L’Algérie et la Jordanie veulent renforcer leur relation économique et bilatérale. En effet, la visite du ministre jordanien de l’Industrie, du Commerce et de l’Approvisionnement, Youssef Al Shamali, également ministre du Travail, accompagné d’une délégation d’hommes d’affaires jordaniens en Algérie, a été couronnée par la signature, hier, avec le ministère de l’Industrie, d’une feuille de route pour renforcer la coopération économique entre les deux pays.
La signature a eu lieu entre le ministre de l’Industrie, M. Ahmed Zeghdar, et le ministre jordanien de l’Industrie, du Commerce et de l’Approvisionnement, Youssef Al Shamali. Cette feuille de route se rapporte à la période 2023-2025, précise le communiqué du département Zeghdar.
La signature de ce document intervient suite à la visite de la délégation ministérielle multisectorielle jordanienne en Algérie, au terme d’une rencontre élargie entre les membres des délégations algérienne et jordanienne et des rencontres bilatérales entre les ministres algérien et son homologue jordanien, au cours desquelles les deux parties ont évalué l’état de la coopération bilatérale dans divers domaines et discuté des moyens d’élever le niveau des échanges économiques et commerciaux et d’améliorer le flux des investissements internes.
La feuille de route signée comprend les activités de coopération les plus importantes et les mécanismes convenus pour les mettre en œuvre à court et moyen termes.
Les points les plus importants concernent l’activation des mécanismes de coopération bilatérale, au premier rang desquels la préparation des travaux de la 9e session de la commission mixte algéro-jordanienne, qui doit se tenir à Amman en juin prochain, le renforcement du cadre juridique de la coopération bilatérale et l’affermissement du rôle des comités techniques sectoriels et des équipes de travail conjointes.
Afin de promouvoir les échanges commerciaux et d’augmenter le volume des investissements internes, la feuille de route prévoit d’activer les accords de coopération, de commerce et d’investissement conclus, d’activer le Conseil des hommes d’affaires, d’échanger des informations sur les opportunités d’investissement et de commerce extérieur dans les deux pays, de tenir des réunions mutuelles et des visites entre opérateurs économiques et hommes d’affaires pour discuter des opportunités de coopération et de partenariat qui existent en Algérie et en Jordanie et les encourager à participer aux Salons organisés dans les deux pays. Dans ce cadre, il a été convenu de programmer une exposition des produits algériens en Jordanie au cours de cette année.
Le document comprend également l’accord des deux parties pour poursuivre la mise en œuvre et l’accélération des projets de coopération et travailler pour explorer d’autres domaines prioritaires, en particulier les secteurs de l’industrie, de l’énergie et des mines, de l’agriculture, des transports, du tourisme, de la santé, du travail, de la sécurité sociale et de la culture.
Concrétisation de projets de partenariat dans de nombreuses filières industrielles
En ce qui concerne le secteur industriel, la feuille de route prévoit d’étudier les voies et possibilités de concrétisation de projets de partenariat dans les domaines des industries manufacturières, de la sous-traitance industrielle, des matériaux de construction et des industries électriques et électroniques.
Elle fait également référence à l’activation du protocole d’accord de coopération dans le domaine de la préparation et de la réalisation de zones industrielles entre l’Agence nationale de médiation et de contrôle immobilier et la Jordan Industrial Estates Company.
La Jordanie, sixième partenaire de l’Algérie au plan arabe
Le Royaume hachémite de Jordanie est le sixième partenaire de l’Algérie au plan arabe, avec un volume global des échanges commerciaux de 219,24 millions de dollars en 2021, dont 101,31 millions de dollars d’exportations algériennes, contre 117,93 millions de dollars d’importations.
Pour rappel, une réunion de travail a eu lieu hier entre les deux parties, au cours de laquelle M. Zaghdar a estimé, selon l’APS, que «le bilan des réalisations est en deçà des aspirations de nos deux peuples, des potentialités des deux pays et de la volonté de leurs autorités», d’où l’impératif, a-t-il dit, de «consentir davantage d’efforts et de revoir notre coopération et partenariat de manière à insuffler une nouvelle dynamique basée sur des fondements et critères objectifs».
Pour ce faire, il a préconisé «l’adhésion de tous les secteurs, notamment les opérateurs économiques des deux pays, en leur accordant les garanties et avantages nécessaires», en les exhortant «à établir une coopération et de nouveaux échanges susceptibles de renforcer les relations bilatérales et garantissant une exploitation optimale des moyens et opportunités offertes, outre l’échange d’expériences et d’expertises sur la base du principe gagnant-gagnant».
Fatiha A.
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