Le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, a exhorté les assureurs à diversifier leurs produits pour le développement du marché des assurances, un marché tributaire d’une amélioration constante de la qualité des services offerts aux assurés et de la poursuite des efforts de la modernisation du secteur.
En effet, lors de la 1ère édition de la rencontre «Algerian Insurance Multaka» qu’organise du 5 au 6 novembre, à Alger, l’Union des assureurs et réassureurs (UAR) et la compagnie centrale de réassurance (CCR), M. Raouya a estimé que «le recours aux nouvelles technologies de l’information et de la communication, dans un environnement de plus en plus exigeant et compétitif, favorise le développement des activités des compagnies d’assurance et constitue un puissant levier pour rehausser la qualité des services offerts à la clientèle et stimuler le marché avec des produits innovants et de large diffusion».
Le ministre, a par ailleurs, souligné que «le secteur des assurances des biens et des personnes constituait un levier pour le développement économique et social, ajoutant que sa contribution appréciable dans le financement de l’économie est appelée à se renforcer eu égard aux potentialités du marché local et des perspectives de croissance qu’il recèle».
Il a également avancé que le rôle du secteur est à appréhender par son apport irremplaçable au développement du marché financier, grâce à ses capacités de mobilisation de l’épargne et de son placement telles les différentes titres émis sur le marché financier local.
Il a, à ce titre, indiqué qu’en 2017, et en dépit de la conjoncture relativement difficile, le marché algérien des assurances avait affiché un taux de croissance de 3% par rapport à 2016 contre 1,3% en 2016 par rapport à 2015.
Avec un niveau de primes d’assurance de 133,3 milliards de dinars en 2017 contre 129,6 milliards de dinars en 2016, le marché des assurances avait affiché une hausse de 4 milliards de dinars, provenant essentiellement des assurances de personnes dont la production a évolué de 2,1 milliards de dinars.
«Le marché national des assurances affiche un taux de pénétration de 1%. Ce taux demeure, bien évidemment, faible comparativement à des pays voisins», a encore indiqué M. Raouya, affirmant qu’«il existe une forte marge de croissance de l’activité de l’assurance en Algérie, en dehors de l’assurance automobile et de l’assurance des grands risques industriels qui dominent à hauteur de 84% l’assurance en Algérie».
A noter que la rencontre «Algerian Insurance Multaka» rassemble plus de 500 opérateurs et experts de l’assurance, dont près de 150 étrangers en provenance d’une vingtaine de pays.
Yanis Oumakhlouf
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