L’impact de l’épidémie du Covid 19 sur la sphère économique et financière, a fait l’objet d’un large débat au cours du dernier Conseil des ministres. Débat clôturé par un certain nombre de mesures en direction des entreprises.
Dans une conjoncture marquée par la baisse des revenus pétroliers, la fonte du chiffre d’affaires des entreprises, et la fermeture de dizaines d’entités économiques n’arrivant pas à supporter le poids de la crise, Abdelmadjid Tebboune, Président de la République a pris des mesures audacieuses pour « soulager » les opérateurs économiques et les petits métiers.
Des mesures destinées, en premier chef, à atténuer la pression de la pandémie du Covid-19 sur les entreprises, les PME/PMI, les professions libérales et les petits métiers.
A noter que lors de la réunion, tenue la semaine dernière, regroupant opérateurs économiques et partenaires sociaux autour du Premier ministre, les premières conclusions ont convergé vers « une démarche méthodologique partagée et l’identification d’axes de travail regroupant une série de mesures destinées à préserver l’emploi et à promouvoir les activités des entreprises.»
C’est conscient des incidences de la crise sanitaire sur la vie économique et sociale, que le chef de l’Etat a fait observer que « la sphère économique était dans l’attente de facilitations de l’action entrepreneuriale et d’accompagnement dans le dépassement des effets induits par la stagnation actuelle comme conséquence de la crise sanitaire. »
Partant, il a instruit Il a instruit le Premier ministre de prendre des mesures urgentes en faveur des opérateurs « happés » par la crise sanitaire. A commencer par le gel du paiement des charges financières et des obligations fiscales et parafiscales dues par les opérateurs économiques pour la période correspondant à la période de confinement.
Par ailleurs, aucune sanction ou paiement de pénalités ne sera exigé de ces opérateurs durant cette période. Il est aussi question d’évaluer « rigoureusement » les préjudices subis et les manques à gagner enregistrés par les opérateurs économiques, en particulier en ce qui concerne les petites et moyennes entreprises et les petits métiers.
Une évaluation qui doit s’effectuer « dans un cadre transparent et éviter les fausses déclarations.» Catégorie la plus vulnérable, celle des petits métiers (chauffeurs de taxis, coiffeurs…) a bénéficié d’un intérêt particulier de la part du Conseil des ministres.
Il s’agit de l’allocation à cette dernière d’une aide financière d’une valeur de 30.000 Dinars, pendant une période de 3 mois, sur la base d’une évaluation rigoureuse de la situation de chaque corporation pendant les 4 derniers mois.
Un décret exécutif devra être pris à ce sujet avant la fin du mois. Le Ministre des finances a été instruit de prendre une note destinée au secteur bancaire pour s’assurer de la mise en œuvre des mesures préventives de facilitation de financements déjà prises au niveau de la Banque centrale.
Le ministre des finances a été aussi instruit de prendre une note destinée au secteur bancaire pour s’assurer de la mise en œuvre des mesures préventives de facilitation de financements déjà prises au niveau de la Banque centrale.
S’agissant de l’assurance des personnels de la Santé, le président de la République a souligné, à ce sujet, que cette assurance, qui vient compléter la loi de protection des professionnels de la santé, est « le moins que l’Etat pouvait faire pour montrer la reconnaissance de toute la nation à un corps qui se trouve depuis le début de la pandémie du Covid-19 sur le devant de la bataille sanitaire nationale ».
Le président de la République a tenu à préciser, à cette occasion, que la prise en charge financière de cette prime d’assurance spéciale « vient, bien à propos, couvrir les risques encourus par les personnels de la santé publique directement concernés par la prévention et la lutte contre la pandémie du Coronavirus ».
Brahim Salah
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