« 70% de notre chiffre d’affaires sont réalisés dans la production »
« Nous avons 7 marchés cibles qui sont le béton, l’étanchéité, la réparation et la rénovation, la toiture, les sols mais aussi l’industrie pour qui nous offrons des solutions selon la demande.
Pour l’assemblage de bus ou de camions, nous proposons des solutions de collage. Dans ce domaine, nous travaillons beaucoup avec la SNVI qui est un client fidèle », c’est ainsi que Riadh Ledjehed, Responsable du marketing, définit les grandes lignes de l’entreprise Sika El Djazair qui est présente en Algérie depuis 1947.
Spécialisée dans la chimie du bâtiment, elle a pris part à plusieurs projets d’envergure comme l’autoroute est-ouest, la mosquée d’Alger, la réalisation de plusieurs bases de vie pour Sonatrach ainsi que d’autres projets.
Certains des produits qu’elle propose, sont importés de la maison-mère mais cela n’empêche pas de produire aussi.
« 70% de notre chiffre d’affaires sont réalisés à partir de produits que nous fabriquons localement comme les mortiers de réparation et les adjuvants du béton », nous explique Riadh Ledjehed qui ajoute : « nous travaillons avec des fournisseurs locaux pour l’achat de la matière première et nous essayons toujours de reconditionner les produits que nous importons de la maison-mère afin qu’ils répondent à l’attente de nos clients en Algérie».
Soucieuse de produire sans apporter des nuisances à l’environnement, Sika El Djazair a entrepris une démarche pour certifier son process de fabrication et dispose, depuis 2012, de la certification Iso 9001, version 2008. Cette version, qui touche le management et la démarche qualité, sera reconduite jusqu’à l’année 2015.
Elle a décroché aussi l’Iso 14001 qui traite de la préservation de l’environnement.
« En plus de ces certifications, nous passons par le Cnerib qui, à chaque fois, fait des prélèvements sur nos produits pour voir s’ils sont conformes aux normes exigées ».
Si l’entreprise s’évertue à fabriquer des produits de qualité et qui répondent aux normes, il faut savoir que, pour tenir cette exigence de qualité, ce n’est pas toujours facile.
« Il faut oser dire que les fournisseurs locaux ne nous facilitent pas les choses. Par exemple, pour le ciment, nous dépendons parfois d’un seul fournisseur qui nous donne satisfaction et les problèmes commencent quand le ciment en question ne répond plus à la qualité que nous recherchons.
Même chose pour l’emballage où, entre les échantillons fournis et le produit présenté, beaucoup de surprises nous attendent et c’est pour cette raison que nous nous tournons vers les produits importés».
Ce n’est pas le seul grain de sable qui freine l’élan de la production. La part du marché informel dans les soucis, que rencontrent tous les producteurs, est très grande. Qu’ils soient du secteur privé ou public, ils subissent tous l’impact de ce marché qui gangrène l’économie nationale.
« Nous sommes une filiale d’une multinationale qui encourage la production locale, elle emploie plus de 100 personnes, tous des Algériens.
Nous essayons dans la mesure du possible d’acheter la matière première locale.
C’est dire que nous avons commencé depuis bien longtemps à réfléchir et agir en termes d’intégration économique Alors, quand nous voyons le marché infesté par l’informel qui prospère comme un vrai parasite qu’il est, nous disons qu’il est impératif que l’état prenne des mesures pour nettoyer le marché et protéger les producteurs », conclut Riadh Ledjehed.
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