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  • Entreprises en difficultés: La DGI explique les nouvelles mesures

    Entreprises en difficultés: La DGI explique les nouvelles mesures

    Trois jours après le dernier Conseil des ministres, où le Chef de l’Etat a annoncé des mesures fiscales au bénéfice des petites entreprises artisans, la Direction générale des impôts (DGI) passe aux actes en expliquant la démarche aux contribuables.

    En effet, la DGI vient d’annoncer plusieurs mesures fiscales de soutien aux entreprises impactées financièrement par la crise sanitaire que vit le pays à l’instar du reste du monde.

    « Dans le cadre de la mise en œuvre des mesures d’assouplissement décidées par les pouvoirs publics en soutien aux opérateurs économiques, impactés financièrement par la crise sanitaire actuelle, il a été arrêté, au plan fiscal, l’annulation des amendes, majorations et pénalités appliquées pour dépôt tardif des déclarations et paiement des droits, impôts et taxes y relatifs », précise un communiqué de la DGI publié sur son site web.

    Une mesure, précise la DGI, qui concerne les déclarations mensuelles relatives aux mois de février 2020 et suivants, les déclarations afférentes au premier et deuxième trimestres de cette année et les déclarations annuelles de résultats ou de revenus de l’exercice pour l’année 2019.

    Pour ce dernier point, pour rappel, la DGI avait prolongé d’une mois le délai de dépôt ( fin juillet 2020 au lieu de fin juin 2020)

    Par ailleurs, la Direction générale des impôts annule les pénalités de retard pour les rôles d’imposition dont la date de mise en recouvrement est intervenue à compter du 22 mars 2020.

    Pour bénéficier de cette mesure, les contribuables concernés sont invités à introduire une demande de remise gracieuse à adresser à la direction des impôts de rattachement, en précisant les pénalités objet de la demande, a expliqué la DGI.

    Autre catégorie ciblée par les nouvelles mesures prises en Conseil des ministres et mises en oeuvre par la DGI, c’est celle des contribuables se trouvant en situation de difficultés financières.

    Ces derniers  peuvent solliciter, auprès du receveur des impôts compétent, l’octroi d’un échéancier de paiement des impôts et taxes dus, et ce, en fonction de leurs capacités financières.

     A noter que lors  de la réunion du Conseil des ministres, tenue dimanche dernier, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune avait instruit le Premier ministre de prendre, avec un effet immédiat, plusieurs mesures dont, le gel du paiement des charges financières et des obligations fiscales et parafiscales dues par les opérateurs économiques pour la période correspondant à la période de confinement.

    « Aucune sanction ou paiement de pénalités ne sera exigé de ces opérateurs durant cette période », avait ordonné le Président de la République qui a fait savoir qu’il suivait de très près ce dossier.

    Pour rappel, les mesures de confinements prises par les pouvoirs publics pour réduire la propagation du coronavirus, ont sérieusement impacté les entreprises, l’emploi et l’économie nationale. Une commission de suivi de la pandémie à même été chargé de mesurer les impacts en question.

    Le secteur bancaire s’est également mis de la partie. Dans une correspondance adressée à l’Association des banques et établissements financiers (ABEF), le ministère des Finances exhorte les banques à procéder à une évaluation objective des préjudices subis et du manque à gagner des opérateurs économiques de leurs portefeuilles, particulièrement les PME ainsi que les petits métiers, du fait de la pandémie de Covid-19.

    Cette mesure s’inscrit dans le cadre d’une contribution à l’action des pouvoirs publics dans la lutte contre l’impact économique de la crise sanitaire.

    Le ministère des Finances a tenu à rappeler que le Conseil des ministres a mis l’accent sur la nécessité de faciliter l’action des opérateurs économiques et de les accompagner durant toute la période de confinement. Et de ce fait, «aucune mesure pénalisante ne devra leur être appliquée durant cette période», ordonne le ministère.

    Brahim Salah

  • Impact de la covid-19 sur l’économie nationale: Les mesures «urgentes» du chef de l’Etat

    Impact de la covid-19 sur l’économie nationale: Les mesures «urgentes» du chef de l’Etat

    L’impact de l’épidémie du Covid 19 sur la sphère économique et financière, a fait l’objet d’un large débat au cours du dernier Conseil des ministres. Débat clôturé par un certain nombre de mesures en direction des entreprises.

    Dans une conjoncture marquée par la baisse des revenus pétroliers, la fonte du chiffre d’affaires des entreprises, et la fermeture de dizaines d’entités économiques n’arrivant pas à supporter le poids de la crise, Abdelmadjid Tebboune, Président de la République a pris des mesures audacieuses pour « soulager » les opérateurs économiques et les petits métiers.

    Des mesures destinées, en premier chef,  à atténuer la pression de la pandémie du Covid-19 sur les entreprises, les PME/PMI, les professions libérales et les petits métiers.

    A noter que lors de la réunion, tenue la semaine dernière, regroupant opérateurs économiques et partenaires sociaux autour du Premier ministre, les premières conclusions ont convergé vers « une démarche méthodologique partagée et l’identification d’axes de travail regroupant une série de mesures destinées à préserver l’emploi et à promouvoir les activités des entreprises.»

    C’est conscient des incidences de la crise sanitaire sur la vie économique et sociale, que le chef de l’Etat a fait observer que « la sphère économique était dans l’attente de facilitations de l’action entrepreneuriale et d’accompagnement dans le dépassement des effets induits par la stagnation actuelle comme conséquence de la crise sanitaire. »

    Partant, il a instruit Il a instruit le Premier ministre de prendre des mesures urgentes en faveur des opérateurs « happés » par la crise sanitaire.  A commencer par le gel du paiement des charges financières et des obligations fiscales et parafiscales dues par les opérateurs économiques pour la période correspondant à la période de confinement.

    Par ailleurs, aucune sanction ou paiement de pénalités ne sera exigé de ces opérateurs durant cette période. Il est aussi question d’évaluer « rigoureusement » les préjudices subis et les manques à gagner enregistrés par les opérateurs économiques, en particulier en ce qui concerne les petites et moyennes entreprises et les petits métiers.

    Une évaluation qui doit s’effectuer « dans un cadre transparent et éviter les fausses déclarations.» Catégorie la plus vulnérable, celle des petits métiers (chauffeurs de taxis, coiffeurs…) a bénéficié d’un intérêt particulier de la part du Conseil des ministres.

    Il s’agit de l’allocation à cette dernière d’une aide financière d’une valeur de 30.000 Dinars, pendant une période de 3 mois, sur la base d’une évaluation rigoureuse de la situation de chaque corporation pendant les 4 derniers mois.

    Un décret exécutif devra être pris à ce sujet avant la fin du mois. Le Ministre des finances a été instruit de prendre une note destinée au secteur bancaire pour s’assurer de la mise en œuvre des mesures préventives de facilitation de financements déjà prises au niveau de la Banque centrale.

    Le ministre des finances a été aussi instruit de prendre une note destinée au secteur bancaire pour s’assurer de la mise en œuvre des mesures préventives de facilitation de financements déjà prises au niveau de la Banque centrale.

     S’agissant de l’assurance des personnels de la Santé, le président de la République a souligné, à ce sujet, que cette assurance, qui vient compléter la loi de protection des professionnels de la santé, est « le moins que l’Etat pouvait faire pour montrer la reconnaissance de toute la nation à un corps qui se trouve depuis le début de la pandémie du Covid-19 sur le devant de la bataille sanitaire nationale ».

    Le président de la République a tenu à préciser, à cette occasion, que la prise en charge financière de cette prime d’assurance spéciale « vient, bien à propos, couvrir les risques encourus par les personnels de la santé publique directement concernés par la prévention et la lutte contre la pandémie du Coronavirus ».

    Brahim Salah

  • Lotfi Boughadou évoque des mesures pouvant réduire l’impact de la crise sanitaire sur les entreprises

    Lotfi Boughadou évoque des mesures pouvant réduire l’impact de la crise sanitaire sur les entreprises

    Dans un entretien accordé au quotidien « Le Soir d’Algérie », Lotfi Boughadou, docteur en économie et consultant auprès de plusieurs entreprises, aussi bien privées que publiques, préconise les mesures nécessaires à prendre en ces temps de crise sanitaires.

    L’économiste soutient qu’il y a lieu de prendre certaines mesures urgentes pour maintenir l’activité économique, soulager les entreprises et préserver les emplois, en ces temps où les mesures de confinement prises pour faire face au Coronavirus impactent sérieusement tous les secteurs de l’économie nationale.

    Selon l’économiste Lotfi Boughadou,  des mesures existent pour réduire l’impact de la pandémie sur l’économie nationale mais, il faut d’abord, tient t’il à préciser quantifier les ressources financières, rationaliser les dépenses de fonctionnement en accordant la priorité aux dépenses utiles et nécessaires pour faire face à la crise sanitaire.

    Après cette étape nécessaire, les banques peuvent, selon l’économiste, accorder aux entreprises une manière de financer leur trésorerie. Cela est possible à travers plusieurs mesures à savoir, un découvert autorisé, une facilité de caisse, une avance sur facture client, une ligne de crédit remise et crédit documentaire, un crédit spot, un prêt pour interruption de l’activité et une caution marché.

    Pour que ces mécanismes soient effectivement mis en place, il est impératif de revoir les taux d’intérêts à la baisse ou les bonifier, explique l’économiste qui met en exergue l’importance de la réactivité des banques et autres établissements financiers.

    Cette bonification doit se faire, estime l’économiste en dessous du taux plancher et une exonération sur une trimestrialité indivisible. Pour la réussite de cette opération, les fonds de l’Etat sont un garant provisoire.

    Mettre en place un tableau de bord de suivi du free cash flow (FCF), est une autre mesure préconisée par Lotfi Boughadou pour que les entreprises ne soient pas durement affectées par la crise sanitaire dont la durée reste indéterminée.

    Ce qui permettra d’optimiser la prise de décision en ce qui concerne le cash disponible et donnera la vraie mesure sur les besoins en fonds de roulement. Sans oublier le recouvrement des créances, soit à travers un règlement direct ou avec la mise en place d’un échéancier pour les créances lourdes.

    En réponse à une question sur les investissements en cours, Lotfi Boughadou est d’avis qu’il faut les maintenir, d’autant qu’ils participent à la relance de l’économie nationale. Pour ce faire, il est possible de recourir  aux caisses et fonds de garanties des investissements.

    Obligations sociales des entreprises

    Pour ce qui est des obligations sociales des entreprises, Lotfi Boughadou  soutient qu’il serait indiqué de négocier, avec les organismes en charge de ces questions.

    Les entreprises pourraient bénéficier d’un report des paiements des cotisations sociales, ou bénéficier d’un abattement exceptionnel durant cette pandémie. Ainsi, la trésorerie de l’entreprise est soulagée.

    Obligations fiscales

    Il en est de même pour les obligations fiscales, estime Lotfi Boughadou, qui affirme que négocier le report des paiements ou avoir des remises gracieuses est possible.

    En effet, l’entreprise peut bénéficier d’une réfaction sur la TAP, une diminution du taux de la TVA, durant cette période exceptionnelle.

    Elle peut également obtenir le report du paiement de toutes les obligations, sans pénalités ni majorations, explique l’économiste qui préconise dans ce cadre, la création d’un dispositif de remboursement anticipé des soldes créditeurs de TVA, en prévision de situations comme celle que nous vivons actuellement.

    Rabah Nadri