Comment amener les jeunes à s’intéresser aux métiers
La 5eme édition, qui s’est poursuivie jusqu’au 4 juillet, des olympiades nationales de la formation professionnelle et qui coïncide cette année avec le 50eme anniversaire de l’indépendance, a vu son coup d’envoi être donné le 28 juin dernier à partir de la place du premier mai, avec pour destination la coupole.
1500 jeunes stagiaires issus des établissements de la formation professionnelle et qui ont concouru dans plus de 45 métiers et qualifications professionnelles, ont pris part à cet évènement dont 950 lauréats.
Afin d’assurer un bon déroulement pour cette édition, un budget de 250 millions de dinars a été consacré à l’organisation d’un rendez-vous qui réunira les jeunes talents de tout le territoire algérien.
Cette manifestation a vu la participation de stagiaires, apprentis, diplômés, des centres de formation professionnelle (CFPA) venant de toutes les wilayas portant avec eux leur savoir faire dans un métier particulier dans le but de partager leurs connaissances. Une occasion aussi pour se faire repérer pas des professionnels.
«Ces olympiades se préparent en trois étapes: un concours pour chaque étapes. Les candidats sélectionnés pour le premier tour participeront au deuxième et ceux du deuxième iront en finale. Une finale qui confronte les meilleurs candidats», à indiqué un membre du jury. Un jury qui a été mis en place afin de départager ces jeunes au potentiel artistique et créatif très élevé.
Un stagiaire du CFPA de la wilaya de Mostaganem, spécialisé dans la boiserie, nous à livré quant à lui ses craintes quant au niveau de la compétition qui se préparait : «tous ceux qui sont ici souhaitent gagner et le niveau est très élevé. Il faudra donc faire preuve de créativité.»
Entre autres métiers présents, on a trouvé aussi des tapissiers, des couturiers, des forgerons, tous venu exposer leur art.
L’un de ces artistes, un fabricant de chaises et d’objets en osier et rotin, installé dans la commune de Dellys, nous a fait part des difficultés qu’il rencontre dans l’exercice de son métier, notamment «la rareté et la cherté de la matière première, une des principales causes à l’origine de la disparition de ce métiers. Il nous est par conséquent difficile de fournir la matière première aux apprentis pour qu’ils s’entrainent.»
Parmi les secteurs participant à la compétition, on retrouve la menuiserie, le bâtiment, l’électronique industrielle, l’iatromécanique etc… ainsi que certains, venus en démonstration à l’instar des dinandiers, des sculpteurs sur marbre, des cuisiniers (cuisine traditionnelle) etc…
Cet évènement a mis, comme prévu, la lumière sur de nouveaux profils et a permis à beaucoup de secteurs de l’économie de puiser dans ce vivier et d’y d’acquérir une main d’oeuvre jeune et dynamique, qualifiée et en mesure d’occuper des postes en entreprise.
Aujourd’hui, la formation professionnelle complète le système éducatif du pays. Dans ce but, 25 nouveaux établissements de formation seront réceptionnés dès la rentrée prochaine, en octobre de cette année, portant ainsi les capacités d’accueil du secteur à 350.000 places pédagogiques.
Ces établissements seront dotés de tous les moyens nécessaires, matériels particulièrement, pour permettre au stagiaire de poursuivre sa formation et à acquérir des compétences pour suivre la meilleure carrière professionnelle possible.
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