Le partenariat ficelé entre Merck et Novapharm porte déjà son fruit. Les deux associés viennent, en effet, de lancer la production d’un médicament anti-diabète, en attendant le lancement prochain d’une chaine de production de traitements de la tension artérielle, a-t-on indiqué.
[dropcap]L'[/dropcap]unité de production, entrée en activité le 17 novembre dernier produira 500 millions de comprimés de son médicament anti-diabète dans ses différents dosages. Située à une quarantaine de kilomètres à l’ouest d’Alger, dans la localité de Bousmaïl (wilaya de Tipaza), cette nouvelle fabrique se veut l’aboutissement d’un partenariat gagnant-gagnant entre les deux partenaires national et étranger.
D’une valeur de 5 millions d’euros, cet investissement « va permettre à l’Algérie de réduire la facture d’importation de médicaments », estime-t-on du côté du ministère de la Santé. Le même avis est partagé par les responsables du laboratoire algérien Novapharm, lesquels, par la voix de M. Yassine Benamara, directeur général de Novapharm Production, estiment que « ce partenariat s’est traduit par un transfert de technologie et de savoir-faire au profit de l’Algérie ».
Lors de l’annonce du lancement de la production de cette unité, le même responsable qui rappelle que cet investissement est le fruit d’une jointventure entre la compagnie allemande et son partenaire algérien, note que « cette joint-venture répond aux orientations du gouvernement qui compte satisfaire les besoins nationaux à hauteur de 70% en 2016 grâce à la production locale pharmaceutique ».
En effet, cette unité dont la capacité annuelle de production est de 500 millions de comprimés destinés au marché algérien, «va contribuer à augmenter les capacités de production nationale», tout en assurant «une meilleure disponibilité et un meilleur accès au traitement du diabète pour les patients algériens».
A ce propos, M. Bernd Reckmann, membre du conseil d’administration et président du directoire de Life Science et Performance Materials chez Merck, dira : «Notre partenariat avec Novapharm optimisera nos services pour les patients algériens.
Il mettra en place un meilleur accès aux médicaments de qualité», ajoutant qu’« à travers le partage des bonnes pratiques de fabrication, de transfert de technologie et de savoir-faire, cette alliance entre Merck et Novapharm aura un impact positif sur les capacités de production et l’avenir de l’industrie pharmaceutique en Algérie ».
Pour sa part, Moncef Meklati, directeur général de Merck en Algérie, dira: « Nous sommes fiers qu’aujourd’hui, nos médicaments sont produits par des Algériens pour des Algériens, avec un procédé de fabrication et de contrôle identique à celui utilisé par nos sites en Europe ».
C’est dire qu’il s’agit là d’un partenariat qui aura un impact positif tant sur la production du médicament que sur celui de la réduction de la facture des importations.
Ce projet, initié au mois d’avril 2013, se veut d’ailleurs un exemple de réussite, tant ses initiateurs tablent sur une stratégie d’évolution où de nouvelles gammes de produits sont en projet, dont initialement les médicaments destinés aux hypertendus.
A noter que Merck, fondée en 1668, est la plus ancienne firme pharmaceutique au monde. Employant 40 000 employés à travers le monde, ces ventes se sont élevées à 11,3 milliards d’euros en 2014.
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