Les informations données par plusieurs médias et faisant état de la répercussion de la hausse des prix du fer et de l’acier en Algérie, suite à la tendance inflationniste mondiale qui a impacté ces matières, ont fait réagir la société de fer et d’acier Tosyali Algérie.
Dans communiqué transmis à notre rédaction cette entreprise a, d’emblée, indiqué que «le prix du fer produit et commercialisé en Algérie, s’avère plus concurrentiel et le moins cher dans tout le bassin méditerranéen», et ce, explique-t-elle, « contrairement aux informations relayées dans la presse ».
Affirmant que « les sociétés nationales opérant dans ce domaine n’ont pas répercuté les mêmes niveaux d’augmentation sur ces deux matières, Tosyali Algérie a révélé que les prix affichés en Algérie sont 10 % moins cher que ceux pratiqués sur le marché international.
« On peut aisément situer cette réduction de 10% comme prix préférentiel fourni au marché local par les producteurs nationaux en comparaison avec les prix affichés sur d’autres marchés ».
Pour illustrer cet état de fait, cette société indique que le prix de la tonne d’acier est affiché à l’international à 1 100 dollars.
Importé, la tonne d’acier se voit affiché plus onéreuse si on venait à lui greffer les coûts élevés de la logistique, du fret ainsi que les frais de financement et portuaires.
En ce sens, Tosyali Algérie a jugé utile de rappeler que le pays a maintenu le prix de la tonne de fer à 880 dollars.
« Ce qui le rend moins onéreux en Algérie », explique cette entreprise, indiquant que « ce tarif préférentiel est dû essentiellement aux encouragements des pouvoirs publics pour maintenir une bonne cadence de production afin de satisfaire les besoins locaux et d’offrir les meilleurs prix par rapport aux importations ».
Outre les efforts du gouvernement algériens, Tosyali Algérie a mis en avant les efforts soutenus des investisseurs producteurs à l’échelle nationale pour que les prix du fer et de l’acier soient aussi compétitifs.
En revanche, cette entreprise relève la baisse provisoire, ce qui a fortement, explique-t-elle encore, « contribué à freiner l’envolée des prix du fer en Algérie comparativement aux coûts pratiqués sur les marchés extérieurs ».
Pour Tosyali Algérie, ce sont autant de facteurs non négligeables que l’opinion publique et les entreprises nationales devront prendre en compte dans la formation du prix, ajouté à « la maîtrise des coûts de production qui fait partie du savoir-faire de Tosyali Algérie pour être toujours plus compétitif ».
L’Algérie à l’abri malgré les tensions internationales
Du reste, cette entreprise note que « quelques organes de presse ont fait état d’une évolution continue du prix des matières premières ».
« Effectivement », prend acte Tosyali Algérie qui impute cette hausse à la loi de l’offre et de la demande.
Bien plus, Tosyali Algérie a souligné la raréfaction de la ressource qui a drainé « une évolution significative de la demande mondiale ».
Et si ce facteur a provoqué un rebond de la consommation à la fin du confinement, il n’en demeure pas moins qu’un facteur aggravant vient se greffer à cette situation intenable à l’international.
Il s’agit du conflit entre la Russie et l’Ukraine, dont les conséquences ont conduit à une interruption des approvisionnements à l’échelle mondiale, et ce, à hauteur de 40% pour la Russie et de 20 % pour l’Ukraine, ce qui risque une rupture totale du minerai de fer si la situation perdure.
Toutefois, rassure-t-on, « les capacités d’anticipation de Tosyali Algérie sont énormes » pour identifier d’autres fournisseurs de minerai de fer, notamment Subsahariens pour compenser d’éventuelles ruptures.
« Tosyali Algérie travaille d’arrache-pied pour répercuter la politique de l’Etat de réduction des importations, notamment dans les aciers plats dont la tonne est importée aujourd’hui au prix de 1 500 dollars et pour un volume d’un million de tonnes en 2021, ce qui est nettement supérieur aux prix du fer que nous produisons ».
Pour réduite substantiellement la dépendance des importations de fer et d’acier, cette entreprise avoue avoir investi dans les aciers plats, ce qui, précise-t-elle, va contribuer à préserver les réserves de change au profit d’une production locale intégrée et de qualité répondant au standard mondiaux.
Tout en vantant sa présence à l’étranger, Tosyali Algérie estime que ses compétences investies au complexe intégré de Bethioua (Oran), sont capables de faire face à ses concurrents, dont « la compétition ne pouvait être que difficile mais pas impossible », indique encore cette entreprise.
Rabah Nadri
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