Sécurité alimentaire en Algérie: Le plaidoyer de Cherif Omari
La problématique de la sécurité alimentaire en Algérie est revenue au-devant de la scène à la lumière des dernières déclarations du ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Cherif Omari, qui a appelé les opérateurs exerçant dans cette filière névralgique à relever le défi et à profiter des opportunités offertes en matière des mesures visant à améliorer la productivité, le rendement et la qualité des produits agricoles.
En visite de travail aux portes du Sud, plus exactement à El-Menéa, Cherif Omari a estimé que «les acteurs du secteur agricole doivent relever un grand défi qui consiste à assurer une sécurité alimentaire, tout en préservant nos ressources naturelles notamment les semences locales adaptées aux conditions climatiques de leur milieu», affirmant que les périmètres céréaliers en Algérie, et en particulier à El-Menéa recèlent d’importants potentiels qu’il faudra exploiter pour faire face à l’insécurité alimentaire dans le pays.
Pour le ministre «l’utilisation de la semence sélectionnée constitue le prélude à l’amélioration de la productivité céréalière et la préservation de notre sécurité alimentaire (…) Des mesures incitatives ont été prises par les pouvoirs publics en faveur de la promotion de l’utilisation des semences locales sélectionnées et traitées».
En ce sens, il a exhorté les agriculteurs algériens accroître «impérativement» l’innovation agricole et l’utilisation de la technologie pour répondre à la demande croissante en denrées alimentaires, réduire l’importation et économiser les devises.
Parallèlement, le ministre a appelé les acteurs agricoles «à trouver de nouvelles formules pour améliorer les rendements par l’adoption de nouvelles technologies et le savoir-faire, notamment la numérisation, pour stimuler la productivité agricole et donc créer la richesse et l’emploi».
Aux yeux de M. Omari, cette dernière approche se veut salvatrice et «permettra, à court terme, aux agriculteurs d’accroître les rendements, de gérer les intrants de façon plus efficiente, d’adopter de nouvelles cultures et de nouveaux systèmes de production, d’améliorer la qualité de leurs produits, de préserver les ressources naturelles».
Il rappellera que «l’agriculture algérienne dispose d’atouts énormes et nécessite un effort d’adaptation et de mise à niveau pour son intégration dans l’environnement économique. L’apport de l’agriculture dans le PIB est de plus de 12% de valeur ajouté, ce qui est inestimable».
Du reste, le ministre a promis de lever l’ensemble des contraintes aux acteurs opérant dans ce secteur pour fructifier les terres agricoles et parer aux importations des semences et des produits agricoles à des coûts très onéreux en devises.
Salim Oukaci
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