Donner plus de contenu national à l’investissement dans le secteur des hydrocarbures. C’est le principe fondamental de la nouvelle stratégie du Groupe Sonatrach.
Mu par cet objectif, le PDG de Sonatrach, Toufik Hekkar, a souligné, lundi à Alger que la stratégie tracée par la compagnie en matière d’intégration vise à permettre l’accès aux entreprises nationales à des contrats de projets d’ingénierie, d’approvisionnement et de construction (EPC) à travers l’élaboration d’un cahier de charges spécifiques.
S’exprimant à l’occasion de la cérémonie d’ouverture des travaux d’une journée d’études consacrée à la stratégie de développement du contenu local dans les projets de Sonatrach, Toufik Hekkar a indiqué que parmi les options envisagées par le groupe est celle « d’élaborer un cahier de charges spécifique pour des appels d’offres de biens et services locaux et/ou en démultipliant le nombre de contrats EPC (Engineering Procurement Construction) notamment au moyen de l’allotissement, lorsque cela est possible, afin de permettre l’accès des entreprises algériennes à ces projets ».
Toufik Hekkar, s’adressant à des directeurs généraux de filiales, à des dirigeants d’entreprises partenaires et à des représentants des travailleurs du secteur des industries pétrolières et gazières, le a affirmé que la stratégie orientée vers l’émergence des potentialités nationales est de nature à stimuler le tissu industriel des PME et PMI, à développer des compétences, à transférer le savoir-faire et à développer une « supply chain » locale capable à terme de s’exporter et d’accompagner les projets du groupe à l’international.
La nouvelle stratégie vise en premier lieu à rationaliser les dépenses, notamment en devises étrangères. En plus de cet aspect, la stratégie de développement de l’outil national de Sonatrach s’inscrit, selon Toufik Hekkar, « dans le cadre de la responsabilité sociétale et d’acteur national majeur dans le développement durable du pays. »
Une stratégie qui profitera certainement à toutes les parties prenantes, l’Etat en premier lieu par l’accroissement de la valeur ajoutée locale et des richesses nationales. Toufik Hekkar a également mis l’accent sur l’objectif de la Compagnie de disposer de partenaires industriels locaux performants et respectant les principes du code de conduite de la Sonatrach.
Cependant, pour la consolidation du potentiel de production nationale, le P-dg de Sonatrach a insisté sur la création des entreprises ayant des capacités industrielles et d’engineering, expliquant que sur « ces segments d’activités ou l’on enregistre une absence des capacités nationales ».
Les domaines des EPC couvrent notamment des projets de réalisation d’infrastructures, développements des champs gaziers, d’ouvrages industriels et d’installations d’équipements industriels (instrumentation, turbocompresseur, système de refroidissement), a-t-on indiqué.
Selon un bilan chiffré sur l’exercice 2019 présenté à l’occasion par les cadres du groupe, Sonatrach a conclu pour un montant avoisinant 735 milliards de dinars équivalent de 6 milliards de dollars de contrats projets en Engineering Procurement Construction avec des entités étrangères (Europe, USA et Asie), soit 60 % du montant total des contrats signés.
Au niveau local, le montant des contrats confiés à des entreprises algériennes dans le domaine des EPC avait atteint les 135 milliards de dinars, représentant seulement 15 % du total des contrats conclus dans des projets de réalisation d’infrastructures, de réhabilitation des installations et des équipements de production, ainsi que des travaux de forage et de raccordements des puits.
Le montant des marchés des services comprenant, entre autres, la maintenance, la restauration, l’entretien des bases de vie et location de matériel de transport, a atteint quant à lui, les 116 milliards de dinars, représentent 71 % suivi par les contrats de fourniture (62 milliards DA, représentant 42 %).
Parmi les objectifs fixés par le groupe Sonatrach en matière d’intégration des entreprises locales dans la réalisation des projets EPC, est celui d’atteindre un taux de 60 % dans le court terme et de 80 % à long terme, a mentionné M. Hekkar.
Brahim Salah
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