[dropcap]A[/dropcap]lors, les facteurs qui ont une signification positive, validés par nos données empiriques, composent l’effet positif du programme et de mise sur la performance de la PME algérienne mise à niveau sont : le facteur gestion de la production « GPRODUCT », le facteur gestion de la qualité « GQALITE». Ces deux derniers facteurs sont positivement significatifs avec les deux variables dépendantes de performance : performance non financière « PERFNF » et performance financière « PERFF ». Vous pouvez constater la signification de ces deux facteurs dans la valeur de test t de Student si la valeur de t supérieure à 1,96 en valeur absolue l’effet est significatif. Les valeurs du test t de Student inférieur à la valeur de 1,96 signifie que ce lien entre la variable indépendante de ressources matérielles et de ressources immatérielles et la variable dépendante de la performance est non significatif. Pour plus ample information, consulter le tableau 4.29 et la figure 4.11 présentés ci-dessus.
Par ailleurs, pour les autres facteurs, gestion de la qualité « GQALITE», la structure organisationnelle et management général « STORMAGL » sont non significatif, c’est-à-dire, l’entrepreneur algérien ne donne pas importance à ces ressources ou investissements.
Pour les deux autres facteurs de ressources immatérielles, la gestion financière « GFINANCE » et la gestion des ressources humaines « GRHUMAIN » sont significatives, c.-à-d le test t dépasse 1,96, mais le sens de la relation est négatif. Alors, le lien est validé dans le sens négatif, nous déduisons que l’entreprise algérienne souffre de la carence de ces deux ressources: gestion financière « GFINANCE » et gestion de ressources humaines « GRHUMAIN ».
De la même inférence statistique, nous avons trouvé que les ressources matérielles présentées dans le rendement et modernisation de l’équipement « RDMODREQ » et l’acquisition de nouvelles technologies « ACQTECHN » sont significatives, mais dans le sens négatif. Nous concluons que l’entreprise algérienne souffre de la carence du rendement et modernisation de l’équipement « RDMODREQ » et l’acquisition de nouvelles technologies « ACQTECHN ».
Voilà en terme de chiffre, la présentation statistique des résultats pour la réponse à vos deux questions 4, 5, 6 et 7.
[highlight color=”DZE”] Vous concluez que l’entreprise algérienne n’est pas structurée. Pourquoi ? [/highlight]
En réponse à cette question, ce passage statistique nous montre que parmi les six fonctions opérationnelles de ressources immatérielles nécessaires au fonctionnement quotidien qui sont présentées dans la gestion de la production « GPRODUCT », la gestion de la qualité « GQALITE», la structure organisationnelle et management général « STORMAGL», la gestion financière « GFINANCE », la gestion des ressources humaines et formations « GRHUMAIN » et la gestion du marketing « GMARKTG ».
Également, deux ressources matérielles de fonctionnement opérationnelles à savoir: le rendement et modernisation de l’équipement « RDMODREQ » et l’acquisition de nouvelles technologies « ACQTECHN ».
Nous déduisons que deux facteurs qui valident notre troisième hypothèse. Cette hypothèse stipule que les ressources matérielles et les ressources immatérielles ont un effet positif sur la performance.
Ces facteurs sont gestion de la production « GPRODUCT » et gestion du marketing « GMARKTG ».
Par ailleurs, les indicateurs de performance de l’entreprise algérienne sont présentés dans le Tableau 4.31 dans la page 259.
Pour bien illustrer, ce tableau est présenté ci-dessous.
Tableau 4.31: Indicateurs de performance de l’entreprise algérienne.
Alors, de cette présentation, l’entreprise algérienne n’est pas structurée, ses principales fonctions sont de produire puis vendre et ne s’inquiète pas aux autres ressources de fonctions opérationnelles. Comme vous avez déjà vu dans le tableau 4.29 ci-haut, pour les autres six ressources, soit l’entrepreneur ne donne pas d’importance à la gestion de la qualité et management général de son entreprise ou l’entreprise algérienne souffre carrément de la carence de ces ressources comme la gestion financière et la gestion de la ressource humaine, rendement et modernisation de l’équipement et l’acquisition de nouvelles technologies.
Une explication de ce résultat, l’entreprise algérienne mise à niveau n’est pas structuré, cela pourrait être expliqué par la jeunesse de ce secteur d’entreprises.
En fait, vu les facteurs historiques cités dans les annexes A, B, C et D, sa création remonte principalement aux années 2000, et ce une fois les autorités publiques ont pris conscience de l’importance de ce secteur avec la création d’un Ministère dédié à la PME et aux activités artisanales.
Comme preuve de nos argumentations, référez-vous à la page 381, dans l’histogramme intitulé «Depuis quelle année votre entreprise existe-t-elle ?»
Vous allez trouver que le pourcentage des entreprises créees dans les années 2000 est 55%, dans les années 1990, 22% et le reste couvre la période restante, voir cet histogramme ci-dessous. Alors, ce fait est tout à fait normal, l’entreprise algérienne n’est pas arrivée à un stade de maturité.
De ce fait, beaucoup de travail attend les chefs d’entreprises, notamment les autorités publiques, pour promouvoir un cadre institutionnel adéquat et pour dispenser des programmes de formations pour les chefs d’entreprises et les cadres clés de l’entreprise.
Annexe H: Statistique descriptive sur la section informations générales sur l’entreprise et sur l’entrepreneur.
[highlight color=”DZE”] Vous soutenez également que l’entrepreneur algérien ne donne pas d’importance à la structure organisationnelle et au management général, qu’est ce qui vous a amené à cette conclusion ? [/highlight]
En réponse à cette question, vous avez déjà constaté dans la démonstration statistique des résultats de notre recherche que la structure organisationnelle et management général n’était pas significative «NS».
En terme d’explication statistique, l’entrepreneur algérien ne donne pas importance à cette ressource.
Pour la structure organisationnelle et management général, les résultats confirment que les entrepreneurs ne donnent pas d’importance au management et structure organisationnelle de leurs entreprises dans ses deux aspects soit mécanique ou organique.
L’entrepreneur est le centre de toute l’organisation soit aplatie ou hiérarchique.
C’est l’entrepreneur qui domine tout genre de structure organisationnelle. Cette insuffisance pourrait s’expliquer par des faits historiques relevant de la période de colonialisme et la domination de la culture d’ingénieur qui assure en même temps la production et la gestion de l’entreprise.
Dans la culture de la gestion de l’entreprise, l’Algérie fait référence à la France qui a malheureusement créé la Fondation Nationale d’Enseignement de Gestion qu’en 1962 par Charles De Gaule pour enseigner la gestion, et ce après l’indépendance de l’Algérie de la France.
Nous pourrions expliquer cette insuffisance par la domination de la culture de gestion familiale dans l’administration de l’entreprise algérienne et la prévalence des pratiques de gestion archaïque et désuète qui règnent dans l’entreprise algérienne.
Un autre fait, dans l’entreprise algérienne, nous avons constaté un manque de cadres compétents qui sont formés dans des écoles de gestion.
En outre, dans l’environnement de l’entreprise, nous enregistrons un manque criant dans la disponibilité des écoles de gestion et administration de l’entreprise.
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