaitre une nouvelle cadence, en s’élargissant à de nouveaux volets. Déjà liées par des accords de partenariat depuis 2022, la compagnie nationale et la société libyenne la NOC (National oil corporation) viennent en effet de signer ce dimanche des avenants au mémorandum d’entente conclu entre les deux parties en 2022, a annoncé Sonatrach dans un communiqué qui vient d’être rendu public.

    Le premier avenant, signé par le PDG du groupe Sonatrach, Rachid Hachichi, et son homologue libyen, le président de la Compagnie nationale libyenne de pétrole, Farhat Omar Bengdara, vise, selon le communiqué en question, à enrichir les axes de coopération entre les deux parties à travers l’intégration de nouvelles activités consistant en l’exploration et le développement des ressources conventionnelles et non conventionnelles.

    Entre autres volets de coopération entre les deux géants pétroliers africains contenus dans cet avenant, il y a le développement des explorations pétrolières et gazières au niveau des champs marginaux inexploités, notamment « via les techniques de récupération secondaire et tertiaire des gisements épuisés », ainsi que « le développement des activités en lien avec la transition énergétique, les énergies renouvelables, et l’échange d’expertises », selon ce communiqué repris par l’APS.

    De son côté, la filiale de la compagnie nationale, Sipex (Sonatrach international production and exploration), spécialisée dans l’activité amont, a signé à la même occasion deux nouveaux avenants avec la compagnie pétrolière libyenne la NOC, portant « prolongation des délais d’exploration au niveau des deux périmètres contractuels 95/96 et 65 situés dans le bassin de Ghadamès en Libye », selon la même source.

    En outre, il importe de noter que depuis les années 2000, la filiale du groupe Sonatrach, Sipex, est fortement présente dans plusieurs pays africains, où elle a mené et/ou mène encore plusieurs projets d’exploration, entre autres au Mali, en Mauritanie, au Niger, en Egypte et en Libye, mais aussi en Amérique latine, comme le Pérou.

    La signature de ces avenants, précise le communiqué, est intervenue en marge de la deuxième édition du sommet libyen sur l’énergie et l’économie, qui s’est tenu les 13 et 14 janvier courant dans la capitale de ce pays, Tripoli, et auquel Sonatrach a pris part, à l’instar de nombreux autres leaders mondiaux du secteur pétrolier.

    Hachichi évoque « les défis imposés par les futurs besoins énergétiques »

    Ce sommet a d’ailleurs été une occasion pour la compagnie pétrolière libyenne d’inviter « toutes les entreprises étrangères à profiter des opportunités d’investissement en Libye ». En effet, après une mise à l’arrêt de sa production en hydrocarbures qui a duré plus d’une décennie, Tripoli mobilise tous les moyens pour relancer le secteur, avec notamment des objectifs à moyen terme qui vont bien au-delà des niveaux atteints dans l’époque antérieure à l’instabilité politique et sécuritaire qui secoue le pays depuis 2011.

    A cet égard, avec une production pétrolière moyenne de 1,2 million de barils/jour actuellement, la compagnie libyenne vise un objectif de 2 millions de barils/jour à l’horizon 2030, soit bien plus que la moyenne de 1,6 millions de barils/jour d’avant 2011.

    Au-delà du secteur pétrolier libyen, l’édition de cette année du sommet libyen sur l’énergie et l’économie a été une occasion pour les participants d’ouvrir des discussions sur les « enjeux et l’avenir du secteur énergétique en Afrique et d’œuvrer à l’évaluation de l’énorme potentiel des énergies renouvelables notamment l’énergie solaire dans le continent africain », ajoute le communiqué de la compagnie nationale.

    C’est ainsi que, prenant part à un débat sur « l’énergie », le PDG de Sonatrach, Rachid Hachichi, est intervenu pour aborder la question des défis imposés par les futurs besoins énergétiques, notamment le gaz naturel, étant une énergie de transition fondamentale, outre l’adoption des énergies renouvelables qui permettent de réaliser des acquis socioéconomiques et contribuent à réduire l’empreinte carbone, ajoute la même source.

    R. N.

  • En raison de l’instabilité au Proche-Orient : Le commerce mondial chute de 1,3% en deux mois

    En raison de l’instabilité au Proche-Orient : Le commerce mondial chute de 1,3% en deux mois

    Le volume du commerce mondial a chuté de 1,3% durant les deux derniers mois de l’année 2023 en Mer Rouge, selon le dernier rapport du Kiel Trade Indocator de l’Institut de Kiel pour l’économie mondiale rendu public ce jeudi 11 janvier 2024, alors que l’organisme britannique de surveillance de l’industrie Clarksons Research affirme que le commerce mondial a chuté de 90% durant la première semaine de janvier 2024.

    «Le nombre de conteneurs expédiés en mer Rouge a chuté de plus de moitié en décembre. Le volume actuel n’est que d’environ 200 000 conteneurs par jour, contre environ 500 000 conteneurs en novembre», lit-on dans le communiqué publié sur le site de cet institut, soulignant que «Le commerce mondial a chuté de 1,3 % entre novembre et décembre 2023».

    Le volume des conteneurs transportés a chuté en effet de plus de moitié et «se situe actuellement près de 70% en dessous du volume habituellement attendu», affirme cet institut qui publie les résultats du commerce mondial tous les mois. 

    Le premier à subir les effets de ce ralentissement est l’Union européenne, affirme l’institut Allemand.  «Pour l’UE, les chiffres des indicateurs tant pour les exportations (-2,0%) que pour les importations (-3,1%) sont clairement dans le rouge», affirme le rapport de Kiel Trade Indicator.

    Ces événements ont aussi impacté le commerce aux Etats-Unis dont les exportations ont baissé de 1,5%, contrairement aux importations qui ont augmenté de 1%, «même si la route maritime passant par la mer Rouge et le canal de Suez y joue un rôle moindre qu’en Europe ».

    Les navires chinois, très nombreux à emprunter les voies maritimes du Proche et Moyen-Orient, semblent s’en sortir à bon compte, selon les chiffres fournis par le même Institut allemand.

    «Le commerce chinois va à contre-courant de la tendance, avec des chiffres à la fois pour les exportations (+1,3%) et pour les importations (+3,1%) en hausse », expliquant toutefois ces résultats par le fait qu’ «une partie de cette augmentation pourrait être due à un pic annuel avant le Nouvel An chinois ».

    La mise en place par les Etats-Unis d’une coalition internationale pour la sécurisation des navires marchands n’a pas empêché les Houthis de poursuivre leurs attaques, en signe de soutien aux Palestiniens de Ghaza auxquels le monde a tourné le dos au profit de la politique génocidaire sioniste.

    Cette baisse pourrait se poursuivre dans les mois à venir, en raison de la poursuite du climat d’instabilité dans la région de la Mer Rouge, à cause de la poursuite de l’agression sioniste qui suscite quotidiennement de nouvelles attaques aux drones de la part des Houthis.

    Les géants mondiaux du transport maritime, comme Maersk, MSC et Hapag-Lloyd ont détourné leurs navires et ne se montrent pas prêt à reprendre leur trafic via le Canal de Suez, malgré la présence de cette coalition internationale.

    Les chiffres de Clarksons parlent d’eux-mêmes sur la situation actuelle du trafic maritime mondial en Mer Rouge, avec un nombre total de voyages quotidiens via le canal de Suez, y compris les vraquiers, les pétroliers et les méthaniers, qui a chuté de 46% au cours de la première semaine de janvier, comparé au mois de décembre 2023.

    Les données ont également révélé que quelque 364 porte-conteneurs avaient choisi de contourner le Cap de Bonne-Espérance en Afrique du Sud depuis l’intensification des craintes en matière de sécurité en novembre, ce total étant plus du double des 155 signalés le 21 décembre.

    Des trajets plus longs et des tarifs plus élevés

    «Le détour des navires dû aux attaques en mer Rouge autour du Cap de Bonne-Espérance en Afrique signifie que le temps nécessaire au transport des marchandises entre les centres de production asiatiques et les consommateurs européens est considérablement allongé, jusqu’à 20 jours», explique Julian Hinz, directeur du Centre de recherche sur la politique commerciale et nouveau responsable du Kiel Trade Indicator, expliquant que «cela se reflète également dans les chiffres commerciaux en baisse entre l’Allemagne et l’UE, car les marchandises transportées sont désormais toujours en mer et n’ont pas encore été déchargées dans les ports comme prévu».

    Parallèlement à l’allongement de la durée et du trajet à parcourir, les assurances et les prix du transport ont considérablement augmenté, même si les tarifs de transport du fret sont très loin de ceux appliqués durant la pandémie de Covid-19 qui ont atteint jusqu’à 14000 dollars le conteneur entre la Chine et l’Europe du Nord.

    Selon Clarksons, l’indice de fret conteneurisé de Shanghai (SCFI), a augmenté de 88 % depuis début décembre, atteignant son niveau le plus élevé, en dehors de la période de Covid-19.

    Les coûts sur la route SCFI Shanghai vers l’Europe du Nord enregistré le 5 janvier dernier étaient de 2 871 dollars, soit plus du triple du niveau de début décembre 2023, selon la même source.

    « La durée du trajet plus longue a considérablement augmenté les tarifs de fret, le transport d’un conteneur standard de 40 pieds entre la Chine et l’Europe du Nord coûtant actuellement plus de 4 000 dollars américains, contre environ 1 500 dollars américains en novembre », ajoute le communiqué de l’Institut Kiel, précisant toutefois que l’augmentation des coûts du transport ne signifie pas une augmentation systématique des prix à la consommation, comme cela est redouté par beaucoup de pays.

    «La situation actuelle n’est pas comparable à l’environnement lors de l’accident d’Evergiven dans le canal de Suez et de la pandémie de coronavirus, lorsque les confinements ont entraîné une réduction drastique de l’offre de biens et que la demande en Europe a explosé en même temps», explique M. Hinz, concluant qu’«en dehors d’une livraison légèrement plus longue des produits en provenance d’Extrême-Orient et à l’augmentation des coûts de transport, à laquelle le réseau de porte-conteneurs devrait s’adapter rapidement, il ne faut pas s’attendre à des conséquences négatives sur le commerce mondial ».

    Lyès Menacer

  • Sonatrach : La production augmentera de 22,5 millions Tep pour le brut et de 16,3 milliards de m3 de gaz d’ici 2028

    Sonatrach : La production augmentera de 22,5 millions Tep pour le brut et de 16,3 milliards de m3 de gaz d’ici 2028

    A la faveur des nouvelles découvertes réalisées par le groupe ces deux dernières années, 2022 et 2023, Sonatrach vient de confirmer le maintien de la croissance de sa production en pétrole et gaz durant la période qui s’étale entre 2024 et 2028.

    Le directeur général de la Prospective au ministère de l’Energie et des mines, Medjelled Miloud, a révélé à cet égard que, dans le domaine pétrolier, les apports supplémentaires des nouveaux sites de production sont estimés à 22,5 millions de tonnes équivalent pétrole (Mtep), soit près de 154 millions de barils. Ainsi, la production qui, à l’horizon 2028, «connaitra une hausse moyenne de 1,3%», atteindra 207 Mtep, selon le même responsable.

    Pour ce qui est de la production du gaz naturel, le DG de la prospective au sein du ministère de tutelle a fait état ce mardi d’une croissance moyenne annuelle de 1,4% durant les quatre prochaines années pour atteindre 146,7 milliards de m3.

    Au même titre que le pétrole, M. Medjelled a expliqué cette augmentation par l’entrée en activité de nouveaux gisements durant cette période, dont l’apport additionnel attendu est évalué à 16,3 milliards de m3, au même titre que « le boosting » de Hassi R’Mel et le développement du périmètre de Touat « qui permettront le maintien d’un plateau de production global de plus de 130 milliards de m3 par an sur cette période ».

    Une production de 136 milliards m3 en 2023

    Durant l’année précédente, 2023, la production a atteint, pour le brut, 194 millions Tep, faisant ressortir une croissance moyenne annuelle de 1% durant la période s’étalant de 2019 à 2023. « La production primaire d’hydrocarbures a connu une hausse moyenne de près de 1% sur la période 2019-2023, pour s’établir à 194 Mtep à fin 2023 », a-t-il indiqué dans une déclaration à l’APS.

    Pour le gaz, le même responsable a fait état d’une production qui a atteint 136 milliards de m3 durant l’année précédente, et sur une période pluriannuelle, il a affirmé que « le gaz naturel représente en moyenne deux tiers de cette production, passant de 127 milliards m3 en 2019 à plus de 136 milliards m3 à fin 2023, soit une hausse annuelle moyenne de 2% sur cette période, à la faveur de la mise en production de nouveaux gisements ».

    Au volet commercial, les exportations ont atteint près de 97 millions TEP, faisant ressortir une croissance de 3,5% par rapport au volume de 93,5 millions TEP de l’année d’avant (2022), dont les exportations de gaz ont représenté plus de 50%.

    Pour réussir le pari de l’augmentation de la production et assurer la sécurité des approvisionnements durant les années à venir, le même responsable a dévoilé une série de mesures que vient d’arrêter la tutelle, dont « la promotion du domaine minier », en misant notamment sur l’attractivité des IDE (investissements directs étrangers), la multiplication des efforts dans le domaine de la prospection et la production, l’augmentation du taux de récupération du gaz et du pétrole ainsi que la diversification du mix énergétique, à travers l’accélération de l’intégration d’énergies issues de sources vertes.

    ExxonMobil : « Un climat adéquat » pour l’investissement en Algérie

    Au sujet de l’encouragement des IDE dans le secteur, le ministre de tutelle, Mohamed Arkab, a reçu d’ailleurs le même jour une délégation du géant américain des hydrocarbures, ExxonMobil, avec à sa tête son vice-président, chargé de la recherche et de la prospection, John Ardill.

    La rencontre, selon le communiqué rendu public par la tutelle, a été consacrée à l’examen des opportunités de partenariat et d’investissement, ainsi qu’aux consultations en cours entre le groupe public Sonatrach et son homologue américain.

    Une occasion d’ailleurs pour Arkab de souligner « les opportunités importantes d’investissement et de partenariat offertes par le secteur de l’énergie en Algérie, à l’instar de la prospection, du développement et de l’exploitation des hydrocarbures dans le cadre de la nouvelle loi sur les hydrocarbures qui offre de nombreuses facilitations et avantages aux investisseurs », tout en rappelant que « la stratégie du secteur repose sur la relance d’importants investissements qui visent à accroître la production, la transformation et la commercialisation du pétrole et du gaz naturel, dans l’objectif de satisfaire aux besoins nationaux et renforcer les capacités d’exportation, dans le souci de réaffirmer les engagements de l’Algérie avec ses partenaires étrangers ».

    Cette démarche confirme ainsi, selon le ministre, « la détermination de l’Etat à accompagner, appuyer et apporter toutes les facilitations aux partenaires étrangers, notamment la compagnie ExxonMobil, dans toutes les étapes de réalisation de ces investissements ».

    Le chef de la délégation de la compagnie américaine a pour sa part exprimé un fervent intérêt pour l’identification d’importants projets en Algérie, où, constate-t-il, il existe « un climat d’investissement adéquat » et une confiance qui caractérise les relations avec Sonatrach.

    M. N.